Hina

J'ai un sursaut de lucidité en suivant cet homme. Assurément, très beau, certes mais quand même. Jamais de ma vie, je n'ai agi de manière aussi dévergondée ni libertine. La honte s'empare de moi avant d'être balayée par l'excitation ressentie grâce à sa langue habile. Le reflet dans le miroir des cabinets pendant qu'il passait la langue sur mon sexe m'a rendue folle de désir. J'ai envie de me lâcher pour une fois dans ma vie et il me semble tout à fait correspondre au profil. Plus que ça. Il m'a envoyée vers des sommets que je n'ai jamais imaginés pouvoir frôler.

Même Gérard, mon ami vibrant à piles, ne m'a jamais procuré autant d'effet. Ce beau spécimen sexy a dû débloquer un truc en moi que je serai incapable de ressentir par la suite avec mon sex-toy.

— Allez ma grande. Tu peux y arriver, je me chuchote pour ne pas me dégonfler.

Lui devant moi, j'admire sa stature. Ses épaules, que je devine carrées sous sa veste, me font dire qu'il pratique un sport intense. Il me tient et m'ouvre les portes. Du musée, de la voiture – et pas de doute, celle de l'hôtel aussi. Il serait presque charmant avec ses bonnes manières.

Le trajet en voiture est court et silencieux. Sur le parking du palace, je suis sur les fesses. Il a décidé de sortir le grand jeu ou d'étaler sa richesse. Ce monsieur m'a tout l'air d'être arrogant dans son véhicule de grand luxe et son portefeuille bien garni.

Crâneur !

Je déteste les crâneurs mais je ne m'en formaliserais pas avec ses dons. Ce n'est pas comme si j'allais faire ma vie avec lui !

Il va à la réception d'un pas décidé et demande une clé. Je reste à l'écart. Je veux l'anonymat le plus complet. En le suivant dans les couloirs, je hume sa délicieuse odeur virile. Il ouvre une nouvelle fois la porte et me tire à l'intérieur avant de la refermer. Il me prend dans ses bras et les referme autour de ma taille. Il pose sa bouche sur la mienne. Douce, légère et charnelle. Je succombe à l'instant présent.

— Tu es très sexy, me murmure-t-il dans un souffle.

Toi aussi !

Je ne lui dis pas. Son ego doit être assez flatté comme ça, je ne vais pas en rajouter une couche. Sa bouche s'aventure à nouveau vers la mienne comme s'il ne pouvait plus s'en passer.

Je lui rends son baiser avec la même passion que tout à l'heure. Ma langue passe la barrière de ses dents et va à la rencontre de la sienne. Accrochée à son cou tandis que ses mains fermes et chaudes parcourent mon corps avec beaucoup de douceur, il prend à son tour la direction des opérations.

Sans se concerter, nos pas nous dirigent vers le lit alors que nous arrachons les vêtements de l'autre. Son corps est impressionnant de beauté tout comme son visage. La lumière discrète qui se dégage des appliques murales rendent ses traits doux et magnifiques. Ses grognements d'appréciation remplissent la pièce et me détournent un temps de ma contemplation.

— Ne t'arrête pas...

Je mordille le long de sa mâchoire avant de reprendre ses lèvres pour un baiser enflammé. Il se laisse faire, me laissant maîtresse de la suite des opérations. Au moment où il enlève son boxer, je saisis son érection dans le creux de ma main. Mes gestes sont lents. Suffisamment lents pour le faire grogner davantage.

— Allonge-toi, je lui souffle.

La surprise et l'excitation passent sur ses traits de me voir lui dicter sa conduite.

Il a failli me faire oublier le principal.

— Tu as de quoi ?

— Dans ma veste. Poche intérieure. Prends-les tous !

Nue, je vais chercher ce que j'ai besoin. La chaleur de son regard embraserait presque la pièce.

Je fouille sa peau et mes doigts rencontrent les emballages.

Cinq ? Il est aussi endurant ? Ou c'est un défi ? Non, c'est un vantard !

Je dois en avoir le cœur net !

Je les dépose sur la table de chevet sauf un dont je déchire l'emballage avec les dents. Première pour moi, je vais mettre un préservatif à un homme. Et quel homme. Beau comme un dieu. Il retient sa respiration le temps de lui enfiler.

— C'est terriblement bandant... Dis-moi ton prénom.

— Non !

— S'il te plaît.

— Appelle-moi Monica ou Julia. Ça me va !

La déception se lit sur son beau visage. J'ai presque envie d'abréger ses souffrances pour détendre ses traits mais je vais procéder d'une autre manière. Je le chevauche et m'empale sur son sexe qu'il tient fièrement dans son poing. Doucement afin de me faire à son épaisseur non négligeable. Je suis si trempée que ça glisse tout seul. Les paumes sur son torse ferme, je monte et descends.

Ma respiration se saccade.

Monte et descends.

Le souffle vient à me manquer.

Monte et descends.

Ses mains saisissent mes fesses et imposent un rythme ardent.

— Tu sens ?

La seule chose que je sens est sa présence imposante en moi. Un regard incendiaire pour le réduire au silence, ses lèvres s'entrouvrent et ses beaux yeux s'écarquillent.

— À part toi en moi, il n'y a rien.

— Oh si, Beauté. Cette connexion entre nous. Tu es faite pour ma queue. Exactement parfaite. La pression et la chaleur idéales.

— Tu as l'intention de te lancer dans un discours ?

— Tu m'inspires, Beauté.

Ses paroles et son regard ébahi me troublent.

Il baisse la tête et ses yeux ne quittent pas une seconde notre point de jonction d'où il peut voir ma fente mouillée de désir coulisser sur son membre bien dur. Il respire durement, son corps se couvre d'un film de sueur. Ses hanches ondulent et viennent claquer contre mon bassin dans un bruit sec. De lentement, il accélère le rythme. C'est puissant et merveilleux. Totalement grisant. Tellement fort et efficace, il jouit en grognant.

Sa main attrape ma nuque et son poing serre mes cheveux. Sa bouche se promène partout sur mon visage et mon cou.

— Viens ! Approche ! Je vais te goûter.

Sa supplique m'excite plus encore. À quatre pattes, je me déplace vers le haut du lit et amène ma chatte vers son visage. Sa langue me lèche avec application jusqu'à me faire crier ma jouissance.

Il me laisse reprendre mon souffle et j'hésite à le remercier. Je n'en fais rien – toujours pour épargner son ego surdimensionné – et reste vautrée, les membres engourdis et le cerveau embrumé.

Deux coups discrets sont frappés contre la porte. Je me redresse et l'assassine du regard.

— Tu as invité quelqu'un ?

Il m'adresse un clin d'œil et passe une serviette autour de ses hanches en se dirigeant vers la porte. Ses épaules larges et robustes se faufilent hors de ma vue. Même son dos me met dans un état pas possible.

La porte entrouverte, je vois le garçon d'étage pousser un chariot sur lequel est installé une bouteille de champagne dans un seau ainsi que deux flûtes. Épaules sexy vient chercher son portefeuille en laissant la porte ouverte, le regard gourmand braqué sur mon corps. Ce n'est pas tout, je surprends le garçon d'étage. La tête tournée vers moi, il se régale de mes courbes dans la pénombre, hypnotisé. Sa pomme d'Adam peine à se stabiliser. Une lueur d'envie traverse ses prunelles et le lien visuel se rompt lorsque Épaules sexy le rejoint et lui tend un billet.

Il l'a fait exprès !

L'employé parti, il revient vers moi. Fier de lui, il enlève sa serviette, me permettant un matage de ses attributs généreux.

— Comment tu as fait ?

— Je l'ai commandée en même temps que la chambre.

Soit il est prévenant – ce dont je doute – soit il a ses habitudes dans cet hôtel. Je penche pour la seconde option. Pas le temps pour les regrets ni les suppositions, j'ai décidé de n'avoir aucun tabou ce soir. Ce n'est pas tous les jours que l'on partage son lit avec le Dieu du sexe.

Il débouche la bouteille et remplit deux flûtes. Nous trinquons. C'est frais, fin et délicat.

— Dis-moi ton prénom ! me supplie-t-il en me rejoignant sur le lit.

Je bois cul sec ce divin nectar. Les bulles éclatent sur ma langue et m'aèrent l'esprit.

Pour toute réponse, j'attrape nos flûtes, les repose et dévore à nouveau sa bouche avec effronterie. J'embarque mon soutien-gorge qui se trouve près du lit et lui attache les mains.

— Oh, chérie. Tu as l'intention de me rendre fou ?

— De te faire taire surtout.

— Ne te gêne pas.

Je le réduis au silence d'un baiser féroce et de la langue, je suis le chemin jusqu'à son nombril. Je plante mes dents dans les bosses de ses abdominaux, il approuve. Il est tout à fait appétissant, le corps sculpté par beaucoup d'exercices physiques. Pas un gramme de graisse et les muscles saillants. Je dirais sport de combat intense.

— J'aime que tu me mords...

Son ventre se creuse de façon érotique quand je descends encore plus bas et engloutis son sexe dans ma bouche. Son souffle se coupe. Parfait !

Ma langue court avec lascivité sur toute la longueur sans oublier de flatter ses testicules au passage. Le drap agrippé par ses poings, sa lutte contre l'abandon est perceptible. Son bassin ondule, s'enfonçant plus profondément dans ma gorge. Il rejette la tête en arrière et grogne, dents serrées. Les lèvres ajustées autour de son gland, je creuse les joues et aspire tout en coulissant le reste de sa grosse tige dure dans mon poing.

— Ta bouche est divine...

Mon plaisir à lui faire subir une fellation est indescriptible. Ce n'est pas l'acte qui m'inspire le plus avec mes autres partenaires mais lui est tellement expressif que je m'applique à le contenter. Le plaisir est réciproque et inonde l'intérieur de mes cuisses. Mes aller et retours s'accélèrent, sa respiration se calque dessus. Son sexe se raidit encore et gonfle. La fin est proche. Ma langue enroule et lape son gland sensible. Son goût à peine salé se répand dans ma bouche.

— Bon sang, Beauté !

Il exulte.

Je savoure.

Trempée et à bout de souffle, je m'allonge et ne bouge plus. Le silence de la chambre est brisé par le champagne qui remplit les flûtes. Ce simple geste m'hypnotise. Est-il aussi prévenant au quotidien ? Perplexe, je me rends compte à cet instant ne pas l'avoir vu se détacher.

Le matelas s'affaisse et une lueur coquine dans les yeux, il amène une flûte à mes lèvres.

— Santé, Beauté.

Connard !

Docile, j'ouvre la bouche et laisse le liquide frais se déverser dans ma gorge. Mes joues se colorent, enivrée par l'alcool et son regard profond. Sa main tient mon visage, il me contemple, des étoiles dans les yeux. Je crois que je suis trop saoule pour aligner des pensées cohérentes. Au ralenti, ses lèvres plongent vers les miennes. L'impact est délicat et tendre.

Il se redresse, boit à son tour et me rejoint, le sourire en coin.

Je pense que c'est bon maintenant. Il a joui deux fois, moi une. Je ne peux pas plus.

— Alors... euh..., je commence.

Il revient à la charge, avortant toute tentative de soustraction à son expertise.

Je veux dormir !

C'est sans compter son appétit présumé insatiable et sa langue. Il réveille mes sens. Il vient taquiner ma fente et déroule la langue pour me laper. Les préliminaires sont inutiles après tout ce qu'il vient de me faire. Ses caresses continuent sur mon clitoris qu'il maltraite divinement. Deux doigts en moi vont et viennent.

— Laisse-toi aller, Beauté. Tu sens ça ?

Je romps le contact visuel.

Haletante, je tourne la tête et constate avec surprise qu'il bande à nouveau. Affamée, je me déplace vers lui. Pour la seconde fois, je le suce avec gourmandise en ne me privant pas de gémir mon plaisir. J'apprécie la sensation de son sexe lisse sur ma langue. Il est épais et le toucher est soyeux. Le membre de rêve et il remplit ma bouche plus qu'il n'en faut. Je me sens vivante et aventurière. Désirée.

Le plaisir monte, l'orgasme me prend par surprise et explose à nouveau. Je serre les jambes autour de sa tête pour le repousser. Il ne cesse pas les mouvements de sa langue puis un second orgasme intense me submerge aussitôt le premier achevé quand il jouit à nouveau dans ma bouche.

Il s'écroule, haletant.

Il est dérangé ce type ?

C'est impossible.

Quelle drogue prend-il pour être aussi performant ?

Viagra ?

Personnellement, j'abandonne. Je ne peux plus !

Sur mon petit nuage, les endorphines me rendent muette et engourdie. Je vais pour lui dire que c'est largement assez mais après quelques minutes de repos, il se redresse et me retourne sur le ventre.

— Prête ?

Prête à dormir, oui. Certainement pas à recommencer.

— Je ne crois pas.

Sa paume glisse entre mes jambes et il les écarte des siennes.

— Ce n'est pas ce que dit ta belle chatte, chérie. Je vais te baiser encore. Et tu vas jouir encore !

À ma grande surprise, je crois qu'il a raison, ce con !

Tant de promesses me mettent au supplice. Il déroule un nouveau préservatif sur son membre et s'introduit en se couchant sur moi sans mettre tout son poids. La chaleur de son torse contre mon dos m'échauffe. Ce doux frottement, ce contact charnel apporte une touche de chaleur supplémentaire, incandescente dans mon corps.

Ses coups de reins sont fermes et lents. La sensation de ses mains sur mes bras, mes épaules, mes fesses me fait perdre la tête et tout sens de la réalité.

— Caresse-toi ! souffle-t-il par saccades.

S'il le dit !

Oh bon sang ! À quel moment le contrôle de mon corps m'a échappé ?

Une main glissée sous mes hanches, je me frotte dessus sans vergogne. Il se retire et reste à genoux derrière moi.

— Ta chatte est magnifique... et ton cul... divin...

Un regard par-dessus mon épaule, ses beaux yeux sont braqués sur mon intimité exposée sans pudeur. Il se branle vigoureusement après avoir retiré son préservatif. Il grogne de nouveau et éjacule sur mes fesses. Ses paumes chaudes étalent le fruit de son orgasme, déclenchant mon orgasme.

— Bordel, fait-il en se laissant tomber à mes côtés après qu'il m'ait nettoyée.

Éventuellement, il faudrait que je me lève et parte sur-le-champ. Question de vie ou de mort par plaisir intense et accumulation d'orgasmes extrêmes. Je n'en supporterai pas un de plus.

Encore une fois, il ne l'entend pas de cette oreille et ne tient pas compte de mon introspection profonde.

Je crois que le champagne fait clairement son office. Toute volonté m'a désertée.

Pour le cinquième round, il me positionne en levrette.

Il entre et sort de moi.

Il rentre et sort.

Rentre et sort...

C'est langoureux.

Ses hanches se déplacent d'avant en arrière, reviennent plus conquérantes.

Où puise-t-il cette endurance ?

La chaleur n'en finit plus de se répandre dans mon corps. Me fait crier.

Sa main me fesse sèchement la croupe tandis que sa délicieuse bouche déverse un flot de mots obscènes. Son pouce appuie contre l'entrée de mon autre orifice, m'excitant davantage.

— Quel cul d'enfer, s'émerveille-t-il. Putain, tu sens ça, Beauté ? rugit-il, les dents serrées.

Je capitule. Je hurle mon plaisir sans pudeur ni retenue. L'extase pure se déverse dans mes veines, me secoue de délicieux spasmes. Je n'ai jamais rien ressenti d'aussi puissant ni aussi souvent en si peu de temps.

Qui est cet homme ?

Il vient à son tour en grognant de sa voix rauque et sexy à coller des frissons.

— Bon sang, Beauté. Tu es exceptionnelle, toi !

Au petit jour, nous tombons de fatigue dans ce grand lit après avoir bien fait transpirer nos corps de façon indécente et avoir bien picolé.

Je fais un bref récapitulatif de ces... quatre heures – quand même – passées entre ses mains expertes.

J'ai failli m'évanouir d'extase plus d'une fois. Nous avons pas mal bu, à même la bouteille, ce qui a libéré nos pulsions et débridé notre imagination. Enfin surtout pour moi. Aucun tabou ni aucune limite. Je ne compte plus le nombre d'orgasmes qu'il m'a prodigué sans que je n'arrive à m'en rassasier. Le sommeil, bienvenu, me gagne. Mes forces m'ont abandonnée. La meilleure nuit de ma vie.

****

Je suis en nage quand je me réveille, surprise de trouver un corps chaud et musclé contre moi. Un bras m'enlace. Une main est posée sur mon sein de façon possessive. Je tourne la tête et le vois. Il est très beau. Tout me revient en mémoire de plein fouet.

Oh mon dieu, quelle nuit de rêve. Aucun cauchemar ni vision effrayante.

Monsieur Arrogant...

Il faut que je bouge. Délicatement, je soulève son bras en retenant ma respiration et m'en extrais. Je me félicite de ma prouesse. Il ne s'est pas réveillé. Ma fuite évitera d'avoir des comptes à rendre.

Je ramasse mes vêtements éparpillés.

Merde ! Ma culotte. Impossible de remettre la main dessus. Ma préférée. Un grognement rauque s'élève du lit.

La tension entre mes jambes me dit clairement : Fuis ! Tu n'es pas prête à remettre ça. C'est trop intense.

Ma conscience me hurle : Ne le laisse pas filer ! Tu devrais le garder sous le coude !

Qui écouter ?

Lui et ma culotte ou ma santé mentale ?

Tant pis ! J'en rachèterai une. Je me rhabille en un temps relativement court avant de prendre la tangente au moment où il gigote entre les draps. Je suis prise de regrets pendant ma descente d'ascenseur mais je décide de classer cette nuit sans suite dans un coin de ma tête.

À ne pas ressortir sous peine de déprimer.

Ce mec serait capable de me faire renier tout ce en quoi je crois et me rattache. C'est tout à fait le genre d'hommes à papillonner de lit en lit sans donner suite et c'est le mien aussi finalement. Sauf que je succombe rarement aux charmes des inconnus.

Je ne m'attarde jamais et je préfère prendre les devants. Aucune envie de subir une humiliation cuisante. Dommage, je n'aurai pas été contre pour le revoir de temps en temps.

Un long soupir de résignation, je hausse les épaules et m'oblige à penser à autre chose en déboulant dans le hall désert. Ma prochaine mission par exemple. En avant pour le rôle de Kate Smith, testeuse d'hôtels de luxe.

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