55. Révélation

Pdv Izuku


J'attendais ce moment avec impatience, nous sommes enfin en train de visiter la maison voisine, dans laquelle nos amis sont tous installés. 

Mine de rien, ils m'ont énormément manqué, du coup, j'ai failli pleurer lorsque Momo nous a ouvert tout à l'heure.


Kacchan avait raison, c'est parfait pour une colocation. Ils ont tous une immense chambre équipée d'une petite kitchenette et d'un coin bureau, un dressing et une salle d'eau. 

En fait, ce sont de petits appartements dans les deux étages et la partie commune au rez-de-chaussée, avec un salon et une salle à manger gigantesques, ouverts sur une cuisine tout aussi impressionnante.


Ils ont également une buanderie, un garage et un magnifique jardin. De ce que j'en sais, les anciens propriétaires ne venaient plus ici et se contentaient de louer à des touristes. 

Je soupçonne Kacchan de leur avoir fait une offre qu'ils ne pouvaient pas refuser dans l'idée d'y installer nos amis, mais qu'ils n'avaient absolument pas prévu de la vendre.


Un autre moment que j'attendais, mais avec appréhension, c'est celui où nous serions tous réunis dans leur salon et où Kacchan prendrait la parole. 

Cela dit, à côté de lui, je suis détendu, c'est le moins qu'on puisse dire.


Depuis hier soir, il est très anxieux, même en étant totalement conscient qu'ils ne peuvent que bien le prendre, surtout connaissant la réaction de Denki. 

En plus de ça, ils sont tous des passionnés du Japon et pas dans le sens « touriste ». Ils savent très bien que ce qui est véhiculé par les mangas ou les réseaux n'est pas forcément conforme à la réalité.


Ils connaissent aussi parfaitement l'histoire du Japon, les coutumes et les légendes. Nous n'avons pas encore eu les cours sur les yakuzas, mais je suis persuadé qu'ils ont tous déjà fait des recherches sur le sujet, sachant que ce serait abordé cette année.


Ochaco : Alors, dis-nous, à voir ta tête, ça pue la mauvaise nouvelle


Katsuki : Bah j'espère pas


Shoto : Tu ne vas pas nous annoncer que vous allez vivre définitivement au Japon ?


Katsuki : Nan, du tout


Shoto : Dans ce cas, ça devrait aller


Il lui fait un petit clin d'œil qui a le mérite de rendre son sourire à un Kacchan qui se liquéfiait dans le canapé.


Katsuki : En fait, il paraît que vous l'avez « deviné » lors de notre première rencontre, d'après ce que Denki a dit à Eiji


Hanta : Que t'es un yakuza ?


Katsuki : Un futur chef de clan, pour être plus précis


Mina : Ah ouais !?! Carrément !!! Je comprends mieux pourquoi les employés du Higuma semblaient te faire des courbettes


Katsuki : Ouais, j'ai beau leur dire que ce n'est pas la peine d'être si formel, y'a pas moyen


Shoto : Donc je suppose que les entreprises de ton père sont en réalité celles du clan


Katsuki : Exact et comme il porte mon nom, vous alliez forcément faire le rapprochement avec vos cours


Kyōka : J'avoue que je n'aurais pas apprécié d'apprendre ça de la bouche d'un prof


Fumikage : Et du coup, tu vas repartir quand tu seras chef ?


Katsuki : Nan, je vais gérer les affaires françaises et déléguer celles du Japon à ma grande sœur et à son mari, qui vient d'un clan que nous avons « absorbé »


Shoto : Si tu étais tendu à l'idée qu'on réagisse mal, faut pas t'inquiéter, on sait très bien que les choses sont différentes de nos jours, puis en France, ça l'est encore plus. Pour nous ça ne change rien du tout, surtout qu'on savait déjà que tu venais d'une famille influente


Ils acquiescent tous, je sens la main de Kacchan qui serrait la mienne se détendre en même temps que son visage. 

J'avoue que pour moi aussi, c'est un soulagement, surtout le "ça ne change rien" fait beaucoup de bien à entendre. 

Quand je lui répétais qu'ils réagiraient bien, il me rétorquait que même si c'était le cas, ça pourrait changer leur regard sur lui et leur comportement.


Hanta : Par contre, je suis étonné que tu ne flippes pas un peu, Denki


Denki : Parce que je le savais déjà, Eiji m'en a parlé. C'est pour prêter allégeance au clan qu'il est parti avec eux et comme j'ai confiance en lui, c'est passé comme une lettre à la poste


Shoto : Oh ! On peut faire ça, même en n'étant pas là-bas ?


Eijiro : Ouais, puis le resto de ma mère était sous leur protection, donc le père de Kat's me connaissait


Katsuki : T'oublie un détail, qui fait que tu y aurais été obligé un jour ou l'autre


Eijiro : C'est vrai oui, je ne m'y fais toujours pas, c'est pour ça


Tsuyu : Le suspens est insoutenable


Izuku : Mon père est le bras droit de celui de Kacchan et donc le sien pour le moment aussi. Mais comme il veut en faire son associé, bah il lui faut une nouvelle personne de confiance à ses côtés


Mina : La classe !!! Félicitations Eiji !!!


Eijiro : Merci, et tu vois Kat's, c'était sûr que la nouvelle passerait sans problème


Momo : Tu avais peur de quoi au juste ? Qu'on ne veuille plus te fréquenter ou qu'on te voit différemment ?


Katsuki : Ouais, souvent c'est soit les gens flippent, soit ils se mettent à me lécher les bottes. Dans les deux cas, j'ai rarement une relation « normale » avec les autres comme avec vous, je n'avais pas envie de gâcher ça


Ochaco : Y'a pas de raison, si ça ne change pas qui tu es, ça ne risque pas de changer notre manière d'être avec toi ou de te percevoir, encore moins de nous faire fuir


Katsuki : Merci beaucoup


Après ça, Kacchan leur a demandé s'ils voulaient lui poser des questions et il a fini par carrément expliquer le fonctionnement du clan. 

Au départ, il était un peu gêné, mais évidemment, à voir comme tout le monde était pendu à ses lèvres, ça l'a encouragé.


On a continué d'en discuter une fois dans notre jardin pour le barbecue, mais ensuite, nous sommes revenus à des sujets plus légers. 

Nous avons parlé de la rentrée qui approche à grands pas, et aussi, nous nous sommes mis d'accord sur ce que nous allions faire de nos derniers jours de vacances.


Avant de piquer une tête dans la piscine, je leur ai demandé de me suivre au deuxième étage. Quand ils ont vu qu'ils avaient chacun un bureau, ça a rendu les choses encore plus concrètes.


J'ai hâte de commencer cette aventure avec eux et on en aura un avant-goût durant ces trois prochaines années, puisqu'on va profiter de cet espace pour les cours dans un premier temps. 

Je pense quand même qu'on sera tentés de démarrer quelques petits projets, pour se faire la main avant de se lancer pour de vrai.


Il y a aussi une chose que j'ai trouvée très agréable dans cette journée, c'est de voir Denki aussi à l'aise. 

Il cherche le contact avec Eiji, se love dans ses bras à la moindre occasion, sans oublier qu'il ne panique plus lorsqu'il veut l'embrasser.


Ça me fait plaisir de le voir si heureux et surtout, de s'autoriser à l'être. Aujourd'hui, j'ai enfin vu dans son regard qu'il y croyait, en cette belle histoire qu'ils vivent tous les deux. 

Eiji nageait littéralement dans le bonheur, ça s'est vu lorsqu'ils nous ont fait visiter leur cocon, et encore plus ensuite, à être tous ensemble sans s'interdire des gestes d'affection envers son chaton.

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