34. Reprise

Pdv Izuku


Les jours ont filé à une vitesse incroyable, ça fait déjà deux semaines que nous avons repris les cours. 

Kacchan de son côté jongle encore et toujours entre les affaires, le permis et les cours. Il est sûr de rentrer en deuxième année, mais il continue de bosser comme un malade pour prendre de l'avance.


De mon côté, je prépare des examens de fin d'année dans plusieurs spécialités et notamment, en traditions japonaises. 

J'en profite pour approfondir mes connaissances pour cet été et pour le Nouvel an aussi, car nous allons le célébrer là-bas.


Je connais très bien le Japon, mais seulement en théorie et il me tarde de le visiter en long, en large et en travers avec Kacchan. 

Je sais qu'il nous a préparé tout un programme pour ce voyage, ainsi que pour les suivants, afin que je découvre tout ce que ce magnifique pays peut offrir.


Depuis quelques jours, lorsque je rentre, la maison est vide. Contrairement au tout début, ça ne me dérange plus et heureusement, ce ne serait vivable pour aucun de nous. 

Faut avouer aussi que ça me permet de me mettre à mes révisions sans avoir à me retenir d'aller me lover dans ses bras.


Là-dessus, je ne me calme pas, bien au contraire, je suis véritablement accro aux câlins, aux papouilles, aux bisous et à toutes les formes d'affection qui existent. 

Du coup, je ne suis pas étonné d'autant apprécier nos étreintes plus coquines, à ceci près que je n'arrive toujours pas à être totalement à l'aise.


Après cette première fois dans la piscine où j'ai passé plus de trois secondes sans tee-shirt, j'ai réussi à venir me coucher torse nu. 

Je me suis forcé, et Kacchan l'a tout de suite remarqué. Il m'a dit de m'allonger dos à lui et est venu se mettre derrière moi, en cuillère. 

La sensation de sa peau contre la mienne m'a limite fait ronronner tellement c'était agréable.


Évidemment, Kacchan s'en est amusé. Il était surtout très content de se dire qu'après ça, je n'allais plus jamais dormir avec plus qu'un caleçon sur le cul. 

Par contre, encore une fois, il a respecté mon besoin d'y aller doucement et s'est contenté d'un câlin « chaste ».


Les soirs suivants, il est progressivement devenu plus tactile, cherchant de nouvelles zones érogènes, qui semblent être nombreuses chez moi. 

Il me rend ivre de désir et il en a parfaitement conscience, alors il commence à faire en sorte de me frustrer, en s'arrêtant bien trop tôt à mon goût, par exemple. 

Ça ne loupe jamais, d'abord, je fais mon capricieux, réclamant à avoir plus, puis comme il ne cède pas, je deviens entreprenant. 

Une fois n'est pas coutume, après coup, je me demande comment j'ai bien pu faire pour me décoincer d'un coup et n'assume que moyennement.


Par contre, je ne regrette pas et c'est là-dessus qu'il mise, parce qu'à mesure qu'il joue avec moi, je me lâche plus facilement. 

Ce qui est adorable, c'est de voir à quel point ça lui fait plaisir que les choses évoluent, mais qu'à côté de ça, il ne me met aucune pression.


Ce que j'aimerais, c'est réussir à franchir une nouvelle étape sur une impulsion, sans réfléchir, comme je l'ai fait lorsque nous étions chez lui. 

Enfin actuellement, sachant que nous sommes samedi après-midi, ce que j'aimerais, c'est qu'il raccroche ce putain de téléphone.


Il a commencé à se pencher sur tout ce qui concerne les affaires du clan en France, pour ce qu'il n'avait pas déjà épluché avant d'arriver. 

Le truc, c'est que du coup, il participe à la moindre réunion, ou demande à en avoir un rapport détaillé à mon père.


Hier, il passait l'épreuve de conduite du permis français en fin de journée, sauf que ça tombait pile pendant une réunion importante. 

Résultat : ça fait plus de deux heures qu'il papote au téléphone dans son bureau.


Il est tellement à fond sur l'écran de son ordinateur qu'il ne me remarque pas tout de suite lorsque j'entre dans la pièce. 

Le petit sourire qu'il me fait traduit la satisfaction qu'il ressent à l'idée que je m'impatiente.


Katsuki : Si on a fait le tour, je vais te laisser [...] Ok, à lundi, bon week-end à toi aussi


Il se lève tandis que je m'avance vers lui, mes mains se frayent un chemin jusqu'à sa nuque, les siennes se posent sur mes hanches. 

Je me hisse pour l'embrasser avec un peu plus de fougue que je ne l'avais prévu, ce qui semble l'amuser.


Katsuki : Bah alors mon ange, je te manquais ?


Izuku : Tu travailles un samedi, et en plus de ça tu as promis de me coiffer pour sortir ce soir


Katsuki : Deku, il n'est que 15h et tu n'as même pas encore pris ta douche. C'est quoi cette excuse en carton ? Admets juste que tu ne peux pas te passer de moi quelques heures


Izuku : Je me suis passé de toi pendant des années, je te signale


Katsuki : La mauvaise foi !!! J'y crois pas, en fait, tu boudes carrément et c'est pour ça que tu nies


Izuku : Pas du tout


Katsuki : Alors si je te dis que j'ai encore de la paperasse à faire, tu t'en fous ?


Il fait mine de vouloir aller se rassoir, j'essaye de résister à l'envie de le retenir, mais c'est plus fort que moi. Je me blottis contre lui, le visage enfoui dans son cou.


Izuku : Bon d'accord, te savoir à quelques mètres sans pouvoir venir dans tes bras était en train de me rendre dingue


Katsuki : Tu sais que même si j'adore te savoir accro à moi à ce point, il va y avoir un moment où toi, tu seras à ton étage à dessiner et moi ici à travailler


Izuku : Ouais, mais on en est loin encore, y'a rien qui presse. Ça ne fait que trois mois que tu es là, après dix ans d'absence


Katsuki : Donc sevrage en douceur, si je comprends bien


Izuku : Ah non non, finir par m'habituer oui, pas me sevrer, impossible


Katsuki : Pardon, le terme était mal choisi, mais t'as raison, y'a rien qui presse


Izuku : Puis on pourra faire des pauses câlin


Katsuki : J'ai hâte de te voir débarquer en pleine visioconférence pour réclamer des papouilles tiens !


Izuku : T'as vraiment des trucs à faire là ?


Katsuki : Oui, mais je m'en occuperai quand tu seras sous la douche, y'en n'a pas pour longtemps. Après, je suis tout à toi pour le reste du week-end


Izuku : Je vais te laisser bosser alors


Après quelques baisers, je quitte son bureau, un peu vexé de ne pas avoir réussi à lui proposer de m'accompagner. 

Cela dit, c'est sûrement que je n'étais pas prêt, mais j'avoue que j'espérais qu'il me taquine là-dessus et d'avoir juste à lui faire comprendre « pourquoi pas »... Quoique, à tous les coups, il aurait capté que je me forçais à moitié...


Avoir conscience que ce n'était pas le bon moment, c'est une chose, ça n'en est pas moins frustrant, voire rageant. 

Pourtant, j'ai pris en confiance vis-à-vis de lui, de notre relation ou encore de mon corps, c'est plus de franchir des étapes qui reste compliqué. 

Je ne sais absolument pas comment verbaliser mes désirs ou à être réellement entreprenant avec lui et avoir une discussion avec lui à ce sujet, c'est hyper gênant.


Pourtant, je peux en discuter sans aucun tabou avec Shoto et j'espère en être capable avec Kacchan un jour. 

Shoto me rabâche que pour l'instant, je suis juste intimidé, que c'est normal, parce que c'est Kacchan. 

Le fait qu'il soit expérimenté et moi non, puis aussi parce que j'ai toujours un peu de cette peur de le décevoir.


Il a entièrement raison, malgré tous les mots et les gestes rassurants de mon petit ami, le fait de prendre conscience que je me plais à moi-même et de réussir à me voir comme il me voit, je continue d'avoir la trouille.


Shoto dit que je me mets tout simplement beaucoup trop de pression, comme pour tout d'ailleurs, mais qu'avec Kacchan, c'est puissance mille. 

Il est également persuadé qu'une fois que je serai complètement détendu, il se pourrait bien que je fasse preuve, comme pour les câlins, de bien plus d'audace et de hardiesse que je ne l'imagine.


J'ai fait exprès de prendre mon temps sous la douche, pour être certain que Kacchan ait fini avant moi. 

Au final, il m'attendait carrément depuis dix bonnes minutes lorsque je suis descendu et avait préparé tout ce qui lui fallait pour me coiffer.


Ce soir, nous allons tous en boîte de nuit, même Eiji va nous rejoindre après son service. 

Pour moi, ce sera une grande première, mais comme dit Kacchan, j'adore danser, alors je devrais m'éclater là-bas. 

C'est un mec de notre cours de japonais, Quentin, avec qui on s'entend tous super bien qui nous l'a conseillée, elle est tenue par son grand-frère.


Comme elle est située en centre-ville, nous avons décidé d'y aller à pied, comme ça, si ceux qui ont le permis veulent boire, ils pourront. 

Pour ma part, ça m'est déjà arrivé de prendre un verre d'alcool lors d'une soirée, mais j'en bois rarement un second. 

J'aime garder le contrôle sur ce que je dis ou fais, alors hors de question de finir torché.


En revanche, je sais que ça m'aide beaucoup à me détendre, à juste lâcher un peu prise, donc je pense que je me laisserai tenter en début de soirée pour oser me trémousser sur la piste de danse. 

Ensuite, il est possible que je décide de reprendre un verre peu de temps avant de rentrer, histoire de voir si ça me donne assez d'assurance pour tenter quelque chose une fois à la maison.



NDA : Désolé si je ne suis pas au taquet pour répondre aux comms aujourd'hui, j'ai une journée chargée. Bisous ❤️

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