31. L'ex

Pdv Katsuki


Hier, à notre retour du Japon, avec ce que Denki a vécu, j'ai trouvé normal que Deku passe du temps avec lui. 

Je les ai laissés seuls plusieurs heures, on a mangé et passé la soirée tous les trois jusqu'à ce qu'Eiji sorte du taf.


Avec le voyage durant lequel nous avons peu dormi, autant dire que nous nous sommes tombés comme des plombs à peine nos têtes avaient touché l'oreiller. 

J'avais mis une alarme, pour qu'on se recale rapidement sur l'heure française, mais je n'ai pas pu me résoudre à réveiller Deku.


Le truc, c'est que je n'ai pas réussi à me lever non plus, je suis resté allongé sur le flanc, face à mon ange endormi. 

Résultat : depuis plus d'une heure, je le regarde dormir, avec une furieuse envie de l'embrasser et de le prendre dans mes bras. 

Heureusement, il commence à gigoter un peu et à ouvrir les yeux, je vais enfin avoir mon câlin.


Izuku : Bonjour Kacchan


Ça ne loupe pas, la seconde chose qu'il fait après m'avoir dit bonjour, c'est de se blottir contre moi.


Katsuki : Bonjour mon ange, bien dormi ?


Izuku : Super bien, et toi ?


Katsuki : Comme un bébé. Tu veux faire quoi aujourd'hui ?


Izuku : Faut qu'on fasse des courses, mais après, j'aimerais qu'on se pose rien que tous les deux. On pourrait commencer un nouvel animé et passer la journée devant


Katsuki : Ce programme me plaît bien, je serais même tenté de reporter les courses à demain. On a du riz et des œufs, il doit rester du poisson et des légumes dans le congélo, on devrait survivre


Izuku : Glandouille totale alors, parfait pour se remettre du décalage horaire


Katsuki : Va pas falloir faire ça tout le reste de tes vacances quand même


Izuku : Ah bah c'est mort de toute façon, j'ai des trucs à rendre pour les cours, on va se faire au moins une sortie entre amis, sans oublier de faire un peu de sport avant de finir tout mou


Katsuki : On a de la marge


Izuku : Toi peut-être, mais moi, c'est une autre paire de manches


Katsuki : C'est-à-dire ?


Izuku : Je n'ai pas envie de perdre du poids et d'être tout maigre, ou à l'inverse, de prendre du gras et de galérer à m'en débarrasser après


Katsuki : T'exagères Deku, c'est pas en une semaine, ni même plusieurs, que tu deviendras « mou » comme tu dis


Izuku : Je ne veux pas prendre le risque. Tu m'aimes comme ça, je n'ai pas envie de changer, surtout dans le mauvais sens


Katsuki : Alors là, je t'arrête tout de suite, moi ce que je veux plus que tout, c'est que tu sois heureux et bien dans ta peau. Je ne nie pas que je te trouve parfait tel que tu es, mais même si tu étais plus mince ou plus rond, ce serait toujours toi, donc je t'aimerais tout pareil


Izuku : Je vois ce que tu veux dire


Katsuki : Toi, tu te plais comme tu es ?


Izuku : Drôle de question. Dans quel sens ?


Katsuki : Tu aimerais être musclé comme moi ?


Izuku : Non, toi ça te va à la perfection, mais sur moi, ce serait bizarre


Katsuki : Et être plus gros, ou plus maigre ?


Izuku : Non plus


Katsuki : Bah donc tu te plais comme tu es et c'est ce qui compte. C'est comme quand on a parlé de te laisser pousser les cheveux et de les teindre. Évidemment, je crevais d'envie que tu le fasses, mais ce qui était important, c'est que tu en aies envie. Si tu l'avais fait juste pour me plaire, tu l'aurais mal vécu et te serais forcé


Izuku : Tu as raison


Katsuki : Bon du coup, mets-toi dans le crâne que je t'aime tout court, pas "comme ça". Par contre, j'admets volontiers que si tu perdais trop de poids et que ces belles fesses bien rondes et fermes disparaissaient, elles me manqueraient


Évidemment, pendant ce temps, une de mes mains s'est glissée jusqu'en bas de son dos et est venue appuyer mes propos en une caresse, avant de malaxer doucement cette zone particulièrement sensible. 

Comme à chaque fois, ça le fait soupirer d'aise, me donnant envie d'obtenir plus.


Il tente de se cacher dans le creux de mon épaule, mais c'est sans compter sur ma détermination à atteindre son cou afin d'y déposer de petits baisers qui le font d'abord couiner. 

Il a envie de protester, voire de râler, mais il aime beaucoup trop ça pour être crédible, du coup, il n'essaye même pas.


Je le fais basculer sur le dos et me retrouve au-dessus lui, une jambe entre les siennes. Je sais que pour le moment, le peau contre peau n'est pas envisageable, car malgré son décoinçage de la semaine dernière, il a toujours tendance à se planquer sous ses fringues.


J'ai hâte de pouvoir faire plus que de frotter nos érections à travers le tissu de nos boxers, de sentir la chaleur qui émane de son torse contre le mien plutôt que de l'effleurer du bout des doigts. 

Cela dit, le découvrir par petites touches est aussi très plaisant, chercher des réactions toujours plus irrépressibles et explicites en exploitant la moindre parcelle qu'il m'autorise à toucher.


Je pense que je vais tenter d'accélérer un peu les choses en lui proposant un petit tour dans la piscine après le sport. 

Du coup, j'aurais bien fait ça aujourd'hui, mais passer la journée avec Deku dans les bras sous un gros plaid à regarder un animé, j'avoue que c'est vachement bien.


Ce qui très agréable aussi, c'est de conserver notre complicité de toujours. Nous n'avons rien perdu de ce que nous avions en tant qu'amis, bien au contraire, notre relation n'a fait qu'évoluer, certaines choses se sont juste adaptées au fait que nous soyons en couple.


Il nous arrive même d'avoir des moments purement amicaux et c'est assez rigolo de voir avec quelle facilité nous rebasculons dans un mood amoureux. 

Tout se fait naturellement, voire instinctivement, on ne se prend pas la tête, sauf Deku qui avec son manque de confiance en lui a du mal à se lâcher complètement.


Mais je le sais, je le connais mon Deku, quand il va avoir tout déverrouillé, ouvert toutes les portes, ce sera comme avec son côté hyper affectueux, il ne se retiendra plus. 

Là, ça se sent à mort qu'il a envie de plus, ça s'entend aussi d'ailleurs, mais c'est évident qu'il n'est pas prêt.


Ce n'est pas le fait qu'il proteste ou autre, ça je pense qu'il va continuer à le faire même une fois à l'aise avec son corps. 

D'une parce que j'adore le provoquer et le titiller pour justement le faire râler, mais aussi parce qu'il lui faudra bien plus de temps pour assumer ses envies que pour retirer des fringues devant moi.


Heureusement, j'arrive à le décrypter sans difficulté, et à savoir quoi faire ou quoi dire pour qu'il se sente en confiance avec moi. 

Deku est complexe et c'est aussi ce qui me plaît énormément chez lui, j'aime l'idée d'être le seul à réellement le cerner, à pouvoir être celui qu'il lui faut.


Il a beau être très proche de Denki, ou encore de Shoto qui est son confident, ils ne connaîtront jamais Deku comme je le connais. 

Et l'inverse est vrai aussi, il n'y qu'avec lui que je suis totalement moi, sans filtre ni masque. Il a toujours été la seule personne devant qui je n'ai jamais eu peur, ni honte de quoi que ce soit, celui à qui je peux absolument tout dire et tout montrer.


C'est aussi pour cette raison que je brûle de lui faire découvrir quel amant je peux être. J'étais certes jeune, mais j'ai eu entre mes treize et mes quinze ans, un certain nombre de copines, souvent plus âgées et plus expérimentées.


La plupart, surtout les dernières, m'ont affirmé que j'étais doué au lit, bien plus que les gars de leur âge. 

Rien qu'à voir les réactions que je peux provoquer à Deku avec si peu d'options, je n'ose même pas imaginer ce dont je vais être capable quand j'aurai carte blanche.


Moi, je connais très bien mon corps et le fait d'être en couple avec un mec me donne un avantage, c'est que pour beaucoup de choses, je sais déjà ce que ça fait. 

La nana avec qui je sortais juste avant celle que j'ai laissée en plan pour mon appel avec Deku y'a six ans, avait 19 ans et son activité préférée consistait à jouer avec mon corps.


C'était un truc de dingue cette manière qu'elle avait de trouver toutes les façons possibles de me faire réagir. 

De la tête aux pieds, elle arrivait à trouver où et comment faire pour obtenir la réponse qu'elle voulait. 

Je n'ai compris que trop tard qu'en réalité c'était une nympho, ce qui n'aurait pas été un problème, si par-dessus le marché, elle n'avait pas été complètement obsédée par moi.


Je n'en ai jamais parlé à Deku, parce qu'il se serait inquiété et c'était inutile sachant qu'il était à l'autre bout de la planète, il n'aurait rien pu y faire. 

En fait, heureusement que l'un des gardes du corps de mon père me suivait partout sans que je le sache et l'a trouvée bizarre. 

Il s'est mis à la suivre et à enquêter sur elle, pour découvrir finalement qu'elle me vouait un véritable culte et que ça avait commencé plus d'un an avant qu'on se rencontre.


Je l'avais croisée en ville à l'approche de Noël, elle distribuait des paquets de mouchoirs publicitaires et m'avait proposé de me donner son numéro. 

Pour être franc, elle était canon, alors je n'ai pas dit non. Ce que je ne savais pas, c'est qu'elle avait pris ce travail juste parce qu'elle savait que je passais par là tous les vendredis après-midi.


Je ne l'ai pas reconnue, même quand j'ai su qu'elle me stalkait depuis un an, je ne me suis pas du tout rappelé notre première rencontre.

J'ai souvenir d'avoir poursuivi un voleur de sac à main et de l'avoir ramené à sa propriétaire, mais pas de son visage.


Apparemment, à partir de ce moment, elle est devenue totalement tarée à mon sujet. Il parait que chez elle, il y avait une pièce avec tout ce qu'elle avait de moi. 

Pendant un an, elle avait récupéré tout ce que je pouvais jeter, y compris des brouillons de dissertation qui venaient de notre poubelle privée. 

Y'avait des photos de moi, prises à mon insu, sans parler de toutes les affaires qu'elle m'avait volées lors de nos entrevues. 

C'est là que j'ai compris pourquoi j'avais régulièrement une chaussette impossible à retrouver après nos parties de jambes en l'air...


De ce que j'en sais, je n'étais pas le premier pour qui elle nourrissait ce genre de fixette malsaine. 

C'est sûrement d'ailleurs pour ça qu'elle arrivait à paraître tout à fait normale lorsque nous étions ensemble. 

Du coup, elle a fini en hôpital psy et y a passé deux ans, avant de déménager pour tenter de refaire sa vie au nord du Japon. Le clan la surveille au cas où et il semblerait que je n'ai plus rien à craindre.


J'ai eu du bol, le tout premier qui a eu affaire à elle s'est retrouvé à l'hosto pour lui avoir dit qu'il partait une semaine en vacances et qu'ils ne pourraient pas se voir. 

Elle lui a littéralement jeté à la gueule tout ce qu'elle avait sous la main, y compris les couteaux à steak.


Elle ne savait pas exactement qui j'étais, elle pensait juste que je faisais partie d'une grande famille, vu la taille de la baraque. 

Si elle avait eu le malheur de lever la main sur moi, je pense qu'elle aurait fini enterré dans un terrain vague. 

Par contre, j'avoue qu'elle m'a appris plein de trucs, donc je ne regrette pas non plus de l'avoir connue.


Si je devais revenir en arrière, en revanche, ce sont toutes mes relations que j'aurais effacées de mon passé. 

Certes, j'en ai tiré de l'expérience qui va me permettre de savoir comment m'y prendre avec Deku, mais à choisir, j'aurais préféré qu'on soit vierges tous les deux, pour découvrir tout ça ensemble...

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