30. Retour
Pdv Izuku
J'ai passé un super séjour, certes court, et je n'ai pas vu grand-chose du Japon, mais comme dit Kacchan, on va se rattraper en Juillet et toutes les autres fois où nous viendrons.
Comme promis, nous nous sommes présentés à l'aéroport avec une heure d'avance pour tester l'hôtel capsule, c'était marrant.
On en a profité pour faire le plein de câlins avant de passer des heures chacun dans notre siège.
Depuis quelques jours, Kacchan a une nouvelle obsession, en plus de mon ventre qu'il cajole dès qu'il en a l'occasion, ce sont mes fesses.
Ses mains sont attirées comme des aimants et bien évidemment, il a fallu que cette zone soit, elle aussi, érogène et me fasse réagir quoi qu'il leur inflige.
Du coup, je crois qu'il fait des tests pour savoir quel geste provoque quelle réaction, comme s'il apprenait à jouer d'un instrument.
Je peux difficilement nier que j'adore qu'il me touche, où que ce soit d'ailleurs, mais qu'il cherche à obtenir un gémissement ou un soupir est particulièrement agréable et surtout très excitant.
Ce qui est également plus qu'appréciable, une fois la gêne passée, c'est de voir les yeux qu'ils posent sur moi lorsque je suis presque nu.
Le désir qu'il a pour moi peut se lire sur son visage et dans son regard, qui d'ailleurs donne parfois l'impression qu'il est prêt à bondir pour me dévorer.
J'ai encore un petit peu de mal à ne pas enfiler mon tee-shirt en vitesse par réflexe, mais je sens bien que je me « décoince » vachement depuis mon élan coquin de l'autre matin.
Je pense qu'une fois de retour dans notre quotidien, les choses vont continuer d'évoluer de plus en plus rapidement et avant notre prochain voyage, je serai sûrement capable de me montrer entièrement nu devant Kacchan.
Sexuellement parlant aussi, j'espère qu'on aura, ou plutôt que j'aurai réussi à avancer. Le truc, c'est que je ressens l'envie et la frustration au même titre que Kacchan, donc je sais ce qu'il vit.
Sauf que lui n'a pas la trouille qui le bloque, donc la frustration est bien plus grande, car il doit « m'attendre ».
Je sais qu'il m'en voudrait bien plus si je me forçais en quoi que ce soit que si je le fais mariner encore pendant des mois.
J'aimerais être capable d'oser le toucher, le caresser, l'embrasser partout, et de le laisser faire de même.
Je sais qu'à partir de ce moment, il n'y aura que notre manière d'explorer le corps de l'autre qui évoluera, mais le plus difficile pour moi sera passé.
Il n'y a que l'appréhension de la toute dernière étape de notre sexualité qui me restera à vaincre. Je sais alors qu'après, comme pour tout le reste, j'en redemanderai encore et encore.
Le voyage de retour a été plus long qu'à l'aller, je n'ai pas réussi à dormir autant, heureusement, Kacchan non plus, alors nous avons regardé des films pour passer le temps.
À mon avis, on a bien géré le décalage horaire et la deuxième semaine de vacances devrait suffire pour s'en remettre.
En arrivant, j'ai reçu plusieurs messages, dont un de Denki me disant "Surtout ne flippe pas, je vais bien, mais si tu peux, appelle-moi quand tu es de retour".
Je suppose que ç'a un rapport avec le mail d'Eiji qui me disait qu'il empruntait ma voiture, puisque j'ai reçu les deux, le même jour.
Dans la voiture, je n'ai pas pu m'empêcher de lui envoyer des messages pour en savoir plus avant de pouvoir l'appeler.
Sa grand-mère est décédée vendredi dernier et avant hier, il allait à l'enterrement avec une grosse boule au ventre.
Il était heureusement accompagné d'Eiji, qui a perdu sa mère il y a quelques années et qui du coup a su exactement quoi faire pour l'aider.
Denki s'est beaucoup confié à moi sur sa famille, alors j'imagine aisément ce qui a pu le mettre aussi mal, comme si le deuil d'une personne aussi chère à son cœur ne suffisait pas.
Je n'ai pas encore tous les détails, néanmoins il y a une info qu'il n'a pu garder jusqu'à ce qu'on se voie à la maison.
C'est une merveilleuse nouvelle, Eiji et lui sortent ensemble, je suis trop heureux pour eux.
Izuku : T'es sûr que ça te va que Denki passe
Katsuki : T'inquiète, avec Hisashi, on va en profiter pour passer au bureau et ce soir on ira manger au resto où travaille Eiji
Izuku : Avec Denki ?
Katsuki : Bah oui patate *ricane*
Izuku : Je pensais que tu voudrais qu'on soit un peu tous les deux
Katsuki : C'est important de soutenir ses amis. Mais c'est prévu qu'on se rattrape après, t'en fais pas
Du coup, Kacchan n'est passé à la maison que pour y déposer nos valises et est reparti avec mon père aussi sec.
Le temps que je les défasse, Denki était à la porte, avec un visage triste que je ne lui connaissais pas.
Izuku : Tu veux quelque chose à boire ?
Denki : Oui, un thé bien chaud s'il te plait, je suis frigorifié
Izuku : Celui qu'Eiji nous a offert alors, il m'en reste un peu
Denki : Oh oui, il est vraiment trop bon, va falloir lui demander d'en refaire
Izuku : Il s'en fera un plaisir, surtout si je lui dis que tu l'adores
Denki : Ah bah ce n'est pas moi qui vais oser le lui dire de toute façon
Izuku : T'es pas encore assez à l'aise avec lui ?
Denki : Oui et non, disons que pour le moment, il est surtout très présent pour m'aider dans mon deuil, alors ça va
Izuku : T'as peur d'être bloqué quand il ne restera que votre couple ?
Denki : Complètement oui
Izuku : Vu comment vous avez accroché tout de suite tous les deux, je pense que les choses vont évoluer naturellement et surtout, qu'Eiji va te laisser y aller à ton rythme
Denki : Comme Kat's avec toi, en gros
Izuku : Totalement oui, on dirait que ces deux-là sont faits du même bois. Franchement, te prends pas la tête, vas-y à l'instinct et fais-lui confiance. Moi, j'ai encore du mal avec certains trucs, mais en deux mois, notre relation a évolué de fou et une fois que tu as fait tomber une barrière, tu te sens tellement bien
Denki : Dis comme ça, c'est beaucoup moins effrayant
Izuku : Ça l'est de moins en moins à chaque étape que tu franchis, tu verras
Denki : Pourtant, plus tu avances, plus ça devient intime
Izuku : C'est vrai, mais tu as aussi de plus en plus confiance en toi et en ton partenaire. C'est vrai que moi, j'avais déjà confiance en Kacchan et on se connait depuis toujours, mais au pire, ça prendra juste un peu plus de temps entre Eiji et toi
Denki : J'ai peur qu'il se lasse, s'impatiente ou je ne sais quoi si je mets trop de temps
Izuku : Oula, enlève-toi cette idée de la tête, il est raide dingue de toi, il ne risque pas de se barrer comme ça. Tu sais, l'idéal, c'est que vous discutiez de tout ça, de toute manière, il se doute bien que t'es mort de trouille et qu'il va te falloir du temps
Denki : Faut que je trouve comment engager cette conversation, autant te dire que c'est pas demain la veille
Izuku : Alors écris-lui, au moins tu vas poser tes idées clairement. Pour lui comme pour toi, ce serait un bon début et puis comme ça, tu ne bafouilleras pas ni rien
Denki : C'est pas con comme idée
Izuku : Moi, j'avais écrit un mail à Kacchan, pour finalement ne pas l'envoyer. Un an plus tard, c'est lui qui m'a envoyé un mail pour se déclarer. Je lui ai répondu avec le mail que j'avais écrit, j'aurais été incapable de le faire en visio, puis ensuite, on en a parlé, mais le plus dur à exprimer était déjà dit dans nos mails
Denki : Je vais faire ça, merci Izu. Alors raconte, ton séjour au Japon, c'était bien ?
Izuku : Génial, j'ai hâte d'y retourner et de découvrir le pays
Denki : Vous avez passé votre temps chez Kat's du coup ?
Izuku : Oui, à part une après-midi où je suis allé en balade avec mon père. Il m'a montré la maison dans laquelle il a grandi
Denki : Trop bien. Et la famille de Kat's, ils sont sympas ?
Izuku : Je connaissais déjà très bien sa maman, qui a été un peu la mienne pendant les 10 premières années de ma vie. Son père, je ne l'avais vu qu'une fois, donc j'étais stressé à mort, puis finalement, il m'a mis à l'aise tout de suite. Quant à ses sœurs, elles sont adorables, je leur parlais souvent en visio, mais les rencontrer en chair et en os, c'était vraiment un super moment
Nous avons passé plusieurs heures à papoter, de nos couples, de mes vacances, il a fini par me raconter un peu comment se sont passé ces derniers jours pour lui.
Je confirme, heureusement qu'Eiji était là pour lui, pour le soutenir, mais aussi le protéger. Il n'a vraiment pas été épargné le pauvre.
Quand j'entends ce genre d'histoire, après avoir entendu celle de mon père, je me dis qu'effectivement, c'est une bonne chose que ma mère ne fasse pas partie de ma vie.
Étant donné qu'elle m'a kidnappé, puis abandonné, je suppose que j'aurais eu 90% de chance pour qu'elle finisse par me faire du mal, d'une manière ou d'une autre, en se comportant comme celle de Denki, par exemple...
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