Le corps de Jimin se tendit à l'entente de cette voix, de ce nom tandis que Jungkook paraissait juste défaitiste, lasse. Il s'attendait à tout, comme s'il était prêt à abandonner. 

« Félicitations, JK.
— ...Quoi?
— Félicitations... pour avoir retrouver ta liberté. La Kkangpae ne cherchera plus à te retrouver ou te nuire. Tu peux reprendre le cours de ta vie. »

Les yeux de Jungkook s'écarquillèrent soudainement, et un nouveau reflet scintillant sur ses iris: celui de l'espoir et celui de l'incompréhension. 

« Je ne comprends pas, Ji-Hye.
— Tu as trouvé le véritable coupable, n'est-ce pas ? Ton ami, Taehyung, est venu se rendre au Q.G. il y a environ une heure. »

Ils se figèrent, leur sang se glaça. La panique traversa leurs yeux, une panique telle qu'ils n'arrivaient plus à réfléchir, une panique qui serrait leurs entrailles jusqu'à leur donner envie de vomir.
Puis Jungkook se ressaisit, hurlant toute sa détresse.

« CE N'EST PAS LUI, JI-HYE ! MÊME SI C'EST LUI QUI A DÉCROCHÉ ET ACCEPTÉ LA MISSION A MA PLACE CE JOURS-LA, CE N'EST PAS LUI QUI A TUE KANGDAE ET TU LE SAIS ! NE LUI FAITES PAS DE MAL!
— Qu'importe, Jungkook. Je te l'ai dis, tu t'en souviens, n'est-ce pas ? "Il faut un coupable". 
— NE LUI FAITES PAS DE MAL JE T'EN SUPPLIE !
— Tu sais ce qu'il en coûte de s'en prendre à un membre important de la Kkangpae, JK. Il a subit le même sort que celui qu'il est jugé avoir tué. »

Puis elle raccrocha. Le son de fin d'appel, ce "bip" qui se répétait encore et encore à intervalle régulier, Jungkook ne l'entendait plus. Son esprit était figé, glacé par l'effroi de la nouvelle. Pourquoi Taehyung avait-il fait ça ? C'était censé être un traître que Jungkook voulait détester par dessus tout sans réellement y parvenir.  Jimin hurlait de douleur alors que son visage était bercé dans des larmes douloureuses. Jungkook n'arrivait, quant à lui, toujours pas à réaliser ce que Ji-Hye venait de lui dire. C'était impossible. Ils ne pouvaient pas avoir tué Tae. 

D'un geste lent, il ouvrit la portière, et sortit, libérant le danseur de son poids. Ses jambes tremblantes le portèrent dans une allure incertaine jusqu'au sable, puis le lâchèrent, s'affaissèrent. Ses genoux se plièrent et tombèrent en premier. Son regard vide fixait un horizon qu'il ne voyait plus, brouillé par les larmes qui s'accumulaient dans ses yeux.

A une dizaine de mètres de la voiture, il entendait pourtant toujours les hurlements de Jimin. Ils le hantait, mais ils n'arrivaient pas à briser son âme plus que ce qu'elle n'était déjà.

Taehyung était mort. Il était mort pour lui. Et la joie d'être enfin libre de l'emprise de la Kkangpae, ce sentiment qu'il était supposé ressentir, n'était qu'une peine infinie, tellement douloureuse qu'elle en était autant indescriptible qu'insupportable.
Ça ne pouvait pas être la fin, pas ça... Pas ce dénouement. 

       Les Médias avaient mit à la une il y a trois jours de ça que le corps du mannequin Kim Taehyung avait été retrouvé sans vie dans le fleuve Han. L'autopsie avait révélé qu'il avait été poignardé au cœur. 

Jungkook ajustait sa cravate quand il entendit toquer contre la porte.

« Entre...»

Jimin pénétra la pièce et sourit tristement à la vue de son amant. La lumière du soleil pourtant chaleureuse lui semblait triste alors qu'elle retombait par la fenêtre sur la silhouette de Jungkook.
Même les couleurs du bouquet de fleurs qu'ils avaient préparés lui semblaient ternes, comme si elles étaient aussi pâles que des fleurs séchées.

« Le noir te va bien.
— A toi aussi... »

Le danseur s'avança alors vers lui et l'aida avec son nœud de cravate, l'ajustant, puis soupira. 

« Ça fait bizarre, hein..? »

Sa voix avait été douce, comme un murmure, mais l'humidité dans ses yeux trahissait sa peine. Jungkook se perdit un instant dans la tristesse de ce regard et chercha au fond de lui la force d'étirer un sourire douloureux. Il lui caressa la joue et le prit contre lui avant de faire échouer ses doigts dans ses cheveux.

« Tu es sûr que ça ira ..? »

Jimin acquiesça en passant ses mains dans le dos du transporteur, enfouissant son visage contre lui, essuyant ses yeux contre le revers de son col.

« Il faut qu'on lui dise au revoir.
— Oui.
— Et qu'on soit là pour soutenir sa mère et sa sœur...
— Oui... »

             Le corps de Teahyung venait de finir de se consumer dans le crématorium. Tous deux l'avait regardé brûler sans détourner les yeux. Non pas qu'ils n'en avaient pas envie, mais ils se devaient d'affronter la réalité jusqu'au bout, comme Mihna, qui pourtant si jeune l'avait fait avec brio.
Les membres du groupe étaient venus aussi, ils avaient côtoyé le jeune homme un nombre incalculables de fois grâce à leur maknae qui l'amenait au logement de BigHit. Mais ils restèrent silencieux et à l'écart de Jimin et Jungkook, respectant leur deuil.
Même Namjoon retint des regards lourds de sens qu'il aurait volontiers faits dans d'autres circonstances.

Ils sortirent du bâtiment en se tenant la main, se soutenant l'un l'autre, alors que quelques médias attendaient là. La Kkangpae avait largement sous-estimé l'impact que cette affaire avait eu auprès de la population: Kim Taehyung était devenu une petite célébrité adorée de tous, vu comme la star montante du milieu du mannequinat, et personne ne comprenait pourquoi il était mort. Même pas sa propre famille, les deux femmes de sa vie. 

 Jungkook et Jimin avait décidé d'un commun accord de ne pas leur dire. Ils voulaient que Taehyung soit vu comme un garçon brillant jusqu'au bout, ils ne voulaient pas qu'elles soient mêlées d'une quelconque façon à la Kkangpae. Elles avaient déjà assez souffert.

       Le silence était pesant dans la voiture, les deux femmes, que Jungkook raccompagnait jusqu'à leur domicile, une belle maison moderne dans le coin de Pungsan-dong grâce aux revenus de mannequin de Taehyung, n'avaient pas posé de questions quant aux conditions de sa mort. 

Elles ne réalisèrent d'ailleurs pas qu'ils étaient arrivés lorsque Jungkook arrêta le véhicule. Ils descendirent tous et Mme Kim prit les mains de Jimin dans les siennes. 

«Merci pour tout ce que vous avez fait pour mon fils, Jimin. Merci pour tout ce que vous avez fait pour nous. »

L'idole n'arriva pas à répondre, il avait l'impression que sa voix se casserait au moindre son. Alors il se contenta d'acquiescer lentement et de leur accorder un sourire triste.
Elle lâcha alors ses mains et se dirigea vers Jungkook.

« Jungkook, chéri... Vient nous rendre visite de temps à autre. Mihna t'adore depuis toujours, ça l'aiderait beaucoup de savoir que tu ne l'oublis pas. Tu es la seule chose qui peut encore lui rappeler son frère, nous te connaissons depuis que tu es si jeune... Tae t'adorais et te respectais plus que n'importe qui malgré que tu étais plus jeune que lui. D'ailleurs... Nous avons reçut une lettre il y a quelques jours. C'est ton nom sur l'enveloppe. C'est amusant de voir qu'il t'a écrit à toi et même pas à nous, hein? »

Elle essuya alors quelques larmes d'un revers de main. Évidement qu'elle était triste, en tant que mère, que son fils dédie ses derniers mots à quelqu'un d'autre qu'elle. Pourtant elle lui remit la lettre et lui sourit. 

« Je ne l'ai pas ouvert. Je pense que Tae n'aurait pas aimé que je fourre mon nez dans vos affaires, il a toujours été très protecteur lorsqu'il s'agissait de toi. »

Elle murmura un au revoir à peine audible et disparut dans la maison, laissant Jungkook pantois, avec une lettre qu'il n'espérait même pas entre les mains. Jimin s'approcha de lui et posa une main sur son épaule, le tirant de ses pensées. 

« Allons-y. »

         Depuis, plusieurs mois s'étaient coulé sans qu'il n'ait la force d'enlever le caché de cette lettre. Sans que leur curiosité ne soit plus forte que la peur d'avoir mal à nouveau, quand bien même sa présence avait sur eux l'effet d'une bombe à retardement qu'ils n'avaient pas la force de désamorcer.       

  Ils s'étaient mis par terre, Jimin qui avait appuyé son dos contre un côté du canapé avait prit Jungkook dans ses bras alors qu'il s'était installé contre lui, entre ses jambes. Jimin avait décidé de confié de l'argent à Jungkook pour qu'il leur achète un appartement sans que la presse ne s'en mêle. Des rumeurs couraient parmis les fans, mais rien de plus.

C'était la fin de journée, cette période si particulière où durant une heure le soleil brillait de cet éclat si particulier. Pourtant ils ne le regardaient pas, et il avait du mal à s'insinuer dans la pièce, filtré par les épaisses lames de leurs stores.  Ce n'étaient donc que des barres de lumière rouge qui mourraient sur le parquet, jusqu'à leurs silhouettes assises et leurs visages si proches.

Le couple avait déjà fait la une des journaux en se tenant la main à la sortie de la crémation de Taehyung, ce qui les avait rendu fous de rage. Le fait qu'ils se tiennent la main avait buzzé alors que Tae venait de se faire incinérer, le sens des priorités était parfois risibles et affligeant. Tout le monde se demandait s'ils étaient ensemble ou pas, et qui était cet inconnu qui tenait la main à Jimin. Ils allaient finir par avouer leur relation au monde, assumant les conséquences, peut importe ce qu'elles seraient. Mais pas maintenant. C'était trop tôt. Bien que ça fasse maintenant déjà trois mois, leurs esprits étaient trop occupés par un autre sujet que celui de se dévoiler à la société. 

Ils regardaient la télévision sans réellement y prêter attention, plus attentifs aux doigts de l'idole qui se faufilaient en caresses sur la peau du transporteur. 

« Je ne suis pas sûr d'avoir le courage de la lire... 
— Tu t'en voudrais si tu ne la lis pas. 
— Je sens que ça va être douloureux.
— C'est parfois ce qu'il faut pour pouvoir avancer. Il faut qu'on avance, bébé... Regarde nous... Trois mois. Trois mois à être mornes, à n'avoir envie de rien si ce n'est pleurer et se réfugier l'un dans l'autre.  Même faire l'amour est devenu douloureux, comme un simple moyen de retarder nos insomnies. Je veux qu'on arrive à passer à autre chose... Je veux qu'on puisse sourire à nouveau, même si ça va faire mal... Jungkook, tu mérites tellement de sourire à nouveau... »

Jimin déposa alors ses lèvres dans la nuque de son amant qui soupira et laissa sa tête partir vers l'arrière, à la recherche de d'avantage de contact avec le danseur qui le lui offrit immédiatement. Ils laissèrent leurs lèvres se chercher et s'embrasser lentement.
Jungkook savait combien son amant avait raison, mais il n'y arrivait justement pas. Alors il aspira du courage dans l'échange de leurs lèvres, comme si chaque mouvement du chanteur contre lui pouvait lui insufflé directement dans son âme.  

Puis il la re-bascula vers l'avant, décidé, et se leva pour aller la chercher dans le tiroir d'une commode. Il se remit contre Jimin et inspira profondément avant de déchirer avec soin le haut de l'enveloppe, encouragé par l'étreinte de son amant. 

Il y sortis plusieurs pages écrites en manuscrit, une écriture tremblante. L'écriture d'un homme qui savait qu'il allait mourir.

"Jungkook, Jimin (car je suis sûr que vous êtes tous les deux ensemble au moment où vous lisez ces mots),

J'ai beaucoup hésité à écrire cette lettre. Je sais que tout est arrivé très vite, trop vite sûrement. Mais si j'avais d'avantage attendus je pense que je n'aurais pas eu le courage d'aller jusqu'au bout des choses en sachant ce qui m'attendait.

Je me suis d'abord dis que c'était une bonne chose de ne rien vous expliquer, que vous pourriez reprendre plus facilement vos vies en me haïssant tout simplement pour ce que j'avais fait. Mais je n'ai pas eu le courage d'avancer vers la mort en sachant que vous me détesteriez à jamais, c'était encore plus dur que de me dire que j'allais mourir. 
Alors pardonnez-moi d'être si égoïste. Pardonnez-moi pour ces mots.

Jungkook, je n'ai pas mis en danger seulement par esprit de vengeance. 

Désolé de t'avoir mentit sur ce point, Jimin.  Maintenant que je suis mort, vous avez le droit de connaître la vérité. 

Ji-Hye surveillait Kangdae depuis un moment, elle enquêtait sur lui pour le discréditer auprès de la Kkangpae et rester légitime et seule héritière du pouvoir après son père. Elle avait découvert qu'il venait à l'Hôtel et me payait pour coucher avec lui. 

Je l'ai rencontrée lorsqu'après une passe avec lui elle était venue s'entretenir avec moi. Elle m'a dépeint un monstre, a tel point que j'ai pris peur. C'est pour ça que j'ai refusé de le prendre en charge ce fameux soir où Mihna en a payé les frais. 

Évidement, elle a vue ce qu'il avait fait à ma sœur. Elle était là, tu sais, elle l'avait suivie, ce soir là, comme beaucoup de soirs. Elle a juste décidé de ne pas intervenir, de laisser faire.

Juste après qu'il soit partie, elle est entrée, et elle m'a dit qu'elle allait le tuer. Je ne sais pas pourquoi elle me l'a dit. Pour me consoler, surement ? Je pense qu'elle avait bon fond, même si je sais que ce qu'il venait de faire n'était pas la raison de son envie de le voir mort.

Mais elle a loupé son coup. Elle n'a pas réussi à le tuer sur le coup. Si elle avait réussit, ce jour là, rien de tout ça ne serait arrivé. 

Je pense que c'est elle qui a fait en sorte que ce soit toi qui soit missionné pour le transport de son cœur. Elle avait toujours deux coups d'avance sur tout le monde. Ce n'est pas ton portable qui a sonné en premier, ce jour là. Ce fut le miens. 

Elle m'avait appelé, m'a demandé d'accepter la mission sans t'en faire part. Je savais ce que ça signifiait, bien sûr. J'ai d'abord refusé. Mais elle m'a garantie ta sécurité. Elle m'a assuré que si j'obéissais tout se passerait bien. En revanche si je refusais, tu étais un homme mort. Tu as été l'objet de son chantage. Mihna aussi... 

Peut-être que je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez ce jour là, et que je pensais te sauver plutôt que te condamner lorsque j'ai décroché quand ton téléphone à sonné et que tu dormais si profondément. 
J'en suis tellement désolé aujourd'hui...

Puis j'ai été rassuré. Je sais que ta vie n'a pas été facile, mais tu as pus fuir. Tu étais en vie, et je savais qu'elle gardait tes arrières grâce à la promesse que j'ai passé avec elle. En échange de mon silence, elle continuerait inlassablement de te protéger. Ji-Hye était peut-être quelqu'un de fourbe pour arriver à ses buts, mais c'était aussi quelqu'un de parole. 

Lorsque tu es revenu en Corée, j'ai tenu parole, car plus que jamais il fallait que tu sois en sécurité. Je sais que tu n'as sûrement pas ressentit les choses de cette manière, mais garde en tête qu'entre temps elle était devenue Chef de cette organisation de merde, il fallait qu'elle maintienne une certaine image. Et surtout, il fallait que tu continue à être coupable aux yeux de tous. 

Je sais que c'est peut-être ça que vous considérez comme ma plus grosse erreur maintenant que vous savez pourquoi ce jour là je t'ai trahi, Jungkook: le fait de ne vous avoir rien dis, d'avoir laissé Jungkook rechercher désespérément la vérité de toute cette histoire. Mais c'était une vérité qu'il ne devait surtout pas découvrir, j'avais une promesse à tenir, et même si cette situation était précaire je t'aimais de tout mon être, Jimin. Je voulais passer le plus de temps possible à tes côtés, tenter de maintenir la situation telle qu'elle était pour profiter de toi un peu chaque jours. 

Désolé d'avoir continuer à jouer le jeu jusqu'au bout, à ne rien vous avoir dit. Jusqu'au bout j'avais espoir, je crois. 

Jungkook, n'ai pas de remords pour les coups que tu m'as donné: ils étaient mérités. Si tu ne m'avait pas frappé, je me serai moi-même punis pour toute la peine que tu venais de subir par ma faute, et pour toute celle que tu as subis loin de nous. 

Jimin, ne t'en veux pas d'avoir été froid avec moi, ne regrette pas de m'avoir quitté. Tu es fais pour être avec Jungkook, et je le sais depuis trop longtemps. Je ne faisais que te retenir, égoïstement, et je savais qu'un jour où l'autre je devrais te rendre à lui. Ça ne s'est juste pas passé pour les raisons que je pensais...

Peut-être que vous ne comprendrez pas pourquoi j'ai décidé d'y aller. Mais pour moi tout était très clair. Vous êtes les deux hommes de ma vie, vous représentez tout pour moi, l'un et l'autre. Absolument tout. 

Je n'aurai pas put vivre en sachant que vous me détestiez, tout comme je n'ai pas put me décider à mourir en vous laissant me haïr. Je ne peux pas vivre sans vous. Et si je rompais ma promesse, Jungkook mourrait. Elle t'avait dans le creux de sa main plus que tu ne le penses... 

Je vais mourir tranquille, heureux d'avoir put vous offrir le seul cadeau que je pouvais: celle de la liberté. Profitez-en à fond. Vivez pour moi. 

Ne gâchez pas votre vie à vouloir me venger, ne rendez pas ma mort inutile en vous remettant la Kkangpae à dos, je vous en supplie.

Soyez heureux, à tout prix.

Jimin, je t'aime. Je suis fou de toi. Je n'arrive pas à imaginer ce qu'aurait été ma vie si je ne t'avais pas rencontré. Tu m'as rendu heureux. Dans toute cette merde, les moments que nous avons passé ensemble étaient les seuls à me faire tout oublier et me faire sentir le plus heureux des hommes, même lorsque nous ne faisions rien, que nous étions juste assis l'un contre l'autre. Ta simple présence était tout.

Jungkook, je t'ai toujours aimé. J'aurai pouvoir aimé dire "depuis que nous batifolions dans les bacs à sable" mais toi comme moi savons que ce n'est pas le genre d'enfance que nous avons eu. Tu m'as inspiré et m'a sortie des idées noires qui étaient miennes lorsque nous n'étions que des gamins qui ne pouvaient rien faire à part affronter leur destin et la vie dans laquelle ils étaient nées. Désolé, lorsque je t'embrassais, ce n'était pas seulement de l'amitié comme je te le faisais croire pour que tu acceptes de poser tes lèvres contre les miennes. C'était des instants volés dont j'avais besoin plus que tout pour continuer à avancer dans ce monde de merde qui était le notre. 

Vous êtes ma vie. Je vous la rends.

작별.*"

*Adieu.

Fin.