Bienvenue en enfer
Arrivait septembre,
Je chialais seule dans mon lit
Le stress infestait ma chambre
Fêtant le retour des insomnies.
Je me sentais mal à chaque fois que j'y pensais :
Je rentrais dans une peur panique,
Recommençait les crises d'anxiété
J'avais comme un étau qui comprimais ma cage thoracique
J'avais l'impression que je pouvais craquer :
Fondre en pleurs, à tout moment, brisée
Mais je ne réussissais pas a laisser couler mes larmes,
Alors j'avais peur d'en revenir aux lames.
Je sais que ça peut paraître idiot
Mais j'avais aussi peur de devoir me lever tôt :
Contraindre mon rythme naturel
Et tenter de survivre à une fatigue mortelle...
Revivre en boucle les réveils laborieux
Laissant crève dans les os et cernent sous les yeux
Après avoir combattue le plafonds pendant ces heures qui s'étirent
Et tant regretter de ne pas savoir comment s'endormir
J'avais aussi peur de revoir ces gens,
Je n'avais plus la force d'endurer.
"S'en foutre" mais à la longue je fais comment
Pour supporter leurs yeux qui me donnaient envie de crever ?
Leurs regards, leurs moqueries, leur haine, leurs réflexions
Ça me terrifiait, je ne voulais plus jamais le revivre
Plus jamais être traitée comme si je transmettrais des infections
Je voulais être loin de la pression sociale, rester dans mes livres...
J'avais peur d'avoir perdu mes capacités :
De plus réussir à m'en sortir scolairement.
Je sentais que je risquais de m'écrouler,
De tout lâcher d'épuisement.
En dehors de l'écriture, et encore,
C'était un des seuls trucs pour lesquels j'étais douée,
Alors le perdre c'était abandonner le confort
Et une bonne partie de ce que je vaudrais.
Donc j'avais peur des résultats scolaires
Travailler et réviser
Tout le temps, à tout horaire
À longueur de journée
Jusqu'à ne plus avoir de temps
Jusqu'à ne plus en dormir
Jusqu'à m'épuiser d'investissement
Jusqu'à me sentir mourir
Mais je ne voulais pas non plus me mettre la pression
J'en avais marre de bosser comme une folle
De faire des efforts alors que je voudrais juste faire ma passion
Au lieu de perdre mon temps dans cette foutue école
Je ne voulais pas rater mais je n'avais plus envie de me donner les moyens
De faire plaisir aux profs pour qu'ils me voient comme "il faut"
D'être mature, d'être forte, "celle qui pleure pas", "celle qui ne lâche rien"
J'avais envie de pouvoir craquer, chialer, tout foutre en l'air : moi j'veux juste être écrivain...
Sautaient sur moi stylos et cahiers
Et pendant que coulaient mes larmes de fers
Mon sac glissait à moi pour m'étranger
Et, grinçant, s'ouvrait le portail, chantant : "BIENVENUE EN ENFER"
Katnip66
Créé sur la base de messages envoyés à 11nyx2 juste avant la rentrée scolaire 2023. C'est amusant de le finir le 07 février 2024 à 22h00 sachant que dans 10 heures je serais en train de faire des examens blanc...
(Notez que l'utilisation de "amusant" est purement sarcastique)
Sur-ce je vous laisse sur cette très belle citation (encore une fois l'on peut remercier chaleureusement notre ami Pinterst) :
School
Kill
Artist
(Pour l'anecdote je l'ai écrit en gros sur mon agenda en élève modèle que je suis :) )
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