Chapitre 7
Cela fait maintenant trois semaines que nous avons repris chacun nos activités. Pour ma part, je m'habitue petit à petit au rythme de cette nouvelle ville et de ce nouveau pays, ainsi que celui de l'université.
J'ai encore du mal avec le fait de ne plus voir mes anciens amis. En parlant d'eux, je ne parle que très peu avec Amanda et Léa qui sont censée être mes meilleures amies. Je me rends compte doucement qu'avec la distance, nos conversations sont moins indispensable et importante qu'avant. Je suis quelque peu triste mais aussi en colère. Cela ne fait qu'un mois que je suis partie et elles m'ont déjà en quelque sorte remplacé par de nouvelles personnes rencontrées à l'université.
En ce qui concerne ma "famille" enfin même si je ne la considère pas comme cela, tout ce passe sans accroc. Je ne parle pas et évite le plus possible Cynthia et sa mère. Quant à Arno, notre relation n'a pas évolué. Il reste celui avec lequel j'ai le moins de différent dans cette maison à part ma sœur bien sûre. Jade est heureuse, enfin c'est ce que je crois. Notre complicité est restée la même, et nos visages s'illuminent, vraiment seulement, quand nous appelons maman.
Elle me manque cela est indéniable. Mais j'ai 18 ans et pour le bien de Jade, il faut que je m'habitue à son absence. En ce qui concerne la relation avec mon père, elle se dégrade un peu plus chaque jour, je ne montre pas que cela m'atteint énormément, car j'ai une fierté. Les seuls mots que nous échangeons sont des bonjours et des bonnes nuits.
Si ma mère était là, elle nous aurait secoués pour que cette situation s'arrange. Mais le problème, c'est qu'elle n'est pas là.
Aujourd'hui, nous commençons une nouvelle semaine. Je me lève tranquillement et m'engouffre dans la douche. L'eau plutôt chaude réchauffe chaque parcelle de mon corps. Je n'ai jamais réussi à prendre de douche froide, l'eau chaude m'est indispensable. Pendant que l'eau ruisselle le long de mes membres, mon esprit divague vers les quelques questions toujours en suspend dans ma tête.
Sans grande surprise, ces interrogations concernent toutes Yanis et Éden. Après mon altercation avec Éden il y a un peu plus d'une semaine, je suis restée un peu à l'écart. Tout d'abord parce qu'Arno ne m'a pas lâché, pour que je me tienne loin d'eux mais également parce que j'ai passé presque tout mon temps avec Julia et Albin. Malgré cela ma relation avec Yanis ne s'est pas arrêté. Nous avons trouvé quelques moments pour pouvoir discuter et cela me rend très heureuse, je le trouve de plus en plus intéressant.
Après m'être rendu compte que j'avais trop rêvassé dans la douche, je me suis préparé à vive allure. Je finis de me maquiller quand la voix d'Arno me parvient :
"- Clary, bouges-toi le cul ! "
Je lâche un petit rire, prend mon sac et descend les escaliers en courant.
"- Et bien, la princesse ne s'est pas réveillée ce matin ? " me lança cet abruti tout sourire.
Pour toute réponse, je lui envoye mon poing en plein dans son épaule, ce qui le fit encore plus sourire. Durant le trajet, Arno ne put se contrôler et me répéter pour la énième fois à quels points ses amis avaient raison par rapport à Yanis et Éden.
Une fois arrivé devant notre cher Ecole, je ne pris pas plus d'une seconde pour m'élancer hors de la voiture. Arno m'interpelle au moment où une puissante main, m'attrape le poignet pour m'attirer vers lui. Je me retourne sans hésitation, le sourire aux lèvres. Je rencontre donc ses deux yeux azur et souris de plus belle.
Il me sourit en retour et dit :
"- Alors comme ça on fuit son frère ?
- Non pas mon frère, mon demi-frère insupportable !"
Il rigole ce qui fit apparaître de plus en plus son si beau sourire. Il réplique donc :
"- Excusez moi pour l'erreur mademoiselle.
- Ce n'est rien, c'est déjà oublier." Réplique-je avant de laisser apparaître un énième sourire sur mes lèvres.
Je le regarde quelques minutes et réplique en soupirant :
"- Je n'en peux plus de ma pseudo famille. Je commence à légèrement étouffer chez moi. "
Je ne comprends toujours pas pourquoi, auprès de lui, j'arrive à me confier aussi facilement. Mais cela fait, un bien fou, donc je ne m'en prive pas. Il semble réfléchir un instant avant de dire :
"- Je peux peut-être te sauver la vie. Du moins pour ce soir. "
Je le regarde incrédule. Il me coupe avant que je n'ouvre la bouche :
"- Ce soir, on organise une petite soirée entre potes. Rien de compliquer, juste un repas et une soirée où on discute et rigole. Ça va te changer les idées. "
Je ne sais pas quoi répondre, je cherche mes mots et réplique :
"- C'est gentil, mais Yanis... tu l'as dit toi-même, c'est une soirée entre potes. Je ne vais pas m'incruster, je ne les connais pas et je ne veux pas déranger.
- De un, si tu les connais, il n'y aura que les personnes que tu as déjà vu traîner avec moi et Éden. Puis tu connais déjà bien Mathias et tu verras que les autres sont aussi gentils que moi. Enfin peut-être pas mais ils sont cool " se mit-il à rire.
"- Puis de deux, tu ne vas pas t'incruster ou déranger puisque c'est moi qui t'invite et que la soirée se passe chez moi. Donc pas de problème " Sourit-il de toutes ses dents.
Je soupire quelques instants en regardant autour de moi. Puis retourne la tête enfin vers lui :
"- D'accord, d'accord. Tu es très convaincant quand tu t'y mets.
- Je sais, c'est l'un de mes nombreux talents. Tu découvriras les autres en temps voulu" me dit-il en me faisant un clin d'œil.
Je souris devant sa remarque. Il ne me laisse rien répliquer, ce qui devient une habitude avec lui, et il dit :
"- Alors tout est ok. Je viens te chercher vers 19h30 chez toi. "
Il me sourit et commence à s'en aller, je l'interpelle en rigolant :
"- Et comment tu vas faire pour trouver mon adresse si je ne te la donne pas.
- Ça chérie, c'est un secret, à ce soir."
Il part en me faisant un clin d'œil. Il n'est pas croyable ce mec. Je me retourne donc, aperçois au loin, le regard noir d'Arno, que j'ignore bien sûr et me dirige vers mon premier cours.
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La journée est enfin terminée. Arno et moi n'avons pas reparlé de ce qui s'est passer ce matin. Il vaut mieux parce que sinon, je l'aurai envoyé bouler. J'en ai mare qu'il me dicte ce que je dois faire ou pas. J'ai encore le droit de parler à qui je veux, merde.
Sans attendre une minute, je monte dans ma chambre et commence à me préparer. Je jette un petit regard sur le réveil indiquant qu'il est déjà 18h30. Ok, il me reste une heure. Ce qui devrait être largement suffisant. Je pars dans ma salle de bain, et commence à m'épiler. Je sais, je ne sors pas en boîte ou autre mais je tiens quand même à être présentable.
Celle qui a invité la phrase : " il faut souffrir pour être belle" est un génie. Malgré, les diverses informations écritent sur les boîtes des épilateurs, comme quoi on ne ressent aucune douleur avec ces petits appareils, je ne peux que constater que cela est faux. Je suis loin de dire que la douleur est insupportable mais il faut dire qu'au bout d'un moment, cela devient quelque peu dérangeant et désagréable, surtout au niveau des endroits délicats.
Après plus d'une demi-heure d'épilation et de dix minutes de douche. Il ne me reste plus que 20 minutes pour me finir. En fin de compte, j'ai mis plus de temps que je le pensais. Je me dirige donc vers mon armoire, en sort un slim noir troué et un pull blanc. Je mis mes converses blanches et me maquille légèrement. Au moment de me coiffer la porte sonne. Je me passe un léger coup de brosse. Je prend mon sac, me regarde une dernière fois dans le miroir et sors de ma chambre.
Une fois arrivé en bas, je remarque tout de suite Arno et Yanis qui se font face. Arno me lance un regard noir et demande :
"- Tu peux me dire ce qu'il fait ici ? "
Je soupire en regardant Yanis qui arbore un air amusé. Je souris devant son expression et rétorque :
"- Il est venue me chercher, tu diras à mon père que je ne rentrerai pas tard "
Il me regarde de haut en bas, avec un regard assassin. C'est à ce moment-là, que Cynthia apparaît. Elle sourit de toutes ses dents en voyant Yanis et dit :
"- Bonjour, moi c'est Cynthia, mais bon je suis sûr que tu as déjà entendu parler de moi"
Elle avait dit cela, en s'avançant légèrement et en essayant de faire ressortir le plus possible sa poitrine... Je pense que je n'ai jamais eu autant envie de taper quelqu'un aussi violemment de ma vie. Je vais lui arracher les cheveux un par un et lui faire bouffer ses manières de salope à la petite cuillère... Bon je vais loin là. J'étais dans mes pensées meurtrières quand soudain une voix rauque que je connaissais si bien me sorti de ma rêverie.
"- Excuse moi mais non je n'ai jamais entendu parler de toi ! " lâche-t-il tout naturellement puis il se tourne vers moi et continue. " On peut y aller Clary ? "
Je secoue légèrement la tête cachant au maximum le grand sourire qui se formait sur mes lèvres. Je leur lâche un " à toute l'heure" et part, suivi par Yanis.
Je me retourne vers lui un peu gêné et lui dit :
"- Je suis désolée...
- Ne le soit pas, c'est vrai que tu as une famille particulière, heureusement que je te kidnappe ce soir, ça va permettre de te changer les idées !" Me dit-il en souriant.
Une fois arrivée, au niveau de sa voiture, il m'invite à rentrer et lui se positionne à la place du conducteur.
Il démarre la voiture et le moteur rugit. Nous traversons plusieurs quartiers plus ou moins beaux et arrivons enfin devant une belle maison, elle avait le charme des vieilles maisons de quartier. Il sort de la voiture quelques secondes après moi et me prit par la taille pour nous diriger vers la porte d'entrée.
Nous passons alors la porte d'entrée, et j'entendis directement des voix s'élever et provenir du salon. Une personne en particulier parlait et semblait diriger la conversation. Cette voix, je la reconnaîtrais entre mille, il avait le même timbre de voix que son frère. Une voix rauque et puissante. Je suivis Yanis jusqu'au salon et vis tout de suite Éden assis sur le canapé d'angle, une bière à la main. Tout le monde semblait l'écouter, malgré quelques réponses de Matthias ou encore d'Alex. Personne ne semblait avoir remarqué notre entrée, donc Éden continua :
"- Nous devons nous préparer, la première est dans une semaine et il est hors de question que l'on parte sans être prêt, et puis..."
A ce moment-là Yanis se racle la gorge pour montrer notre présence. Il regarde Éden droit dans les yeux et dit :
"- Clary est là, on arrête de parler de tout ça, on continuera cette conversation plus tard "
Je le regarde sans comprendre pourquoi il avait arrêté son frère, quant à Éden, ses yeux s'étaient assombris de colère. Tout le monde sauf Éden bien sûr acquiesça.
Cette soirée avait réussi à me faire changer complètement les idées. Je ne pensais plus à tous mes problèmes. Alyssa était une fille plus que gentille, nous avons beaucoup parlé. J'étais quelque fois mal à l'aise en croisant le regard noir de Roxane qui ne me portait pas du tout dans son cœur et celui d'Eden, qui était froid et distant.
Le repas était très bon et Nathan avait réussi à faire rire la majorité des personnes présente à table. Scott était un garçon très mystérieux et ne parlait que très peu, au contraire de Matthias, Alex et Kevin qui monopolisaient la parole.
Quand vient la fin du repas. Alyssa m'amena dans le salon pour que l'on discute :
"- Alors ça va, tu es plus détendus qu'au début de la soirée ? "
Je la regarde et me demande comment a-t-elle fait pour le remarquer. Elle réplique donc en riant :
" - Tu sais, j'étais comme toi au début. Mal à l'aise parce que je ne les connaissais pas. Heureusement que cet abruti de Nathan était là les premiers temps. Puis j'ai appris à les connaître et je me suis attaché à tous petit à petit. Ils ont tous un caractère et des réactions bien particulière mais je les aime comme ils sont.
- C'est vrai, qu'en début de soirée, je me sentais un peu mal surtout face au regard noir de Roxane et au regard froid d'Eden.
- Roxane réagit toujours comme ça avec les gens qu'elle ne connaît pas. Elle se fait passer pour une fille insensible, méchante et imbue d'elle-même. Mais quand tu l'as connaît bien, tu vois que tout cela n'est qu'un masque. Et puis pour Éden, et bien, il a toujours été comme ça. Il est froid vu de l'extérieur mais bon il s'adoucit petit à petit, il faut juste savoir le prendre. " rigola-t-elle.
Nous continuons à parler un petit moment, puis je propose de ramener les verres qui jonche la table du salon et elle m'indique la cuisine.
Je me dirige donc dans la maison selon les indications d'Alyssa et me stoppe net en entendent des voix provenir de la cuisine où je dois me rendre. La discussion semble agitée. J'allais faire demi-tour quand j'entendis mon prénom prononcé. Je sais que ce n'est pas bien mais je ne put faire autrement que de me rapprocher doucement de l'entrée de la cuisine et de me coller contre le mur pour pouvoir me cacher.
La cuisine étant ouverte, je pus entendre avec précision la discussion entre Yanis et Éden.
"- Arrête un peu tes conneries Yanis, tu ne peux pas continuer à faire le con comme ça. Tu le sais très bien que c'est sois tu lui dit tout, sois tu arrête de la voir.
- Mais merde, tu comprends que je n'ai pas envie de la mettre en danger.
- Je le sais très bien, tu n'arrêtes pas de le répéter depuis tout à l'heure. Mais elle sera encore plus en danger si elle n'est au courant de rien. Et puis, la première course commence dans à peine une semaine, tu ne peux pas la faire venir ici sans prévenir, merde. Je te pensais moins con.
- Je ne veux pas qu'elle soit obligée d'être embarqué dans tout ça, je ne veux pas qu'elle est à mentir à sa famille ou encore se retrouver dans une situation qui pourrait mettre sa vie en danger.
- Alors arrête de la voir, point final. Je n'ai pas envie de l'avoir dans les pattes si elle ne sait rien, et puis nous avons déjà eu cette discussion, il y a plus de 2 ans. On a obligé Nathan à faire un choix pour Alyssa, tu dois faire la même chose. "
Qu'est-ce qu'il me cache à la fin ? Je ne comprends rien et j'en ai mare, pourquoi Yanis ne veut rien me dire ?
Éden soupire et reprend :
"- Tu sais très bien comment cela va se finir si tu l'as laisse dans l'ignorance. Donc fait pas chier, soit c'est toi qui lui dis soit c'est moi.
- NON merde..."
Avant qu'il ne puisse rétorquer autre chose. Je sors de ma cachette, pose les verres sur le plan de travail qui se trouve en face de moi. Puis je remarque que les deux frères ont tous deux posés les yeux sur moi. Il me fixe, et me transperce de toute part avec leurs regards absolument époustouflants. Mais je ne dois pas m'égarer, ni me dégonfler. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas retournée dans le salon avant qu'il ne me voit, ni pourquoi je leur fais face avec autant d'audace. Je pousse un soupire et dit :
"- J'en ai mare de rien savoir, et de passer pour une abrutie parce que je n'ai aucune information sur rien. Alors dites-le-moi, j'aimerais au moins savoir pourquoi la moitié des personnes que je connais disent que vous êtes dangereux ? "
J'ai dit ça d'une seule traite sans arrêter de les fixer. Je remarque que Yanis est déconcerté et même en colère, au contraire d'Eden qui pour une fois, arbore un magnifique sourire qui ferait tomber toute la gent féminine à ses pieds.
Je vais enfin savoir ce qui se passe... Mais est-ce une bonne idée ? Maintenant que j'y suis, je ne peux plus reculer.
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Coucou !!
Voila, j'espère que ce chapitre vous a plu. Vous avez pu remarquer qu'il est largement plus long que les autres.
Que pensez-vous de la relation Clary-Arno ?
Ou encore de la relation entre Yanis et Clary ?
Le prochain chapitre est déjà commencé, et sera en ligne dans sûrement 1 ou 2 jours
Je vous fais des bisous 😘
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