PDV ÉDEN

J'ouvre la boite avec beaucoup d'hésitation et y découvre des dizaines de feuilles bien rangés.
Certaines sont même rangées dans des pochettes où je peux lire "dossier médical".

Je fronce les sourcils et mon regard passe furtivement de ce tas de papiers à celle qui me fait face.
Qu'est-ce qu'elle fait avec ça ?
Sans même un mot, elle m'incite à continuer ma fouille et dans un soupire je sors les feuilles de la boite.

Je les feuillette et plusieurs mots retiennent mon attention.
Je continue de tout regarder et ma respiration devient de plus en plus lente, comme ci, je ne pouvais croire ce que j'étais entrain de lire.
Mes yeux se reposent sur le reste du contenu de la boite, et je sors des coupures de journaux, des médicaments et en dernier des photos.

Mes yeux s'ouvrent de plus en plus quand je tombe sur les photos rangés dans un petit album, mais une voix se manifeste vite quand je commence à les regarder.

"- Tout est là..."

Je lève les yeux vers elle mais elle détourne les siens rapidement.

"-Je... mon père a décidé de prendre une photo tous les jours de notre hospitalisation. Il disait que ça lui permettait de mieux voir l'évolution de notre guérison. Moi je pense plutôt qu'il avait tellement peur de nous perdre qu'il ne voulait absolument pas oublier de détails."

Elle plonge enfin son regard dans le mien, et je découvre une expression que je ne lui avais jamais vu auparavant.

"-Je suis resté trois semaines à l'hôpital, ce qui n'est rien à côté de ma mère qui y est resté trois mois."

Elle s'arrête ferme les yeux puis reprend.

"-Je ne sais même pas par où commencer... ça a été les trois mois les plus long de ma vie, je ne savais plus où me mettre, je ne savais plus quoi penser. Et comme ci ça ne pouvait être pire, il a fallu que je commence à faire des cauchemars... ils s'amplifiaient tous les soirs provoquant mes crises. Je voyais très bien que ça empêché mon père de dormir normalement, je m'en voulais encore plus. Alors..."

Elle pose sa main froide sur le carton et en sort un dossier.

"-Alors c'est là que les médecins ont décidé qu'il fallait que je me fasse soigner... d'abord avec des séances chez le psy de l'hôpital et si ça ne s'arrangeait pas, il voulait...

-Oui j'ai compris."

J'essaye de la rassurer tant bien que mal, mais comment faire alors qu'elle est tellement habituer à ressasser cette histoire.
Les photos défilent et je comprend bien vite que sa mère était dans un piteuse état.
Mais une autre question me trotte dans la tête, que je ne peux pas poser puisqu'elle me devance.

"-Moi et ma mère, on a toujours aimer les courses et les voitures. Bizarre tu me diras que ce soit plus ma mère que mon père. Mais le frère de ma mère, mon oncle, était pilote. Non pas à l'international mais il faisait des compétitions, et ma mère l'a toujours soutenu. Bref, le plus important c'est que des que j'ai eu l'âge pour commencer à apprendre à conduire ma mère m'a directement inscrite, et j'ai commencée la conduite accompagnée."

Elle respire fortement puis continue.

"-Mon père était contre et le rappelait tout le temps à ma mère. C'était un sujet de dispute récurent et à cette époque là, je n'y prêté pas attention, puisque moi comme une pourris gâté, j'avais ce que je voulais.
Quelques weekend, je pouvais conduire avec mon oncle sur des circuits, je me sentais vivante, puissante et forte."

Je relève les yeux et ne peux m'empêcher de répliquer.

"-Toi ? Tu pilotais ?

- Étonnant pas vrai ? Mais j'avais 16ans à cette époque et je n'avais peur de rien.
Au bout d'un an, je me sentais de plus en plus en confiance et doué. Je voulais tout le temps conduire et ma mère était ravie.
Mais je sentais qu'une tension était présente entre mes parents, depuis quelques mois, mon père rentrait moins, il ne laissait plus personne toucher à son portable.
Il avait changé de comportement avec tout le monde. Alors j'ai commencé à chercher quel était le problème, mais je l'ai trouvé trop tard."

Elle ferme les yeux et c'est comme-ci elle revivait toute la scène.

*************
FLASHBACK

"-Clary ! Viens ici !

-Vas te faire foutre ! Je vais lui envoyé ce message.

-Si tu fais ça je t'assure que je te tue !

-Oh pauvre Amanda ! Tu n'avais qu'à pas commencer à jouer.

-J'ai rien fait, je lui ai juste dit que tu t'intéressais à lui.

-Oui justement !"

Elle me rattrape et m'arrache le portable des mains.

"-Bon aller je suis désolé ! C'était pour t'aider.

-Bien sûr !"

Elle me regarde en m'implorant du regard et bientôt je ne pus m'empêcher de sourire. Comment pourrais-je lui faire la gueule ?

Amanda était devenu la seule à qui je pouvais parler. La seule qui savait toute ma vie.
Assise devant le lycée, nous attendions l'arrivée  du bus.

« -Je ne veux plus que tu parles de moi à Théo ! » dis-je en la pointant du doigt.

« -Très bien, très bien c'est promis. »

Je souris et voyant mon bus arrivé, je me lève en une fraction de seconde et lui dis au revoir en la tapant légèrement, comme à notre habitude.
Le trajet a toujours été long pour rentrer mais à la différence de certaine personne, je ne m'en plains pas, les écouteurs enfoncés dans les oreilles, je me laisse aller aux sons plus que parfait de ma chanson préférée.
J'arrive enfin chez moi après une bonne demie-heure, et entre dans la maison illuminée par les rayons du soleil.

J'aperçois alors que mon père est rentré entendant l'eau ruisselait dans la salle de bain. Je dépose mes affaires, et accourent immédiatement dans la cuisine pour grignoter tout et n'importe quoi.
Je prend une énorme cuillère de nutella et sans regret je continue jusqu'au moment où la sonnerie incessante de quelque chose commence à m'agacer.
Je regarde furtivement dans la pièce et trouve poser là, le téléphone à mon père. Dessus s'affiche un prénom que je connais bien « Hélène », sa collègue de travail.
Je décide alors de répondre, comme une gamine puérile.

Elle embraye directement sans même attendre un « allo » et de sa voix agaçante, elle réplique.

« -Tu ne pouvais pas me répondre avant toi. Ça fait 4fois que je t'appelle. Écoute mon cœur, je suis désolé de m'être emporté, je ne veux pas que tu restes fâchée contre moi ! »

Elle continue son discours pleins de conneries, et c'est comme ci à chaque mot, ma gorge se desséchait de plus en plus.
De colère je balança le téléphone à travers la pièce.

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« -Ce jour là, j'ai Comme été déconnecté pendant quelques minutes. Tu vas me dire que les histoires de tromperie arrivent tellement fréquemment que ça en devient une habitude mais, quand ça arrive à tes propres parents, quand ton père trompe ta mère, je te jure que tu ne comprends pas ce qui est entrain de se passer. »

Elle s'arrête une minute mais ne veut pourtant pas s'arrêter et continue.

« -Ce jour là, je n'ai pas mangé, je suis restée enfermé dans ma chambre. Ma mère ne comprenait pas, mon père peut être un peu vu l'état de son téléphone.
J'étais en colère, triste, j'avais décidé de ne plus lui parler. »

Elle eu les larmes aux yeux mais répliqua tout de même.

« -J'ai vraiment essayé de lui faire la gueule, je te jure que j'ai essayé.
Je ne pouvais pas admettre qu'il fasse ça à ma mère, ma mère, celle qu'il a toujours aimé, il brisait notre famille petit à petit mais il ne voyait rien, ne réagissait pas.
Mais comment faire la gueule à quelqu'un que tu aimes, il m'a déçu, énervé au point d'en pleuré pendant plusieurs mois, mais je n'ai pas pu tenir ma promesse. »

Je me rapprocha lentement d'elle et essaya de la prendre dans mes bras, mais je ne sais si elle voulait vraiment me repousser ou juste respirer deux minutes, car elle me fit signe de ne pas le faire.
Puis comme ci, je ne l'avais jamais interrompu elle recommença son discours.

« -C'est à partir de ce moment là que tout est partit en couille. Il rentrait de plus en plus tard, ne nous écoutait plus. Il délaissait ma mère et même après de nombreux essaies de ma mère pour se rapprocher de lui, ça ne marchait pas. Il était comme... enfermer dans un autre monde, où nous n'existions plus. Et c'est là, quelques jours plus tard que tout a basculé, et le pire c'est que j'essayais de mettre la faute sur les autres, alors que la seule et unique responsable, c'est moi. »

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Coucou !!

Alors une très longue pause, et j'en suis désolé. Je n'arrive pas à gérer depuis la rentrée. Mais voilà, Clary se confie et va tout révéler petit à petit !

Bisous bisous et à bientôt j'espère pour le prochain chapitre !