Je me dirige donc vers l'avant de l'université, où se trouvait le parking. Une fois arrivé là-bas, je vis un attroupement de quelques personnes autour de sa voiture. Je soupire en voyant Arno au milieu de ce groupe et m'avance. En me voyant, il sourit et me dit d'avancer.

"- Les gars, je vous présente Clary, ma... demi-sœur, on peut dire ça comme ça."

Tout le monde se retourne vers moi. Je peux donc remarquer qu'il y a deux garçons et trois filles. Ils se présentent en me disant simplement leurs prénoms et continuent leurs conversations. Donc il y a : Jesse et Robin et Margot, Gladys et April. Nous restons quelques minutes à discuter puis je regarde Arno avec insistance pour lui faire comprendre que je veux rentrer. Il rigole et me fait signe qu'on va y aller.

"- Bon les gars, elle a l'air fatiguée, vous savez comment sont les enfants et puis, si on ne rentre pas maintenant, elle va surement me tuer. "

"- Va te faire foutre !" lui dis-je, accompagné d'un regard noir et d'un joli doigt d'honneur.

"- Et ben, c'est qu'elle mord en plus !" Dit Robin

"- Malheureusement oui" dit Arno en rigolant.

Il leur fait un bref au revoir et me prend par la taille pour avancer jusqu'à la voiture. Je lui tape l'arrière de la tête, ce qui lui fait lâcher un petit rire.

10 minutes plus tard. Nous étions de retour à la maison. Personne n'est encore rentré. Donc j'en profite. Je me prélasse sur une chaise longue avec un verre de jus d'orange pendant qu'Arno fait je ne sais quoi à l'intérieur de la maison.

Une petite heure plus tard, j'entends une voiture puis des pas rentrer dans la maison. Je ne me retourne même pas pour savoir qui cela peut bien être car je suis bien trop fatiguée. Tout d'un coup quelqu'un s'approche de moi et pose délicatement ses lèvres sur le haut de ma tête. Je relève légèrement celle-ci et dis :

"- Salut, où est Jade ?

- Comme, aujourd'hui Hélène ne travaillait pas, elle a amenée Jade faire les magasins avec elle" Dit mon père en s'asseyant à mes côtés.

Je soupire et me lève. Mon père me suit et m'interpelle :

"- Clarisse, il faut que tu t'y fasses. Jade apprécie Hélène. Même si elle ne comprend pas tout ce qui se passe, elle essaie de connaitre Hélène, elle en a besoin.

- Elle n'a pas besoin d'Hélène, elle a besoin de sa mère. Ne t'imagines même pas qu'Hélène pourrait remplacer ne serait-ce qu'un petit peu maman.

- Je n'ai jamais dit ça. Ne prend pas tout ce que je dis de manière négative. Je veux que tout ce passe bien pour elle, pour toi, pour nous.

- Il fallait y réfléchir avant de nous embarquer avec toi, nous faisant quitter nos amis, maman et j'en passe. " Dis-je en criant

"- C'est comme ça et pas autrement ! Arrête de crier, j'en ai mare de tes sauts d'humeurs permanents !

- Tu sais quoi ? Tu n'auras plus à t'en faire parce que je veux me casser d'ici !

- Ne dis pas n'importe quoi.

- J'en peux plus papa, pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi as-tu quitté maman pour des conneries et pour cette pétasse. Pourquoi l'as-tu trompé ? Pourquoi tu nous as fait ça, tout en sachant qu'on allait en souffrir..." lui répliquais-je les larmes aux yeux

Avant que mon père puisse répondre, Hélène et Jade entrent dans la pièce. Jade saute dans les bras de mon père et Hélène dit d'un ton interrogateur :

"- Laurent ? Que ce passe-t-il ici ?

- j'ai encore le droit de discuter avec mon père sans que l'on est besoin de se justifier" lance je à l'attention de cette Harpie.

Elle me regarde quelques secondes et se tourne vers mon père. J'en profite donc pour monter dans ma chambre. Ce soir, je décide de ne pas descendre pour manger, je n'ai pas très faim. Jade est venue me chercher mais je lui ai dit de me laisser tranquille. Elle ne mérite pas que je lui parle de la sorte. Mais je n'y peux rien.

Au bout de quelques heures, je réussis à m'endormir tout en pensant à ma vie, à mes amis, à Jade, mais aussi à Yanis. Je n'en peux plus de penser à lui...

********

Le lendemain matin, je me prépare comme tous les matins et attend Arno près de la porte d'entrée.

Il ne tarde pas à descendre avec sur ses talons, Cynthia. On se dévisage toutes les deux pendant quelques minutes et Arno nous interpelle :

"- On y va merde ! Ce n'est pas comme ci, on avait toute la journée "

On sort donc de la maison direction l'université et pour Cynthia, le lycée.

Une fois arrivée devant celle-ci, je descend de la voiture et commence à avancer. Je regarde autour de moi, et je vis à quelques mètres de là, Yanis. Il me regarde et me sourit. Aujourd'hui ce n'est pas le bon jour, je suis de très mauvaise humeur. Je tourne donc la tête et passe devant lui en l'ignorant.

Tout d'un coup, une voix féminine m'interpelle, je tourne directement la tête pour trouver la personne qui m'appelle. Je vis soudain Julia arriver en courant vers moi.

"- Et ben, j'ai cru que tu n'allais jamais t'arrêter.

- Excuse-moi, je suis mal luné ce matin. Je ne vais pas être très agréable.

- Ne t'inquiète pas, ça arrive à tout le monde au moins une fois par semaine " me dit-elle en riant.

Puis elle continue :

"- Ce midi, tu viens manger avec moi et mes potes.

- D'accord, cool.

- Oui, tu verras ils sont cool ! " me dit-elle toujours en riant.

Nous passâmes alors nos premiers cours ensemble. Une fois la quatrième heure de cours terminée. Nous nous dirigeâmes vers la cafétéria. En passant dans le couloir principal, nous croisons Yanis, ce n'est pas croyable, sur les 4 000 personnes de cette université, il faut que j'arrive à tomber tout le temps sur lui.

Il ne me lance même pas un regard et continue sa route en passant très prêt de moi. D'accord... J'ai dû légèrement l'énerver ce matin.

Une fois arrivée à destination, Julia fit signe à un groupe de personnes assise à une table. Elle se précipite vers eux, moi sur ses talons et elle me présente avant même de dire bonjour à tout le monde.

"- Les amis, je vous présente Clarisse enfin Clary."

Tout le monde me sourit et me salue. Pendant une demi-heure, nous parlâmes de divers sujets plus ou moins importants. Pendant ce repas, j'appris à connaître un peu tout le monde. J'ai beaucoup parlée avec Julia et Albin, un mec très sympa. Je sympathise également avec Luc, Éléonore et Maéva.

A la fin du repas, je me lève et préviens que je vais chercher un café. Tout le monde me sourit et retourne à leurs conversations.

Je me dirige donc vers le comptoir et commande un café. Je me tourne pour regarder autour de moi, pour patienter. Je vois alors trois garçons entrer dans la cafétéria, il me suit ce n'est pas possible. Le gars à gauche n'est autre que Yanis qui tourne la tête vers moi en souriant. Il dit aux deux mecs qui l'accompagnent qu'il revient et il s'avance vers moi. Je me retourne et sens qu'il s'accoude au comptoir. Ils tournent ses magnifiques yeux vers moi et dit :

"- Alors comme ça on me fuit "

Voyant que je ne réponds rien, il poursuit :

"- Tu sais, je commence à penser que c'est toi la bipolaire ! "

Je me retourne pour lui faire face et rétorque :

"- C'est une blague ! C'est moi la bipolaire !

- Oui, hier nous avons discutés normalement puis tu m'as laissée en plan et ce matin tu m'as ignorée royalement.

- Mais attend je fais un peu ce que je veux, et puis tu peux parler. Tu changes de comportement tellement souvent que je me demande comment tu fais ! Le jour de la rentrée tu me croises dans le couloir, tu me regardes et puis quelques secondes après tu fais comme ci tu ne m'avais pas vu. Puis le lendemain, tu as un éclair de lucidité et tu te mets à me parler comme si de rien était. Et aujourd'hui, tu as recommencée tu me souris ce matin, puis quelques heures plus tard tu m'ignores et là, tu reviens. Excuse-moi, mais c'est toi le taré ! " Dis-je en le regardant dans les yeux.

Soudain un éclair de compréhension traverse son regard. Il se met à rire et me dit :

"- Et si cette personne qui t'ignore ce n'était pas moi ?"

Je le regarde de travers et soupire:

"- Mais bien sur, tu me prends pour une conne. Il n'y a pas 35 mille personnes qui ont la même gueule que toi...

- Non, juste une..."

Au même moment, la femme derrière le comptoir m'interpelle et me tend mon café. Je le prends en la remerciant et me retourne vers lui :

"- D'accord comme tu veux, en attendant j'ai des choses à faire... Bye. "

J'entendis un soupire quand je me retourne. Et des rires venant surement de ses potes qui attendaient quelques mètres plus loin. Une fois arrivé devant la table de mes nouveaux amis, Julia et les autres me regardèrent de haut en bas.

"- Tu as envie de mourir toi ! J'ai jamais vu quelqu'un remballer comme ça Yanis Adams, je sais pas ce qu'il t'a fait mais tu as l'air remontée." me dit Julia

"- Il se passe que c'est un idiot... " rétorquai-je

"- Comment, tu le connais déjà ?" me demande Albin

"- On s'est rencontrés cet été plusieurs fois, il a aidé ma sœur à faire un stupide château de sable puis il m'a payé un verre et nous avons discuté un autre soir. "

Tout le monde sourit, ou encore est troublé. Je ne comprends pas.

"- Yanis, un château de sable et ta petite sœur ? On aura tout entendu. Il est plus habitué aux filles plus âgés en temps normal, si tu vois ce que je veux dire..." réplique Maéva en faisant un clin d'œil.

Nous rigolons et continuons sur une discussion plus banale. Je ne comprends toujours pas l'attitude de Yanis, il change tellement d'humeur que ça me donne mal à la tête...

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Coucou...

Je suis désolé, hier soir je n'ai pu publier ce chapitre à cause des événements qui sont arrivé à Nice...

Tout le monde a eu très peur... J'ai eu très peur pour mes amis, ma famille.

Je remercie tous ceux qui nous soutiennent et je peux vous dire que tout les Niçois ainsi que tous les Français sont en deuil aujourd'hui.

Beaucoup de victimes ont perdu la vie ou encore sont blessées. Je suis triste, parce que être niçois, c'est faire partie d'une grande famille.  Je viens de voir de nombreuses photos dans le journal et cela m'est intenable...

Je suis fière d'être niçoise ainsi que française... Et celui qui a réalisé ce massacre n'était pas un véritable Niçois... Ce n'est qu'une ordure

#PrayForNice