Chapitre 35
PDV CLARY
Quand nous arrivons à la maison, tout est éteint.
Je sors de la voiture et remet le sweat qu'Eden m'a forcé à retirer pour que j'évite de mouiller le siège de sa précieuse voiture.
"-Je me gèle tu es content ?
-Assez oui."
Je lui montre bien vite mon majeur et m'avance vers la porte d'entrée sans l'attendre.
J'ouvre doucement celle-ci et pénètre dans la maison qui est plongée dans un lourd silence. Seule la cuisine est allumée, je me dirige donc vers cette lumière.
J'entends des voix s'élevaient de la pièce, et il ne m'en faut pas plus, pour reconnaître la voix de Sophia et de Mathias.
Les deux sentent bien vite ma présence et me fixent quand je passe la porte de la pièce.
Il me scrute quelques secondes avant que Sophia brise le silence.
"-Clary, tu es trempée ! Que s'est il passé ?"
Son regard passe de moi à l'autre abruti qui vient de nous rejoindre. Mathias nous fixe amusé et réplique sans attendre.
"-Ben oui racontez nous ? Que s'est il passé ?"
Le ton légèrement pervers de Mathias n'échappe pas à Sophia qui essaye de cacher un sourire.
Eden se racle enfin la gorge.
"-C'est bon vous avez fini ?"
Son ton cinglant et tellement habituel ne les choque pas le moins du monde mais Sophia baisse tout de même les armes. Car se lancer dans une conversation dans laquelle Eden ne veut absolument pas s'attarder, n'est pas bon.
Elle me lance quand même un large sourire et embrasse à la va vite son fils avant qu'il ne puisse réagir.
Avant de sortir de la pièce elle se retourne et me lance.
"-Ma chérie, si tu as besoin de te réchauffer un peu, il reste du thé ou du café.
-Merci."
Je la gratifie d'un autre sourire et elle s'éclipse.
Eden ne rétorque rien et passe derrière le comptoir, il me fait un signe de tête pour me dire de m'assoir, ce que je fais car je suis complètement KO.
Je le vois s'affairer et se servir un café, il prend une autre tasse et sort le lait du frigo ainsi que le chocolat en poudre.
C'est bien la première que je le vois faire quelque chose sans râler, Mais mon humeur taquine ne peut m'empêcher de dire.
"-Et qui te dit que je ne veux pas un café ?"
Il détourne la tête dans ma direction et sourit légèrement.
"-Tu veux un café ?"
Pour toute réponse je lève les yeux au ciel, ce qui le fait rire. Il me dépose la tasse devant moi, et s'adosse au plan de travail derrière lui pour nous faire face.
Mathias qui n'a plus rien dit depuis tout à l'heure reprend là où il s'en était arrêté.
"-Alors tu as du la tremper pour faire redescendre la température ?"
Je lui lance un regard noir et à ma grande surprise Eden aussi.
"-Déjà toi tu n'es qu'un connard. L'emmener à la salle, et la laisser rentrer toute seule alors que tu n'étais pas sûr que j'y sois."
Mathias ne le lâche pas du regard, mais reprend calmement.
"-Premièrement, c'est elle qui avait envie de te parler, donc j'y étais obligé. Deuxio, je suis resté devant la salle, jusqu'à ce qu'elle m'envoie un message. Et puis j'étais persuadé à 100% que tu serais là-bas.
-Ouais... si tu le dis.
-Et ça t'a pas dérangé à ce point, vu la dégaine qu'elle a."
Je suis là, sans être là. La conversation tourne autour de moi mais je n'y participe pas pour autant, ce qui m'agace fortement.
"-Vous savez je suis là, donc évitez de parler de moi comme si je ne l'étais pas."
Je leur lance un regard menaçant mais je n'arrive qu'à les faire rire.
"-T'inquiète ma petite, on ne t'oublie pas. Alors raconte tout à tonton. C'était bien ?
-Putain Mathias, tu fais chier."
Il rigole de plus bel et alors que je cherche l'aide d'Eden, il rentre bien vite dans le jeu de son pote.
"-Raconte lui.
-Vous me faites littéralement chier tous les deux."
Je bois une gorgée de mon chocolat chaud, et me lève en les foudroyant du regard.
"-Je vais me laver.
-Attend il a sûrement envie de venir." Pouffe Mathias.
Je leur lance un joli doigt d'honneur et quitte la pièce.
Ces deux cons vont me faire peter un câble s'ils continuent à me charrier à 3h du mat.
Je monte les escaliers et je croise avec étonnement Alyssa qui sort de la première salle de bain.
"-Tu étais où ?"
Elle me regarde avec des gros yeux en même temps qu'elle finit de se sécher les cheveux.
"-Je...
-Et tu es mouillée en plus.
-Oui, longue histoire..."
Elle sourit et avant que je ne puisse continuer elle me coupe.
"-Attend moi là, je reviens."
Je la vois passer la première porte derrière elle, et ressortir quelques secondes plus tard avec un tas de vêtement.
"-Tu ne dois plus avoir de rechange, à moins que tu préfères ceux d'Eden ?" Me dit-elle en me scrutant.
Je rigole légèrement en rétorquant.
"-Non c'est bon, j'accepte les tiens, merci. Pourquoi tu as autant de vêtements ici toi d'abord ?
-Je prévois toujours beaucoup et puis je suis presque H24 dans cette maison, donc je laisse des affaires. Je préfères 100 fois être ici, que toute seule chez moi.
-Oui je comprend.
-On vit presque tous ici, heureusement que Sophia l'accepte.
-Je me suis toujours posée la question, Mais Ils dorment où tous ? Il ne doit pas y avoir assez de chambre à mon avis.
-Il y a une chambre en bas, celle de Sophia. Et ici il y en a quatre, plus le salon et le garage. Donc on arrive tout le temps à se débrouiller."
J'acquise de la tête et la remercie encore pour les vêtements, puis avant qu'elle ne parte je lui demande.
"-Je peux utiliser vite fait la salle de bain ?
-Bien sur. Les serviettes sont dans le placard de celle-ci."
Je lui souris et rentre vite dans la pièce. Je me débarrasse du sweat et des vêtements trempés que je me suis coltinée depuis plusieurs dizaines de minutes et me laisse aller sous l'eau chaude.
Je me sens revivre et l'eau qui ruisselle doucement sur ma nuque, ne peut que me renvoyer à l'instant où Eden m'a embrassé sous la douche des vestiaires.
C'était tellement inattendu et soudain que j'ai adorée. Je sens encore ses bras m'enlacer pour me calmer de cette putain de crise.
Pourquoi tout me revient ? Les cauchemars, les crises de panique ? Tout avait disparu comme envolé quand j'ai mis les pieds à Miami. Et pourtant tout est de retour comme un boomerang.
Je chasse ces mauvaises pensées et sort enfin de la douche. Je prend rapidement la serviette que j'avais sortie avant de me glisser sous la douche et m'enroule à l'intérieur.
Je me r'habille rapidement avec le short et bien évidement la brassière qu'Alyssa m'a donnée. L'a-t-elle fait exprès ? Forcément que oui.
Je lève les yeux au ciel en soupirant en me regardant dans le miroir et ramasse le tas de vêtements à mes pieds.
Je ne peux m'empêcher de sentir le sweat d'Eden et de m'imprégner quelques instants de son odeur.
Je me reprend, et sors de la pièce en prenant soin de ne faire aucun bruit.
Je jette un œil dans le couloir et remarque que seul la chambre d'Eden est allumée. Malgré ce qui s'est passée avec Eden ce soir, j'hésite à aller le voir mais ma raison se faisant malmener par tout le reste de mon corps, je me dirige vers sa chambre.
Je le retrouve allongé sur son lit son portable à la main. Remarquant plus que rapidement ma présence, il me fixe un moment.
"-Tu comptes rester planter là comme une idiote ?"
Je lui lance un regard qui en dit long sur ce que je pense, Mais il me fait signe de le rejoindre.
Une mini bataille intérieur a lieu, mais mon corps a décidé ce soir de ne pas se retrouver loin d'Eden.
Je m'avance et m'assied sur le lit, lui se redresse légèrement et ses cheveux mouillés par la douche qu'il vient sûrement de prendre, lui donne un côté sexy et désirable par excellence.
"-Avoue que tu as envie de m'embrasser."
Son sourire taquin ne fait que s'élargir en voyant que je ne répond pas tout de suite. Je me reprend cependant et ne peux m'empêcher de le défier.
"-Avoue plutôt que c'est toi qui en as envie et que tu n'oses pas le dire."
Son regard devient légèrement plus sombre et il ne lui faut qu'une fraction de seconde pour me faire basculer en arrière et pour qu'il se retrouve au dessus de moi.
Son odeur m'enivre immédiatement et ses lèvres jouent avec les miennes.
Je veux approfondir ce baiser mais il recule quelque peu et me regarde amusé.
"-Tu es accro à moi chérie.
-Ah Oui ?
-Exactement, souviens toi que c'est toi qui m'a dit pas plus tard que ce soir, que tu avais envie de moi."
Son air moqueur s'accentue quand je lui lance un regard assassin.
"-Pas besoin de te foutre de ma gueule.
-Je me fous pas de ta gueule."dit-il en étouffant le rire qui ne peut s'empêcher de sortir.
Je me renfrogne et essaye de me relever pour m'éloigner un peu de lui.
Je ne supporte pas qu'il se foute de moi comme ça.
Je n'ai déjà pas l'habitude de m'ouvrir autant, je suis plutôt celle qui va tout faire pour cacher ses sentiments Mais avec lui, cette barrière que j'ai érigée depuis l'accident tombe complètement en ruine.
Je ne peux me retenir devant lui, il joue tellement avec mes émotions, que je peux passer de l'énervement à la tristesse en une fraction de seconde. Et j'en viens à me dire si je suis pas un peu cinglée defois.
Je le repousse légèrement en posant mes mains sur son torse et le déstabilise par la même occasion.
Il fronce les sourcils en voyant ma réaction mais me rattrape bien vite par le poignet.
"-Hé, je déconnais."
Je le regarde en biais ce qui le fait continuer.
"-Aller viens là."
Il me tire contre lui, et je me laisse aller au bout de quelque instant.
Il me refait basculer et nous restons là, le nez nichait dans le cou de l'autre.
Il se défait légèrement de notre étreinte et plonge son regard dans le mien.
"-Ça va toi ?"
J'acquisse d'un mouvement de tête ce qui n'a pas l'air de le convaincre.
"-Tu es sur ?
-Oui ne t'inquiète pas, ces... ces crises d'angoisses m'arrivent souvent.
-Hmm... tu veux en parler ?"
Je souris devant son petit air inquiet et rétorque.
"-Pas ce soir d'accord ?
-Ouais d'accord."
Il s'allonge à côté de moi et au moment où j'allais me lever, il me plaque contre le matelas.
"-Tu comptes aller où comme ça ?
-Dormir dans le salon."
Il ouvre grands les yeux et réplique immédiatement.
"-Hors de question, dors avec moi.
-Ça va monsieur l'autoritaire."
Il soupire en souriant et reprend.
"-Dors avec moi, s'il te plaît.
-D'accord." Dis-je en m'avouent vaincue.
Je me replace bien et ferme les yeux d'aise. Son bras qui entoure mon ventre me fait me sentir en sécurité et je m'endors tranquillement contre lui.
********
Je commence à me réveiller quand les quelques rayons du soleil commencent à s'infiltrer à travers les rideaux.
Je m'étire et en me retournant dans le lit, je m'aperçois que je suis seule.
Je me redresse et me frotte légèrement les yeux, je fais un tour de vue de la pièce mais il n'y a que moi ici.
J'entend déjà du remue méninge en bas, la tête lourde je me lève et cherche mon portable mais il n'est apparement pas ici.
Je rassemble mes cheveux en queue de cheval et descend pour rejoindre les autres.
En passant dans le couloir, je remarque que toutes les chambres sont ouvertes.
Je suis la dernière à me lever ou quoi ?
En descendant les dernières marches je croise directement le regard amusé d'Alex.
"-Alors elle a finit d'hiberner ?"
Je le rejoins dans le salon et le frappe légèrement sur le bras, ce qui le fait rire de plus bel.
"-Et en plus elle est violente."
Je remarque bien vite que tout le monde s'affaire, il s'installe tous à table un par un.
"-Tu veux manger quelque chose ?" Rétorque Nathan en souriant.
"-Aller viens t'asseoir." M'ordonne Alyssa gentillement.
"-Je vais me chercher un verre."
Ils acquissent d'un signe de tête et au moment de me retourner, je me heurte à quelque chose.
Il lève vite sa tasse pour éviter que le liquide ne se renverse et avant que je ne puisse réagir, il réplique.
"-Je pense que tu n'es pas encore bien réveillé, je me trompe ?"
Son sourire sarcastique et si habituel, me fait lâcher un petit sourire et je rétorque sur le même ton.
"-Et toi tu l'as fais exprès de venir pile derrière moi ou bien ?"
Il lève un sourcil devant mon répondant et rétorque avec aise.
"-Madame a du répondant ce matin, Mais tu sais à ta place je bougerais mon petit cul, parce que dans 30minutes à tout cassées, on part.
-On part ?
-Quand je dis que tu es encore dans le coltare, on a cours idiote ou ça aussi tu l'as oubliée ?"
Je le tape pour montrer qu'il m'agace mais je dois bien avouer qu'il a raison.
"-Eden laisse la, sinon elle ne va jamais avoir le temps de bouffer." rigole Mathias en levant sa tasse.
Je le remercie du regard et me dirige vers la cuisine.
Yanis qui n'était pas présent dans le salon, et bel et bien là, entrain de se servir un café.
Son regard se pose sur moi, et son expression s'adoucit quelque peu.
"-Tu veux un café ?
-Du lait plutôt, Mais merci."
Il hausse les épaules et me sert un bol de lait. L'ambiance est quelque peu froide et tendue. Je déteste ça.
Il me contourne et sort de la cuisine, je le rattrape avant qu'il n'arrive dans le salon.
"-Tu comptes rester froid et distant ?"
Il se retourne et ses yeux bleus profond me fixent me déstabilisant beaucoup.
"-Et en plus tu es muet maintenant ?
-Clary..." souffle-t-il.
"-Quoi Clary ?
-C'est compliqué, il faut que j'encaisse, que je supporte de te voir plus proche d'Eden et moins de moi.
-Je sais Mais...
- Il y a pas de mais, laisse moi du temps c'est tout."
Je n'ai le temps de rien rétorquer qu'il passe la porte du salon.
Cette situation est entrain de me peser lourdement sur le moral.
Malgré cela, je les rejoins et déjeune quelques céréales avec mon lait, ayant perdu l'appétit.
Apres nous être tous préparé, le plus rapidement possible, nous prenons les voitures pour nous rendre sur le campus.
Les jardins et le parking sont remplit d'étudiant se chamaillant et essayant de capter le peu de soleil que l'on est en cette période de l'année.
Je souris en voyant Julia et Albin, et les rejoins en disant au revoir au reste du groupe.
Je sens que cette journée va être longue, très longue.
*
Et je ne mettais pas trompée. Cette journée bien qu'apaisante, sans problème supplémentaire était barbante et inutile, mon cerveau n'ayant réussit à ne retenir aucune information donnéés dans les cours.
En sortant toujours avec mes deux acolytes, je remarque bien vite qu'Arno m'attend, mais mon regard se pose également sur les personnes avec qui je passe la majorité de mes journées depuis que je suis ici.
Ils sont comme à leurs habitudes adossés contre les voitures, entrain de parler de je ne sais quoi.
Je fais signe à Arno de m'attendre quelques secondes et je les rejoins.
"-Bon ben je vais rentrer, j'ai promis à mon père de le faire.
-T'inquiète, on s'en douté." Rétorque Alyssa en me souriant.
"-D'accord, bon ben à demain ?
-Yes, chérie."
Elle m'embrasse sur la joue comme le ferait une mère avec son enfant ce qui me fait rire.
Je salue tout le monde et avec surprise Yanis me sourit.
Quant à Eden son éternel clope à la main, il me répond brièvement le sourire tout de même aux lèvres. Je ne m'attendais pas à plus venant de lui, les démonstrations devant tout le monde, très peu pour lui.
Je m'éloigne et rejoins Arno. Nous roulons jusqu'à la maison et une fois arrivé, je me dirige directement vers la porte d'entrée.
La maison est calme mais mon père déboule bientôt dans l'entrée, les yeux ronds de surprise.
"-Clary ! Tu peux m'expliquer ?"
Son ton cinglant ne me dit rien qui vaille mais je reste calme et rétorque.
"-Quoi ? T'expliquer quoi ?
- Ta mère, je viens d'avoir ta mère au téléphone.
-Et ?
- Elle vient d'atterrir !
-Comment ça atterrir ?
- Te fous pas de moi !
-Mais papa de quoi tu parles ? Je ne comprend rien.
-Ta mère vient de m'appeler pour me prévenir qu'elle vient d'atterrir à l'aéroport de Miami et qu'elle est en route !"
Cette dernière phrase est comme un électrochoc pour moi, ce qui me fait lâcher mon sac au sol.
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Coucou 😊
Et voila nouveau chapitre, nouvelle tension, et nouvelle arrivée.
Encore un peu d'Eden et de Clary. Yanis et Clary très tendu, vous en pensez quoi ?
Et la mère de Clary et de Jade débarque à Miami.
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