Chapitre 24

PDV CLARY

Je stresse. Et ce sentiment de mal être fait parti  de moi depuis un bon moment. Nous roulons depuis environ 5 minutes et je ne peux m'empêcher de le regarder furtivement pour essayer de cerner son état d'esprit.

Le problème avec Eden, c'est qu'il ne laisse rien transparaître quand il le veut. Il joue l'hermétique à tout ce bordel mais je sais qu'au plus profond de lui, il ne pense qu'à Yanis.
C'est son frère, son jumeau. Je me pose la question débile que tout le monde pourrait se demander en voyant des jumeaux séparés.
Ressent-il quelque chose de particulier ?
Sans m'en rendre compte, j'en suis venu à le fixer un bon moment. Si bien qu'il tourne la tête, et plante ses yeux remplit d'exaspération dans les miens.

"- Tu as finis de me scruter comme ça !

- Euh... ouais. Pardon, j'étais dans mes pensées."

Je tourne la tête et essaye de me concentrer sur le paysage citadin qui s'étend autour de moi.
Il souffle et prend la parole quelques minutes plus tard.

"- Qu'est-ce qui se passe ?"

Je me retrouve obligé de pivoter la tête pour le regarder.

"- Comment ça ?

- A quoi tu penses pour me regarder aussi attentivement ?"

Je mord ma lèvre, et ne sais par où commencer.

"- Je suis stressé... je ne supporte pas l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose. Cette histoire d'enlèvement ne me plait pas, la course qui se déroulera ce soir non plus.

- Ça ira.

- Non, ça n'ira pas. Je ne comprend pas pourquoi tu es aussi hermétique et fermé. "

Il lève les yeux au ciel et rétorque.

"-Ce qui est sur, c'est que tu es à cran. Et ce genre de situation, j'ai appris à contrôler pour ne pas être dépassé."

La manière dont il sert le volant me fait plutôt croire le contraire. C'était bel et bien Eden, dans toute sa splendeur, paraître distant, froid et insensible, pour ne pas laisser parler tous ses autres sentiments. Il cache tout, mais bonne observatrice que je suis et surtout bonne menteuse, je sais faire la différence entre quelqu'un qui ne ressent rien ou quelqu'un qui ne veut simplement pas montrer, que ça le touche plus que les autres.

Je ne sais quoi lui répondre, et je pense qu'il n'attend pas de réponse, puisqu'il se reconcentre sur la route.
Nous arrivons au abord de mon quartier, et nous arrêtons sur le bord de la route où le groupe attend adossé contre plusieurs voitures dont l'une qui n'est autre que celle d'Eden.
Seule Alex, Kevin et Roxane manque à l'appel, ce qui n'est pas vraiment un problème pour Eden, pour le moment en tout cas.

Il claque la porte violemment et s'avance vers Mathias.

"- Et ben, tant à mit du temps." Tente Mathias pour détendre l'atmosphère.

Eden sourit quelque peu et me lance un regard furtif.

"- Demande pourquoi à l'idiote qui m'accompagne."

Tout le monde se retourne vers moi, remarquant ma présence qui était dissimulée par la carrure de l'autre con. Alyssa surprise réplique aussitôt.

"- Clary ? Mais qu'est ce que tu fiches avec Eden ?"

Je le vois sourire et avant que je ne puisses répliquer quelque chose, il me coupe.

"- Trop long à expliquer pour le moment."

Je lui lance un regard noir et Mathias pose la question que tout le monde se pose depuis quelques secondes.

"- Alors... Elle est au courant ?

- Ouais.

- De tout ?

- Ouais on va dire, Elle est courant de ce qu'elle a besoin vraiment de savoir."

Je relève sa remarque mais il se dirige deja vers sa voiture.
Il fait le tour de celle-ci et lance.

"- Aucun impact, rien. On dirait qu'il a été arrêté gentillement.

- Et ce n'est pas possible ?"

Cette question pour le moins idiote est sorti naturellement, Mathias me regarde de biais pendant qu'Eden soupire d'exaspération et de fatigue, sans me répondre ce qui va de soit.

"- Il y a forcément eu un problème pour que Yanis s'arrête alors qu'il était presque arrivé chez Clary."

Nathan avance tant dis ce qu'Alyssa vient s'appuyer contre l'autre voiture avec moi.

"- J'ai tracé le signal du téléphone à Yanis, quand on est arrivé ici, on l'a trouvé par terre et la voiture intact avec les clés sur le moteur."

Nathan tend le portable totalement mort à Eden qui commence à rager intérieurement.
Scott qui était resté en retrait comme à son habitude, avance de quelques pas et ouvre le capot.

"- Ils ont dû bidouiller la voiture pour le forcer à s'arrêter." Dit-il d'un air blasé.

Eden plus que frustré, se dirige vers Scott et vérifie l'intégralité des composantes de la voiture. Pendant ce cour instant, Alyssa quelque peu curieuse, chuchote à mon encontre.

"- Et toi, tu as sûrement oublié de me dire quelque chose !

- Comment ça ?" Réplique-je en prenant un air innocent.

"-Oh ne joue pas à ça avec moi, pourquoi es-tu avec Eden alors qu'il n'est que 6h du mat.

-Il...

- Et surtout ne me mens pas, il n'a pas pu venir te chercher chez toi, parce que tout d'abord, il ne serait pas arrivé par cette route là, et deuxièmement, il n'avait pas envie de te mettre au courant. Donc..."

Je soupire de désarrois, à quoi bon mentir alors qu'Alyssa a le don de voir clair en moi en quelques secondes.

"- C'est bon, c'est bon. Je... je suis allé chez lui hier soir."

Elle fait une moue d'incompréhension et me fait signe de continuer. 

"- Je voulais savoir ce qu'il s'était passé avec Yanis. Bon je vais te raconter du début, ce sera plus simple. En sortant des cours hier, j'ai compris que quelque chose cloché, Yanis ne m'aurait pas ignoré pendant toute la journée, donc quand il est sortit de la salle, je l'ai tout de suite rejoint. J'ai exigé des explications, il ne voulait rien me dire. Et puis je l'ai regardé plus en détail, et j'ai tout de suite compris qu'il ne s'agissait pas de Yanis mais d'Eden.

- Ah Oui ? Et comment tu as su les distinguer ?" Me dit-elle interloqué.

Je rigole devant son visage choqué et reprend tout en regardant Eden s'affairer autour de sa voiture.

"- Leurs yeux. Ils n'ont pas exactement la même couleur. Et puis Eden est le seul à avoir ce tatouage en forme de triskel sur le bras.

-Hum hum...

- Bon donc j'ai compris que c'était Eden, je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça, et j'avais envie qu'il me le confirme, donc j'ai...

- Tu as quoi ?

- Je lui ai demandé de m'embrasser.

- Tu es cinglé." S'exclama-t-elle en rigolant. "Eden allait forcément le faire, il n'a jamais refusé ce genre de demande.

- Oui, mais j'avais espéré qu'il refuse, et me dise la vérité mais il ne l'a pas fait. Avant que ça n'aille plus loin Arno est arrivé et m'a dit que mon père voulait qu'on rentre sur le champs, car il y avait eu un problème avec ma mère en France."

Je m'arrête un instant sous le regard tendre d'Alyssa qui commencer à comprendre le problème.

"-Ma mère est à l'hôpital, mon père n'en a rien à foutre. J'ai donc décidé de partir de chez moi, j'étais en rogne mais aussi complètement perdue, j'ai donc marché pendant plusieurs dizaines de minutes... jusqu'à atteindre le quartier de Yanis et Eden.

- Attend, tu as marché de chez toi à chez Eden ?"

J'hoche la tête ce qui l'a fait froncer les sourcils fortement.

"-Mais tu es malade ! Y'a plein de taré qui aurait pu venir te faire chier ou pire !

- Je sais...

- Promet moi que la prochaine fois tu nous appelle, ou au moins  tu appelles Eden ou Yanis pour venir te chercher.

- D'accord, d'accord. Bon je suis pas morte pendant ma traverser. Donc je suis arrivé chez Eden, je voulais comprendre ce qui se passé, mais j'étais plus que mal par rapport à ma mère. Donc j'ai attendu dehors.

- Dehors ?

- Sur le perron.

- Tu es pas bien du tout.

- Je sais, au bout d'un moment Eden est sortit, il m'a vu, on a parlé, j'ai crié aussi et pleuré. Puis on est rentré..."

Je m'arrête devant son regard interrogateur, mais je ne pouvais pas lui dire ce qui était arrivé. Je ne pouvais que me sentir coupable à l'encontre de Yanis. Je dépose un regard furtif sur Eden, et me rappelle les sensations qu'il m'a procuré. Je ne regrette pas de l'avoir embrassé, mais pour l'instant c'est quelque chose qui doit rester entre lui et moi. On a assez de problème comme ça.

"- On est rentré, puis je me suis endormie, j'étais plus que crever, et je me suis réveillé ce matin. J'ai exigé de connaître la vérité donc il m'a tout dit. Voilà.

- D'accord, je comprend mieux maintenant."

Elle me serre dans ses bras, ce qui me réconforte plus qu'autre chose.

"- J'ai eu ma dose de problème pour un moment."

Elle se redresse un peu et son visage se fend d'inquiétude et d'étonnement.

"- Qu'est ce qui y'a ?

- Je pense que ton lot de problème n'est pas encore terminé pour aujourd'hui." Dit-elle en me retournant.

Aussitôt retourner, mon visage se pose sur la voiture grise qui vient de se garer à quelques mètres de nous.
Je souffle d'exaspération et de fatigue en le voyant avancer. Encore des problèmes, je vais exploser si ça continue.

"- CLARY !"

Il accoure vers moi, ce qui attire l'attention des mecs qui était concentrer sur la voiture.

"- Enfin, je te retrouve ! Mais qu'est ce que tu fais ici ?

- Arno..."

Mon visage se déforme en le regardant. Je ne voulais pas lui parler mais je n'étais cependant pas en colère contre lui. Son visage inquiet me faisait prendre conscience que je n'avais donné de nouvelle à personne depuis hier soir, a part le message plus que froid qu'Eden avait envoyé sans mon consentement.
Je repris mes esprits, et du coins de l'œil aperçu les gars s'avancer vers nous. Eden n'était pas d'humeur aujourd'hui, un seul mot déplacé d'Arno, et il le mettrait à terre sans remords. Il fallait que je limite la casse et dès maintenant.

"- Qu'est ce que tu fais ici ?

- C'est plutôt à moi de te demander ça ?" Répondit il aussitôt.

Je me redresse légèrement et me poste devant lui.
Son regard analyse les alentours et d'un ton plutôt surpris il lâche.

"- Qu'est ce que vous faites dans notre quartier ? Vous allez voler cette voiture ou quoi ?"

Tout le monde rigole et Eden s'avance jusqu'à moi.

"- C'est ma voiture abruti."

Arno fronce les sourcils et semble réfléchir un instant.

"- Ta voiture ? Alors pourquoi elle est garer ici depuis mercredi soir ?"

Les mecs se lancent un regard étrange et Eden fait un pas de plus vers Arno. Ça ne sent pas bon tout ça, putain...

"- Comment sais-tu qu'elle est ici depuis mercredi soir ?

- Euh... je l'ai vu en rentrant.

- C'est pas possible."

Qu'est ce qu'Eden a derrière la tête avec toutes ses questions ?

"- Je..."

Arno s'arrête un instant semblant nerveux et passe ses mains sur son visage.

"- D'accord putain. Quand on est rentré avec Clary mercredi soir, je l'ai déposé et puis quelques minutes plus tard je suis reparti."

Je fronce à mon tour les sourcils et l'interroge en coupant la parole à Eden.

"- Tu es partit où ?

-Je... je voulais retourner chez eux...

- Et pourquoi ?" Dis-je d'un ton cinglant.

"- Pour régler mes comptes avec eux."

Eden rigola légèrement mais envoya tout de même un regard de défis à Arno.

"- Viens régler tes comptes maintenant."

Arno perdit son assurance devant Eden, je pouvais bien le comprendre. Eden était plus grand que lui, plus fort que lui, et aujourd'hui il dégageait une aura assassine.
Avant qu'il ne puisse aller plus loin je réplique d'un ton fort.

"- Arrête un peu. Arno, tu es repartit de chez nous, mais de toute évidence tu n'es pas allé casser la gueule à Eden et Yanis. Pourquoi ?"

Il me regarda légèrement puis baissa la tête.

"- J'ai tournait dans le quartier et en arrivant à cette intersection, j'ai vu une voiture noir fumer de tous les côtés.
Je me suis donc arrêté un peu plus loin. Et j'ai vu un mec descendre pour vérifier ce qu'était sûrement le problème. C'est à ce moment là, que j'ai vu un vanne noir, déboulé de nul part. Deux ou trois mecs sont sortit de celui-ci et on encerclé le type. Quelques minutes après, ils l'ont embarqué dans leurs vannes et sont parti."

Mes yeux s'ouvrirent de stupeur, Arno avait laisser faire ça... ce n'est pas possible. Je sentis Eden fulminer à côté de moi, sans que je n'ai le temps d'intervenir il empoigna Arno par le col, et hurla.

" Espèce de salaud, c'était Yanis, ce mec. C'était mon frère putain."

Il le relâcha aussi vite qu'il l'avait prit et lui décocha un crochet du droit, qui fit perdre l'équilibre à Arno, et le fit tomber.

"- Eden !"

Je m'interpose tant bien que mal, pendant que Mathias le retient avec quelques difficultés.

"- Lâchez moi merde ! J'ai envie de taper sur quelqu'un ! Je vais le défoncer !

- Non !" Dis-je d'une voix forte ce qui m'étonne moi même.

"- Non ? Tu te fous de ma gueule ! Tu as autant envie que moi de le taper ce connard !" Explosa-t-il plein de rage.

Je baisse les yeux quelques instants en signe de défaite. Il dit la vérité ce con, j'ai envie de le taper, j'ai envie de le bousiller pour avoir laisser quelqu'un seul, se faire enlever. Et putain il fallait que cette personne soit Yanis, le mec qui commence à vraiment compter dans ma vie.

"- C'est vrai, mais s'il te plaît on a des choses plus importante à faire..." le supplie-je du regard.

"- Arrête ça tout de suite, ne t'imagines même pas que tu vas gagner avec moi en faisant cette tête."

Il se libéra de l'emprise de Mathias et avant qu'il puisse faire un pas vers Arno, Scott nous interpella.

"- Putain, ils ont trafiqué le moteur !"

Sur ces mots Eden se retourna oubliant mon abrutie de demi-frère quelques secondes.

"- Quoi ?

- Ils ont bidouillé le moteur pour le faire surchauffer et arrêter la voiture !

- Mais quand ont-ils pu faire ça ? J'ai... "

Le regard d'Eden s'assombri quelque peu.

"-Les batards, ils ont dû faire ça mercredi dans la journée, quand j'étais avec toi dans le garage entrain de réparer la bagnole de mon père. Je l'avais garée devant la maison pour avoir plus de place." Dit-il en me regardant.

Les types étaient alors à quelques mètres de nous devant la maison.
Eden regarde tout autour de lui, et fixe d'un coup le haut d'un lampadaire.

"- Nathan ! Tu peux voir les enregistrements de cette caméra de surveillance ?"

Nous suivons tous son regard vers le lampadaire, et Nathan répondit quelque peu perplexe.

"- Euh Oui, c'est faisable... enfin je peux essayer d'infiltrer le réseau de surveillance de la ville, mais pour ça il me faut mon ordi.

- Très bien, alors on se bouge !"

Eden se dirigea d'un pas déterminé vers sa voiture, sous nos regards plutôt inquisiteur.
D'un geste brusque il se retourna, et d'un air colérique lança.

"-Vous attendez quoi merde ?"

Personne ne bougea pour autant, ce qui provoqua en lui une rage intense.

"- Mais putain bougez votre cul, il faut qu'on rentre et qu'on visionne ces putains d'enregistrements !"

Il s'était légèrement avancé et nous faisait face. Personne ne répondait, chacun de nous se lancé des regards furtifs.
Ce silence pesant ne me plaisait pas, je décidais donc de le briser en m'avançant vers lui.

"- Et quoi ? Cela va nous servir à quoi de voir ses vidéos ?"

Il secoua la tête et passa sa main négligemment dans ses cheveux.

"- C'est... putain, on verra au moins comment il a été enlevé.

- Oui et après ?  Tu le sais aussi bien que nous, que tout ça ne sert à rien, on ne sait pas où il est et même si on le savait, la course est ce soir à quoi bon toute cette merde alors qu'on ne sait même pas comment va se dérouler la soirée."

Il plongea son regard dans le mien et je décela une pointe de panique et de peur, mélangé à tout cet énervement continuel.

"- On le verra ce soir, j'ai aussi peur que toi, je déteste les gens qui l'ont enlevé lui. Mais on ne peut rien faire pour le moment à part, attendre la course de ce soir."

Il ne répondit pas pendant plusieurs minutes, son regard scruta chaque parcelle de mon regard puis dans un profond soupire il dit.

"-Ouais c'est vrai, mais je veux qu'on rentre pour les regarder quand même, je veux voir la gueule des types qui ont fait ça, et d'une manière ou d'une autre je me vengerais. "

J'acquiesça péniblement, mais ne répondit rien de plus. Je n'aimais pas le fait qu'il veuille autant se venger, mais je ne pouvais pas lui en vouloir car, j'en avais également envie.

Je fis signe au autre de bouger quand quelqu'un m'arrêta en me tenant le bras.

"- Attend... tu... alors..."

Je souffle d'exaspération et réplique froidement.

"-J'ai autre chose à faire. Donc essaye de parler pour que je comprenne ta phrase.

- Alors c'est vrai ! Tu fais partis... de leur groupe. Tu... participes à ces courses illégales ? Les rumeurs à la fac étaient donc vraies ?"

J'ouvre grand les yeux et m'aperçois que depuis tout à l'heure, il était la. Il a tout entendu. Je tourne la tête pour chercher de l'aide et tombe sur Eden qui d'un geste de tête, m'invite à poursuivre le plus rapidement possible pour que l'on puisse partir.

"- Quelles rumeurs ? J'aimerai bien savoir ce qui ce dit sur moi, alors que je ne connais pratiquement personne !

- Tout le monde parlait de ça, au départ, comme au début de l'année, mes potes et même d'autres étudiants parlaient de ses courses illégales qui se passaient pour la plupart en périphérie de la ville. Il parlait d'une grande compétition avec plusieurs équipes. Et puis ils ont parlé de leurs équipes à eux, à vous." Dit-il en regardant tout le monde." Tout le monde affirmait que ces courses étaient dangereuse, et puis un jour j'ai commencé à entendre ton prénom associé à tout ça. Je n'ai pas voulu y croire, je me suis dit que ce ne pouvait pas être possible après tout ce que tu as vécu... mais si apparement."

Il me lança un regard dubitatif et ne dit plus rien pour que je prenne la parole.

"- Je..."

Je perd alors mes mots et ne sais pas quoi lui répondre, car tout ce qu'il dit est la pure et simple vérité.

"- Pourquoi faire ça ? Tu n'as pas assez souffert avec tout ce qui est arrivé ? Tu...

- Oui je sais c'est bon merde ! Tu n'as rien à me dire, je suis libre de mes faits et gestes alors maintenant, tu me lâches." Le coupais-je instantanément.

"- Mais pourquoi ? Pourquoi rester avec eux ? Pourquoi t'enticher de ces mecs la ?

- Ça ne te regarde pas. Je suis arrivé à un point où j'ai besoin d'eux pour avancer."

Il me regarde légèrement choqué, mais expire pour relâcher la pression, d'une voix plus calme, il rétorque.

"- Rentre avec moi. Ton père n'a pas dormi de la nuit, on est tous mort d'inquiétude, tu dois avoir une discussion avec lui. Pour Jade, car elle aussi te cherche..."

Avant que je ne puisse répondre, quelqu'un m'attire en arrière.
Eden passe devant moi et vient se poster devant Arno.

"- Bon écoute, on a pas que ça à foutre, tu comprendras bien, maintenant que tu sais certaine chose. Donc avant que je n'essaye encore de t'en mettre une casse toi."

Il se défièrent du regard et d'un air mutin, Il répondit à la provocation.

"-Non. Elle vient avec moi."

Eden me regarda furtivement et avant qu'Arno puisse continuer, il se mit à rire.

"- Mec, je ne sais pas si tu la connais aussi bien que tu le prétends. Mais je peux t'assurer qu'elle viendra et restera avec moi pour aujourd'hui. Elle a bien plus envie d'être avec moi, qu'avec toi."

Tout le monde se retourna vers moi et je me sentis devenir toute rouge. Pourquoi dit-il des choses comme ça ! Je n'aime pas qu'on me prenne au dépourvu et qu'on me fasse choisir entre deux camps.
Mais bon il est vrai qu'il a raison, ce ne sera pas aujourd'hui que je vais retourner chez moi, on a trop de chose à faire.
Donc d'un mouvement de tête, sans oublier de regarder Eden méchamment, je répondis par l'affirmatif.
Arno était plus que déçu et je pouvais le comprendre alors je pris la parole.

"- Pas aujourd'hui, il faut que je reste avec eux, mais demain je rentrerais à la maison, pour parler à mon père, et voir Jade. C'est promis."

Il hocha difficilement la tête, et nous regarda partir.
Je rentre dans la voiture avec Eden et attend qu'il prenne la route, pour exploser.

"- Je déteste qu'on me prenne au dépourvu !

- Ce n'est pas ce que j'ai fais.

- Mais si putain, arrête de me demander de choisir à chaque fois ! Je reste avec vous parce que la course est ce soir et qu'il faut qu'on gagne pour Yanis merde. Pas pour toi."

Il me regarda légèrement mais ne répondit rien.
Arrivé à la maison, tout le monde se précipita au garage. Il fallait qu'on est ces enregistrements. Nathan mit au moins 1h pour cracker la sécurité, mais il réussi à retrouver les vidéos.
On les regarda en boucle, Eden exigea de faire des gros plans. On voyait Yanis se faire enlever, il l'avait assommé et mit à l'arrière du vanne.

"- Zoom là !" Exigea une nouvelle fois Eden.

Nathan s'exécuta, et zooma sur le bras du type qui tenait Yanis. Un gros tatouage recouvrait celui-ci, une sorte d'aigle.

"- Ça y est on l'a notre indice." Mit en évidence Mathias.

Eden hocha de la tête et monta à l'étage sans rien dire. Il était maintenant 10h, tout le monde, se reposa à sa manière. Alyssa et moi décidions de prendre une douche rapide, j'enfile un large pull qui m'arrivais aux genoux.

"- Je vais voir si Nathan a besoin d'aide."

J'acquiesce et la regarde descendre les escaliers. Je regarde autour de moi, et m'aperçois que la chambre de Yanis est allumé. A pas lent, je me dirige vers la porte entre ouverte et découvre, Eden assis sur le canapé présent dans un coin de la chambre.
Il tient fermement dans ses mains un cadre photo. Sans le vouloir, je fais légèrement grincer la porte, ce qui le fait lever la tête instantanément.

Il sourit légèrement, sûrement à cause de ma tête de voyeuse prit la main dans le sac. Avant que je ne puisse m'expliquer, il me coupa.

"- C'est une mani chez toi. Tu m'espionnes souvent comme ça ? "

Je reste immobile devant l'encadrement de la porte et réplique avec peu d'assurance.

"-Non... enfin j'ai vu de la lumière et puis...

- C'est bon, viens là." Me coupa-t-il une nouvelle fois.

Je m'approche légèrement et sous son regard plutôt amusé je m'arrête net. Il me scrute. Et je compris enfin en regardant ma tenue que j'étais vêtu simplement d'un pull, large et long mais quand même.

En essayant de ne pas en prendre compte, je m'avance et dit.

"- Qu'est ce que tu fais ici ?

- C'est ma maison Non ?

- Sérieusement ?

- J'avais besoin de réfléchir et puis je suis tombé sur cette photo."

Il me tendit la photo qu'il tenait et souffla en se passa la main sur le visage.
Il était si désemparé que mon cœur se serra.

Je pris connaissance de la photo, et vu deux petits garçons, plus beau l'un que l'autre. Ils s'amusaient et se chamaillaient sous le regard amusé de leur père.
Une pointe de tristesse s'empara de moi, ils avaient perdu leur père, cela les affectaient autant l'un que l'autre. Et moi, j'ai le mien, mais je l'évite volontairement.
Je serre le cadre photo dans mes mains et réprime mes larmes.
Je ne fais que ça, pleurer en ce moment, j'en peux plus.

Eden qui avait baisser la tête, la releva aussitôt et me regarda en penchant la tête. Il me fixa et pu voir combien j'étais instable émotionnellement. Je n'en pouvais plus d'être à fleur de peau comme ça.

Il me tendit alors sa main et répliqua doucement.

"- Viens là."

Il prit ma main et me tira vers lui. Je me retrouve alors bien vite assise sur lui, mais ne me fis pas prier puisque j'enfouie ma tête dans son cou.
Son parfum m'apaisa instantanément, ses bras me seraient conte lui et je n'eu d'autre choix que de me laisser faire.
Je sentis que cela l'aider aussi et j'en étais plus qu'heureuse alors le sourire au lèvre, je réplique.

"- C'était pour me consoler ce câlin ou pour te consoler toi ?"

Il se décrocha légèrement de moi, et me fixa.

"- Qui te dis que tu as cet effet là sur moi."

Son répondant me cloua sur place et je ne sus quoi répondre, voyant mon malaise, il sourit légèrement et répliqua.

"- Ça c'était pour que tu la boucle un peu.

- D'accord très bien."

Je fis une mine boudeuse et essaye de me lever. Mais il m'en empêcha bien vite.

"- Tu restes là, compris."

Il me serra plus fort et dans un mouvement soudain nos deux visages se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre.
Mon visage s'empourpra et mon cœur se mit à battre de plus en plus fort.
Il remarqua mon changement de comportement immédiatement et joua à effleurer mes lèvres des siennes.
Puis en chuchotant il répliqua.

"-Pourquoi tu es aussi mal alaise... Hier nous étions bien plus proche.

- Oui peut être un peu trop..." murmure-je à mon tour.

"- Et tu n'aimais pas ça ?"

Il passa sa main le long de ma nuque et descendit le long de mon dos, jusqu'à mes reins. De nombreux frissons me parcoururent toute entière.

"- On ne devrait pas..."

Il me regarda intensément et rétorqua aussitôt.

"- Je sais mais j'en ai envie."

Sans plus attendre, il empoigna ma nuque et m'embrassa. Ce baiser était intense et me rendait fiévreuse. J'en voulais toujours plus.
Dans un mouvement fluide il nous bascula sur le côté. Allongé sur ce canapé, il pouvait faire ce qu'il veut de moi.
J'aimais ces sensations. Mes jambes de chaque côté de lui se mouvaient autour de lui.
Il me caressa les bras avant de parcourir mes cuisses. Le pull étant remonter je me retrouvais en culotte devant lui, mais cela ne me dérangeait pas.
Il fit parcourir ses lèvres le long de mon cou, puis de mes clavicules, jusqu'à la naissance de mes seins.
Mon corps était brûlant, il remonta jusqu'à mon visage et passa son doigt sur mes lèvres.

"- Pour une fille, qui était censée ne pas m'aimer, tu es plus que réceptive."

Je le regarde amusé et réplique.

"- Ne va pas t'imaginer des choses.

- Oh mais ma belle, je n'imagine rien. Je crois que ce que je vois."

Il passa alors doucement sa main le long de mon cou, rejoignit mes cuisses, puis remonta en passant sous le pull. Il effleura mon bas du ventre, puis mon ventre et mon soutif.
Avant d'aller plus loin il m'embrassa chastement et se releva.
Il déposa le cadre photo à sa place et se dirigea vers la porte. Sous mon regard interrogateur il se retourna et le sourire au lèvre, il dit simplement.

"- On a une course à préparer. Bouges toi de t'habiller."

Ce connard jouait avec moi, mais pourquoi je me laissais faire si facilement, peut être parce que pendant un court moment, j'ai cru ressentir qu'il en avait autant besoin que moi.
Cette nouvelle proximité née hier soir, ne cessait de me rappeler à lui. Était-ce de même de son côté ? Ou jouait-il seulement ?

Je repris peu à peu mes esprits et décide d'aller m'habiller, plutôt que de rester dans ce pull ridicule.
De nombreuses questions parcoururent mon esprit mais je les mis de côté, du moins pour le moment.

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Coucou !

Voila le nouveau chapitre. J'espère qu'il vous a plu, puisque vous avez dû l'attendre un peu quand même ^^

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