Chapitre 23

PDV YANIS

Putain... j'ai mal. Ouais voilà, j'ai mal. Je me réveille difficilement, le visage collé sur ce sol froid qui me donne des sueurs froides.

Ma tête est lourde et pesante. L'air est humide et me fait suffoquer. Cela fait presque 24h que je suis ici, mais il semblerait que mon cerveau le compte plus, comme une semaine.

J'ouvre les yeux, ma vue est voilée, regarder la cellule de ce point de vue est assez étrange, une voix m'interpelle mais je n'arrive que très peu à la distinguer.

Je suis comme bloqué dans un demi-sommeil mais pourtant, je suis bien réveillé.
Je me redresse difficilement en m'appuyant sur mes mains. J'y découvre une bande autour de l'une d'entre elle.
Putain... mais que s'est-il passé ?

Je regarde autour de moi en essayant de faire la mise au point avec mes yeux qui me font plus mal qu'autre chose et découvre Léna assied contre les barreaux séparant nos cellules.

"- Et ben ! J'ai cru que tu ne te réveillerais jamais, bon faut dire qu'ils ne t'ont pas ratés.

- Qu'est-ce..."

Je me rapproche d'elle et m'assoie en sentant un putain de mal de tête, qui me fait grogner.

"- Dis-toi que tu as bien tenu quand même, ils étaient 4 contre toi."

Elle continue de parler pendant que mon cerveau tente de remettre en ordre les diverses images qui passent dans ma tête.
Putain... ils m'ont mit KO les bâtards.
Hier en arrivant, l'un des sous-fifres des organisateurs, surnommé Mario, nous a clairement expliqué que nous n'allions pas rester assied dans nos prisons jusqu'à la course.
Il nous a parlé d'une épreuve qui se déroulera après la course, et devront y participer tous les "kidnappés" sauf celui qui fera parti de l'équipe gagnante de la course.

Pour nous "entraîner", ils nous font nous battre les uns contre les autres ou contre des gars, qui n'ont passés leurs vies qu'à tuer.

Je grogne en méprisant ces gens là fortement. La lumière est tellement basse qu'on se croirait en pleine nuit, alors qu'il doit être 8h du mat.

"- Je vais les butter ces chiens !"

Léna lâche un léger rire en répliquant instantanément.

"- Ouais, ouais enfin là, c'est plutôt toi qu'ils ont butté fortement."

Je lui lance un regard plutôt noir et me lève en m'appuyant légèrement sur les barreaux de la cellule.

"- Bon après nous avoir obligé à nous battre, ils vont nous faire quoi ?"

Au moment même où j'eus prononcé cette phrase, les lumières des néons s'allumèrent et leurs intensités me brûlèrent les yeux.

"- Putain..." grogne-je en étant contraint de fermer les yeux pour échapper à cette trop forte exposition.

Le connard d'hier arriva tout sourire, et se posta au milieu de la salle pour que tout le monde puisse le voir.
Il fit une vérification plutôt rapide de chaque cellule et commença son monologue.

"- Vous êtes ici depuis plus de 15h, et pourtant votre entraînement ne vient que de commencer. La course se déroulera demain soir à 22h tapante et pour 19 d'entre vous, l'épreuve après la course commencera quelques minutes après.
Vous avez déjà pu vous entraîner en vous battant hier soir. Mais vous le savez aussi bien que moi, l'épreuve de demain ne sera pas aussi simple. Il ne vous suffira pas de savoir vous battre pour réussir et gagner.
Il vous faudra de l'agilité, de l'équilibre mais également de la ruse et de l'intelligence.
Ces deux derniers critères, je ne pourrais malheureusement pas vous les apprendre." Ce mit-il à rire." Pour ce qui est de l'équilibre et de l'agilité, les entraînements d'aujourd'hui, vous aideront sûrement."

Il sourit, d'un sourire pervers et mesquin. Ce connard ne cherche à aucun moment, à nous aider. Il veut simplement se distraire et nous épuiser.

Il fait signe à ses hommes d'ouvrir nos cellules et de nous conduire dans la salle d'entraînement. Il nous considère comme des animaux, des choses qui les divertissent pour une courte durée. Ils nous entraînent, nous affament, nous maltraitent et ils se feront un plaisir de regarder le résultat de leur travaille demain soir, quand nous nous entretuerons.
Parce que c'est exactement ce qu'ils veulent, ils ne réussiront pas à me faire avaler que cette épreuve se fera dans les règles de l'art et de bienséance.
Demain, c'est en quelque sorte une mise à mort, où nous sommes tous conviés.
J'aimerai les tuer maintenant, mais à quoi cela servirait, à simplement abréger ma vie plus rapidement, et le comble de l'ironie, c'est qu'il y à quelques années, je m'en serais foutu.
Mais tout à changé, nous avons remonté la pente avec Eden, et puis il y a l'équipe, ces amis qui sont devenus comme une famille et Clary.
Je ne vais pas me laisser tuer si facilement, ils peuvent tous aller se faire foutre.

Nous arrivons tel une masse d'animaux, dans une pièce immense mal éclairé, cette pièce je commence à la connaître. Hier, nous nous sommes battus ici même, pour leurs "entraînements".
Au milieu de la pièce, sur toute la longueur, se trouve une barre en fer, tenue à plus de 2 mètres du sol par des treillis. En face d'elle, se trouve, deux sortes de cages. Je ne comprend pas où ils veulent en venir avec tout ça.

Deux types défoncés complet arrivent et se placent aux cotés des cages.
Leur connard de chef, Mario, se place devant notre petit groupe et s'exclame d'une voix rauque et cassé.

"- Nouvelle épreuve, nouvelle objectif. Derrière moi se trouve une barre puis 2 cabines. 18 d'entre vous, devront s'accrocher à la barre à l'aide de leurs mains, et rester accrocher. Les 2 personnes restante iront s'installer dans les cabines, à chaque fois que l'une ou l'un d'entre vous tombera en lâchant cette barre, le plafond de la cabine que vous voyez là subira à chaque fois un poids plus important. Les deux personnes présentes dans les cabines, devront utiliser leurs forces pour soutenir le plafond.
Cette épreuve utilisera votre force, votre mental et surtout vous devrez faire un choix. Tenir la barre le plus longtemps possible pour éviter à un de vos camarades de supporter le poids de votre défaite qui risque de le faire mourrir mais il faudra que vous subissiez la douleur de rester accrocher.
Ou tout simplement lâcher la barre, et regarder cette personne souffrir et même mourir.
Demain vous devrez faire certains de ces choix tuer ou être tuer."

Personne ne bougea vraiment, nous étions comme figés après cette annonce plutôt troublante. Nous nous attendions à quoi au juste, à une partie de tennis.

"- Maintenant, il me faut deux volontaires."

Il sourit de manière plutôt malsaine et passa en revue chaque personne devant lui.

"- Toi et toi. Merci d'être volontaire."

Il pointa de ses long doigts crasseux et jaunit par la clope, un mec, qui devait avoir 19-20 ans, soit mon âge, si je me souviens bien il s'appelle Roy.
Il était bien amoché après avoir subit les coups d'hier, mais n'en resté pas moins robuste et imperturbable. Il s'avança en haussant les sourcils, et vint se placer à côté de Mario.

Puis il pointa l'autre "volontaire". Je croisa son regard froid et remarqua qu'il me regardait moi. Je soupire de frustration et m'avance de quelques pas.

Mario s'exclama d'un rire aigu.

"- Pas toi. Elle !"

Je suis la direction dans laquelle il regarde et me retrouve nez à nez avec Léna.
Bordel, ce batard, veut la tuer ou quoi.
Léna, reste un instant choqué mais avance tout de même fébrile.

De nombreuses filles rigolèrent, et employèrent toute la vulgarité qu'elles connaissaient, à son encontre.
Mais Léna ne révéla pas et les ignora avec méprise. L'ambiance est chaleureuse...

"- Voilà, nous avons nos deux volontaires. Allez vous placer dans chacune des cabines." Dit le vieillard à Léna et Roy. " Quant à vous, placez vous tous en ligne, sous la barre." Nous dit-il d'un air hautain.

Je croise le regard quelque peu angoissé de Léna, et ne peut m'empêcher d'essayer de la rassurer en murmurant un "ça va aller, ne t'inquiète pas."
Mon petit signe d'encouragement, lui redonne quelques couleurs. Je ne sais depuis quand, mes mots ont un quelconque effet sur elle, elle ne m'a jamais écouté du temps où elle était encore avec nous.

Nous nous plaçons tous à quelques centimètres, les uns des autres, et attendons comme des putains de chiens que ce salaud nous donne le top départ.

Il nous regarde tous, fait signe à ses deux drogués de sous fifre, de bien rester à coté des cages. Puis d'une voix posée et même, je dirais, enjouée, il lance.

"- C'est parti. Un... deux... TROIS !"

Ce dernier mot résonne dans toute la pièce, et les 18 que nous sommes sautèrent pour attraper la barre au dessus de nos têtes.

Le mental fera toute la différence dans cette épreuve, je ne veux pas qu'ils leurs arrivent quelque chose par ma faute, même si je ne connais pas Roy.

Cela fait déjà plusieurs minutes que nous tenons avec la seule force de nos bras.
Cela est assez simple pour le moment, mais je ne dis pas que la suite suivra la même lancée. J'essaye de resté concentrer, mais ne peut m'empêcher de regarder Léna, elle est anxieuse, cela se ressent.
J'ai à peine le temps de cligner des yeux, que je la vois devenir de plus en plus pâle. Elle regarde devant elle et se décompose littéralement. Je suis son regard jusqu'à atteindre l'une des nombreuses pétasses qui rigolaient, il y a à peine quelques minutes.

Elle sourit toute fière de ce qu'elle compte faire, et avant que je ne puisse réagir, elle montra son majeur et lâcha la barre.
Elle atterrit par terre, ce qui ramena Mario instinctivement, parmi nous.

Il sourit démesurément en prenant la parole.

"-Première personne à terre. Alors ma jolie on ne sait pas tenir plus de 5 minutes ?"

Il la taquinait , mais lui faisait peur vu la tête qu'elle tirait.

"- Je ne sais si c'est par faiblesse ou par pur choix, et je m'en tape. La seule chose que tu peux faire maintenant est de punir une des deux personnes qui se trouvent devant toi."

Ils rigolèrent d'aise, ce qui provoqua chez moi une envie de les frapper violemment.
Tout est prévu, Mario veut cultiver cette haine entre nous, pour que demain, tout soit plus facile. Rien n'est plus facile que de faire du mal à quelqu'un que l'ont haïe.
Je déteste tout ça, et surtout toutes ses salopes qui en profitent pour régler leurs comptes avec Léna. Elles n'ont même pas le cran de régler tout ça à la loyale.

La traînée qu'elle est, n'hésite même pas une seconde et crie haut et fort le nom de Léna.
Mario fait alors signe au gars se trouvant à côté de la cabine, d'appuyer sur un bouton que je ne peux apercevoir.
Cette action activa directement la machine.

"-Toi, la petite, il vaudrait mieux que tu lèves les bras sinon tu risque de sentir un poids très désagréable t'écraser."

A peine, eût-elle le temps de réagir, que le haut de la cabine descendit.
Léna lutta temps bien que mal pour reprendre ses esprits et se concentrer sur le poids qu'elle devait supporter.

Quelques minutes s'écoulèrent de nouveau.
Mes muscles sont contractés, mais ils commencent malheureusement à me brûler.
Je regarde légèrement à ma droite et à ma gauche, et remarque que le mec à côté de moi et mal en point, par rapport à moi, à chaque seconde qui passe, son visage vire toujours un peu plus au rouge.

Quand j'entends une autre personne tomber, je ne suis même pas surpris de voir une autre de ces filles. Elles se sont données le mot pour tomber à une minute d'intervalle ou quoi ?
Sans grande surprise, elle choisit Léna. Cela fait la quatrième.
Léna n'en peut plus, je le vois. Son visage ayant viré au rouge, n'exprime plus que de la douleur et même de la détresse, ce que je n'avais jamais vu chez elle avant aujourd'hui.
Son corps est vidé de toute force, Elle va lâcher.
Mais il faut qu'elle tienne.

Les secondes et les minutes s'enchaînent et cela fait bien 10 minutes que nous sommes dans cette position.
Huit personnes sont déjà tombé. Heureusement pour elle, certaines on choisit de faire souffrir Roy, ou alors de l'épargner elle.
Lui ne grimace que très peu, il garde son calme et essaye de rester impassible, comme depuis le début de cette épreuve de plus en plus absurde.

Je regarde légèrement au tour de moi et croise le regard de Léna, qui m'alerte qu'elle n'en peux plus.
Il ne faut pas que quelqu'un d'autre tombe. Je prie mentalement, mais comme si le destin s'acharnait sur tout ce que j'entreprenais et souhaitais, un nouveau fracas se fit ressentir.

Un mec plutôt balaise venait de lâcher, l'avait-il fait exprès, sûrement...
Il hésita un instant, où je retenue mon souffle sans même le vouloir. Au moment, où il annonça sa réponse, il prit le temps de décortiquer chaque syllabe.

"- Tu es morte Spike !"

Je ne pus retenir un grognement.

"- Putain non !" Crie-je.

Personne ne fit attention à mon intervention et Mario fit signe à son acolyte.
Elle ne pourrait pas tenir, je le savais aussi bien qu'elle. A ce moment précis, Elle devait supporter au moins 30 kilos, Elle ne parviendra pas à faire plus.

Au moment où Mario baissa la main en signe d'activation. Je m'élance sans même m'en rendre compte, je lâche la barre en une fraction de seconde et ne prit que quelques secondes pour la rejoindre. Personne ne s'opposa à mon geste, ce qui me paru assez étrange.
Mais je n'eu le temps de relever ce détail.

"- LÉNA !" Hurle-je.

Tant bien que mal j'ouvris la cabine, et l'extirpe  avant que le plafond lui tombe dessus.
Mon geste, assez violent et rapide, nous fait tomber à la renverse, moi en arrière, Elle sur moi.
Mon souffle saccadé emplit ma tête. Mais avant que je ne puisse reprendre totalement mes esprits, un coup plus que violent heurta mon crâne, m'envoyant dans les bras de Morphée instantanément.

****

Je me réveille difficilement, tout mon corps est anquilosé et me fait mal.
Je suis à terre, le sol est dur et froid. Une voix attire mon attention et me réveille soudainement en haussant le ton.

"- Je te parle gamin."

Mario n'était qu'à quelques centimètres de moi et me regardait, un sentiment de fierté emplissant ses yeux.

"- Ils t'ont bien amoché, je suis fière de mes gars. Tu sais, ce que tu as fais va te coûter très cher. Il y a des règles, et des sanctions pour ce qui ne les respectent pas."

Je me relève quelque peu et le regarde droit dans les yeux en le laissant continuer.

"- Tu vas regretter d'être intervenu. Surveille bien tes arrières même si je pense que cela va être difficile, vu ce qui t'attend. Ce qui est sur c'est que tu ne pourras protéger que les tiens. Tu vas t'en mordre les doigts et devoir faire un choix.

- Un choix ?" Relève-je, la voix rauque en essuyant le sang présent au coin de ma bouche.

"- Exactement un choix, et tu devras le faire demain soir. Tu ne pourras protéger qu'une seule personne, à condition bien sur si tu arrives à faire ça déjà. Mais bon admettons que oui.
Il faudra que tu choisisses entre..." il s'approche de moi, se baisse pour être à mon niveau et reprend. " entre sauver ton cul ou celui de ta petite protéger "Léna". Tu ne pourras pas faire les deux, soit en sur, je vous prépare la pire horreur que vous n'ayez jamais vécu."

Il se releva aussitôt et partit en rigolant de plus en plus fort.
Une rage s'empara de moi et me poussa à taper des poings par terre. Le bâtard, il allait me le payer, j'allais le buter de mes mains ce salaud.

Ce qui est maintenant sur, c'est que la soirée de demain allait changer beaucoup de chose, pour tout le monde.

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Et coucou !!!

Chapitre 100% Yanis. J'espère qu'il vous a plu. Dans le prochain chapitre Eden et Clary reviennent. Et la course aura lieu... ce qui s'annonce assez mouvementé.

N'hésitez pas à donner votre avis :)

Je vous fais plein de bisous.

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