Chapitre 12
Je mettais réveillé assez tardivement aujourd'hui. Je couvais sûrement quelque chose, car j'avais l'impression que ma tête allait exploser.
Mon père avait trouvé le moyen pour me reprocher tout ce que j'avais fait de mal depuis ma naissance. Il m'avait aussi réprimandé sur le fait que je n'avais pas appelé pour donner de mes nouvelles, alors que je n'avais quitté la maison qu'une journée et une soirée.
Mais vous savez comment sont les parents.
J'avais donc passé cette après-midi de dimanche avec ma soeur. Jade était des plus contente. Depuis notre arrivée à Miami, nous nous sommes quelque peu éloigné.
Entre la fac et la folie des courses illégales dans laquelle je me suis embarqué, j'ai un peu oublié que Jade n'a que 8 ans et qu'elle a encore besoin de moi pour gérer notre nouvelle vie.
Cette journée a été remplie d'interrogation en tous genre. Est-ce que je manque à mes amis autant qu'il me manque ? Comment va ma mère ? Comment évolue la vie sans moi en France ?
Malgré ce profond manque que je ressens quand je pense à Amanda et aux autres, une pointe de colère ne peut que s'immiscer en moi.
Elle ne m'appelle pour ainsi dire jamais.
Assis sur mon lit je repasse en tête tous les moments que j'ai passés avec elle, et ça me fait mal.
Sans même prendre conscience de ce que je fais, je compose son numéro et laisse retentir le son assez stressant des sonneries.
Au bout de quelques secondes d'attente, quelqu'un décroche.
"- Allo ? "
Cette voix n'appartenait pas à Amanda, j'en étais persuadé.
"- J'aimerais parler à Amanda ! "
J'entendis un petit rire aigu et cette même voix appela mon amie.
"- Amy c'est pour toi ! "
Bien sûre idiote puisque c'est son portable. Et quel est ce nouveau délire de l'appeler Amy ?
"- Allo ? C'est qui ?
- Amanda, c'est Clary qui veux-tu que ce soit ?
- Oh Clary ! Ça fait un bail !
- Tu peux le dire puisque tu ne donnes pas de nouvelle ! C'était qui celle qui a répondu à ton portable ? "
Sans même relever ce que je viens de lui dire, elle poursuit :
"- Laetitia"
Je ne peux réprimer une grimace, Laetitia ? Laetitia Barno ? La pétasse du lycée ?
"- Arrête de te foutre de ma gueule ! " dis-je en rigolant
"- Il n'y a pas de quoi rire, Laetitia est une fille en or.
- Alors tu te fou de ma gueule sérieusement ! Te rappelles-tu, la Laetitia du lycée, celle qui nous en merder pour un oui ou un non.
- Elle n'est plus pareille, et en réfléchissant bien nous n'étions que des gamines.
- Ah oui c'est vrai que nous sommes sortie du lycée il y a 4 mois.
Nous avons eu le temps de mûrir !
- Bon écoute si c'est pour me faire chier que tu appelles, on peut raccrocher dès maintenant !
- Amanda, tu parles sérieusement !
- Oui et puis là en plus je suis occupé ! On est chez Tony... "
Je ne lui laisse même pas le temps de finir que je hurle :
"- TONY ? Mais qu'est ce que tu fous là-bas ? T'es cinglé ?
- Putain, tu me fais chier Clary !
- Je ne suis partie que depuis 4 mois, tu ne m'appelles plus, ne m'envoie plus de message. Ét tu traines avec toute la clique de Laetitia !
Tu vas me dire que tu fumes et te shoot aussi ?
- Ça m'est arrivée ! "
Je souffle d'exaspération et de colère avant de répliquer :
"- Tu pars complètement en couille Amanda !
- Va te faire foutre Clary ! Je fais ce que je veux, tu n'es pas ma mère ! Ciao..."
Avant que je ne puisse rétorquer quelque chose, elle avait déjà raccroché.
La rage qui montait en moi, me faisait bouillir.
J'avais envie de me déchaîner. Avant que je ne décide sur un coup de tête de balancer mon portable contre le mur, je le dépose en lieu sûr avant de balancer mes cousins par terre.
Je n'en revenais pas. Qu'est-ce qu'elle pouvait être conne. Tomber aussi bas. Elle n'a qu'à se faire tringler par tous les mecs de la ville tant qu'elle y est.
Pour calmer mes nerfs, je décide de descendre dans la cuisine pour manger et ainsi m'occuper l'esprit.
Mais à peine avais je fais quelques pas dans le couloir que quelqu'un m'attrapa par la taille.
Arno me retourna vers lui et me scruta de toute sa hauteur.
"- Quoi ?
- Oh madame n'est pas d'humeur ?" Me dit-il un petit sourire au coin.
"- Non du tout même, il serait plus judicieux de me laisser tranquille...
- Sauf que je ne choisis jamais la facilité !
- Alors tu es un homme mort " dis je en le tapant sur l'épaule.
Îl retenu mon poignet et me poussa contre le mur.
Avant que je ne puisse riposter, il me coupa :
"- Où étais-tu hier ? "
Mon père ne m'avait déjà pas fait assez chier avec cette journée d'hier, il fallait qu'Arno en remette une couche.
"- Sortie avec des amis.
- Je vais alors réitérer ma question. Avec qui étais-tu hier ?
- Ça ne te regarde pas mon cher. "
Ces sourcils se froncèrent légèrement.
"- Clary...
- Sérieux Arno, qu'est ce que ça peut te foutre ? "
Il ne me lâcha pas du regard et je compris qu'il ne me laisserait pas partir avant que je n'ai répondu à son petit questionnaire avec succès.
"- Avec Yanis, Eden et le reste du groupe. "
Sa mâchoire se crispa immédiatement et son sourire s'évanouit aussi vite.
"- Tu n'es pas sérieuse ? Tu as passé toute la journée et la soirée avec eux ? Tu t'es fait sauter par eux pour rester aussi longtemps, je ne savais pas que tu exceller dans ce domaine ? "
Ma main s'écrasa toute seule sur sa joue. Mon regard était devenue d'un noir inquiétant et les paroles que j'allais prononcer ne seraient en aucun cas douce.
"- Tu n'es vraiment qu'un salaud ! Pour ta gouverne ce sont mes amis et il n'y a pas que Yanis et Eden mais également Alyssa, Nathan et j'en passe.
Et puis si j'ai envie de baiser avec eux, je le ferais quand bon me semble parce que je fais ce que je veux. Donc tu me lâches ! "
Je le poussais en arrière et partis dans ma chambre en claquant la porte violemment.
***************
Le trajet jusqu'à l'université fut très silencieux mis à part Cynthia, qui chanté à tu tête essayant de suivre le rythme de la chanson qui passait à la radio.
Après l'avoir déposé devant son lycée et de l'avoir vu embrasser de manière très peu catholique un mec devant celui-ci, nous arrivons sur le parking de notre université.
Sans même adresser un regard à Arno, j'avance d'un pas décidé vers la cafétéria où doit surement m'attendre Julia.
Je ne peux cependant m'empêcher de lancer un regard dans la direction de mon demi-frère qui se dirige vers son groupe d'amis d'un pas lasse et lent.
Mon regard divagua tout autour de moi, et il se posa sans difficulté sur lui. Enfin eux.
Yanis et Eden étaient là, adossés contre leur voiture. Yanis me sourit sans hésitation, quant à Eden il soutenu mon regard un bon moment. Un air de malice passa dans ses yeux envoûtants.
Et en une fraction de seconde, il embrassa à pleine bouche la blondasse qui se trouvait collée à côté de lui.
Je lève les yeux au ciel et détourne mon regard avant de reprendre mon chemin vers la cafétéria.
L'a-t-il fait exprès cet idiot ?
Même s'il l'a fait exprès, il va très vite comprendre que je m'en fous royalement de là où il fourre sa langue.
______________
PDV EDEN
Je suis épuisé. Je n'ai pas réussi à dormir à cause de toute cette merde qui se passe dans ma vie.
Entre les courses qui ont débuté et ma mère qui vient de rentrer, j'ai assez d'emmerde pour toute une vie.
Et puis Clary m'horripile. Cette meuf qui arrive comme une fleur et exige de connaître et de savoir tout.
Les premiers temps, je pensais vraiment qu'elle n'était qu'une énième conquête de Yanis. Mais quand il l'a fait rentrer dans l'équipe, j'ai compris qu'on était dans la merde.
Malgré cela, il est vrai que je me suis habitué à sa présence. Elle a une grande gueule quand elle le veut et ça ne me dérange pas.
Mais hier, elle m'a fait Peter les plombs. Elle a en quelque sorte pris trop d'assurance à mon égard.
Et je n'aime pas ça.
Quand elle s'est mise à pleurer et à me frapper, je l'ai laissé faire pour la simple et bonne raison qu'en essayant de l'arrêter une première fois, j'ai vu à quel point elle avait besoin d'exploser. Et ça je peux très bien le comprendre.
Puis après avoir craqué, elle a dû se rendre compte de sa connerie et a réadopté une expression sûre d'elle. Cette fille est plus que compliquée.
Je sais que ma gaminerie me tuera mais ce matin en la voyant, j'ai voulu l'en merder ou juste voir comment elle allait réagir. C'est pour cela que j'ai embrassé Ambre.
La seule expression que j'ai eu, est un " je lève les yeux au ciel, je m'en foutiste".
Peut-être s'en fout-elle après tout ?
Bon et merde pourquoi je me pose toutes ses questions.
La journée a été rude. J'ai lutté pour ne pas m'endormir à chaque cours.
Au lieu de ça, j'essayais de m'occuper les yeux en analysant les filles présente dans la même salle que moi.
Et je peux vous dire que certaine ne devrait même pas avoir le droit de se considérer comme des filles.
Mon dernier cours terminé, je rejoignis le reste du groupe sur le parking.
"- Alors en forme ? " me toisa Mathias en rigolant
Je lui présentai directement mon majeur et répliquai :
"- Génial... Journée de merde comme toujours.
- Ta joie de vivre nous tuera. " me tapa l'épaule Yanis.
"- Je sais, elle te tuera certainement en premier" dis-je avec un clin d'œil.
"- Comment ai-je pu hériter d'un frère comme toi ?
- La chance mon petit !
- Celle-là de chance" répliqua-t-il en souriant.
Les conversations bâtèrent leur plein. Tout le groupe était en effervescence pour la course qui s'était déroulé mais aussi pour la deuxième place que nous avions réussi à gagner.
Je continuai de parler avec mon frère sans me préoccuper de ce qui se passait autour de moi.
Malgré cela, je put entendre mon nom énoncé par quelqu'un que je ne connaissais pas.
Je détourne le regard vers cette personne et vois un mec plutôt grand mais mince s'avancer vers nous.
Il nous dévisage et lance :
"- Eh les Adams ! "
Tout le groupe s'arrêta de parler. Je regarde Yanis qui répliqua directement :
"- Oui ?
- Faut qu'on parle ! "
Je me demandais qui était ce connard et ce qu'il nous voulait.
"- Parler de quoi ? " rétorqua Yanis.
"- De Clary. "
Yanis me regarda brièvement et souris. Ce sourire montrait que la situation l'amusait. Mais moi j'étais complètement largué. Pourquoi cet abruti voulait nous parler de Clary.
"- Pourquoi Arno ? " énonça Yanis.
Alors il connaissait ce con.
"-Tu le connais d'où ? " coupais-je l'autre abruti qui allait parler.
"- De Clary, c'est son demi-frère"
Je me rappelais alors que je l'avais déjà vu avec elle.
"- Oui exactement, je suis de sa famille. Donc j'aimerai que vous la laissiez tranquille. Je ne veux pas qu'elle traîne avec vous. Donc je ne le répéterais pas, mais ne vous approcher plus de Clarysse. "
Un rire m'échappa. Il se prenait pour qui.
"- Ça te fait rire peut-être ? " me lança l'autre con.
Tout le monde fit interloquer par la façon dont il me parlait.
Mon sang ne fit qu'un tour, et je pense que tout le monde le remarqua puisque Mathias me retiens par le bras.
Je me dégageai de son emprise et m'avançai vers cette merde qui servait de demi-frère à Clary.
"- Écoute-moi bien, je rigole si j'en ai envie. Je ne sais pas ce qu'il me retient de te mettre un coup, là, tout de suite.
Nous n'avons aucun ordre à recevoir de toi. Si nous avons envie d'approcher, de parler ou même de baiser avec Clary, nous le ferons sans même une hésitation pauvre con. "
Je ne mâchais pas mes mots et de toute façon il ne le méritait pas vu la manière dont il me parle.
"- J'ai été clair, tu ne t'approches plus d'elle. Je ne veux pas qu'elle soit mêlée à vos histoires et qu'elle traine dans les bas quartiers avec vous. Vous n'êtes que des délinquants et Clary vaut beaucoup mieux que vous. Je sais pas comment vos parents vous ont éduqué, mais ils ont raté leur coup." me dit-il
J'allais le défoncé ce fils de pute, mais Yanis me retins. L'autre me lança un regard de défi que je soutins sans la moindre hésitation.
Je pouvais voir toute la colère et la rage dans ses yeux.
Le pire dans tout ça, c'est qu'il s'attaquait à la mauvaise personne. J'avais envie de faire chier quelqu'un aujourd'hui et ça aller être lui.
"- Et moi, j'ai dit que je faisais ce que je voulais. Jaloux de ne pas pouvoir assouvir tes pulsions avec elle ? "
Je n'eus même pas le temps de réagir que son poing s'écrasa sur mon visage violemment.
J'étais quelque peu sonné mais je pouvais tout de même entendre le mot "salaud" qu'il ne cessait de hurler. J'essuyai d'un doigt ma lèvre ensanglantée et dit :
"- Je mettais promis de ne pas te défoncer mais puisque tu as ouvert le bal "
Ni une, ni deux, je m'élançai sur lui et lui assénais plusieurs coups bien placés. Je pus éviter quelque un des siens mais il réussi tout de même à me toucher à plusieurs reprises.
Je n'étais que très peu conscient du monde qui m'entourait tant l'adrénaline de la bagarre s'était emparé de moi. Mais je ne put qu'entendre cette voix, qui ne cessait de m'agacer, hurler de colère.
"- EDEN !!! ARRÊTE !!"
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Coucou, coucou
Je suis vraiment désolé pour le retard de ce chapitre mais je n'ai pas vu passer cette semaine qui était assez remplie.
Mais j'espère que ce chapitre vous a plu et surtout la partie avec le PDV d'Eden.
N'hésitez pas à donner votre avis.😉
Bisous ( Et j'espère ne pas être en retard pour le prochain chapitre qui arrive dans quelques jours )
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