Chapitre 8 : Retour de Flamme
Je me réveillai allongée sur le ventre, dans un lit qui n'était pas le mien. Oh. Oui. J'avais demandé à Darius de « m'aider » à me calmer. Le rouge me vint aux joues. Je n'avais ce comportement que lorsque j'étais en colère. Le cuistre le savait parfaitement ! La tête dans le coussin, j’émis un long gémissement. Je n'allais jamais m'en sortir ! Faire l'amour avec Darius revenait à donner un coup de pied aux fesses de mon addiction.
Car il fallait bien avouer une chose : il avait un caractère atroce, mais c'était un dieu au lit. Sept années n'avaient pas arrangé les choses, en plus.
Toujours la tête dans mon coussin, je me retournai, pour voir s'il était toujours à mes côtés... Et restais bloquée. Ou plutôt, mon poignet, attaché à l'un des montants du lit, m’empêcha de le faire. Qu'est-ce que... je me tortillai, les yeux écarquillés. Le fourbe ! Il avait profité de mon sommeil pour me menotter ! Il n'avait vraiment aucune confiance en moi.
Je tirai sur les menottes, pestant et vitupérant tout ce que je savais. Mais rien n'y fit. Ni la force brute, ni l’électricité. Il avait bien calculé son coup, le bougre. Épuisée après dix minutes de lutte, je regardai autour de moi. Nos vêtements étaient soigneusement pliés sur l'un des fauteuils de la chambre. Le jour se déversait à flot dans la pièce, mettant en évidence le changement d'heure. Depuis combien de temps dormais-je ? Et Viktor ? Oh non, s'il me voyait nue et attachée, je ne m'en remettrai jamais ! Je devais...
Mon œil accrocha un petit disque, posé sur la table de nuit. Sans hésiter, j'écrasai le bouton à la surface. Aussitôt, un hologramme de Darius apparut devant moi. Occupé à s'habiller il arborait un sourire éblouissant.
« -Ma douce Alix, je t'imagine déjà en train de trépigner dans le lit. »
Une litanie d'insulte traversa mon esprit.
« -Le devoir m'appelle, aussi ai-je choisi de te garder un peu plus longtemps à la maison. Ne t'en fais pas, aucun ennemi ne viendra vous importuner, l'appartement est plus sécurisé que l’Élysée. Oh, et Vik dort comme un ange. Vu son épuisement, il ne reviendra pas à lui avant un bon moment. »
Le soulagement ôta un poids de mes épaules. Mais il n'en avait pas fini avec moi, même par hologramme. Il m'adressa un sourire supérieur, tout en boutonnant les manches de sa chemise.
« -Détends-toi, regarde la télévision... Ou rêve de moi ! Ha ha, il paraît que c'est génial ! »
L'hologramme disparut, la lumière retournant directement dans le disque. Fichu Darius. Rêver de lui ? Ce serait un cauchemar, oui !
N'ayant rien d'autre à faire, je claquai des doigts. Aussitôt, un écran holographique se déroula sur le mur d'en face. Autant regarder les informations. Tiens, cela commençait directement par l'attaque de l'appartement de Cadwall. La police répondait timidement aux questions. D'habitude, le commissaire s'en chargeait, mais j'aurais mis ma main à couper que Flaméne n'était pas en état de parler.
D'ailleurs, je pouvais la voir en toile de fond, dans une combinaison violette. Cadwall se trouvait à ses côtés, les mains dans les poches de son jean. Il n'avait pas l'air perturbé par l'attaque. Sa femme, en revanche... Elle alla droit sur les caméras, les objets autour d'elle commençant à décoller du sol. Je me penchai en avant, curieuse. C'était du direct. Qu'allait-elle faire ?
Toutes les caméras se pointèrent sur elle, alors qu'elle prenait la place du policier. Ses yeux auraient pu tuer.
« -Le responsable m'entendra sûrement, dit-elle, furieuse. Quelle que soit la raison de cette attaque, quelle que soit ta cible, je te jure de faire de ta vie un Enfer. »
Les journalistes s'excitèrent autour d'elle. Cadwall prit le relai, hilare. Sa femme pestait derrière, proférant de menaces tout sauf professionnelles. D'un autre côté, c'était sa maison qui était en miettes. Je changeai de chaîne, avec un petit soupir. Je devais m'excuser pour les dégâts. C’était en partie de ma faute.
Il fallut dix changements avant de tomber sur autre chose que Flaméne. Pour voir Darius, en plein conférence de presse, devant un hologramme que je reconnus instantanément.
-Diaz ! M'exclamai-je, en tira sur mes menottes.
Je montai le son. Pourquoi Darius se trouvait-il face à Diaz !? C'était impossible ! Une rediffusion... Cela avait dû se passer durant l'attaque chez Cadwall. Diaz menaçait Trivari de mort. Non... Non, non, non ! Tout ce que j'avais sacrifié, durant toutes ces années, tout ça pour rien !
Mon cœur battant la chamade, je fixai les images, le visage impassible de mon ex. De mon amant. Si j'avais disparu, c'était de la faute de Diaz. Il y avait sept ans, l'attaque... Elle était dirigée directement contre moi. Il avait tenté de me tuer. Par une chance inouïe, il avait échoué. Je l'avais toujours soupçonné d'avoir raté son coup car il était tombé sur moi par hasard. Cela c'était confirmé. Car il n'avait jamais utilisé Darius comme levier pour me faire céder. Il n'avait jamais eu connaissance de ma relation avec le milliardaire de l'agroalimentaire. Et maintenant... Tout était fichu. Je ne pouvais plus protéger Darius.
Darius... Qui était sorti. Par tous les saints... Où était-il ?
*
Il poussa la porte de l'unité, avec une assurance que personne ne lui aurait soupçonné. Personne qui ne l'aurait vu qu'au travers des médias, de ces journalistes l'inspectant au travers de ses conférences de presse et de ses fêtes.
A son arrivée, les membres de la section d'intervention se redressèrent, les yeux ronds, la bouche ouverte. Leur symbole, un point d'interrogation cerné d'un cercle blanc, surplombait tous les bureaux, placardé sur le mur, au-dessus de la porte de leur supérieur.
-Stop ! Un civil n'a pas le droit d'entrer ici, fit un homme, en se plantant de lui.
Affublé de la tenue moulante noire de rigueur, il était tout en muscles, toisant Trivari avec indécision. Les autres se ressemblèrent, stupéfaits de voir un milliardaire parmi eux.
-Stefan Platène, fit-il calmement. Ravi de vous rencontrer.
L'homme cligna des paupières. Ouvrit la bouche, la referma.
-Comment connaissez-vous son nom ? Lança un petit bout de femme.
Avec ses couettes bouclées, sa sucette dans la bouche, elle devait faire fantasmer plus d'un homme dans sa tenue. Elle n'avait pas l'air commode, par ailleurs. Or, elle aussi, il la connaissait.
-Nerys Nicolina. Enchanté de vous voir en personne.
L'air vibra tout autour de lui, soudain chargé du pouvoir de tous ces Spirits. Il ne pouvait pas leur en tenir rigueur. Il n'avait aucune envie d’être aimable, lui non plus.
-Je viens parler à votre chef. Ça vous pose un problème ?
-Vous n’êtes pas Constance Trivari, siffla un autre.
Une boule d’énergie flottait dans sa main, certainement capable de le tuer.
-Qui je suis n'est pas de votre ressort.
-C'est quoi ce boucan !? Rugit leur chef, en surgissant de son bureau.
Il fronça les sourcils en découvrant l'attroupement, avant que son teint ne tourne au crayeux.
-Trivari. Vous n’êtes pas censé être ici.
-Nous devons parler, Alban.
Les yeux des agents allèrent de leur chef à lui, complètement perdus. Ils devaient bien se demander ce qui se passait. L'autre aussi, d'ailleurs, car il hésita.
-Je n'ai pas le temps.
-Ce n'est pas mon problème.
Alban finit par pousser un soupir las. Il fit signe à Darius d'entrer dans son bureau, sous le regard médusé de ses hommes. A peine la porte fut-elle close, que les rumeurs allèrent bon train entre eux.
-Qu'est-ce qui t’amène ? grommela leur chef en s'affalant sur son siège.
Des centaines de papiers recouvraient son bureau, ce qui ne perturba pas Trivari. Tout en réajustant sa cravate, il observa les autres agents, en pleine effervescence derrière les vitres.
-Je veux un rapport détaillé sur tous tes hommes.
-Quoi !? Mais tu es fou ! Hors de question que... Ça fait des années que tu me...
Coupant court à sa diatribe, Darius jeta un papier sur l'une des pilles déjà existantes. Sourcils froncés, Alban le déplia... Et perdit un peu plus de ses couleurs. Il replia soigneusement le document, les mains tremblantes.
-Ta visite est officielle, cette fois-ci.
-Oui.
-Et... Que veux-tu à mes hommes ?
Darius darda ses yeux vert sur l'agent. D'une quarantaine d'année, il ne portait plus la tenue collante depuis bien longtemps. Pourtant, jadis, il avait été sur le terrain lui aussi.
-L'un d'entre vous a trahi Alix Arsor. Je veux savoir qui.
*
Toujours menottée, je commençai franchement à perdre patience. Le lit prenait la forme de mes fesses, et les informations tournaient en boucle. Bon sang, j'avais autre chose à faire ! Je devais appeler Nerys, la rassurer sur ma situation, voir Viktor, l'emmener en...
Un homme apparut devant moi, me faisant faire un bond dans le lit. Jaillit de nul part, il sursauta en m’apercevant, avant de lever les mains en signe d'apaisement. L’électricité crépitait sur mes doigts.
-Du calme, du calme ! Je ne vous veux aucun mal !
Je plissai les paupières, tous les instincts aux aguets. Surgit de nul part... C'était certainement un Spirit ! Et pas n'importe lequel.
-Tu travailles pour Diaz, sifflai-je.
-Ha. Darius ne vous a rien dit.
Son calme me laissa coite, l'espace d'un instant. Il ne paressait pas agressif. A l'aise, même, alors qu'il s'asseyait sur le lit. J'en perdis mon électricité, tiens.
-Dit quoi ?
Paré de lunettes de soleil, il m'adressa un grand sourire. Sa peau, très pale, contrastait avec le brun de sa chevelure. Coiffés en une queue de cheval, il faisait vraiment Spirit rebelle. Du moins en apparence.
-Je travaille avec lui.
-Pardon ? Avec qui ?
-Avec Constance Trivari. Darius. Votre ex. Le casse bonbon de service.
Mon esprit s'embrouilla. Il travaillait avec... Mais comment... Pourquoi ? Qu'est-ce que...
-Je l'ai renseigné sur la position du petit Viktor, ajouta l'homme avec un sourire. Je suis infiltré dans l'équipe de Diaz.
-Infiltré ? Mais... Comment ça infiltré ? Je ne comprends pas.
-Tiens tiens... Comment ça va, Koll ?
La voix de Darius raisonna, les faisant sursauter tous les deux. Bon sang ! Comment pouvait-il être aussi discret en costume et chaussures cirées!? Les mains dans les poches, il nous observait avec un sourire en coin, l'air particulièrement satisfait.
-Trivari ! Fit Koll en venant lui donner une grande tape sur l'épaule. Vielle raclure, tu aurais pu éviter de faire sauter le Negresco. J'ai eu sacrément chaud aux fesses.
-Oh, quel dommage...
-La prochaine fois que tu tortures quelqu'un, jette les corps par-dessus le bord de la ville, c'est plus simple. Je te l'ai déjà dit des centaines de fois.
-Ça faisait une bonne diversion, rit Darius. Mais tu peux me dire ce que tu fais dans la chambre d'Alix ?
Estomaquée, j'allais d'un homme à un autre, incapable de réellement intégrer la conversation. Mais dans tous les cas, Koll sortit avec un rire hilare. La seconde suivante, Trivari était à califourchon sur moi, un sourire machiavélique aux lèvres.
-Alors, ma charmante petite teigne. Calmée ?
-Que... Je... Tu... Tu pourrais daigner m'expliquer la situation ! Rugis-je. Pourquoi ce type est ici !? Il travaille avec Diaz !
Il fit mine de réfléchir... Puis haussa les épaules.
-Je sais.
-Que... Darius ! Explique-moi !
-Ha... Mais non.
-Quoi !? Comment ça, non !?
Folle de rage, je l'aurais électrocuté s'il ne m'avait pas embrassé à pleine bouche. Ses mains autour de mon visage, me dominant, il me donna un baiser qui me coupa le souffle. Les joues rougies, je restais stupéfaite face à son rictus mauvais.
-Ne crois pas obtenir des réponses sur moi si facilement. Je t'ai juré de te faire payer ta disparition.
-Espèce de...
Il joua avec mes menottes, nullement gêné par notre position.
-Oh, ma chérie... Je vais me délecter de te voir nager dans la confusion, rit Darius en se relevant. Allez, ramène ton délicieux fessier. Nous devons discuter avec Koll.
Seule dans mon lit, je fixais la porte close. J'avais choisi de venir avec Viktor, car Trivari était l'homme en qui j'avais le plus confiance. Plus qu'en ma propre équipe. Dans ce cas, pourquoi avais-je la soudaine impression d'avoir fait une monumentale erreur ?
Je n'avais pas le temps de me poser plus de questions. En l'état, je n'avais pas d'autre alternative : je devais rester avec ce cuistre de service. Mais avant tout, je devais appeler Nerys. Une main sur mon oreillette, j'appuyai sur le bouton de raccourcie. Aussitôt, le téléphone sonna... Et elle répondit, enfin.
« -Alix ! Chuchota-t-elle. Tu peux me dire ce que fiches Constance Trivari !? »
Ce n'était pas tout à fait l'entrée en matière à laquelle je m'attendais.
-Tu as vu pour Diaz, toi aussi ?
« -Diaz ? On s'en fous, de Diaz ! Rugit Nerys, me vrillant le tympan. Il était ici ! Ton ex était ici, à discuter avec notre chef ! »
-Que... Mais comment ça !? Et vous ne l'avez pas jeté dehors !?
« -Il connaissait Alban ! »
Il connaissait mon chef ? Darius connaissait Alban ? Les yeux rivés sur la télévision, qui repassait les images de mon amant face à l'hologramme d'un des plus dangereux criminels en fuite, je me sentis soudain perdu.
Bon sang... Mais qu'était-il advenu de Darius, en sept ans ?
*
Assit sur le canapé, les jambes croisées de façon décontractée, Trivari attendit l'entrée d'Alix avec un sourire de prédateur. Il allait la rendre folle, et il allait adorer ça. Koll le savait, car il secouait la tête avec un soupir.
-Tu es terrible. Tu devrais lui dire la vérité.
-Pour quoi faire ?
Son ami croisa les bras son torse. Ce faisant, son t-shirt tira dans son dos et sur ses biceps, soulignant sa carrure exceptionnelle. Il était taillé pour le combat.
-Pour repartir sur de bonnes bases ? Écoute, je comprends ton point de vue. Néanmoins, elle traverse déjà une mauvaise passe.
-Pas mon problème.
-Tu essaies de duper qui, là ?
Il commençait à gâcher son plaisir. Avec un claquement de langue irrité, Darius se redressa. Il allait peut être avoir besoin d'un verre d'alcool. Koll haussa les épaules, habitué aux humeurs du milliardaire. Il se hissa sur l'un des tabourets de bar, sans quitter ses lunettes de soleil. S'il avait trouvé cela désagréable au début, Darius ne s'en apercevait même plus. Il avait de bonnes raisons pour les garder en permanence.
-Alix ! Rugit-il. Il te faut combien de temps pour t'habiller, bon sang !?
-La ferme, espèce de pervers manipulateur ! Rétorqua-t-elle en surgissant du couloir. J'étais au téléphone.
-Avec qui ?
-Ça ne le regarde pas, fit-elle en désignant Koll du menton.
-Sage prudence, quoique un brin vexatoire.
-Nous en parlerons plus tard, trancha Darius en se servant un verre de whisky. Pour le moment, nous devons parler de Diaz. Koll ?
A distance, Alix les observa, les paupières plissées sur ses beaux yeux vairons. Elle n'était pas de très bonne humeur. Tant mieux. Elle serait plus réceptive. Son ami prit un verre, très à l'aise. Ils avaient fait cela des centaines de fois auparavant.
-Diaz veut vraiment ta peau Alix. Par chance, il a ajouté notre ami Constance sur son tableau de chasse, aussi ses effectifs sont-ils désormais divisés.
-Cela ne me rassure pas, contra-t-elle en se rapprochant. Déjà parce que nous sommes ensemble. Ensuite parce qu'il a un mécène fortuné derrière lui.
-Nous touchons là un point intéressant, rit Trivari. Nous allons devoir débusquer ledit mécène. Pour cela, nous allons faire les choses à ma façon : Frappons directement dans la fourmilière.
Alix secoua la tête, sourcils froncés.
-Impossible. C'est trop dangereux pour toi, Darius.
Un gloussement échappa à Koll, qui se reprit bien vite. Les coudes posés sur le bar, Trivari sourit, amusé.
-Ne t'en fais pas, je peux gérer quelques désagréments. Koll ? Une idée pour trouver le porte-monnaie de Diaz ?
-Mmh... Attaquer sa banque ? Proposa-t-il en avalant une gorgée d'alcool.
-Excellente idée !
-Il en est hors de question ! S'exclama Alix, estomaquée.
Les deux hommes haussèrent un sourcil dans sa direction. Il est surprenant comme sa tenue cache ses formes, en vérité, songea Darius. Le galbe de ses seins est trompeur, ainsi. Ha, elle semblait sur le point de lui sauter à la gorge.
-C'est illégal ! Je suis un agent gouvernemental, je ne ferais jamais...
-Oh, ma belle, susurra Trivari. J'adore faire des choses illégales.
Koll éclata d'un rire sonore, ce qui fit rougir Alix de colère. Oh oh... La pièce était soudain illuminée par des arcs lumineux. Il devrait peut être arrêter de se payer sa tête. Tiens, d'ailleurs, il avait un autre sujet à aborder...
-Il y a une chose qui me chiffonne, à propos de Viktor, lança-t-il.
-Quoi ? Tu passes du coq à l’âne, Darius !
-Je sais, Alix, mais...
Il jeta un coup d’œil à Koll, dont les sourcils se froncèrent. Derrière ses lunettes de soleil, il devinait sa perplexité.
-Le petit a les yeux orange.
-Oui, et alors ? Ça te pose un problème ? Siffla-t-elle, soudain sur la défensive.
Il se redressa, irrité par son ton.
-C'est un marqueur d'albinisme, intervint Koll. Mais je ne vois pas le rapport, Darius. Il n'y a aucune raison pour que Vik soit altéré.
-Altéré ? Mais de quoi vous parlez, bon sang !?
Ils se tournèrent vers Alix, dont le teint devint livide.
-Cela fait des années que le gouvernement a arrêté ses expériences sur les humains, mais les Spirits ont pour la plupart survécu, lui expliqua Trivari. Ils ont eu des enfants. Or, les expériences ont endommagé le capital génétique des parents. La manifestation sur la descendance est l'albinisme. A divers degrés.
Elle croisa, décroisa les bras, cherchant visiblement à comprendre.
-Vous insinuez que Vik est un enfant de Spirit ? Impossible. Je connais ses parents.
-Ce n'est pas automatique. Mais... Je ne sais pas. Tu connais si bien que ça la famille Velvet ?
Alix le considéra un long moment. Lorsqu’un mauvais sourire étira ses lèvres, semblable au sien, il sentit venir la catastrophe.
-Darius... Mon chou, si tu ne me donnes pas d'explication sur toi, pourquoi t’en dirais-je plus sur moi ?
Et voilà. Elle parvenait toujours à retourner ses plans machiavéliques contre lui.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top