Pour quelqu'un dont j'ai perdu le nom
En photo en haut voici notre petit Montgomery qui est OOC dans ce one shot mais tant pis 😂
Encore en train de s'embrasser dans les couloirs n'allaient-ils dont jamais s'arrêter? Ne pouvaient-ils pas vivre l'un sans l'autre? Je poussai un profond soupir et me passai une main sur le visage.
« Ça va Hermione?" s'inquiéta Harry.
Je hochai lentement la tête, les lèvres pincées. Je sentais le regard plein de compassion de Harry. Mais je n'avais pas besoin d'une quelconque pitié.
"Je vais aller à la bibliothèque étudier un peu, le prévins-je avant de quitter sa compagnie."
Je voulais être seule, seule avec mes pensées. Pourquoi Ron sortait-il avec elle? Lavender était pourtant loin d'être une beauté et peu intelligente qui plus est! Que pouvait-il bien lui trouver? Et elle, j'étais convaincue qu'elle n'était pas amoureuse de lui. Elle entretenait peut-être l'illusion mais elle ne le connaissait pas! Moi, j'aurais pu le décrire pendant des heures avec une exactitude incroyable... Elle ne se faisait qu'une image de lui qu'elle voulait considérer comme la réalité. Je m'assis à une table et sortis mon manuel. Seulement je ne pouvais pas me concentrer, je n'y parvenais pas. Des images de Ron et Lavender m'assaillaient sans cesse, et les larmes commencèrent à me monter aux yeux. Pourquoi? Pourquoi elle et pas moi? C'était si injuste. Je m'essuyai d'un revers de main rageur. Abruti de rouquin! Je pris une profonde inspiration, et me concentrai sur mes exercices. Je ne devais plus penser à lui, mes études avant tout.
"Excuse-moi?"
Je relevai la tête et fus surprise de réaliser qu'un garçon inconnu s'adressait à moi. Il était plutôt mignon en son genre. Il avait une mâchoire carrée, des cheveux châtains, une peau légèrement bronzée. Ses yeux noisettes étaient à tomber, et son visage aux traits harmonieux était tacheté de tâches de rousseur.
"Je peux m'asseoir avec toi?"
Je hochai la tête, encore perturbée. Ce qu'il était beau! Je m'attendais à ce qu'il se mette à travailler et ne me parle pas mais pas du tout! Il m'adressa un sourire cordial:
"Comment tu t'appelles?"
Et c'est ainsi que nous commençâmes à discuter. Son nom était Montgomery. Montgomery De La Cruz. Il était en huitième année, avait deux ans de plus que moi. Il ne me précisa pas pourquoi il m'avait abordée et je ne le lui demandai pas. Je voulais continuer à cultiver l'espoir qu'il avait été attiré par ma beauté. Ce fut toute guillerette que je rejoins Harry devant la salle de sortilège:
"Qu'est-ce qui t'es arrivée pour que tu sois aussi joyeuse?"
Je haussai les épaules, toujours un sourire flottant aux lèvres. Toutefois il s'évanouit bien vite lorsque j'aperçus Ron et Lavender se lécher le visage contre le mur. De nouveau l'accablement me saisit et je me mis à fixer le bout de mes chaussures, la gorge nouée.
"Hermione, oublie-les. Lavender ne vaut pas mieux que toi crois-moi.
-Mais Harry j'avais tant espéré. Je me disais que peut-être il avait enfin remarqué mes sentiments... Peut-être était-ce réciproque..."
J'avais mal, si mal que j'aurais pu mourir. Sincèrement il n'existe pas de pire sentiment que les espoirs réduits à néant que le sentiment de trahison. Rien que d'y penser me piquait les yeux de nouveau. Je pris une profonde inspiration, il ne fallait plus que je pleure c'était ridicule et embarrassant pour tout le monde. Je tentai de penser à quelque chose d'autre, moins déprimant mais rien ne me venait. Je m'assis mécaniquement à ma place, malheureusement Ron à mes côtés. Je savais que j'aurais dû faire semblant d'être heureuse pour lui mais je ne pouvais pas, je l'aimais trop pour ça! Le cours passa terriblement lentement et quand Madame Mc.Gonagall annonça la fin du cours je bondis de ma chaise et sortis en trombe de la salle:
"Hermione attends!" me cria Harry.
J'obéis et il vint se mettre à ma hauteur:
"Restons un peu avec Ron s'il-te-plaît, il m'a dit se sentir exclu.
-Tant mieux pour lui, répliquai-je implacable, il l'a cherché."
Je croisai le regard suppliant de Harry et songeai à la situation précaire dans laquelle je le plaçai, en déréliction... Le pauvre, il ne pouvait pas ménager la chèvre et le chou! Alors, par amitié pour lui j'acceptai. Quand Ron fut en face de moi, je ne pus lui battre froid plus longtemps. En quelques secondes toute mon animosité envers lui disparut, j'avais l'impression que tout était redevenu comme avant. Malheureusement alors que j'avais presque oublié toute cette histoire, une voix stridente me perça les oreilles:
"Ronny!"
Je levai les yeux au ciel et marmonnai:
"Grandiose, voilà le restant de la colère de Dieu."
Harry esquissa un sourire et Ron fronça les sourcils d'incompréhension:
"Bien, m'exclamai-je. Afin d'éviter le massacre, je vais m'esquiver."
PDV Montgomery:
Hermione Granger. En vérité je connaissais déjà son nom avant même de lui adresser la parole. Qui n'avait pas entendu parler d'elle? Même chez les Serdaigles apparemment on ne tarissait pas d'éloges sur elle, c'est du moins ce que m'avait rapporté un de mes amis Zach. Je ne la connaissais peut-être pas mais ne lui trouvais pour l'instant aucun défaut. Elle était belle, courageuse, intelligente... et je ne voyais pas pourquoi elle ne voudrait pas de moi. Aucune fille n'avait pas voulu de moi. Le lendemain elle était encore à cette même table. Toutefois je n'allais pas la voir. Si je lui avais plu c'était à elle de venir, je n'allais tout de même pas passer mon temps à lui courir après. Je m'assis donc plus loin d'elle, attendant qu'elle vienne. À peine quelques minutes plus tard, une ombre s'abattit sur mon cahier, m'indiquant qu'il y avait quelqu'un derrière-moi et au doux parfum féminin qui vint effleurer mes narines je devinai sans mal qui était-ce. Je sentis une bouffée de contentement en entendant son adorable voix:
"Montgomery? Je peux m'asseoir?
-Appelle-moi Monty."
Je lui adressai un de mes sourires charmeur et ses joues se teintèrent d'un rouge carmin qui nourrit mon orgueil. Comme la veille nous travaillâmes bienheureusement peu cet après-midi là, ne fîmes que parler. C'était une moldue comme moi et nous avions de nombreuses choses en commun. Sauf peut-être l'intérêt pour les cours mais lorsqu'elle apprit que j'étais un adorateur de baseball, je crus déceler de l'intérêt dans ses yeux. Hermione était une perle. Parfois j'avais du mal à suivre naturellement, elle avait un avis sur tous les sujets possibles et imaginables, et son entêtements me plaisait étrangement. Elle était ambitieuse et se donnait les moyens de réussir, tout comme moi d'une certaine manière. C'était à se demander pourquoi elle n'avait pas encore de copain. Mais, j'allais y remédier...
PDV Hermione:
Montgomery n'était pas aussi parfait qu'il le paraissait. Il était indéniablement beau mais avait une intelligence limitée et un égo surdimensionné! Pourtant j'aimais parler avec lui. Il était aussi moldu, nous aimions le même style de musique, et Monty était un féru de sport, ça sautait aux yeux... Toutefois, il lui manquait l'humour de Ron, sa maladresse, et son air innocent.
"Dis Hermione, tu as un copain en ce moment?"
Je secouai la tête, pinçant les lèvres en pensant que Ron aurait pu l'être. Il s'étonna:
"Ah bon? Je pensais que tu sortais avec Harry.
-Non, répondis-je amusée. Harry est comme un petit frère pour moi. Jamais de ma vie je ne pourrais le voir autrement!"
Il prêchait le faux pour savoir le vrai. Voilà un aspect ne me débectait pas:
"Et tu n'as pas de copine j'imagine? Sinon tu ne serais pas là à me parler.
-C'est exact, quand je sors avec quelqu'un, je ne vais pas voir ailleurs, m'assura-t-il."
C'est ainsi que nous commençâmes à parler des comportements en couple, de nos amis sortant ensemble... Monty parlait beaucoup, heureusement pas seulement de lui. Il semblait aimer discuter malgré son manque flagrant de vocabulaire.
"On dirait que tu passes du bon temps avec ce Montgomery." remarqua Harry.
Je vis Ron couler un regard vers moi et ne pus m'empêcher de parler d'une voix forte et claire et en en rajoutant des caisses:
"C'est un mec super, il est intelligent, gentil, on est exactement sur la même longueur d'onde!"
Ron serra les dents et je retins un sourire victorieux. Il l'avait amplement mérité! Il aurait dû sortir avec moi au lieu de Lavender.
"Quand vous voyez-vous la prochaine fois?
-Demain après-midi, répondis-je joyeusement."
J'avais hâte de passer du temps avec lui, de pouvoir croiser ses beaux yeux noisettes, de voir son sourire... Chaque moment à ses côtés me paraissait unique et incroyable. Quand je partais c'était à regret...
"Je suis convaincu que tu l'idéalises et qu'en vérité il a plein de défauts. J'ai entendu parler de ce Montgomery De La Cruz, c'est un playboy qui n'a rien dans le ciboulot et qui ne pense qu'aux filles.
-De quoi je me mêle? répliquai-je avec mordant. Je n'ai jamais avancé qu'il était parfait moi, je vois la vérité contrairement à toi avec ton couple en carton!"
Ron vira au rouge écrevisse et pinça les lèvres:
"Qu'est-ce qui te prend Hermione? Tu deviens méchante!"
À ces mots, mon estomac se retourna. Il avait raison... Je repoussai mon assiette et quittai la table sans cérémonie. J'avais besoin de prendre l'air, de respirer. À grandes enjambées je sortis du château, et me plantai dehors dans l'herbe. Le soleil crépusculaire baignait toute la cour d'une lueur orangée et m'éblouissait même un peu trop. Je plissai les yeux et contemplai le ciel vespéral. C'était magnifique... Les seuls nuages étaient éparpillés. L'azur était un vrai dégradé de couleur! Le rose, le orange, le bleu... Le printemps était sans doute ma saison favorite. Tout était si apaisant. Une brise légère vint soulever quelques mèches de mes cheveux et caresser mes joues. Rien ne pouvait m'attendre, ni Ron, ni Lavender. Tous mes problèmes disparurent . je ne sais combien de temps je restai là-bas, en tout cas jusqu'à la tombée de la nuit. Ma solitude face à la nature m'avait permis de me calmer, de me purger de tous mes problèmes. Cette nuit-là je m'assoupis tranquillement et pour la première fois depuis un mois, me dit que sans Ron j'arriverai tout de même à être heureuse.
Je me levai ce matin-là, le cœur léger, je sentais que ma journée allait bien se dérouler. En effet au petit-déjeuner il n'y eut pas l'ombre d'un Ron et d'une Lavender en train de se léchouiller. Au déjeuner je me contentai de rester avec Harry sans adresser la parole à Ron. L'ignorer était pour moi le meilleur des remèdes. Lui reparler c'était prendre le risque de tomber sous son charme de nouveau. Pendant la pause méridienne je baguenaudai dans la bibliothèque, sans prendre aucun livre; malheureusement pour moi Montgomery ne s'y trouvait pas. L'après-midi me parut terriblement morne, je me languissais de Montgomery, attendais avec une impatience enfantine notre rendez-vous qui comme tous les autres se passa très bien. Pendant un mois je vis Monty quotidiennement, il arrivait que nous nous querellions sur divers sujets mais c'était toujours bénin. Jour après jour, j'oubliais progressivement Ron et sa Lavender au profit d'un nouvel amour. Celui-ci était comme l'eau froide sur la brûlure, le baume sur la plaie, la brise en pleine canicule, la cheminée en hiver. Notre relation passa au stade supérieur le 2 Juin. Je m'en souviens comme si c'était hier.
Depuis quelques jours nous ne nous retrouvions plus à la bibliothèque mais dans la cours, sous le doux soleil printanier. On était presque en été maintenant, le temps sentait l'été. Il n'était plus rare qu'un caprice du vent nous apporte des effluves florales, et les stridulations des insectes se faisaient entendre du matin au soir. Ce jour-là, Monty se montra encore plus proche de moi. Il m'avait faite asseoir entre ses jambes et avait passé ses bras autour de ma taille. J'étais bien là, à discuter avec lui. Si j'étais amoureuse? Je ne pouvais encore trancher mais j'étais assurément détendue à ses côtés. Alors que nous discutions une nouvelle fois du monde moldu, Monty se pencha et m'embrassa. Il n'y eut ni préambule, ni lenteur, ni même hésitation. Je m'attendais à comme dans les livres, mon cœur battant la chamade, un sentiment inénarrable me parcourant de la tête aux pieds. Mais il n'eut rien de tout ça. C'était simplement... étrange. Néanmoins je ne le repoussai pas. Pourquoi l'aurais-je fait? Je me disais que mon sentiment changerait et s'arrangerait mais pas le moins du monde. Au contraire il alla de mal en pis. J'avais l'impression qu'être ensemble intimement n'était pas normal. Le vrai problème commença lorsque Montgomery me demanda d'un ton badin:
"Ça m'a toujours taraudé mais qu'est-ce qu'il s'est passé avec Ron Weasley?
-Comment ça? demandai-je d'une voix blanche."
À dire vrai je savais exactement ce que sa question signifiait mais renâclait à aborder le sujet. C'était si profondément enfoui au fond de ma mémoire, je ne voulais pas l'en tirer.
"Je sais bien que tu appréciais beaucoup Weasley, insista-t-il. Mais je ne te vois plus lui adresser la parole alors je m'interroge."
À contrecœur je lui fis un rapide compte rendu de l'histoire. Malheureusement Montgomery fut impitoyable, il me demanda des détails, ramenant ainsi à la vie les spectres de mon passé, rassemblant à nouveau les miettes de mon amour pour Ron. Il ne se doutait pas de qu'il avait fait. Quelques jours plus tard je me mis à regarder Ron à nouveau et pas avec l'œil brillant d'amitié... Plus le temps s'écoulait plus mon amour envers Monty s'évanouissait au profit de celui envers Ron. Je savais que c'était mal, mais ne savais pas quoi faire.
"Pourquoi te complexifies-tu ainsi la vie? Quitte-le c'est la seule solution, remarqua Harry."
Il avait raison. Je le savais au fond de moi mais ne voulais pas y faire face. Rassembler mon courage fut le plus ardu. Croyez-le ou non mais quitter quelqu'un est une des choses les plus difficiles à faire en ce bas-monde. Il aurait été tellement plus commode de rester avec Monty malgré mon amour pour Ron mais ce n'était pas honnête. Ce fut à notre rendez-vous quotidien que je ne pus résister une seconde de plus. Lorsque Montgomery essaya de m'embrasser je détournai froidement la tête.
PDV Montgomery:
À ce moment, je compris que quelqu chose n'allait pas. Mon cœur se serra douloureusement dans ma poitrine et, je m'enquis d'un ton brusque:
"Quelque chose ne va pas?"
Elle prit une profonde inspiration et, en plantant ses yeux chocolats droit dans les miens, croassa:
"Ça fait quelques temps que j'y pense... Je trouve qu'entre nous il y a quelque chose qui cloche enfin je veux dire... ça ne colle pas... Je suis désolé je sais que c'est maladroit mais je pense qu'on ferait mieux d'arrêter là."
Quand on dit que le monde entier s'écroule, que le cœur s'arrête, qu'il se brise. Ce n'est qu'hyperboles. En vérité je me suis senti vide. Je dus mobiliser toute ma force, tirée de mon orgueil masculin pour ne pas pleurer devant elle. Quand quelqu'un vous quitte, le premier réflexe est de rejeter la faute sur l'autre comme pour se protéger de la culpabilité. Mais une fois le choc passé, on se remet en question et on finit par s'octroyer toute la faute, se rabaisser. À cette étrange sensation, se succéda une immense colère; je grondai:
"C'est vraiment ce que tu veux Hermione?"
Elle hocha la tête lentement, ne faisant que m'irriter davantage. Je carrai la mâchoire et reniflai avec dédain avant de tourner les talons. J'eus du mal à me calmer ce soir-là... Les semaines qui suivirent furent très dures pour mon moral. Je voyais Hermione continuer à vivre. Égoïstement j'aurais voulu qu'elle ait pitié de moi mais ce ne fut pas le cas. Je faisais tout pour attirer son attention; je me rapprochai d'autres filles, tentai même de sympathiser avec Harry Potter. Rien ne fonctionna. J'avais définitivement perdu Hermione.
"Alors sale sang-de-bourbe, on se morfond?" ricana une voix féminine.
Je levai la tête vers Pansy Parkinson:
"Retourne courir après Malfoy qu'il te repousse une enieme fois. répliquai-je avec froideur.
Soudain je vis ses yeux se remplirent de larmes et réalisai que je n'aurais pas dû dire ça. Elle était peut-être une vipère mais ce n'était pas une raison pour que moi je le sois.
"Excuse-moi, soupirai-je avant qu'elle n'ait le temps de s'esquiver.
-Pourquoi tu t'excuses?"
Pour la première fois son ton n'était pas agressif. Malheureusement cela ne dura pas. J'ouvris la bouche pour répondre mais ne trouvai rien à dire alors Pansy lâcha d'un ton dédaigneux:
"T'es vraiment bizarre comme mec." avant de tourner les talons.
Cette entrevue, ne me marqua pas spécialement mais elle changea en fait beaucoup de choses.
PDV Pansy:
Naturellement qu'il n'était pas le premier à être gentil avec moi. Sauf que lui... Il avait beau être à Gryffondor, un saleté de moldu, il était magnifique... Et courageux, il n'avait pas peur de prendre la défense de ce à quoi il tenait quitte à se battre. Pourquoi Granger l'avait quitté? Je ne savais pas et n'avais pas envie de le savoir. Je haïssais les moldus, c'est ce que je me répétais en boucle depuis des jours... Alors si je les détestais tant que ça pourquoi est-ce que je pensais sans cesse à ce Montgomery? Pourquoi ses yeux noisettes m'avaient-ils transportée avec autant d'intensité? Pourquoi avais-je autant envie d'aller lui parler? Pendant une semaine entière je combattis ce désir mais faible comme j'étais, finis par y céder. Il semblait s'être remis de sa rupture avec Granger et était installé non pas dans la bibliothèque mais sur l'herbe. Pour une fois il était seul, et non pas entouré de ses amis. Je déglutis difficilement, pris mon courage à deux mains pour aller lui adresser la parole. Après tout, "sans prendre de risque on ne peut pas construire d'avenir" non?
PDV Hermione:
Montgomery et Pansy Parkinson sortir ensemble, c'était la dernière chose à laquelle je m'attendais!
"Tu le regrettes?" me demanda Harry en me voyant fixer le jeune homme.
Je secouai la tête en riant:
"Non pas du tout... Je pense qu'au contraire c'est mieux comme ça.
-Que comptes-tu faire par rapport à Ron, maintenant qu'il n'est plus avec Lavender?"
Je haussai les épaules d'un air faussement indifférent. En vérité j'étais perdue... Je voulais lui parler de nouveau naturellement mais comment l'approcher? J'avais été si désagréable avec lui, je ne pouvais pas revenir la bouche en cœur comme si rien ne s'était passé! Toutefois si je ne faisais pas le premier pas, je savais qu'il ne le ferait pas non plus. Par conséquent je me mis à réfléchir à un plan, et tout ce qui me vint à l'esprit fut de m'asseoir à côté de lui en cours. Justement en sortilège il était seul, c'était l'occasion rêvée et je ne manquais pas de la saisir. Je pris soin de le talonner lorsqu'il entra dans la salle et de m'asseoir sans même lui demander l'autorisation! Il me fixa bouche-bée, visiblement éberlué de mon comportement qui devait lui paraître abscons... Il finit par se remettre de sa stupeur mais ne cessa de couler des regards vers moi, apparemment désireux de me parler. Cependant je lui avais assez facilité les choses, je n'allais tout de même pas tout lui servir sur un plateau d'argent! Alors je pris mon mal en patience, et attendis toute l'heure mais il ne se décida pas. En rangeant mes affaires, l'accablement me saisit. Mes efforts seraient éternellement vains si Ron n'y mettait pas du sien! Alors que cette sombre pensée me traversa l'esprit, Ron se racla la gorge et déclara d'une voix hésitante:
"Hermione je pense qu'il faut qu'on parle."
J'acquiesçai et dans un silence inquiétant, sous le regard perplexe de Harry je le suivis jusqu'à un couloir plus reculé et moins fréquenté. De la manière la plus maladroite au monde, il me fit face, le regard fuyant et se mit à bafouiller:
"Je voudrais comprendre pourquoi... pourquoi depuis... depuis j'ai oublié quand mais tu m'ignores et m'évites."
Il exposait la situation avec la clarté et la franchise d'un enfant, c'en était déconcertant. Je réfléchis un quart de secondes puis répondis avec lenteur:
"Réfléchis un instant, à quel moment ai-je arrêté de te fréquenter?"
Il passa une main à travers ses cheveux et geignit, visiblement désespéré:
"Hermione je t'en prie sois précise, plus de sous-entendus. Simplement la complète vérité."
Je serrai les lèvres, gênée de sa demande. J'allais donc devoir me déclarer. De toute façon au point où j'en étais je n'avais plus rien à perdre. Je puisai dans la colère que j'avais tantôt ressentie et expliquai avec humeur:
"Tu es sorti avec Lavender voilà ce que tu as fait. Moi j'ai espéré, tu m'as tournée autour alors oui j'ai eu la bêtise d'espérer."
Je relevai les yeux vers Ron, et croisai les siens, bleus ciels. Il semblait surpris et garda le silence. J'allais lui faire une remarque sur son silence mais fermai la bouche lorsqu'il s'approcha de moi. Son regard ne quittait pas le mien, mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine. Mon esprit semblait s'être vidé, je ne pensais plus. Ron glissa ses mains jusqu'à ma taille pour l'enserrer fermement. Ses joues étaient carmins, les miennes devaient être cramoisies. Avec une lenteur délectable, il s'inclina et m'embrassa doucement. C'était si incroyable! Son baiser était magique, j'aurais pu rester ainsi toute ma vie. Jamais un baiser ne m'avait tant chamboulée. Lorsqu'il s'écarta j'eus sur-le-champ envie de l'embrasser de nouveau.
"Je n'avais pas compris moi que mon sentiment était réciproque, avoua-t-il en guise de défense. Je t'aime Hermione Granger."
Un sourire euphorique naquit sur mon visage, finalement tout n'était pas catastrophique.
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