Pour loloananas17
Je n'étais pas une grande fan de Quidditch mais j'avais repéré le capitaine Olivier Bois qui n'était malheureusement pas de ma promo. Il fallait donc que je trouve un moyen de l'aborder. J'y réfléchis longuement avant de finalement trouver une solution. C'était probablement une des pires mais je n'avais pas le choix, je voulais aller lui parler coûte que coûte. Je commençai à venir assister à tous les entraînements. Je connaissais déjà quelques joueurs, ils vinrent donc me parler. Tous sauf malheureusement Olivier. Je revins de nombreuses fois et à chaque fois me sentais un peu plus intégrée. Peu à peu, cela m'amena un amour pour le Quidditch mais aussi pour quelqu'un d'autre... Dans ceux qui venaient me parler, il y avait les jumeaux Weasley qui étaient évidemment très sociables! Fred Weasley plus particulièrement commença à beaucoup me plaire. Il était gentil, amusant et mignon dans son genre! Il était de mon année mais pas de ma classe donc je ne lui avais jamais parlé avant. Et là, j'appris à le connaître, il était... Incroyable! À présent je venais assister aux entraînement non plus pour Olivier mais pour Fred. À chaque fois il venait me voir à la fin, pour discuter, c'était le moment que j'attendais le plus. D'habitude notre entrevue était limitée en temps mais ce jour-là fut différent:
"Hey Jennifer, avant toute chose je voulais te demander si tu veux bien qu'on reste ensemble après l'entraînement?"
Sa demande me coupa de court l'espace d'un instant puis m'emplit de joie:
"Avec plaisir!"
J'attendis qu'il ait fini sa douche et de se changer, mon cerveau de jeune fille fourmillait de mille et un fantasme. Fred Weasley... Je n'avais jamais pensé à lui deux mois avant. Une dizaine de minutes plus tard je le vis sortir du vestiaire et le contemplai avançant vers moi. Il était grand, bien bâti naturellement et contrairement à de nombreux autres garçons il faisait homme plutôt qu'adolescent. Ses cheveux roux semblaient plus clairs sous le soleil et il était vraiment séduisant à marcher ainsi avec son sac négligemment jeté par-dessus son épaule.
"Qu'est-ce que t'as à me regarder comme ça? On dirait que tu vas me bouffer."
J'éclatai de rire et répondis honnêtement:
"Non, je t'admirais juste.
-Ah! Voilà quelqu'un qui n'est pas gênée de dire les choses, j'aime ce comportement! Puisqu'on est sur cette voie, je trouve que cette chemise te met parfaitement en valeur!"
Je rougis à son compliment et pouffai:
"Merci Christina Cordula!
-Qui c'est ça?
-Rien, une référence de moldue."
Entre nous il n'y avait aucun silence, il y avait toujours quelque chose à dire, une plaisanterie à faire. Nous restâmes en tête-à-tête jusqu'au dîner et pas une seule fois je n'eus envie de partir. C'est le coeur léger, et un grand sourire charmé collé sur la figure que je rejoins mes amis pour le dîner:
"C'est quoi cet air d'imbécile heureuse? ricana Cécilia.
-Je crois que je suis amoureuse.
-De qui?"
Elles étaient toutes pendues à mes lèvres, mais je leur fis un clin d'oeil:
"Pour le savoir vous pouvez toujours courir."
Lorsque je fus de retour à mon dortoir ce soir-là, je trouvai une lettre. Évidemment elle était de Fred.
Chère Jennifer,
Tu dois te demander comment j'ai réussi à mettre cette lettre dans ton dortoir et bien compte sur moi pour ne jamais te le dire! J'ai passé une excellente après-midi en ta compagnie, tu es vraiment une fille géniale, j'ai hâte qu'on se revoit (si tu veux bien naturellement). Comment s'est passé ta journée? Raconte-moi tous tes tracas, les potins et tes petits problèmes de filles, je les écouterai avec délice!
Fred
Un sourire vint se dessiner sur mes lèvres, il était vraiment adorable! Je m'assoupis le cœur léger, j'avais l'impression de nager en plein bonheur, que rien ne pouvait m'atteindre. Tout le monde se trompe et moi ce fut cette fois là que je me fourvoyai.
Toute la journée j'attendis l'entraînement de Quidditch avec impatience. Je voulais tant revoir Fred! Passer du temps avec lui était devenu quelque chose dont je ne pouvais me passer. Seulement ce jour-là, il n'y eut pas que moi à venir à l'entraînement, Angelina fit son apparition... Je crus qu'elle était là pour George ou Olivier, du moins je tentai de m'en persuader... Mais lorsqu'à la fin, Fred me salua brièvement puis se tourna vers Angelina, je compris qu'il y avait anguille sous roche. Malgré tout j'attendis la fin de l'entraînement mais de nouveau je ne fus pas seule!
"Qui attends-tu? demanda Angelina d'un ton faussement badin.
-Fred, on doit se voir après.
-Oh quelle coïncidence! s'exclama-t-elle avec une joie qui sonnait faux. Moi aussi!"
Je me mordillai l'intérieur de la joue nerveusement. Je sentais déjà la tempête arriver mais ne me doutais pas de sa violence. Au bout d'un quart d'heure de silence embarrassant, Fred sortit enfin. Il jeta un regard curieux à Angelina avant de se diriger vers moi. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais elle le coupa:
"Fred on va discuter.
-J'arrive, m'assura-t-il avant de s'éloigner avec elle."
Ma gorge se noua, j'avais un mauvais pressentiment. Je les voyais de loin discuter, Fred ne la regardait pas mais Angelina cherchait sans cesse le contact visuel. Elle finit par le trouver et soudain s'avança d'un pas et l'embrassa sous mes yeux hagards. Je m'attendais à ce qu'il la repousse mais au contraire, il passa ses bras autour de sa taille et y répondit. Mon coeur s'écrasa dans ma poitrine, un étau enserra ma gorge et mes yeux se remplirent de larmes. Je rassemblai mes affaires, me levai et partis à grandes enjambées, l'eau salée dévalant abondamment mes joues. Une fois que j'eus trouvé un coin isolé je me laissai tomber au sol et pleurai tout mon saoul. Je me sentais idiote et naïve... Fred venait de se jouer de moi. Il avait fait preuve d'une légèreté révoltante, d'une attitude irrévérencieuse! Je me sentais tellement stupide à l'avoir cru, d'avoir osé penser que je pouvais sortir avec lui. Combien de temps restais-je là-bas à me lamenter sur mon sort? Je n'en ai pas la moindre idée mais j'ai pleuré à en être exténuée. Le soir, au réfectoire, Fred évita sans cesse mon regard. La culpabilité devait l'étouffer et tant mieux pour lui! Angelina se pendait à son bras et il me semblait gêné. Mes amies voyaient que quelque chose n'allait pas et ne cessaient de s'inquiéter. Je refusais obstinément de leur dire quoi que ce soit. Je ne tenais absolument pas à ce que tout le monde apprenne que Fred m'avait prise pour la dernière des cruches. Les jours passèrent un à un. Au début cela me faisait mal de les voir ensemble mais peu à peu j'en vins à les détester tous les deux. Je ne sentais plus une once de tristesse mais une haine profonde ancrée dans mon coeur. Je m'étais préparée à ce qu'ils restent longtemps ensemble, pour une raison que je ne m'expliquais pas je pensais que leur couple allait tenir. Quelle ne fut pas ma stupeur lorsqu'à peine un mois plus tard on me rapporta au détour d'une conversation qu'ils n'étaient plus ensemble. J'aurais dû m'en réjouir, trépigner à l'idée qu'ils aient tous deux soufferts mais je n'en fis rien, je m'en moquais. J'essayais de ne pas y penser. Je voulais oublier Fred et cela passait par me moquer de ses petites histoires.
Les jours passèrent, je ne pouvais m'empêcher d'observer Fred et il ne semblait pas plus touché que ça. "Alors que quand il ne te parlait plus il semblait atteint" me glissa perfidement mon subconscient. Angelina en revanche, semblait détruite, elle errait dans le château telle une âme en peine et me faisait presque pitié. Presque. La vie est toujours pleine de surprises, surtout pour les naïves comme moi. L'inattendu arriva.
Je m'en souviens encore, c'était un mardi soir. il avait fait particulièrement chaud ce jour-là et j'étais donc épuisée. N'ayant étrangement pas faim je n'étais pas allée dîner et étais affalée dans un canapé de la salle commune, plongée dans un livre de fantasy. Soudain quelqu'un s'assit à côté de moi. Je levai la tête de mon ouvrage et mon coeur fit un bond dans ma poitrine. D'un seul coup d'œil je l'avais reconnu. Fred Weasley. Il n'attendait pas que je me sois remise de mes émotions et déclara:
"Jennifer il faut que je te parle.
-Parle alors."
Il prit une profonde inspiration comme pour se donner le courage qu'il avait du mal à rassembler.
"Écoute je sais que tu m'en veux pour ce qu'il s'est passé et j'ai longtemps hésité avant de venir te parler. tu dois te dire que j'ai du culot mais tu comprendras mieux une fois que je t'aurais fournie les explications nécessaires.
-D'abord tu vas m'expliquer selon toi ''ce qu'il s'est passé" ordonnai-je sèchement."
Je n'avais même pas pris la peine d'adoucir mon ton, je lui en voulais trop pour ça. Qu'il revienne me parler, l'avoir juste en face de moi n'avait fait que rallumer la fureur en mon sein. Fred se rendait parfaitement compte de ma colère grondante et déglutit difficilement:
"Toi et moi on était très proches mais... je t'ai faite faux bond et suis sorti avec Angelina.
-Maintenant tu peux me donner ta version des faits."
Le fait qu'il ne bronche pas à mon ton impérieux et m'obéisse docilement me calmait un peu. Fred était un garçon fier et qu'il se montre si soumis révélait l'étendue de son envie de se faire pardonner donc par extension sa sincérité.
"Je t'appréciais beaucoup Jennifer. Angelina pour moi était simplement une camarade de classe mais elle s'est soudain mise à me coller beaucoup. Puis toute la classe nous voyait ensemble... Pour moi il n'y avait que toi, mais le jour où nous devions rester en tête-à-tête... Je te promets que j'en étais embarrassé! Je l'ai été encore davantage quand elle m'a embrassé. J'ai pensé à toi et j'ai failli la repousser. Ensuite j'ai honte de le dire mais j'ai pensé ''et pourquoi pas?" Alors je l'ai embrassée. Au moment où je me suis écarté et que je t'ai vue, j'ai instantanément regretté et...
"Arrête ta loghorré, soupirai-je."
Toute son histoire me semblait exagérément tragique comme s'il cherchait à se faire passer pour la victime j'en étais outrée!
"Pourquoi ne l'as-tu pas quittée si tu t'en voulais tant que ça?
-Je n'avais pas le courage! Se défendit-il. Je ne voulais pas passer pour un connard deux fois. C'est lâche je sais.
-Qu'est-ce que tu attends de moi alors?" Demandai-je l'air grave.
Je ne comprenais pas, voulait-il simplement s'expliquer ou que je lui pardonne? Ouep peut-être même que l'on redevienne comme avant? Il planta ses yeux chocolat dans les miens, ces yeux qui naguère faisaient battre la chamade à mon coeur et il déclara d'une voix ferme:
"Je voudrais que tu reviennes aux entraînements de Quidditch. Je sais que c'est à cause de moi que tu as arrêté d'y aller."
Je ne sus que répondre. En moi se disputaient tant de sentiments paradoxaux. L'idée de voir de nouveau les joueurs m'émoustillaient, les revoir enfourcher leur balai, s'envoler, aller après la vif d'or, le soufflard... mais d'un autre côté je savais ce que cela voulait dire... Il voulait que notre relation revienne à ce qu'elle avait été. Mais moi en avais-je envie? Je n'étais pas convaincue... Toutefois si je refusais, je le regretterais sans doute aucun.
"C'est d'accord." Répondis-je simplement.
Un sourire fendit son visage et au lieu de s'en aller comme je m'y attendais, il resta avec moi toute la soirée et j'eus l'impression que tout était redevenu comme avant. Malheureusement ce fut loin de me déplaire.
"Eh Jennifer t'es de retour! Rien que pour toi on va faire un bête d'entraînement!" S'exclama George avec enthousiasme.
Mon coeur battait fort lorsque tous s'envolèrent et les voir ainsi me donnait une terrible envie de faire partie de l'équipe! Savoir ce qu'on ressent en volant, en pourchassant le souafle, en frappant dans les Cognards... Après son entraînement Fred resta naturellement avec moi et quand nous parlions, j'avais l'étrange impression que rien ne s'était passé. Une poignée de semaines passa et je finis par faire part à Fred de mon insatiable désir de voler. Quand il apprit, un petit sourire énigmatique se dessina sur son visage, dont je ne compris la raison que plus tard.
Pendant cet entraînement là, Fred se montra particulièrement inattentif. Il n'était pas vigilant le moins du monde et rêvassait sans cesse!
"Que s'est-il passé? M'enquis-je à la fin. Tu semblais...ailleurs.
-Ça fait longtemps que je réfléchis à quelque chose et j'étais impatient d'être à maintenant. Suis-moi."
Curieuse, j'obtempérai et Fred me reconduit jusqu'à l'intérieur du terrain. Il saisit son balai, l'enfourcha et m'ordonna de faire de même. Mon coeur battant à tout rompre je m'exécutai et lui demandai avec un sourire excité:
"Attends, on ne va pas voler... si? C'est interdit.
-Et alors, pour toi je peux bien transgresser les règles, je te dois au moins ça. Pour tes beaux yeux je pourrais faire bien plus grave!"
Il ponctua sa phrase aguicheuse d'un clin d'œil qui me fit rougir jusqu'aux oreilles. Quel dragueur invétéré! Je passai mes bras autour de sa taille, me cramponnant à lui. Doucement je sentis mes pieds quitter le sol, la terre s'éloignant lentement et je repris mon souffle que je ne savais même pas retenir. C'était incroyable, je me sentais si légère! Nous nous éloignions de la terre peu à peu jusqu'à ce que le terrain soit bien en-dessous de nous!
"C'est magnifique!" M'écriai-je ivre de joie.
Fred nous emmena au-dessus du château, les arbres, les quelques élèves... tout était minuscule! J'avais de nombreuses fois rêvé de ce moment mais en vrai c'était encore mieux! Nous étions dans le ciel, plus rien ne bloquait notre vue vers l'horizon! Le vent emmêlait mes cheveux mais j'étais au paradis! En-dessous de nous les étudiants s'amassaient, formant une foule au milieu de laquelle Fred se fit le plaisir d'atterrir. Je descendis du balai et fis face à Fred, l'euphorie et la béatitude étaient peints sur mon visage. Par-dessus le brouhaha je m'approchai de lui et criai:
"Merci beaucoup Fred c'était... le plus beau moment de ma vie!
-Je suis pardonné alors?"
Avec un grand sourire heureux, je hochai la tête. Fred me prit par la taille et m'attira contre lui avant de m'embrasser passionnément. Alors que retentit une multitude d'applaudissements et de sifflements je répondis avec fougue à son baiser.
"Que se passe-t-il ici? Mr.Fred Weasley et Mademoiselle Jennifer dans mon bureau!" Ordonna McGonagall outrée.
Fred et moi échangeâmes un sourire. Elle pouvait me mettre toutes les heures de colle du monde, je m'en moquais éperdument. Je sortais avec Fred, et je venais de réaliser mon rêve.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top