Pour CuteCreepyDoll
Comme tous les matins, je fus réveillé par Blaise qui se levait de son lit, de manière peu discrète. Avec un grognement de fatigue je m'extirpai de mes couvertures. D'un pas encore mou, nous allâmes nous habiller tout en discutant à bâtons rompus. Lorsque je descendis à la salle commune de Serpentard, Lola m'attendait, lovée dans un fauteuil. Un sourire attendri vint flotter sur mes lèvres. Elle était si belle. Elle semblait assoupie; tous ses traits étaient détendus. Quelques mèches de ses cheveux blonds vénitiens s'étaient échappées de son chignon et tombaient en travers de son délicat visage. Je m'agenouillai à sa hauteur et déposai une nuée de baisers papillons sur son visage.
"Debout la Belle aux bois dormants."
Elle cligna plusieurs fois les paupières, puis finit par se lever, vacillante. Ses yeux jades encore voilés de sommeil se fixèrent sur moi et elle soupira:
"Ma journée commence mal .
-Ah c'est gentil, c'est la première remarque qui te vient à l'esprit, la taquinai-je.
-Très drôle, répondit-elle d'un ton morne."
En effet, elle ne s'était pas levée du bon pied. Précautionneusement, je l'attirai dans mes bras en caressant ses cheveux. Par automatisme elle enfouit son nez dans mon cou et poussa un soupir d'aise en se pelotonnant contre moi:
"Voilà le genre de remontant qu'il me faut."
Nous restâmes enlacés pendant un moment; Lola ne semblait pas se lasser de mes caresses ni de mon odeur qu'elle inspirait avec délice. Soudain elle marmonna contre ma peau:
"Allons prendre le déjeuner, j'ai faim."
Elle déposa un long baiser dans mon cou, laissant une nuée d'agréables picotements en s'écartant. Elle prit ma main et m'entraîna vers le réfectoire. Pour préserver son peu de bonne humeur, je veillai à ce qu'elle possède tout ce dont elle avait besoin et surtout à ce que Pansy ne lui cherche pas des noises. Bienheureusement elle était trop occupée à critiquer Potter pour faire attention à nous. La matinée se déroula lentement, et à mon plus grand soulagement, Lola semblait avoir retrouvé sa joie de vivre. Ensemble nous nous rendîmes à la librairie à la pause méridienne pour nous avancer. Alors que je cherchais désespérément un ouvrage d'histoire de magie, une voix féminine s'éleva dans mon dos:
"Draco, tu veux de l'aide?"
Je me raidis. Encore elle. Ma parole elle n'abandonnait jamais. Sans prendre la peine de me retourner, je répondis d'une voix monocorde:
"Non merci Greengrass je m'en sors parfaitement bien seul."
À sa voix boudeuse, je pouvais presque voir sa moue mécontente:
"Appelle-moi Astoria enfin."
Elle commençait à m'agacer sérieusement. Si Lola nous surprenait, elle risquait de perdre son calme. À peine cette pensée avait-elle traversé mon esprit que j'entendis avec horreur Lola murmurer en s'approchant:
"C'est donc là que tu étais Draco!"
Je déglutis difficilement et lui fis face. Lola analysa Astoria Greengrass du regard et je sentis la catastrophe arriver:
"C'est qui Draco? Une amie? Enchantée moi c'est Lola."
Ma mâchoire se décrocha devant le sourire affable qu'elle avait lancé. Astoria lui en renvoya un, hypocrite, mais ne tourna même pas les talons. Sur le ton de la conversation, en parcourant les rayons, elle demanda d'un ton badin:
"Au fait, elle te suit toujours cette fille?
-Quelle fille? m'étonnai-je."
Elle planta ses yeux verts dans les miens où brillait une lueur malicieuse et expliqua en détachant bien ses mots:
"Mais si tu m'en parles à chaque fois, elle est plus jeune que nous je crois..."
Un éclair de compréhension me traversa. Lola... quelle chipie. Je coulai un regard vers Astoria qui nous fixait, les yeux écarquillés de stupeur et rouge de honte. Sans vergogne, Lola ajouta d'un ton innocent:
"Je ne me souviens pas de son nom, juste qu'elle est insupportable. Si elle continue à te harceler, peut-être n'as-tu pas été assez clair avec elle?"
Astoria se racla la gorge derrière-nous et déclara d'une voix tremblante:
"Bon je dois réviser, à plus tard vous deux."
Sans attendre de réponse, elle s'esquiva. Nous attendîmes qu'elle disparaisse de la libraire et éclatâmes de rire avant de nous faire chasser de la librairie par Irma Pince la bibliothécaire.
"Est-ce que tu as vu sa tête? haleta Lola.
-Oui, c'était hilarant!"
Je glissai un bras autour de ses épaules et déposai un baiser sur son front en déclarant fièrement:
"Tu es une vraie Serpentard."
Avec un sourire de contentement elle me remercia. Avec cette humiliation, Astoria ne risquait pas de revenir! Soudain, une première année me bouscula maladroitement. Je me raidis et jetai un coup d'œil à sa cravate. Gryffondor. Sans réfléchir je l'interpellai. Elle lança un regard furtif à mes cheveux blonds platines, à ma cravate et à mon insigne; et ses yeux s'agrandirent de crainte en comprenant qui j'étais:
"Moins cinq points pour Gryffondor, ça t'apprendra à bousculer un préfet dans les couloirs sans t'excuser, assénai-je avec délice."
La première année s'excusa, et détala comme un lapin. Lola s'écarta subitement de moi et me jeta un regard assassin.
"Qu'est-ce que tu as? m'étonnai-je faussement."
Elle allait m'haranguer comme à chaque injustice de ma part:
"Tu m'avais promis que tu arrêterais ces bêtises, protesta-t-elle sèchement.
-Je sais pardon c'est une habitude qui ne se perd pas aussi facilement."
Mon air contrit ne la toucha pas le moins du monde et elle renifla avec mépris :
"Quelle habitude? D'être cruel?"
Je me raidis à son insulte, et marmonnai d'un ton bourru:
"Tu ne comprends pas Lola. Tu n'as pas grandi chez les Malfoy.
-Heureusement, je n'aurais pas aimé finir comme toi, cracha-t-elle."
Sans attendre de réponse, elle tourna les talons et me laissa seul, planté au milieu du couloir. Je sentis ma colère flamboyante être éclipsée par une profonde tristesse. Comment répondre aux attentes de mon père et à celles de Lola, ils étaient si différents. Le soir, Lola m'ignora royalement, ce qui ne m'étonna pas d'elle. Je l'avais déçu. Cette nuit-là je ne réussis pas à fermer l'œil. Je réfléchissais, tournais et retournais la situation dans ma tête, ne trouvais pas de solution. De plus, j'eus beaucoup de peine à chasser la voix perfide qui me répétait que Lola n'avait pas été tendre et que c'était à elle de s'excuser...
"Aller Draco, va la voir, elle n'attend que ça."
Peu convaincu par l'encouragement de Blaise, je haussai les épaules. Vu les regards meurtriers qu'elle me lançait, j'en doutais fortement. Soudain, la salle commune me parut étouffante, le bruit oppressant. J'annonçai à la cantonade que j'allais faire un tour et sortis dans le couloir, le moral à zéro. Peut-être que mon couple arrivait à sa fin. J'avais probablement tant dégoûtée Lola qu'elle ne voulait plus de moi.
"Draco Malfoy!"
Je me figeai et me tournai vers Lola à l'autre bout du couloir, désarçonné. Fulminante, elle fondit sur moi et m'invectiva:
"Non mais je rêve, tu te comportes vraiment comme un imbécile. Non seulement tu tyrannises les plus jeunes mais après tu ne prends même pas la peine de venir me voir! Ça c'est fort!"
Les reproches cascadaient sur moi, Lola avait les joues cramoisies et semblait essoufflée de son sermon. En vérité, elle était furieuse d'avoir dû mettre sa fierté de côté pour faire le premier pas.
Elle ressemble à un chiot enragé.
Face à cette pensée, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire:
"Ne te moque pas de moi! s'écria-t-elle avec colère."
Lorsque je fus calmée, je posai mes mains sur sa taille et l'embrassai. Elle me répondis avec fougue, comme si elle concentrait toute sa frustration dans ce baiser. Lorsque nous nous écartâmes l'un de l'autre nous étions à bout de souffle et elle marmonna:
"Draco Malfoy t'es qu'un gros connard."
Son ton boudeur m'arracha un sourire. Elle avait un sacré caractère et je ne m'ennuyais jamais avec elle.
NDA: Désolée si je ne réponds pas aux messages et aux commentaires, je suis la plus grosse flemmarde de cette Terre je sais mais je vois, j'écris et merci du soutien. Je vous aime tous, bonne soirée, et bisous sur vos petites fesses ♥
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