miss-dylan-obrien

« Coucou Audrey. »

Je souris en sentant Fred passer ses bras autour de ma taille. Il était tout ce dont j'avais besoin pour illuminer mes journées, sans lui elles étaient bien mornes. Je lui fis face et déposai un chaste baiser sur ses lèvres qui le fit rire:

"On est timide devant les autres?

-Je ne veux surtout pas les gêner, murmurai-je. Ils n'ont pas à admirer nos étreintes enflammées.

-C'est fini les messes basses les amoureux? se moqua Harry un de mes meilleurs amis."

Je ris de bon cœur et participai de nouveau à la conversation. Seulement soudain, Fred me lâcha et tourna les talons sans un mot ni même un baiser:

"Par la barbe du prophète quelle mouche l'a piqué?

-Franchement même Hermione ne parle pas comme ça, ricana Ron.

-La ferme Ronald, répartis-je en lui adressant une grimace. Tes idioties ne me disent pas quel est le problème de ton grand frère!

-Il s'est peut-être souvenu de quelque chose d'urgent et d'important? proposa Harry.

-Es-tu vraiment convaincu par ce que tu proposes? demandai-je en arquant un sourcil.

-Eh j'essaie juste de t'aider."

Pendant toute l'heure, cet évènement me tourna dans la tête. Fred ne se vexait pourtant pas facilement alors pourquoi diable avait-il paru si... énervé? Une fois le cours achevé, je sortis à pas lents de la classe, toujours aussi songeuse. Je glissai sans grand espoir un regard vers là où était supposé m'attendre Fred et retins un hoquet de surprise. Il était là, sous mes yeux, en chair et en os appuyé contre le mur. Le plus surprenant fut que quand il me vit, il me serra avec force dans ses bras! Toute trace de colère avait disparu! À croire que j'avais rêvé cette scène. Toutefois les airs éberlués de Harry, Ron et Hermione m'assurèrent que sa petite crise n'avait pas été un songe. Avec un de ses sourires craquants dont il en avait le secret, Fred entrelaça ses doigts aux miens et m'amena jusqu'à l'extérieur du château où nous avions l'habitude de passer le plus clair de nos heures libres. Le plus étrange était qu'il se comportait normalement, comme si rien ne s'était passé. Une fois que nous fûmes assis dans l'herbe, moi au creux de ses bras, je ne pus tenir ma langue:

"Dis Fred, qu'est-ce qu'il t'es arrivé tout à l'heure?

-Comment ça?"

Au son de sa voix, je compris qu'il n'était pas à l'aise. Il savait exactement de quoi je parlais et aurait tout donné pour éviter le sujet. Cependant ma curiosité avait besoin d'être rassasiée, je ne pouvais le laisser s'en tirer à si bon compte:

"On était devant ma salle et tu as détalé comme un lapin sans rien me dire pourquoi?

-Je devais aller voir George on avait oublié un détail pour un coup bas aux serpentards."

Je ne répondis pas. Il mentait. J'en étais convaincue.

"Ohlala mais pourquoi cherches-tu midi à quatorze heures? Il avait peut-être juste une soudaine diarrhée! soupira Ron. Si c'est le cas je comprends qu'il n'ait pas eu envie de te communiquer cette charmante information!

-Bien sûr, et si ça se reproduit, j'en déduis qu'il a une gastro-entérite? ironisai-je.

-Audrey, il n'a peut-être pas tout à fait tort... Son raisonnement se tient."

Je haussai les épaules, convaincu que ce n'était pas à cause d'une chose aussi simple. Je ne m'étais pas trompée. Durant toute la journée, Fred fut introuvable, il ne m'attendit pas à la sortie des cours, ne passa ni les pauses ni le déjeuner avec moi. Il discutait avec George, devant la classe de Rogue et semblait très bien se porter:

"Harry? Qu'est-ce que je fais à ton avis? On est d'accord qu'il m'évite?" lui soufflai-je.

Mon ami hocha la tête, se creusant la tête pour trouver une réponse adéquate.

"Écoute, commença-t-il. Tu devrais aller lui parler. Va lui expliquer comment tu t'es sentie aujourd'hui et selon son comportement tu verras s'il est boudeur."

Lentement j'acquiesçai et coulai un regard vers Fred. Soudain j'étais intimidée et n'osais même plus aller vers lui:

"Harry j'ai peur, geignis-je."

Il rit et proposa gentiment:

"Je peux venir avec toi si tu veux pour que ce soit moins... effrayant?"

Naturellement j'acceptai avec enthousiasme. Si l'ambiance était tendue, je me sentirais plus à l'aise avec Harry je le savais. Je pris une profonde inspiration et nous nous approchâmes de Fred et George qui nous avaient sûrement repérés vu le temps que nous avions passés plantés à quelques mètres d'eux. Ce fut Harry qui prit la parole en premier:

"Salut tous les deux!"

Fred nous fit enfin face et à ma plus grande consternation me décocha un sourire rayonnant avant de m'embrasser tendrement:

"Coucou ma petite Audrey!

-Où étais-tu aujourd'hui? demandai-je plus bas alors que George et Harry étaient en pleine discussion."

Son sourire se figea et il demanda d'une voix blanche qui n'engageait pas à continuer:

"De quoi tu parles?"

Encore une fois il me mentait. Encore une fois j'eus beau insister, je ne réussis pas à tirer quoi que ce soit de lui.


"Ma parole il est schizophrène ou quoi?! Qu'est-ce qui lui prend?! m'écriai-je avec rage. Je te jure Harry j'essaie de lui parler mais c'est comme converser avec un mur! Il va me larguer je pense...

-Mais non Audrey ne saute pas si hâtivement aux conclusions..."

Je poussai un profond gémissement et enfouis mon visage dans mes genoux. Il faisait beau, l'herbe verte caressait mes mains, le soleil chauffait agréablement ma peau mais rien ne pouvais me faire oublier l'attitude suspecte de Fred... Ron et Hermione étant en cours, il ne restait qu'Harry pour me remonter le moral:

"Regarde, il est là-bas avec Katie Bell, m'emportai-je. Il ne vient même pas me voir si ce n'est pas un signe ça!

-Toi aussi tu es avec moi et ne vas pas vers lui non plus, répartit-il durement."

Il avait raison, je n'avais pas à attendre qu'il vienne je pouvais faire le pas vers lui!

"C'est vrai, reconnus-je à contrecœur. Je suis désolée Harry je vais devoir te laisser pour aller protéger mon territoire de Katie."

Il rit, amusé, et me laissa seule. Comme la veille, je pris mon courage à deux mains et m'approchai de Fred qui était en pleine conversation animée avec la jeune fille. J'ouvris la bouche pour le saluer mais il lâcha d'un ton tout sauf agréable:

"Tiens donc où est Harry ton acolyte? Vous êtes toujours ensemble normalement?"

Mon esprit s'arrêta de fonctionner, j'étais estomaquée, de quoi parlait-il? Devant mon air incrédule il expliqua d'un ton faussement badin sans même soutenir mon regard:

"Ne sois pas si surprise. Vous restez continuellement l'un à l'autre!"

Katie Bell à côté se mordait la lèvre de façon peu discrète pour ne pas rire et j'eus du mal à retenir mon envie de lui en décoller une. À la place je demandai d'un ton calme à Fred:

"Tout ce cirque à cause de Harry, mais Fred tu n'as pas à être jaloux, c'est toi que...

-Jaloux? Je ne suis pas jaloux, me coupa-t-il soudain en colère. C'est juste qu'on est censés être ensemble mais tu passes plus de temps avec Harry qu'avec moi ça ne te choque pas? Apparemment tu le préfères?"

C'était la première fois que je le voyais s'énerver contre moi. Non, j'exagère, il était déjà arrivé qu'on se dispute mais ce n'était pas violent!

"On ne va pas se querelle maintenant, l'arrêtai-je d'une voix apaisante. Allons autre part au moins et...

-Pourquoi? Au moins ici on mettra les choses au clair. Si c'est Katie qui te dérange, très bien. Katie peux-tu nous laisser seuls."

La jeune fille acquiesça et me jeta un dernier regard moqueur avant de s'éclipser:

"Super maintenant que cette peste est partie peut-être me laisseras-tu le temps de t'expliquer, repris-je exaspérée."

Il fit la moue mais ne dit rien, me laissant ainsi le loisir d'enchaîner:

"Fred Weasley je ne sais pas d'où sort cette jalousie mal placée ni l'idée saugrenue que je puisse préférer Harry à toi mais laisse-moi te dire que c''est bien évidemment du délire."

Il ouvrit la bouche pour répondre mais je l'empêchai de répondre quoi que ce soit en y plaquant la main, ce qui le fit grogner de mécontentement:

"Non mon cher Fred tu vas te taire et m'écouter d'accord?"

Je lus la désapprobation dans ses yeux noisettes. Après toute cette histoire j'allais sans doute passer un sale quart d'heure!

"Je t'aime Fred est-ce que ça arrive à ton cerveau? C'est avec toi que j'ai envie de rester, que je veux vivre, que j'ai envie d'embrasser. C'est avec toi que je veux vieillir, regarder la neige tomber, rire puis pleurer et faire des randonnées. Toi et toi seul compris? Maintenant tu arrêtes ton numéro de Caliméro et pour te faire pardonner tu m'embrasses là et maintenant!"

Je retirai ma main mais Fred la saisit vivement avec un sourire joueur:

"Mais quelle vile tentatrice, alors que nous sommes au beau milieu de la cours!"

J'arquai un sourcil et ricanai:

"On perd vite sa mauvaise humeur à ce que je vois.

-Quand une déclaration pareille me tombe dans l'esgourde c'est difficile d'être fâché! répondit-il tout en déposant des baisers papillons sur mon bras."

Je me sentis rougir et il sourit fièrement avant de m'embrasser avec une passion qui m'avait manquée. Il passa une main dans mes cheveux et tira délicatement à la racine, me faisant frissonner. Son toucher me rendait folle, la sensation de ses lèvres éclipsait tous mes problèmes. Alors que sa main descendait un peu plus bas que dans mon dos, je m'écartai subitement:

"Stop nous sommes en publique.

-Ce n'est pas de ma faute, j'adore quand tu es autoritaire, me souffla-t-il en apportant une couleur cramoisie à mes joues."

Fred m'en faisait décidément voir de toutes les couleurs!

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