Justin

WASHINGTON, CAPITALE DES ÉTATS UNIS.

PRISON NATIONALE DE WASHINGTON,  AUCUNE NOTION DU TEMPS.

Des barreaux, c'est tout ce que je pouvais voir depuis un certain temps.
Aucune notion du temps, juste les barres que je faisais sur le mur pour savoir combien de temps j'étais là.

Et je savais que ça faisait exactement sept ans.

7 ans que je pense à la personne responsable de mon incarcération. 7 ans que je pense à cette femme, que j'ai aimé.

C'est dur de me l'avouer, mais je suis encore amoureux d'elle. Et je souffre de cet amour que j'ai pour elle, car tout cela est à cause d'elle.

Mon père, Aaron, Miller, Calvine, et surtout à cause de Adrien.

Si je n'avais pas accepté son offre, ne serais je pas heureux ? N'aurais je pas ma vie tranquille? N'aurais je pas une vie de famille épanouie et une femme aimante?

Il a fallu que je croise sa route, et que j'accepte tout ça, sans jamais me rendre compte que je mettais ma vie et mon avenir en jeu dans cette affaire.

J'avais juste besoin d'attention, l'argent était juste accessoire. Et au final j'avais toujours souffert de cette solitude que j'avais en moi.

La solitude, c'est là où j'étais revenu en arrivant ici.

Je ne m'étais lié d'amitié avec personne, parce que mon père m'avait quand même appris quelque chose dans toute cette histoire.

Ne fais confiance à personne, même celle qui disent être des personnes de confiance.

J'avais retenu, et enregistré. Et après toutes ces années en prison, j'avais gardé cette leçon en moi, la respectant comme une loi.

J'avais appris à comprendre les gens avec le regard, à me remettre littéralement en question.

J'avais tenté de m'évader à deux reprises, au début.

Mes deux premières années étaient infernales. J'avais commencé par les tentatives d'évasion, puis les tentatives de suicide, et éventuellement la mutilation.

Mais je me suis repris en main. J'ai repris ma vie en main, je suis revenu à la normale, et pendant ces sept dernières années, j'avais su faire le vide, entre moi et ma vie.

Je savais qu'en sortant de prison, je devrais tuer Calvine.

C'était dur pour moi de faire le choix entre l'amour et la haine. Je l'avais aimé, je lui avais laissé mon coeur.

J'avais appris à la connaître, à l'apprivoiser, à m'adapter à elle, et elle avait osé m'enfoncer le couteau dans le dos au moment où tout allait pour le mieux.

Raison de plus pour n'avoir confiance en personne.

Le gardien arriva devant ma cellule, l'ouvrant.

Je haussai les sourcils. Qu'est ce qu'il me voulait?

-Tu as de la visite Bieber.

Je compris que c'était la visite habituel de Jaden.

Ils venaient à tour de rôle, au moins 3 fois par mois.

C'était d'ailleurs les seuls personnes qui venaient me voir. Ma mère m'envoyait des lettres, ne pouvant pas se déplacer jusqu'à Washington.

Elle m'écrivait souvent, elle me parlait de sa vie, elle me demandait comment ça se passait en prison, elle disait que je lui manquais.

Ma mère était à nouveau seule, face à sa vie. Comme quand mon père était là.

Et la faute à qui? Je ne préférais pas prononcer son nom.

Je m'asseyai en face de Jaden, plutôt ravi de le voir. Il avait l'air tendu de son côté.

-Salut Jaden, commençai je.

-Salut Jay, je t'ai ramené de quoi fumer, dit il en me faisant passer le paquet de cigarettes.

-Merci, alors, ça se passe?

-Ouais, ça peut aller.

Depuis que j'étais rentré en prison, Jaden Wesley et Arthur combattaient pour Abel, c'était un type bien, selon eux. Ils étaient payé et vivaient dans une villa au nord de Washington.

Alors ils avaient du temps pour venir me voir, et pour qu'on puisse discuter.

Leur compagnie m'aidait à oublier la cause de ma détention.

-Je vois sur ton visage que tu as quelque chose à me dire, dis je en posant mes bras sur la table.

-Oui, dit il en regardant autour de lui. On a une solution.

-Une solution? Dis je en le regardant d'un air interrogateur.

-On a trouvé une meuf qui va nous aider à te faire sortir, dit il d'un air plus convainquant.

-Qui c'est?

-Hum...c'est pas le plus important. Elle a passé six ans à étudier la prison de Washington, chaque recoin, chaque partie, elle connaît toutes les issues et nous aidera à te sortir d'ici, fais nous confiance.

-Vous demandez à une fille que vous ne connaissez même pas de vous aider à me sortir de prison, qu'est ce qui vous dit qu'elle nous dénoncera pas au moment où on s'y attend le moins? Franchement Jaden comment vous pouvez faire des plans comme ça, je croyais que...

-Justin, fais nous confiance, c'est tout. Elle arrive ce soir à Washington, dès qu'on a mis le plan en place on te prévient.

Il se leva et me répéta de leur faire confiance, sauf que la confiance, je n'en avais envers personne à part eux.

Faire confiance à une fille que je ne connaissais pas pour mon évasion, c'était absurde.

Externe

La pièce était éclairé que par une simple lumière rouge.

Une lampe rouge. Au centre le corps du jeune homme de 25 ans, étalé sur un lit au drap blanc.

Il était attaché au lit présent dans la pièce, ne pouvant se détacher, et vêtu de son boxer blanc Calvin Klein.

La brune ouvrit la porte tout doucement, vêtue d'une robe de chambre couleur noire, doté d'une transparence qui laissait apparaître ses sous vêtements rouges.

Le rouge, la couleur du sang, de l'amour, et du désir.

Le faux blond regarda la brune tourner autour du lit, laissant trainer sa main sur les barreaux de ce dernier.

Il avait encore un libre accès à ses jambes, mais ses bras étaient comme cloués au lit.

Elle sourit en le voyant ainsi, impuissant face à elle. Elle rit d'une manière diabolique, diaboliquement sexy.

-Tu es soumis à moi, Justin, souffla-t-elle à l'oreille du faux blond.

Il déglutit. Il ne pouvait rien faire face à elle, elle avait les commandes.

Elle enleva sa robe de chambre d'une manière sensuelle et sortit une arme de sa culotte en dentelles rouges.

Elle grimpa sur Justin, qui tremblait de peur, suppliant Calvine du regard.

Elle l'embrassa tendrement, l'arme toujours à la main. Il répondait à son baiser contre son gré, sachant que s'il essayait de lui résister elle serait capable de le tuer.

Elle se détacha de lui et fit glisser l'arme sur son torse nu. Il tremblait, et elle se jouait de sa peur.

Elle fit glisser l'arme sur son boxer, à plusieurs reprises, éveillant la pénis du faux blond.

Elle descendit le caleçon de Justin, aillant éveillé définitivement le pénis du jeune homme.

Elle le prit dans une main, et tendit l'arme de l'autre main.

Elle fit des mouvements de haut en bas sur l'érection de Justin, tout en souriant malicieusement.

Et Justin avait du mal à se contenir.

-Je vais te faire payer Justin, dit elle en pointant l'arme sur Justin tout en appuyant sur la gâchette et rentrant le grand pénis de Justin dans sa bouche.

Justin

Je me réveillai brutalement. Encore le même cauchemar.

Le même putain de cauchemar qui revenait chaque soir me hantait, chaque soir où je pensais un peu plus à Calvine.

Comme si elle m'en voulait d'avoir tuer son frère. Comme si elle voulait me faire payer tout en jouant sur mes poings faibles.

Toujours ce même rêve à la fois érotique et effrayant. Et il s'arrêtait à cette phrase ci.

Comme si le rêve se basait sur cette phrase.

Je repris mes esprits en repensant à ma triste vie durant ses sept dernières années.

J'avais une vie misérable gâchée par une putain de bombe.