Nous (8)
Ferdinand et Camille marchaient paisiblement, ne regardaient pas la route mais se regardaient eux. Ne regardaient pas leurs chaussures dont la semelle par moments se tachait de rouge sur la route.
Camille s'arrêta devant la maison d'Aaron. Ils tendirent l'oreille. Non, ça ne criait plus, dommage. Ils s'accroupirent dans les buissons pour s'allonger sur l'herbe. Brusquement Ferdinand releva la tête. Un homme, le visage occulté par la nuit, déplaçait un adolescent, vivant, devant un corps mort. Le couteau les effraya.
L'homme partit en courant, les deux se cachèrent, il semblait voler dans la nuit comme un sinistre corbeau. Ferdinand et Camille se mirent aussi à courir, se réfugier chez eux où tout était plus beau.
-Nous étions heureux
Oublions tout ça
Ces sombres horloges
Ne sont que des saltimbanques-
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