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Chapitre 5
-Leia-
Octobre 2020
Cela faisait quelques jours que je bossais à McDonald's. C'était vraiment épuisant, mais j'étais heureuse d'avoir décroché un CDI. Certes, ce n'était pas dans mon domaine, mais j'avais besoin de fric. De plus qu'aux dernières nouvelles, ça ne pousse pas sur les arbres comme dans Animal Crossing. Je m'étais donc résignée à prendre un job alimentaire. C'était en attendant d'en trouver un dans un studio d'animation ou de jeu vidéo. Malgré le peu d'heures que je faisais, c'était extrêmement épuisant. Je rentrais le soir vers vingt-deux ou vingt-trois heures, je mangeais à peine et partais me coucher.
J'étais aussi de soir aujourd'hui. Je faisais les toilettes à mon plus grand plaisir. La période de rush s'allégeait enfin. J'entendis un gros brouhaha, sûrement un groupe de six personnes. Avec les nouvelles mesures de Macron, les groupes ne devaient pas dépasser ce chiffre. Ce genre de clients, c'est soit ça passe, soit ça casse. Soit ils étaient ultras polis, gentils et propres, ou bien tout l'inverse.
J'avais fini de tout nettoyer chaque WC et lavabo de la pièce. J'avais aussi désinfecté toutes les poignées, vidée les poubelles. On devait vérifier tous les dix, quinze minutes qu'ils étaient propres. Malheureusement pour moi, il y avait un liquide non identifié au sol, je devais aller chercher la serpillière et le seau utilisé spécialement pour cette zone. Je sortais prendre aussi le panneau signalant que le sol était mouillé.
En sortant, je vis le groupe en question et buguais. Zina, qui était souvent avec moi en salle, me rappela à l'ordre gentiment. C'était elle qui m'avait principalement formé, un amour. Une Algérienne d'une quarantaine d'années. Elle était un peu ronde, portait des lunettes. Un soleil sur patte. Elle avait ce don de s'entendre avec tout le monde. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi bienveillant. J'adorais parler avec elle de tout et de rien, mais surtout de l'Islam et de l'Algérie.
« - Leia, ne restes pas plantée là. Tu vas te faire engueuler par le manager.
- Oui, désolée Zina. »
Je prenais le fameux panneau et le positionnais aux toilettes, puis retournais dans la zone réservée aux employés pour aller chercher la serpillière et le seau. Je me dépêchais ayant perdu du temps en étant perturbée par ce groupe.
Leia reprend ton calme.
Alors que j'allais foncer vers les sanitaires, j'entendis des filles parler depuis la cuisine et la plonge.
« - T'as vu, c'est Nekfeu ?! Dit une des filles depuis la cuisine ouverte sur le restaurant en parlant un peu fort.
- Nooon, tu déconnes.
- Bah, viens depuis la cuisine, tu verras.
- Je vais me faire engueuler. Dit sa collègue à la plonge en rigolant.
- Tu devrais il est trop beauuu !
- Il est accompagné ? Demanda toujours la fille à la plonge très intéressée de voir s'il était avec une fille.
- Qu'avec des gars. Je ne sais pas qui c'est. »
Je soupirais les ayant très bien vus et reconnu. Une de la cuisine s'étant approchée de sa collègue de plonge me vit.
« - Qu'est-ce que t'as toi ?
- Rien, c'est le $-Crew.
- Le S quoi ?
- Le $-Crew : le groupe que forme Nekfeu avec Mekra, Framal et 2zer.
- Ah, ok. Je ne connais pas.
- Bon, je vais laver les toilettes. »
J'ai vu au loin le manager me cramer en train de parler avec les autres filles. Oula, j'étais dans la merda.1 Il fallait que je me rattrape. Je filais dans les sanitaires. Je nettoyais tout correctement, même mieux que chez moi. Alors que j'allais essorer la serpillière Zina m'interrompit.
« - Leia ? Les messieurs au fond te demandent pour les servir. La patronne a dit ok, malgré le Covid, si tu les sers avec les gants, les lunettes, tout en prenant tes distances.
- Mais pourquoi a-t-elle accepté ?
- Ils ont fait une énorme commande. Ils ont dépassé le record.
- Ah, ok. Puttana les cons.2
- Tu les connais ?
- C'est Nekfeu et son groupe. Ce sont des rappeurs.
- Ah, ok, je ne suis pas calée en rap. Rigola-t-elle. Je connais vite fait Booba et Joeystar.
- Je vois. Dis-je en rigolant à mon tour. Bon, j'y vais du coup. Je n'ai pas envie de me faire engueuler par le mana'. »
Je retournais dans l'espace réservé aux employés m'occuper de la serpillière et du seau que je vidais bien dans les évacuations de la plonge. Je jetais la lavette qui avait servi au ménage des toilettes. Je jetais aussi mes gants et me lavais les mains selon la procédure. Oui, bosser ici était contre mes valeurs écologiques, mais bon, quand il faut du biff...
Je vérifiais avant de me laver les mains s'il restait des essuie-tout, sortant la brosse à ongles dans le bon sens, me mouillant les mains avec de l'eau chaude, prenant du savon, frottant mes ongles au-dessus et en dessous. Ensuite, je lavais mes paumes, entre mes doigts à l'extérieur et à l'intérieur, nettoyant mes pouces, finissant par la pulpe de mes doigts. Je rinçais bien mes mains et la brosse, la remettant dans la solution désinfectante. J'essuyais mes mains dans l'essuie-tout. Enfin, je mis du gel et des gants pour finir.
Quand j'arrivais vers mon manager, son regard avait changé. Il s'était adouci.
« - Je ne savais pas que tu connaissais de si grands clients.
- On est plus ou moins proche, on va dire.
- Tiens, je t'ai déjà préparé les premiers plateaux. Dépêche-toi. Et rappelle-toi, à l'écoute, serviable, poli, rapide et efficace. N'oublie pas de sourire même à travers le masque.
- Oui Julien. Merci. »
Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là. Il détestait être reconnu. Préférant se faire livrer maintenant, souvent à une autre adresse que la sienne pour éviter qu'on découvre où il habite. Mais voilà, il était là, attablé au fond du restaurant. C'était sûrement son impulsivité qui avait parlé. J'étais sûre qu'il regrettait un peu voyant tous les gens le dévisager. Heureusement qu'ils étaient arrivés aussi tard. Je n'imaginais même pas cette situation en pleine affluence.
J'arrivais à leur niveau. C'est Théo qui commença.
« - Bonsoir mademoiselle Paoli.
- Bonsoir messieurs. Voilà vos premiers plateaux. J'arrive très vite avec les autres.
J'allais faire demi-tour quand quelqu'un m'attrapa le poignet. Je me retournais, c'était Ken. Il me regarda intensément.
- Reste un peu avec nous, il nous a traînés exprès ici juste pour te voir. Dit Framal.
À cette phrase, Hakim grogna. Quant à Nek, il écrasa le pied d'Idriss d'une force.
- Eh, mais ça fait mal !
- Désolée les gars, mais je dois vraiment retourner chercher vos autres plateaux.
- On peut au moins te voir après ? Tu vas prendre le métro aussi tard ? Demanda Théo.
- Oui, c'est ce qui est prévu. Et je finis à vingt-trois heures.
- On te ramène, t'inquiète. Affirma Ken.
- Je ne peux pas accepter Ken.
- Je ne t'ai pas demandé ton avis. Insista Nek.
- Lui quand il veut un truc. Rigola Fram'.
Nekfeu leva les yeux au ciel.
- Je vois ça. Dis-je en soupirant.
Je retournais en vitesse au comptoir cherché les autres plateaux que l'équipe m'avait préparés. Je remerciais tout le monde avant de repartir vers la table des garçons.
- Voici le reste de vos plateaux. En vous remerciant. Bon appétit messieurs.
- Tu ne peux pas rester un peu ?
- Non, je ne peux pas.
- C'est bon t'inquiète. Reste avec tes amis Leia. Me dit Marie, la patronne, arrivant de nul part.
Elle était de petite taille, blonde, svelte. C'était un mélange de douceur, de sévérité et de stress. Je crois que je l'aimais bien. Elle s'approcha de mon oreille et me chuchota.
- On n'a jamais eu de si bons clients. Ils ont recommandé beaucoup de produits dont des desserts. Alors reste avec eux un peu. On s'occupe du reste.
- Euh, ok. Merci Marie. Dis-je à voix haute.
Elle repartit aussi vite qu'elle était venue. Je sentais le regard de tous mes collègues dans mon dos.
Super.
Je soupirais. Puis souris aux gars.
- Bon, fini ce foutu masque professionnel. Dis-je avec joie. Ça va vous ?
- Super et toi ma reuss ?3 Demanda 2zer.
- Bien, un peu fatigué, sinon la routine.
- T'as vraiment une gueule de merde dans cet uniforme. Me jeta à la figure Hakim.
- C'est fini vous deux ?! Demanda Ken.
Je tirais la langue à Mekra telle une gamine. Lui me répondit un fuck. Nek soupira qu'on était des gamins. Sûrement. Je ne supportais pas Hakim, mais j'adorais nos disputes de merdes. N'empêche, les gars dénotaient avec leurs masques Seine Zoo. Au moins, c'était classe. Idriss me vit les regarder.
- Tu en veux un ?
- Euh... Oui, ils sont stylés. Mais ne vous embêtez pas, t'inquiètes. Dis-je gênée.
- T'inquiètes ma reuss.
Il sortit de sa sacoche un masque dans un emballage plastifié.
- Tiens.
- Oh. Mais il ne fallait pas. C'est trop gentil. Dis-je tout en le regardant sous tous les angles.
Il était noir, en coton BIO recyclé. En bas à gauche, on pouvait y voir le logo Seine Zoo. Il était vraiment trop classe.
- De rien. Hâte de te voir avec.
- Je le mettrais quand je me changerais après avoir fini.
- Tu as eu le temps de bosser sur ton dossier concept art du coup ? Me demanda Théo.
Je me tournais vers lui. Il avait une tête de gentils. Avec son teint halé, ses longs cheveux bruns frisés et sa barbe, il devait en faire chavirer pas mal. Dommage pour elles, cet amour d'homme était marié et père avec une femme plus qu'incroyable.
- Bof. Depuis que je bosse, j'ai moins de temps. Je travaille sur mes projets surtout pendant mes jours de repos. Mais je dors aussi beaucoup. Je ne pensais pas que c'était si épuisant. Expliquais-je.
- Dac. Dès que tu as du temps, tu devrais venir à une des soirées de Doums. Proposa 2zer.
- Avec plaisir. Souriais-je.
- Ouais, ne pense pas non plus que tu es la bienvenue. Rajouta Hakim.
- Mais tu vas arrêter ?! Demanda son petit frère : Framal.
- Mais vas-y arrête de la soutenir aussi toi.
- C'est ma reuss.
Ok, c'était quoi le bail-là ? Qu'Idriss me fasse pleurer ? Si c'était ça, il avait réussi. J'essuyais les larmes qui commençaient à perler le long de mes joues.
- Désolé mec, là, on est tous contre toi. Expliqua Théo.
Mek' se tut.
- Bah, bravo, tu l'as fait pleurer. Dit Idriss en engueulant son frère.
- Non, c'est toi.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?! Demanda Framal paniqué.
- Tu as dit que j'étais ta sœur. Dis-je fébrile, mes yeux menaçant de pleuvoir de nouveau.
- En même temps, c'est vrai. Peu importe la relation que t'as avec le Fennek.
Alors que personne ne s'apprêtait à parler, il cacha ses oreilles.
- Je ne veux rien savoir. Dit-il d'une petite voix.
Cela a eu le don de me faire rire. Il était con. Ils me faisaient tous rire. Qu'est-ce que j'aimais ces mecs. Je sentis des regards. Les gens au comptoir et en cuisine nous épiaient. Je vis que les plateaux des desserts étaient prêts. Je me levais pour aller les chercher.
Aussitôt penser, aussi vite fait. J'étais de retour avec les fameux plateaux.
- Merci Leiaaa !
- De rien les gars. Mais comment allez-vous tout manger ?
- Tranquille. On est des ventres sur pattes.
Mon champ de vision confirma les propos d'Idriss. Deux plateaux avaient déjà été totalement engloutis. Il n'en restait plus que deux, plus ceux des desserts. Je n'avais rien vu arriver. Ils mangeaient plus vite que la vitesse de la lumière. Cela me fit rire.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda Nek.
- Rien. Je vous aime les gars.
- Meooow, t'es trop mignonne ! » Firent 2zer et Fram' en cœur.
Hakim eut une lueur dans les yeux. Mais il resta fidèle à lui-même taiseux. Nek quant à lui me regarda intensément. J'avais l'impression qu'il était heureux de me voir sourire sincèrement.
- Ken-
Leia venait de sortir du bâtiment par la porte réservée aux employés. Elle avait les cheveux en bataille dus à sa casquette qu'elle avait retirée. Sa teinture rousse était quasiment partie, ne laissant que quelques reflets flamboyants. Elle était chargée d'un Eastpak bleu. Elle s'approcha de la BMW cabriolet de Mekra.
« - Bon, vous avez accéléré mon processus pour savoir en qui je pouvais avoir confiance.
- Ah bon pourquoi ? Demanda Mek' à Leia.
J'étais surpris que ce soit lui qui lui pose la question.
- Des gens qui me voient avec vous, qui deviennent jaloux, frustrés, intéressés, et tout. Je pense que vous connaissez ce genre de réaction.
- La routine pour nous. Lui répondit Fram'.
- Bref. J'ai fait un truc du coup. Dis-je en soupirant.
- Attends Leia ! Cria une meuf au loin.
- Puttana, fait chier. Désolée, on aurait dû partir direct. Dit Leia tout énervée.
- T'inquiètes, c'était prévisible. Je savais ce qu'il se passerait en venant ici. Affirmais-je.
La meuf arriva complètement essoufflée.
- Tu voulais me dire quelque chose ? J'ai oublié un truc ? Leia la questionna.
- Euh, en fait, j'aurais voulu savoir si tu pouvais me présenter.
Elle était sacrément culottée celle-là. J'esquissais un sourire jaune. C'est pour cela que je fuyais au possible Paname et la France.
- Les gars, vous êtes ok ? Demanda quand même Leia, sachant qu'il fallait qu'on accepte et qu'on expédie ça pour qu'elle nous lâche, nous et Leia.
- Ouais, pas de soucis. Amorça 2zer.
- Super ! Merci ! S'exclama la meuf.
- Alors, Rebecca, je te présente Mekra, Framal, 2zer et Nekfeu.
Leia avait fait exprès de ne pas donner nos blases, montrant bien qu'elle ne serait jamais aussi proche de nous.
Bien joué Leia.
- Enchantée. Fit-elle tout heureuse.
Elle me fixait plus que les autres. J'étais persuadée qu'elle ne connaissait même pas le $-Crew.
- Enchanté. Nous avions tous dit en chœur.
- Je peux avoir une photo avec vous ?
J'allais refuser, mais je n'avais pas envie que Leia ait des soucis. J'avais bien vu sa détresse. Elle ne voulait pas se mettre les gens à dos. En même temps, je ne pouvais pas sinon tout le reste de l'équipe du fast-food allait réclamer des photos.
- Le problème Rebecca, c'est que si on fait une photo, tous tes collègues en voudront une. Mais tu nous as vus. On se verra au prochain concert quand la situation avec le COVID se sera améliorée ?
- Oui, je comprends. Désolée de vous avoir embêté. Je suis déjà trop contente. Merci de m'avoir présenté Leia. À demain !
- À demain !
Quand elle fut assez éloignée, Leia soupira de soulagement.
- Enfin libérée.
- On se casse ? » Demanda Framal.
*
-Leia-
La voiture ralentit arrivant devant mon nouvel immeuble. Je regardais les gars chacun leur tour. Il m'avait calé entre eux à l'arrière, la voiture ayant que quatre places. Heureusement, on ne s'était pas fait contrôlé par les flics.
« - Bon, je vais devoir y aller. Dis-je avec un ton tremblant.
Je ne jamais aimé les moments les au revoir. Cela me rappelait peut-être les trahisons ou les abandons que j'avais eues en amitié.
- Je te raccompagne. Annonça Ken.
Les gars eurent des sourires plein de sous-entendus. Je levais les yeux au ciel. De vrais gamins. Pourtant, Ken le savait bien. Mais il ne cachait rien à ses kho.
- Ne vous... Commença Nek.
- On ne s'inquiète pas, tu rentreras tout seul. Tu trouveras. Dirent-ils en cœur.
- On connaît la chanson mec. Rigola Théo.
- Ouais. Confirma Ken.
Oh, la, la.
Je soupirais, mais souris. Le $ était vraiment attachant.
- Bonne soirée. Rigolèrent telles des hyènes Fram et 2zer.
- Bonne soirée les gars. Dis-je sur un ton leur faisant comprendre leur lourdeur.
- Bonne soirée. » Répondit Ken.
Dans le silence de la nuit, la portière claqua, telle une agression sonore. Au loin, on entendait encore les gars. Je me tournais vers la grande porte en bois de mon bâtiment. Je commençais à écrire le code. Ken me fixait.
« - Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien. Je suis content d'avoir passé la soirée avec mes kho et toi.
Sans le vouloir, je piquais un fard. Si je m'étais attendu à ça. On ne savait pas trop où on allait avec Ken, c'était sûrement perdu d'avance.
Je souris pensant à Orelsan.
Notre relation était clairement vouée à échouer, à mourir un jour. Mais on avait décidé de prendre le risque. Pour l'instant, il ne s'était rien passé. On prenait notre temps. Cela faisait bizarre, car je n'étais pas du genre à attendre dans mes précédentes liaisons.
Mon cœur battait la chamade à l'intérieur de ma cage thoracique. On aurait dit qu'il allait exploser à tout moment.
- On monte ? Me demanda Ken.
S'il se passait quelque chose ? Et si je n'étais pas encore prête ? Et si...
- Wow. Calme-toi Hoshi. Me dit-il en se baissant à mon niveau. Je ne t'oblige à rien. Je me doute ce à quoi tu peux penser en ce moment même, surtout avec les sous-entendus des gars. Mais on peut très bien ne rien faire. On tente, on a dit, non ? Donc on fait bien ce qu'on veut.
- Hoshi ?
- Oui : 星.4 Cela veut dire étoile en japonais.
- Je sais. Mais juste, je ne m'y attendais tellement pas.
- Tu n'as rien retenu d'autre que cela, pas vrai ? Dit-il en souriant.
- Oui. Dis-je avec difficulté, commençant à rire.
Il me rejoignit dans ce moment de douceur, comme coupé du temps.
- Oui. Balançais-je sérieusement.
- Oui, quoi ?
- Oui, monte. »
C'est en haut de mon nouvel appartement, dans mon lit deux places que l'on s'installa. Cela changeait de mon vieux clic-clac. Grâce à mon salaire de fast-food misérable, je pouvais quand même mettre un peu de côté - très peu -, et me payer un à peine plus grand appartement. J'avais donc vendu mon vétéran canapé-lit, pour investir dans ce somptueux lit à deux places.
Le grand luxe !
Je m'étais mise en pyjama et Ken avait enlevé sa chemise qu'il portait comme une veste, ainsi que ses chaussures. Nous étions là, allongés, juste dans cet instant. Je remontais dans le lit, pour me nicher au creux de son cou, caler sur son épaule. Ken sentait bon, c'était enivrant. Je me laissais aller contre lui.
Ce soir-là, eut le don de me rassurer. J'étais bien avec Ken. Je ne savais pas où nous allions. Mais à ses côtés, tout irait bien. Même si cela ne dure pas.
Nous irons mieux.
1 merda : merde en corse
2 puttana : putain en corse
3 reuss : sœur en verlan
4 星 : se prononce hoshi, étoile en japonais
Bonsoir ! 🌇
J'espère que vous avez passez une bonne semaine ☺️
Qu'avez-vous pensez du chapitre ?
Leia qui bosse au McDo ?
Zina ?
Son manager Julien ?
Sa patronne Marie ?
Ses autres collègues ?
Rebecca ?
Le $ qui viennent voir Leia lors de son service ?
La relation entre Leia et Hakim ?
L'évolution de la relation entre Leia et Idriss ?
Théo ?
Ken ?
Leia ?
Les gars qui ramènent Leia ?
Ken et Leia avant de monter dans son appartement ?
Ken et Leia dans son lit ?
Vous pensez qu'il va se passer quoi dans les futurs chapitres ? 👀
Je vous souhaite à tous une très belle semaine ! 🥰
Prenez soin de vous 🤍
A vendredi prochain 😘
Saphira ✨
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