-28-

Chapitre 28


-Leia-


fin avril 2022


« - Go resseki no minasama, chakuriku ga chikadzuite iru koto o kōryo shite, zaseki ni modori, shītoberuto o chakuyō shite kudasai. Kinai mochikomi tenimotsu ga me no mae no zaseki no shita matawa nimotsu-shitsu ni aru koto o kakuninshitekudasai. Doa to deguchi wa subete no nimotsu o sakete oku hitsuyō ga arimasu.

-        Ladies and gentlemen, in view of our approaching landing, we invite you to return to your seats and fasten your seatbelts. Make sure that your hand luggage is located under the seat in front of you or in the luggage compartments. The doors and exits must remain clear of all luggage. »

-         Madame, monsieur, en vue de notre proche atterrissage, nous vous invitons à regagner vos sièges et à attacher votre ceinture. Assurer-vous que vos bagages à main sont situés sous le siège devant vous ou dans les coffres à bagages. Les portes et issues doivent rester dégagées de tous bagages.


L'hôtesse de l'air venait de prononcer ces deux annonces que ce soit en japonais, comme en anglais. De là où nous étions, je voyais Tokyo.


Wow.


J'y suis vraiment. Dans quelques minutes, je foulerais le sol japonais.

C'était fou rien que d'y penser...


« - Haneda no tenki wa kumori, kion wa 10-dodesu. Ērufuransu no furaito de noritsugi no aru kūkō o henkō suru baai wa, ērufuransu no kauntā ni iki, adzukeire nimotsu o ouketori kudasai. Subete no mokutekichi de, pātonā no HERTZ, ACCOR hoteru, rumeridian ga sābisu o teikyō shite imasu. Yoi go taizai o oinori shite orimasu. Sayōnara.

- The weather in Haneda is cloudy and the temperature is 10°. If you are changing airports with a connection on an Air France flight, please go to the Air France counters and then collect your checked baggage. On all of our destinations, our partners HERTZ, ACCOR hotels and Le Méridien offer you their services. Wishing you a good stay. Goodbye. »

- Le temps à Haneda est nuageux et la température est de 10°.

Si vous changez d'aéroport avec une correspondance sur un vol Air France, veuillez vous présenter aux comptoirs Air France et récupérez ensuite vos bagages enregistrés.

Sur l'ensemble de nos destinations, nos partenaires HERTZ, les hôtels ACCOR et le Méridien vous proposent leurs services. En vous souhaitant un bon séjour. À bientôt.


Les gens commencèrent à se lever pour récupérer leurs bagages, à s'habiller, et à se faufiler dans le minuscule couloir allant jusqu'aux trois sorties de l'avion. C'était sûrement un A380 vu la taille. C'était la troisième fois que je montais, de toute ma vie entière, dans ce genre d'engin. Ils n'étaient disponibles que pour les vols importants. C'était toujours aussi impressionnant.

Ken et moi étions placés à l'avant de l'avion. Nous n'avions eu personne à côté de nous tout le long du vol. Cela avait été agréable, tu ne sais jamais sur qui tu peux tomber. Et pour ce voyage j'avais envie d'être calme, sans gamin qui pleure, ou de personne qui te parle tout le long du trajet sans s'arrêter.

J'entrepris de faire comme cette énorme fourmilière et d'attraper mon bagage à main, qui se révélait être mon fidèle Eastpak bleu. Ken, quant à lui, avait pris un sac de rando The North Face. Les gens étaient toujours pressés de sortir, ils oubliaient la courtoisie. Alors il fallait être patient. Moi, j'ai toujours été empressée, voulant que les choses aillent vite et dans mon sens. Mais quand j'étais dans les transports, je pouvais attendre des heures. Cela ne me gênait pas le moins du monde, puisque je pouvais vaquer à mes activités préférées : penser, imaginer, créer. J'avais tout le temps sur moi mon carnet de dessin, et celui d'écriture, une trousse avec des crayons, des feutres, et même un mini kit d'aquarelle.

Au d'un moment, une jeune Japonaise nous laissa passer. Je la remerciais de la tête et murmurais un « arigatō ».

Le crew nous souhaita encore un bon séjour à Tokyo avant de nous laisser descendre les escaliers de l'avion.

Le soleil m'aveugla, je quittais enfin l'habitacle dans lequel j'avais été pendant une dizaine d'heures, douze pour être plus précise. Je mis ma main au niveau de mon front pour me protéger de la lueur. Mes yeux mirent un certain temps à s'habituer, et miraculeusement je ne m'étais pas cassé la gueule dans les marches. J'avais posé un, puis deux pieds sur le sol japonais. Je n'en revenais pas, j'y étais.

Bon, non sans mentir... Les frontières étaient rouvertes, mais seulement pour les natifs, immigrés japonais, ou pour les voyages professionnels. Ken avait réussi, je ne sais comment, à justifier l'enregistrement de son quatrième album. Lors de cette excursion, je serais l'illustratrice de la pochette de l'album et pas la copine de Ken Samaras.


Wow.


Malgré les mois passés, je ne m'y étais toujours pas habitué. Pourtant, avec Ken, nous allions fêter nos un an au pays du soleil levant.


Nos un an...


C'était fou rien que d'y penser.

Je replaçais mon Eastpak correctement sur mon épaule droite, et suivais Ken jusqu'à l'aéroport pour passer la douane et récupérer nos valises. Nous n'étions pas près d'arriver dans notre hôtel cette nuit.

Dans un premier temps, nous vivrons là-bas, puis dans une maison que Ken avait louée à tout son crew, le $ et l'entourage. Ils nous rejoindraient dans deux semaines. On aurait nos vacances rien que pour nous. Je pouvais me le permettre étant toujours en pleines recherches de travail et ayant mis bien assez de côtés grâce à McDo. Et il fallait dire que Ken payait une bonne partie des activités et de la location. Cela me mettait toujours aussi mal à l'aise. Le fait que j'ai pu participer avec mes moyens atténuait ce sentiment d'inconfort.

Je fixais un peu plus mon environnement. Je vis le plateau de Tokyo entouré des montagnes de la région de Chūbu. Au loin on pouvait y voir le très célèbre mont Fuji, ainsi que le mont Mihara. J'avais hâte de visiter la région de Kantō, et pas celle de Pokémon.

Ce séjour serait vraiment magique.


*


Le « ding » de l'ascenseur retentit dans l'habitacle annonçant le quinzième étage. Nous étions bien chargés, je n'aurais pas pu monter toutes ces marches. Surtout depuis que j'avais arrêté le sport. Elizabeth avait moins de temps pour courir. Au début j'avais adoré mes séances seules, mais ce n'était pas pareil que la joie et la motivation qui me parcourait quand j'étais avec elle ou quand je courais dans mon village entouré de champs, de forêts, du ruisseau et de la rivière. Il manquait un truc. Petit à petit j'avais décroché, et ayant quittant mon boulot à McDonald's depuis plusieurs mois maintenant, je bougeais plus autant qu'avant. Oui, c'était le fléau de notre société, et encore plus depuis le COVID avec le télétravail. Nous sommes sédentaires.

Non pas que je voulais perdre du poids, mais je me sentais mieux quand j'ai une certaine hygiène de vie. Et puis je déteste être à bout de souffle au bout de quelques marches ou une montée. Je dépends de mon corps, mais je ne veux pas être son esclave et je me dois de le respecter.

Le bruit des clefs dans la porte que Ken insérait me ramena à la réalité. C'est vrai, nous étions au Japon.


Putanna, je suis au Japon quoi !


Une partie de moi voulait faire la grosse touriste et aller dans les quartiers populaires de Shibuya, Harajuku, Akihabara. Je voulais visiter le musée Ghibli, la Tokyo One Piece Tower ! Je voulais réveiller la fan du pays du soleil levant que je suis depuis mes trois, quatre ans. Je méritais tout cela. Surtout après mes années d'études supérieures qui avaient été atroces et mes dernières trahisons amicales ou amoureuses.

Oui, je le méritais.

Cette fois-ci le bruit de nos valises tombant au sol me ramena à la réalité. Je n'arrivais pas à faire taire ces mots dans ma tête. Ils me coupaient du moment présent. Mais bizarrement aujourd'hui cela ne me gênait pas autant que d'habitude. Je regardais enfin Ken dans les yeux. Ses magnifiques pupilles d'un noisette gourmand me couvaient d'amour.


Moi aussi, je t'aime Kaji.


La chambre était immense. Elle contenait dans la partie nuit un lit gigantesque, une télé imposante, ainsi qu'un dressing titanesque. La salle d'eau était blanche avec des tons boisés et surtout, le must, de la robinetterie noire.1 C'était clairement mon goal d'avoir une maison où un appartement avec ce genre de plomberie.

Mais le plus impressionnant dans cette chambre était la vue était incommensurable. Je tremblais, j'en avais la chair de poule, surtout quand je regardais vers le bas. Mais lorsque Ken se mit à mes côtés, faisant redresser mon visage à hauteur d'horizon, j'eus le souffle coupé. Voir Tokyo comme ça, sous cette lumière rose teintée de violet, j'avais l'impression d'être dans une autre dimension, une autre époque. Celle-ci serait accompagnée de lofi hip-hop des années 80 japonaises, de pluie, ou de nuages, de couchés de soleil, ou de nuit. Il y aurait les traditionnelles flutes du pays du soleil levant et les animes.

Ce soir ce serait notre monde à Ken et moi.

Et rien ne pourra briser cela.


*


Ça y est. Les gars étaient arrivés depuis quelques minutes. Il y avait tous les $-Crew, Deen et Doums, forcément. Mais je rencontrais aussi de nouvelles personnes de l'univers de Kaji, comme Diaibi, musicien et producteur de Ken, ainsi qu'Hugz, beat maker.

Diabi était métisse avec de belles dreads noires, de petites lunettes rectangulaires, un sourire taquin. Cela se voyait sur son visage que ce type était quelqu'un de bien.

Hugz, de son vrai nom Hugo, avait une casquette vissée à sa tête comme Ken. Il était blanc, portait une barbe d'une semaine bien taillée, les cheveux bruns mi-longs, il quittait très peu ses lunettes de soleil. Ce détail me fit sourire tristement. Cela me rappelait évidemment Tarik...

Je secouais ma tête, pour chasser ces pensées, ces mots dans ma tête. Je me reconcentrais sur leur arrivée. Ken m'avait bien évidemment présenté aux deux nouveaux. Il réitérait la même expérience qu'avec les étoiles vagabondes. Il ne fallait pas se le cacher, les moments où Ken et les gars avaient été le plus productifs c'était au Japon et à La Nouvelle-Orléans. La Grèce aussi l'avait énormément inspirée. La France l'avait paralysée, deux seuls sons sur l'album étaient sortis de notre pays, celui avec Vanessa Paradis et Cheum.

Je voyais bien que Kaji était remonté à bloc, surexcité que ces khos soient là. Il était prêt à tout donner pour ce nouvel album. Il s'était juré qu'il n'y aurait pas de levés à 14h, de disparition dans la journée, ou toute une nuit. J'étais si fière de lui. Je savais qu'il allait le faire, même s'il devait galérer. Même si j'avais peur de le déconcentrer sur sa tâche. Je ne voulais pas être une distraction.


*


« - Au fait, j'ai pris votre courrier comme tu m'avais demandé Ken. Lança Fram.

-        Ah merci mon kho.

Kaji prit les enveloppes en question, sûrement les impôts ou autres factures plus importantes ne se faisant pas en ligne. Maintenant tout est dématérialisé, c'est tellement plus pratique. Et puis, tu n'as pas à stocker trois cent mille papiers.

Triant les lettres, Ken s'arrêta sur l'une d'elles et me l'a tendit.

-        Tiens Hoshi, c'est pour toi.

J'étais interloquée, une étiquette propre et imprimée avait été apposée pour le destinataire. Je retournais l'enveloppe fronçant les sourcils. Qui cela pouvait être ?


Merda.


Je vis que l'expéditeur n'était pas noté, mais l'adresse était répertoriée aux Tarterêts.

Je me redressais vivement, tellement rapidement que tout le monde me fixait. Mon cœur dans ma poitrine menaçait d'exploser.

-        Tout va bien Leia ? Me demanda Framal.

-        Je ne sais pas. Murmurais-je presque.

-        Tu sais qui t'a envoyé ça ? S'était enquis Ken.

-        Peut-être...

Je lui montrais l'adresse. Il hocha la tête, l'air grave.

-        Tu veux que je l'ouvre avec toi ?

- -        Non, j'ai besoin d'être seule. Je peux traverser ça. J'en ai la force. Mais merci d'avoir proposé Kaji. »


Il me sourit, mais son regard était inquiet. Je le connaissais bien à présent. Cela faisait quand même un an et demi que j'avais rencontré Ken.

J'allais m'isoler dans l'une des chambres de la maison. Je faisais coulisser les portes en papier de riz et me posais sur l'un des futons.2 Je repris la lettre dans mes mains et l'ouvrit méticuleusement. Enfin, délicatement à ma manière, c'est-à-dire en l'arrachant pas comme une bourrine.

Je sortis doucement le papier de l'enveloppe et observais ce qui était écrit. C'était un faire-part, épuré, avec des teintes de crème, d'argenté et de doré. C'était écrit en français, en arabe et en allemand :


Anna Rosenwald und Nabil Andrieu laden Sie zu ihrer Hochzeit ein

Samstag, 13. Mai 2023 in der Großen Moschee von Corbeil-Essonnes.

Sie hoffen, Sie dort zählen zu können, weil Sie ihnen am Herzen liegen.

تدعوك آنا روزنوالد ونبيل أندريو إلى حفل زفافهما

السبت 13 مايو 2023 في مسجد كوربيل إيسون الكبير

يأملون في رؤيتك هناك لأنك عزيز على قلوبهم

Anna Rosenwald et Nabil Andrieu vous invitent à leur mariage

le samedi 13 mai 2023 à la Grande Mosquée de Corbeil-Essonnes.

Ils espèrent vous y voir, car vous êtes cher à leur cœur.


Aspetta... Quoi ?


«  - Leia ? Je peux rentrer ? Demanda la voix de Framal.

-        Oui. Dis-je d'une petite voix.

Idriss entra après avoir fermé les portes de papier de riz et s'installa à côté de moi sur le futon. Je croisais son regard auburn, il était doux, se voulant rassurant. Sa main se posa sur la mienne. Il savait que quelque chose n'allait pas.

-        Je sais que tu voulais être seule, mais je ne pouvais te laisser comme ça. Je me suis dit que tu avais eu le temps de lire cette lettre et d'y réfléchir. Maintenant, je suis là.

-        Merci Idriss.

-        De rien Princesse.

Le surnom que me donnait Ken avait été adopté par tout l'entourage du fennec. Et puis aujourd'hui Kaji m'appelait Hoshi, car j'étais sa petite étoile.

Je lui tendis le fairepart. Il le saisit et le lit attentivement, sa main toujours dans la mienne. Cela me réchauffait, me donnait la force d'affronter cette épreuve. Il fronça les sourcils, puis me regarda avec encore plus de douceur qu'avant.

-        Tu vas faire quoi ?

-        Je n'en sais fichtrement rien. Dis-je complètement désemparée.

-        Quoi que tu fasses, je serais avec toi. Je ne t'abandonnerais pas. Dit-il très sérieusement, faisant référence à la trahison de Nabil.

-        Je sais... Merci.

Je sentais les larmes me monter aux yeux. J'agrippais le sweat de Framal entre mes doigts le serrant fortement contre ma poitrine.

-        Viens-là. Chuuut. » Murmura Fram me collant contre son torse.


Il m'enserra de ses gros bras me créant une cabane humaine, protection contre le monde extérieur. J'étais bien contre mon frère de cœur. Il me comprenait. Je parle souvent de Ken, mais sans lui je ne sais pas comment j'aurais pu traverser tout cela. Il m'a aidé à sortir avec Kaji, m'a permis de rentrer dans le groupe (et pourtant notre rencontre ne s'était pas très bien passée), il a tout fait pour que Mekra et moi, on s'entende correctement, il m'a fait remonter la pente. Dans son cou, je me sentais si reconnaissante de l'avoir.


*


Alors que le son d'un shamisen, sorte de banjo japonais, envahissait la pièce insonorisée, ainsi qu'une shinobue, flûte du même pays et d'un mokugyo pour le rythme, je fixais Ken. Ses cheveux bruns étaient encore ébouriffés de la nuit. Je n'étais pas mieux. Nous n'avions pas beaucoup dormi, mais Ken était à fond. Un peu de café et cela allait mieux.

Son regard capta le mien, et comme s'il n'y avait plus les gars pour enregistrer dans la pièce, comme si tout avait disparu, nous n'étions que tous les deux.


« - Nos deux masses s'accordaient parfaitement, réduisant fortement entre nous l'espace, connectant nos esprits comme jamais.

Tu esquissais un sourire, ta beauté m'aveuglant tel le soleil, essoufflé, je reprenais ma respiration,  un instant.

Tes sous-entendus sous-poudraient notre amour spécial, spatial, pimentant notre relation.

Tu as su redonner à mon astre la clarté qu'il méritait, avec assurance.

Ensemble, nous avons retrouvé notre lumière intérieure, et tout cela peut-être pour le meilleur.

Même si la lunaison aura un terme, profitons du temps qui s'écoule, pour s'écouter sans s'écorcher héééé. »


Wow. Ce son parlait de moi ! Si je m'y attendais !


Ken...


J'étais touchée.

J'avais l'impression en cet instant que rien ne pourrait briser notre amour, même pas moi, même pas lui, même pas lui.


*


-Ken-


Sur le banc, on vivait notre moment cliché Leia et moi. C'est en partie pour ça que je l'avais amené ici, pendant cette période : le Hanami, cette saison qui dure trop peu, celle-là même où tous les cerisiers sont en fleurs.

Assis sur ce banc, comme dans un anime, tous les deux, sa main dans la mienne, nous sourions comme des cons. Je la fixais. Elle était belle, ses cheveux bleus volaient aux vents alors que les pétales de sakura tombaient des branches au-dessus de nous.3 Ses yeux marrons verts me croisèrent, plongeant dans les miens, couleur noisette. Son acné était légèrement revenue. Ses taches de rousseur étaient telle une constellation autour de son nez et sa bouche. Elle me sourit de toutes ses dents. C'était rare chez elle, mais ces derniers mois, elle arborait de plus en plus cette expression. Et cela lui allait à ravir.

Oui, j'étais fou amoureux de cette femme.

Pourtant, une partie de moi n'était pas dupe, je l'avais vu avoir ce rictus en voyant les lunettes de soleil qu'Hugz ne quittait jamais. Je vois aussi que ses sentiments sont sincères. Leia n'est pas le genre de personne à s'enfermer dans une relation. Non, bien au contraire, elle quitterait la personne pour éviter de la faire souffrir. Si on est ensemble, c'est parce qu'on le veut, parce qu'on s'aime, parce qu'on se ressemble. Je pourrais commencer mes phrases, que Leia les finirait.

Car nous sommes connectés.


« - J'ai été condamné à errer sans trajectoire ces dernières années, depuis que l'ancienne étoile qui m'était proche a explosé et s'en est allé. Je ne comprenais pas pourquoi, je me raccrochais à l'astronomie, me disant que je n'étais qu'une étoile vagabonde. Maintenant, je sais, c'était pour te rencontrer. Peut-être que l'un de nous deux va exploser et condamner l'autre encore une fois ? Mais pour l'instant, je suis bien à côté de ma petite étoile : Hoshi, toi.

Il y avait un nouveau « toi », et celui-ci méritait bien plus mes chansons. Car c'était Leia Paoli.

Même si un jour on se quitte, elle aura marqué ma vie à tout jamais.

-        Wow. Ken, je suis touchée. Attends, laisse-moi quelques instants. Me dit-elle tout émue.

Parfois son côté hypersensible ressortait, mais depuis ma rencontre avec elle, Leia s'était blindée. Elle avait muri.

-        Ciel noir, tout à commencer avec un ciel noir. Mes bonnes étoiles m'avaient quitté, me laissant dans l'obscurité. Dans cette nuit dégoulinante de larmes, tu as croisé mon destin, pour ne plus jamais le quitter. Tu m'as bousculé, m'effritant au passage, mais la lumière de ton astre m'a ramené à la vie, m'a permis de me reconstruire. Aujourd'hui, nous brillons à l'unisson.

C'est ce que je disais, cette femme est incroyable. Elle a su toucher mon cœur en instant, faisant référence à mes textes, à notre rencontre, maniant les mots avec aisance. Cette femme est faite pour créer des histoires. J'espère qu'elle sera vraiment prise dans ce studio dont elle m'a parlé. Elle le mérite.

-        Je t'aime.

-        Je t'aime aussi Ken. »








1 le must : la chose obligatoire, nécessaire en anglais

2 futon : matelas de coton de faible épaisseur, que l'on peut rouler, c'est le couchage traditionnel au Japon.

3 sakura : cerisier en japonais





Bonsoir ! 🥰

J'espère que vous avez passez une bonne semaine ❤️

Mon arrêt de travail se termine dimanche, j'ai pas envie de reprendre 🥺 J'ai peut-être une piste pour un job en tant que free-lance, donc dans tous les cas il faut que je cherche un autre travail. Mais j'avance 🙌 Et surtout, je me rapproche des choses que j'aime, mes passions, mes valeurs.

Qu'avez-vous pensez du chapitre ?

Le Japon ? 🇯🇵

Leurs un an? 🎂

Le nouvel futur album de fuego ? 🔥

Diabi et Hugz? 👨🏽‍🤝‍👨🏻

Le fairepart pour le mariage de Nabil ? 💒

Framal qui vient consoler et rassurer Leia ? 🥰🥺

La chanson que Ken écrit pour Leia? 🎵🎶🎤🎼

Le moment sur le banc entre amoureux ? 🌸💕

La relation Leia et Ken ? ☺️

Vous pensez qu'il va se passer quoi dans les futurs chapitres ? 🤭

J'ai pleins de projets qui arrivent, c'est une question de mois !!! 🤩

Je vous souhaite à tous une très belle semaine . Profitez de la vie

Je vous aime 🤍

Prenez soin de vous 🙏🏼

A vendredi soir pour le prochain chapitre ou en attendant sur insta !

Saphira 💙

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