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Chapitre 27





-Leia-


février 2022


Caen. Nous étions dans sa ville natale, la commune d'Aurélien Cotentin, alias Orelsan.

Ken tenait ma main, nous étions arrivés plusieurs heures en avance. Les portes n'ouvraient pas avant dix-huit heures. Je n'en revenais pas, qu'au lieu d'assister au concert d'Orel comme d'habitude chez moi, dans ma région, ou dans ma ville étudiante : Paris. Au lieu de cela, j'allais être présente à son concert dans sa ville natale, c'était fou. Il y avait déjà une ambiance de folie dans les rues quand nous étions arrivés en voiture plus tôt dans la journée. Mais le plus incroyable était que je pourrais le rencontrer avant dans les loges. Cela avait quand même du bon de sortir avec un rappeur.

Je souriais. J'étais bien loin de l'histoire des groupies et du scandale. Celles qui avaient pris des photos de moi et Tarik, ou de moi et Nabil, celles qui m'ont insulté sur les réseaux. Ce serait faux de dire que cela ne me touchait plus du tout. Mais je suis passée à autre chose. J'avance. Peu importe ce qu'ils diront, je sais qui je suis, ce que je vaux. Je suis Leia Paoli et bien plus que « la copine de ». Certes, je sors de nouveau avec un rappeur, mais on ne choisit pas de qui on tombe amoureux, non, certainement pas. Qui aurait pu se douter que je tomberais sur Ken ce jour-là ? C'était le mektoub comme dirait Fram.

Cela faisait un moment que je n'avais pas vu mon frère de cœur. Framal taffait dur avec les gars pour le prochain album du $. Ken aussi, c'était notre première sortie depuis des semaines, si ce n'est des mois. Cela est très commun à mon ancienne relation. Mais cette fois-ci, c'est comme si j'avais la maturité de comprendre. Il fallait aussi dire que Ken n'en abusait pas et restait présent. Juste, nous faisions moins de choses. Mais il était présent. C'était tout ce qui comptait.

Nous passions les barrières de sécurité. Puis un agent nous emmena par un coin du bâtiment réservé aux VIP. J'avais l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas mériter tout cela.


Mes Dieux, donnez-moi la grâce d'accepter avec sérénité, les choses qui ne peuvent être changées, le courage de changer celles qui devraient l'être, et la sagesse d'en connaître la différence.


Je me récitais la prière de la sérénité pour prendre du recul, me recentrer et m'encrer à la Terre.

Cela ne dépendait pas de moi si Ken était rappeur, connu, et ami avec d'autres personnalités célèbres. Non, ce n'était pas de mon ressort. Alors, je lâchais prise, acceptant la situation. Il n'est pas question de mérité ou non cette rencontre. Dans un autre contexte, je ferais juste connaissance avec l'ami de mon petit copain.


Donc, chill Leia.1


Je prenais une grande inspiration et j'avançais dans ce couloir nous menant aux loges d'Orel.

Ken se tourna vers moi me questionnant du regard. Je hochais la tête et souriais lui montrant que tout allait bien.

Nous continuâmes notre chemin jusqu'à la fameuse porte où est inscrit en capitales : ORELSAN.

Ça y était.

Nous y étions.

L'agent nous accompagnant toqua, puis nous annonça.

Nous entrâmes, Aurélien nous regarda et ouvrit naturellement les bras pour donner une accolade à Kaji.


« - Ken ! Tu es venu ! Je suis content de te voir ! S'exclama-t-il avec sa voix nasillarde.

Beaucoup de gens ont du mal avec son grain et sa tonalité. Moi, ce n'est pas quelque chose qui me dérange.

Il s'écarta de Ken après l'avoir checké. Il prit enfin conscience de ma présence.

Pour l'occasion, je portais un sweat AVNIER violet et un bob de la même couleur. J'avais mis un cargo noir et j'avais mes Nike pastel. Je me sentais fraîche.

Aurélien me fit un grand sourire et me checka à mon tour.

-     Tu dois être Leia, la copine de Ken, c'est ça ?

-     C'est ça. Dis-je en lui faisant un clin d'œil.

-     Je vois que t'aimes AVNIER.

-     Oui, ta marque est vraiment classe. Less is more.2

-     T'es une artiste pour avoir ce genre de ref' ?

-     Ouep ! Je suis dans les dessins animés. Enfin, c'est galère de rentrer dans un studio en étant jeune diplômée avec l'histoire du COVID.

-     M'en parle pas. J'ai bien cru qu'on ne pourrait pas faire la tournée. Soupira Orel.

-     J'imagine. Merci de nous offrir de ton temps alors que tu dois tout préparer pour ce soir. Lui dis-je.

-     Avec plaisir. D'ailleurs Ken ? Demanda Aurélien.

-     Hum. Fit mon copain, la tête dans les nuages.

-     Je sais que ce n'était pas prévu... mais comme tu es là, je me dis que ce serait cool d'offrir aux fans qui sont venus jusqu'à Caen ou ceux de la famille, d'ici, de leur faire Zone. Tu serais OK ?

-     Franchement mec, j'suis chaud ! Et je te dois bien ça. Surtout, pour Leia, elle ne l'avoue pas, mais elle est vraiment fan.

-     C'est vrai ? Demanda Orel raillant.

-     Oui. Dis-je en rougissant. Je suis arrivée en cours de route. Mais mes albums préférés sont Le chant des sirènes et Perdu d'avance. Mais l'album que j'ai le plus saigné c'est La fête est finie, je crois, quasiment à égalité avec Perdu d'avance.

-     Ah, ouais. Dit-il touché. Et le nouvel album, tu en penses quoi ? Surtout si tu préfères mes débuts, tu as peut-être été déçu ?

-     Franchement non, forcément au début ça m'a déconcerté, puisque c'est album plus lumineux au niveau des prods et c'est moins trash. Mais les thèmes abordés et ton engagement encore plus fort se ressent et est plus sombre qu'il n'y parait. En fait, Civilisation, c'est comme Gon dans HunterxHunter. Tu penses qu'il est adorable, naïf, trop gentil, mais quand tu vois comme il s'est acharné sur Neferupito alors qu'il l'avait déjà tué. C'était une colère froide.

-     Wow, je suis flatté que tu compares Civilisation à Gon. Merci à la référence.

-     Je voulais aussi ajouter quelque chose, c'est que ça fait plaisir de te voir positif malgré l'état du monde. J'ai grandi avec tes sons et t'es pas comme un grand frère, mais un peu quand même, je ne sais pas si tu vois ?

-     Si j'ai capté là où tu voulais en venir, t'inquiètes.

¾     Ah ! Et aussi, les prods sont propres et stylés, Skread s'est surpassé ! Et j'ai kiffé certaines de tes punchlines, il faudrait que je te les ressorte, je ne les connais pas par cœur.3 Je n'ai pas envie de me ridiculiser. Dis-je gênée.

               Aurélien et Ken rentrèrent dans un fou rire incontrôlé. Je rougissais encore plus avant de les rejoindre et de pleurer de rire. Cela faisait du bien.

-     Je t'avais dit qu'elle était fan. S'esclaffa Kaji.

-     Je vois ça. Lui répondit Orel en se marrant à son tour.

               Ahélya débarqua en furie dans la loge. C'était la femme d'Aurélien. Elle était belle, vraiment belle. Ses pupilles noires nous fixèrent. Les néons se reflétaient sur sa peau mate. Elle portait un chemisier blanc mettant en valeur son teint et soulignant ses formes. Elle portait un jean et des baskets Adidas blanches. Dessous son haut, je semblais deviner un petit ventre. Je ne disais rien. Je savais parfaitement le mal que pouvais faire cette question. Celle de demander à quelqu'un si iel était enceinte. C'était atroce. On ne sait jamais le passé, les envies, les peines qui se cachent derrière cette phrase. On peut détruire une personne avec des mots, car on oublie souvent la force et la violence qu'ils peuvent transmettre.

               Alors, oui, je me tus.

-     Chérie, tu es là. Tu n'aurais pas dû courir, je n'ai pas envie que tu te fatigues avec le bébé.

               J'avais bien fait de rien dire. Imaginons si elle n'avait pas été enceinte, comme toutes ces fois où l'on me la demandé.

-     Ahélya ! S'exclama Ken en la prenant dans ses bras.

               Elle le prit volontiers contre lui. Kaji avait cette façon de penser que toutes les go de ses khos étaient ses sœurs d'office.

-     Félicitations à vous deux. Dit-il, le sourire aux lèvres.

Mon fennec était adorable quand il était comme ça.

-     Oui, félicitations à vous. Dis-je timidement.

               Ahélya se tourna vers moi, le regard interrogateur. Aurélien comprit et me présenta.

-     C'est Leia, la copine de Ken.

-     Oh, enchantée.

-     De même. » Dis-je gênée d'être autant embarquée dans la vie privée de ce rappeur que j'admire depuis des années.


               Elle me sourit, je vis alors qu'Ahélya était aussi bienveillante qu'on le disait.

               De grands fracas se firent entendre à l'extérieur de la loge, et avant que l'on ne puisse dire, ou faire quoi que ce soit, les parents d'Orel, mamie Janine, ainsi que sa sœur, son frère, leurs conjoints et enfants débarquèrent aussi comme des furies.


« - Tonton ! » Hurlèrent les neveux et nièces d'Orel.


               Il y avait les deux filles de Clément, le cadet de la fratrie, ainsi que le fils encore en bas âge de Julia, la benjamine de ce trio. Elle avait neuf ans d'écart avec Aurélien.

            Le rappeur les pritdans ses bras. Cela se voyait qu'il les aimait plus que tout. Se relevant aprèsces embrassades, il regarda avec douceur le ventre d'Ahélya. Puis il alla fairela bise à sa grand-mère Janine et à ses parents. Voir autant de fierté etd'encouragement dans cette pièce me mis dans un mood beaucoup trop agréable.4 Mon côté hypersensible mefaisait ressentir toutes les émotions des personnes dans la loge. Parfois, ce genre de capacité était handicapante et lourde, surtout autour de personne toxique ou négative. Je ressens tout au triple, oubliant parfois mes propres sentiments.


« - Comment tu te sens ? Demanda la maman d'Orel inquiète.

-     Ça va. Répondit-il de sa voix chevrotante.

               Julia se tourna vers nous avec son frère et leurs conjoints.

-     Désolée, on vous a complètement ignoré comme des malpolis. S'excusa Julia.

-     Ce n'est pas grave. La rassurais-je.

-     Julia, et voici mon mari Vincent. Se présenta-t-elle.

-     Clément, enchanté. Me dit-il en me faisant la bise. Voici ma femme Angélique.

-     Enchanté.

-     Ken, on se connaît déjà. Rigola Clément.

               Cela me faisait penser qu'il faudrait que j'appelle mon Clément à moi pour prendre des nouvelles. J'espère qu'il va bien. Apparemment, il aurait enfin trouvé quelqu'un. Je suis si heureuse de le voir amoureux comme ça ! Il le mérite, tellement.

-     Bon, le concert va bientôt commencer, il faut que je finisse de me préparer. Je vous retrouve tous sur scène. Fit-il d'un clin d'œil.

               Cela se voyait que ce que kiffait le plus Orel, c'était de chanter pour sa famille, ses amis, les gens de Caen dans le public. Bien évidemment, que les autres comptait, mais être ici rendait la chose plus spéciale, comme un peu magique. Aujourd'hui, je serais bercée dans un égrégore fort, plein d'intentions.5 Je devais m'abreuver de toute cette énergie créée par nous.

-     À tout à l'heure ! » Nous dîmes tous en chœur.


               Nous sortîmes, tous, les uns après les autres. Avec Ken depuis le couloir, je vis Orel sourire à Ahélya, l'embrasser avec passion, puis refermer la porte. Leur amour me bouleversait. Il était beau, dur et pur. C'était une vraie leçon de vie. Surtout quand on suivait Orel depuis toutes ces années en écoutant ses textes.

               Un agent vient nous voir nous disant que les trois-quarts du concert Ken serait avec moi, puis qu'à un moment, un agent viendrait chercher mi focu.

               Le truc relou de sortir avec un artiste connu internationalement, c'est que tu ne peux pas être en fosse, très peu sortir dans la rue te promener. Après on s'est jamais trop mis de barrière, et avec Ken, on se promenait plus la nuit, vivant comme des hiboux. J'ai toujours été team couche-tard lève-tard. Après avec les années, j'aime mieux me « lever tôt », car j'ai vraiment l'impression de profiter de ma journée. Parfois, je me surprenais à rêver de me poser dans un parc sur une couverture dans l'herbe, avec des bières ou de l'eau aromatisé, des petits gâteaux, de quoi dessiner, écrire ou lire, et juste profiter du soleil caressant nos peaux, tranquilles tous les deux. Mais cela ne pourrait pas arriver, en réalité des gens viendraient nous voir toutes les deux minutes, si ce n'est moins, et cela créerait un attroupement. Franchement, ce point-là de la célébrité, c'est de la grosse merde.

               Il y avait un monde fou, un vrai capharnaüm. Je sentais la foule gronder dû aux mouvements derrière le rideau. La première partie était déjà passée. Je serrais la main de Ken depuis notre balcon. Ça y est ! C'était fou, j'avais tellement hâte. C'était seulement la deuxième fois que je voyais Orelsan en concert. Je ne me remettais pas du fait de l'avoir vu il y a quelques minutes avant dans sa loge.


Putanna ! Merda, j'avais rencontré Aurélien Contentin.


Ça y est. J'entendis sa voix chevrotante commencer en a capela Jour Meilleur, très vite toute la salle le suivit. Puis l'instru se lança et la chanson recommença, tout le monde connaissait les paroles par cœur. J'étais déconnecté, ou alors l'inverse, j'étais lié à toutes les personnes dans cette salle, faisant partie à mon tour de cet égrégore.

               La Quête suivit, les passages sur sa famille, surtout ses parents me firent penser à ma maman professeure. Et j'aimais tellement la morale de cette chanson me ramenant à l'époque Hannah Montana avec son film qui disait :


« Le chemin est long, mais la balade en vaut la peine ».


               Puis Défaite de famille !!! Je la connaissais par cœur, j'étais complétement déchaînée, Ken me fixait avec des gros yeux, pourtant, il m'a déjà vue hystérique ou folle, mais là, je crois qu'il s'attendait pas à ça. Il partit dans un fou rire et se mit à chanter avec moi.

               Après toute l'équipe d'Orel et lui nous firent croire qu'il y avait une galère, je sentais le truc organisé et trépignais de voir toute la mise en scène. J'étais intenable. Et là, des énormes écrans en demi-cercle s'allumèrent et nous envoyèrent dans un film, dans le futur, notre futur si nous ne faisons rien pour la planète : Civilisation. Ce qu'il restera du monde, de notre planète Terre. La militante écologiste en moi ne pouvait qu'approuver cette musique et cet album. Certes, je filmais quelques parties du concert avec mon téléphone polluant et l'industrie de la musique génèrent énormément de pollution et de déchets, mais j'étais là, prête à me battre, et je savais que par rapport à énormément de gens, je faisais bien plus ma part, et je continuerais à m'investir. J'étais en admiration du mini court-métrage du début de civilisation. Orel avait mis le paquet, c'était en 3D et avait dû lui coûter un paquet.

               Il fallait faire Du Propre, nettoyer notre âme, se remettre en question, améliorer notre civilisation, la terre, notre planète, notre maison. Pas de planète B raisonnait dans ma tête, il y avait encore énormément de manifestation ces dernières semaines, mais j'avais l'impression que les politiques n'écoutaient rien comme d'habitude. On est en train de se tirer une balle dans le pied.

               Bébéboa passa ensuite, parlant d'un des grand vices de ce monde et surtout de la France, l'alcoolisme, quelque chose dont on ne parle pas vraiment, du moins pas honnêtement. Car une bonne partie de la France l'est, mais on préfère fermer les yeux dessus.

               Puis les premières notes de La pluie résonnèrent dans la salle. Je me faisais la réflexion que l'absence de Stromae était triste. Il revenait comme un malade avec un nouvel album. J'avoue ne pas l'avoir encore écouté.

               Odeur de l'essence monta dans la salle, comme la colère qui me traversait pour nos dirigeants, les grandes institutions. Comment pouvaient-ils chier à la gueule de Greta quand on va l'état de notre monde ? Seraient-ils tous fous ? Cons ? Des putains d'égoïstes ne pensant qu'à leur argent. Je tremblais de rage. Je bouillonnais même, comme Oden dans One Piece. J'avais envie de justice.

               Heureusement que le jeu Civilisation Fighter dédramatisa tout ça. Puis il y eut le Mashup de toutes les anciennes musiques de Perdu d'avance, Le Chant des sirènes, Comment c'est loin : Changement, Jimmy Punchline, Courrez courrez, Si seul, Si Facile, A l'heure où je me couche, Bloqués.

            Puis au moment de Dans ma ville, on traîne, un agent estvenu chercher Ken.


Je m'ambiançais, mais l'absence de Kaji, m'a perturbé au premier abord. Je me demandais quand ce serait à mon copain. Damso arrêta les mots dans ma tête en débarquant sur scène pour chanter Rêves Bizarres. C'était Thomas, mon petit frère qui m'avait fait découvrir Dems, comme Ken, Sneaz et PNL... J'avais découvert Orel toute seule des années avant. Mais c'est vraiment mon frère qui m'a initié à ce style de musique qui depuis ne m'a jamais vraiment quitté. Bien évidemment, je n'écoute plus comme avant PNL et Nek H24. Pas que je me sois lassé, mais j'ai eu d'autres phases. Depuis toute petite, j'ai des périodes musicale, livresque, filmographique : la K-POP avec Big Bang, Hyuna, 2NE1 à l'époque ; les romans avec Tara Duncan, Twilight, Les chevaliers d'Émeraude, Hunger Games, Divergente et Cherub. les films et les séries avec les Ghiblis, Kill Bill, Amélie Poulain, Retour vers le futur, Charmed, Teen Wolf, Game of Thrones et Lost.

               Je me rappelle encore des premières chansons que j'ai écoutées de Damso : Macarena, Feu de bois, Julien, Baltringue et surtout le feat Silence avec Angèle. Je me rappelle avoir chanté ses chansons des centaines de fois en rentrant des cours sur Paname. C'était ironiquement mon rayon de soleil dans cette période noire qu'ont été mes études supérieures. Ses chansons comme on le sait tous, n'ont jamais été des plus joyeuses, traitant de thèmes bres-som.6


« - On a eu l'honneur d'accueillir le grand Dems, Damso. Ce soir dans notre publique et maintenant sur scène, on accueille le rappeur aussi brûlant que le feu, faites du bruit le seul est l'unique NEK-FEUUUU !!! »


               Mon homme monta sur scène. Toute la foule était en délire. Je voyais beaucoup de femmes hurler comme des folles. Je ne pouvais pas leur en vouloir craquant moi aussi pour la beauté du grec. Mais je ne pouvais m'empêcher d'être légèrement jalouse.


« - Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. J'baise ta meuf et j'me fais des pâtes. Pour partir plus vite, j'respecte même pas l'temps d'cuisson. Sous pression, toujours en mission. J'ai rien fait par rapport à mes ambitions. J'veux faire mal, faire un truc viral. Commença à chanter Aurélien.

Au bout d'un moment pour le refrain, puis le couplet de Ken, ce fut son tour de chanter.

-     Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Laissez-moi, j'suis dans ma zone. Fin d'contrôle, j'avais rien sur moi, mais la keuf guette. Elle est mignonne, mais elle aura pas la queue d'Ken. Je mets les femmes en confiance comme un club gay. Elles veulent enlever le haut comme un cupcake. Non, mais dis donc, mais dis donc. Tu veux ma confiance, ça met du temps, met du temps. J'ai construit mon empire de mes dix doigts, mes dix doigts. 2017, j'attends toujours ma Dido, ma Dido. Y a comme un décalage entre mon époque et moi. Même à l'école, les professeurs ne comprenaient pas comment je pouvais niquer mon avenir, je devais trouver ma voie. J'avais du mal à choisir entre les trois premiers Pokémon. »


Je vécus ce concert comme si j'étais connectée à toutes ces personnes, mais surtout à Ken. Je crois que ce soir-là, j'avais compris que tout avait changé, sans que rien ne change. J'avais réalisé que rien ne serait plus pareil, que le destin me jouerait encore des tours. Mais j'ai préféré ignorer les bouffées de chaleur dans ma poitrine, ces doutes qui s'immisçaient dans les mots de ma tête, ce pressentiment très désagréable.


Peut-être que cela passera ?











1.         chill : relaxer, calme, détente en anglais

2.        Less is more : Ceux qui croient que le minimalisme signifie la simplicité sont à l'écart. L'expression «Less is more», inventée par l'architecte allemand Ludwig Mies van der Rohe (un des maîtres du mouvement moderne) est une grande révolution qui renverse la conviction que la pompe et la complexité rendent les œuvres géniales.

3.        punchline : est un anglicisme désignant une phrase portant un message fort ou choc. On parle de punchline essentiellement dans l'univers du rap et dans celui du graffiti. Dans une chanson de rap, la punchline arrive très souvent comme une chute, à la fin du texte de manière à être encore plus percutante.

4.        mood : état d'esprit ou sentiment temporaire.

5.        égrégore : terme essentiellement utilisé en ésotérisme. Il désigne un esprit de groupe qui subirait l'influence de désirs communs de différentes personnes liées dans la poursuite d'un même objectif. L'égrégore est généralement maintenu par le groupe à travers divers rituels.

6.        bre-som : le verlan de sombre






Bonsoir ! 🥰

J'espère que vous avez passez une bonne semaine ❤️

Du coup, je suis en arrêt dû à mes problèmes au travail. 🥺 J'ai refais mon CV, et je vais bientôt déposé plein de lettres de motivation 🙌

Qu'avez-vous pensez du chapitre ?

Orelsan ?

Ahélya ?

La famille Cotentin ? 👨‍👩‍👧‍👦

La rencontre avec Orelsan ?

Le concert en lui-même? 🎵🎶🎤🎼

Damso et Ken en guest ?🖖🏿🔥

Les doutes que Leia commencent à avoir ? 😅😩

Vous pensez qu'il va se passer quoi dans les futurs chapitres ?

Je vous souhaite à tous une très belle semaine . Si jamais vous allez mal, mes DM vous seront toujours ouvert

Merci encore de m'avoir soutenu et d'être là depuis tout ce temps 🤍

Prenez soin de vous 🙏🏼

A vendredi soir pour le prochain chapitre ou en attendant sur insta !

Saphira 💙

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