Seungkwan #1


Tu observais les flocons de neige par la fenêtre. Leur descente t'ennuyait profondément mais tu n'avais rien d'autres à faire. Tu aurais voulu regarder un film mais tu avais laissé ton ordinateur en bas dans le salon et tu n'avais aucune envie de sortir de ta chambre. Tu entendais les rires de ton père et de sa petite copine en bas. Et cela raviva ta colère. Tu aurais voulu passer Noël avec ta mère mais elle t'avais gentiment dit d'aller le passer avec ton père « car tu es autant sa fille que la mienne » avait-elle justifié. Foutaise ! Ton père avait foutu votre famille en l'air. Non. C'était cette femme qui l'avait foutu en l'air. Et tu devais partager et respirer le même air que cette briseuse de ménage !?

Tu tombas de toute ta hauteur sur ton lit et crias dans ton oreiller en tapant des pieds sur ton matelas.

Il n'y avait pas à dire cela faisait du bien.

Quelqu'un se racla la gorge ce qui te fit relever la tête :

- (T/P) tu veux venir nous aider à faire le sapin et finir de décorer le salon ?

Seungkwan se tenait sur le pas de la porte de ta chambre et t'observais une lueur de malice dans les yeux. Et merde il avait assister à ta crise de nerf...

- Dégage de ma chambre ! lui crias-tu en lui lançant ton oreiller.

Il ria en l'attrapant en vole :

- Je suis dans le couloir pas dans ta chambre !

Tu te ruas sur ta porte et la claquas. Il couina :

- Aïe mon nez !

Tu ricanas.

- C'est pas drôle ! Bon alors ? Tu viens nous aider ?

- Dans tes rêves !

Il souffla et tu entendis qu'il s'éloignait de la porte.

Tu te laissas tomber sur ton lit et tu regardas le plafond trop blanc et lumineux.

Tu fermas les yeux et t'endormis.

Tu te réveillas dans la pénombre de ta chambre. Tu tournas ta tête vers la fenêtre. Tu grelottas en voyant la neige tomber dru. La chaleur de l'été te manquait terriblement. Tu soufflas en fermant les yeux. Qu'est-ce que tu faisais là ? Ta mère te manquait et ici n'était pas chez toi... Tu laissas échapper une larme froide sur ta joue. Noël ne pouvait être ce qu'il avait été jusqu'à présent sans ta mère ton père et toi tous les trois ensemble, réuni...

On toqua doucement à ta porte. Tu ne pris pas la peine de répondre et ferma les yeux. Si tu dormais personne ne t'embêterait.

Tu entendis la porte s'ouvrir tu ralentis ta respiration afin de paraître le plus endormi possible. Tu entendis du bruit dans ta chambre. Tu hésitas à te lever et crier mais tu décidas te continuer à rester immobile.

Finalement le remue-ménages cessa. Bientôt ton matelas s'affaissa et tu sentis le souffle de la personne sur ton visage. Délicatement elle passa une mèche de cheveux qui te chatouillait le nez derrière ton oreille et murmura :

- (T/P) réveille toi. On va bientôt manger...

Tu battis des paupières éblouie par la douce lumière qui émanait dans ta chambre. Il te fallut un instant avant de te rendre compte que quelques centimètres te séparait de Seungkwan.

Il s'en rendit compte également et se releva précipitamment en rougissant.

Tu toussota mal à l'aise.

Tu t'aperçus que ta chambre était décorée de deux petites guirlandes lumineuses. Une près du sol et une au plafond. D'où la lumière. On eu cru que la magie de Noël s'était invitée dans ta chambre. En réalité c'était plutôt Seungkwan qui lui avait ouvert la porte.

- Ça te plaît ? demanda-t-il nerveux face à ton mutisme.

- Tu n'étais pas obligé... lui répondis tu simplement.

-Ta chambre avait besoin d'un peu de joie et de lumière rit-il.

Tu hochas la tête doucement et ne pus t'empêcher de lui demander :

- Pourquoi tu t'obstines à être sympa avec moi ? Tu sais que je ne vous aime pas ta mère et toi, alors à quoi bon ?

Il se figea à ta remarque et se dandina en te répondant :

- Je me dis que tu finiras par nous accepter et qu'en réalité tu nous déteste pas tant que ça... Moi je t'aime bien. Et j'ai envie que tu m'aimes aussi.

Il te sourit.

Tout chez lui respirait l'innocence et la gentillesse. Une sorte d'enfant dans un corps quasi adulte. Oui c'était ça une âme d'enfant dans un corps d'adulte.

Tu avais presque pitié de lui et de sa pureté.

- Tu sais tout le monde ne peut pas s'aimer.

Ses yeux s'écarquillèrent :

- Tu ne nous accepteras jamais, c'est ça que tu veux dire ?

Tu te mordillas la lèvre perturbée par la tournure de la conversation. Est-ce que tu ne les accepterais jamais ? Non pas à ce point. Enfin... tu ne savais pas.

- Je n'ai pas dit ça... répliquas tu avec prudence.

Son visage se détendit et il sourit de nouveau. Tu te surpris à aimer ce sourire.

Il interrompit ce moment.

- Tu viens, on mange.

Tu hochas la tête et te levas.

Le repas avait été simple mais on n'en pouvait pas dire autant de l'ambiance. Le malaise était pesant. Tu avait fini rapidement ton repas, débarrassé ta table et embarqué ton ordinateur dans ta fuite avant de t'enfermer dans ton bunker  : aka ta chambre. Tu t'écroulas sur ton lit tout en ouvrant ton ordi. Tu voulais voir un drama particulièrement sympa mais peu connu. Tu l'avais déniché sur un blog. Tu allais lancé le drama quand tu entendis la porte s'ouvrir (encore !).

C'était Seungkwan.

Tu lui pardonnas vite quand tu vis ce qu'il avait apporté avec lui. Une assiette remplie de délicieux gâteaux de Noël !

Il s'assit à tes côtés sur le bord du lit tandis que tu t'asseyais en tailleur au milieu de celui-ci.

- Tiens te dit-il en te tendant l'assiette, t'invitant à prendre un gâteau.

Tu ne te fis pas prier et le remercia en un hochement de tête.

Tu rapprochas ton ordinateur et le posas sur tes genoux.

- Tu veux regarder avec moi ? l'invitas-tu en montrant l'objet.Avec plaisir ! Sourit il.

Vous asseyez côte à côte, l'ordinateur sur un de tes genoux et sur un des siens.

Vers 2h du matin tu sentis tes yeux te brûler. Ils étaient poussés à bout et bien que la série soit addictif tu serais obligée d'arrêter à la fin de l'épisode. Tu commençais sérieusement à fatiguer. Comme ça d'un coup. Tu souffla et bâilla. Tu appuyais ta joue contre l'épaule de Seungkwan qui avait l'air toujours autant en forme. Infatigable !

À la fin de l'épisode tu n'eus pas la force d'arrêter. Tu voulais savoir la suite. Ce besoin était vital. C'est Seungkwan qui t'enleva la main du pad et qui ferma l'ordinateur.

- Eeh ! t'exclamas-tu.

- Chut... T'es fatiguée. Allez, dodo. murmura t-il.

Tu croisas les bras sur ta poitrine. Une part de toi, très lointaine, était d'accord avec lui. La preuve tu avais l'air d'une vrai gamine qui boudait. L'autre la plus présente était juste énervait parce que tu voulais savoir la suite et c'est pas lui qui allait t'empêcher de la voir !

Il réprima difficilement un gloussement devant ta tête.

- Ah la la. (T/P) qu'est-ce que tu peux être mignonne. ria-t-il.

Tu lui tiras la langue :

- C'est bon tu peux t'en aller. maugréas-tu.

- Mais certainement Dongsaeng ! te répondit-il avec un sourire en coin.

Il prit ton ordinateur et partit.

- Eh ! Mais... Mais ! Qu'est-ce que tu fais ?! t'écrias tu à voix haute.

Seul le silence te répondit.

Tu te mis en boule les lèvres serrées. Le connard.

Tu sentis ton matelas s'affaisser. Tu ne l'avais même pas entendu revenir.

- C'est pas que j'ai pas confiance en toi mais je sais pertinemment qu'une fois partie t'aurais réouvert ton ordinateur. chuchota-t-il.

- Et alors ?! l'agressas-tu sur la défensive.

Sérieusement qu'est-ce que ça lui faisait ?

- T'es fatiguée. Et quand t'es crevée tu es : premièrement susceptible. Deuxièmement invivable. Troisièmement tu déteste tout ! Même ce qui ne bouge pas. Quatrièmement tu te lèves tard. Ce qui entraîne le cinquièmement : on te voit pratiquement pas du tout. Énuméra-t-il.

Ok. D'accord. Donc il se préoccupait de toi. Vraiment ? Tu n'y croirais pas. Il y avait un truc forcément.

- Et pourquoi c'est toi qui endosse ce beau rôle, dis moi ? T'as pas autre chose à faire que de t'occuper de la furie de fille du copain de ta mère ? fis-tu ironique.

Il s'allongea à tes côtés et posa sa main sur ton épaule en soufflant comme épuisé par ta réticence à son égard.

- Dors (T/P) demain ça ira mieux. Le monde est tellement plus beau en période de Noël. Tu ne trouves pas ?

Tu étais de dos à lui mais tu pouvais deviner son sourire si pure et sincère. Il passa ses bras autour de ta taille et posa son menton au creux de ton cou.

Non décidément tu ne pouvais pas te résoudre à le détester.

~~~~

Le soleil ébloui la pièce dès les premières lueurs du jour. C'est ce qui te réveilla. Tu battis rapidement tes paupières. Quand tes yeux furent bien ouverts et habitués à la lumière, tu t'aperçus que tu étais face à Seungkwan. Encore endormi, il avait l'air d'un ange. La finesse de ses traits t'éblouissait. Vos visages était prêts mais à une distance comme même raisonnable. Cela ne t'empêchait pas d'avoir des papillons dans le ventre. Tu ne pouvais pas non plus t'arrêter de le dévisager. Comment n'avais-tu pas pu t'apercevoir de sa beauté divine avant ? Certes tu les évitais, sa mère et lui, un maximum lors de tes visites peu fréquentes, mais c'était tout de même frappant !

Tu te rapprochas un peu, juste assez pour sentir son souffle régulier sur ta joue, comme une caresse.

Tu fermas les yeux et soupiras d'aise. La chaleur de vos corps était agréable. Comme dans un cocon.

L'envie irrésistible qu'il t'enlace, te pris. Tu te rapprochas encore un peu le plus discrètement possible afin de ne pas le réveiller. Tu posas ta tête sur son torse et fermas les yeux.

Tu sentis son bras t'entourer et te serrer contre lui. Tu sursautas, il était réveillé ? Ou il dormais à moitié ?

Tu le sentis enfouir sa tête dans tes cheveux.

- Seungkwan... Tu dors ?

Il grogna. Tu ne pus t'empêcher de sourire contre son torse. Adorable...

Tu te rendormis, bercée par sa respiration.

~~~~

On frappa à la porte.

- (T/P) ?! Tu es réveillée ? Je peux rentrer ?!

Tu relèves précipitamment ta tête. Ton regard tombe sur un Seungkwan endormi, la bouche entrouverte, ronflant paisiblement. Ses bras tendus entouraient ta taille. Tu paniquas et te dégageas précipitamment de ses bras et des draps puis le secouas.

Tu répondis en même temps à ton père qui re-toquait à la porte plus fort :

- Désolée papa, attends je m'habille ! Ne rentres pas !

Seungkwan choisit se moment pour s'éveiller et commença à ouvrir sa bouche pour parler. Tu plaquas ta main sur celle-ci tout en lui faisant signe de se taire et de ne pas faire de bruit avec l'autre.

- Je... euh... Oui... Tu viendras dans mon bureau quand tu auras fini de t'habiller avant d'aller déjeuner... Il faut qu'on parle. Me dit mon père à travers la porte.

Ton regard qui était fixé sur la porte se porta vers Seungkwan. Il leva un sourcil et ses épaules te faisant comprendre qu'il n'en savait pas plus que ça.

- Euh... Ouais, ouais... Je me dépêche ! lui répondis-tu.Bien.

Tu l'entendis s'éloigner et souffla de soulagement.

-Pourquoi tu étais si paniquée ? demanda Seungkwan, dans l'incompréhension la plus totale.

- Et bien... On était dans le même lit je ne voulais pas que mon père se fasse des idées !

Il pencha la tête sur le côté en plissant les yeux.

- Le genre d'idées à penser qu'on est ensemble ?

- Oui !

- Ça ne te plairait pas ? il rougit en prononçant ces mots et regarda ailleurs.

Gênée tu te dandinais sur place...

- Hum... Je... Je dois aller me changer... mon... mon père... heum... m'attends... Tu devrais... euh... retourner dans ta chambre... oui voilà. Dans ta chambre...

Tu prenais quelques vêtements tout en parlant. Quand tu finis tu pris la fuite et t'enfermas dans la salle de bain.

Merde ! Pourquoi ton cœur battait aussi fort ?

~~~~

Tu sortais du bureau de ton père. C'était plus lui que toi qui avait parlé :

« Comprendre... bla-bla-bla... On s'aime... bla-bla-bla... Accepter... bla-bla-bla... Pourrait être une famille... bla-bla-bla... Pleins de jeunes dans ton cas... bla-bla-bla... le vivent très bien... bla-bla-bla... Tu peux faire un effort... bla-bla-bla... Tu comprends ?

- Oui papa.

- Et bla-bla-bla... Toujours bla-bla-bla... Encore bla-bla-bla...

Tu écoutais. Il parlait. Et ça pendant une heure. Minimum. Tu ne savais plus.

Tu montas en soufflant à l'étage. Tu croisas Seungkwan dans l'escalier. Il te vis lui aussi et détourna les yeux en rougissant. Tu lâchas un petit « hey » en souriant. Il te rendit ton petit sourire par un radieux.

Tu continuas à monter quelques marches et lui à descendre. Tu t'arrêtas finalement. Tu toussotas et te retournas. Seungkwan était de dos et continuait à descendre.

« Hum... Seungkwan ? »

Il se retourna, le regard brillant et te fixa. Il y avait tant d'espoir dans ses yeux que ça te faisait mal tout en te rendant heureuse. Mal parce que tu n'aborderais pas le sujet qui intéressait Seungkwan. Heureuse par ce que... parce que tu ne savais pas... tu étais... tu éprouvais... quelque chose ?

« Tu... tu voudrais savoir ce que mon père m'a dit ? Enfin si tu veux... je ne sais pas... tu veux ?

Il parut déçu une fraction de seconde mais te souris gentiment :

- Oui bien sûr. »

Tu souris et lui dit signe te revenir. Vous vous installâtes sur le sol de ta chambre et raconta dans les grandes lignes ce qui c'était dit. Appuyé contre le mur, il t'écoutait hochant la tête de temps à autre. Puis vous dérivâtes sur d'autres sujets... Tant et si bien que vous en étiez revenus sur le sujet « Amour » et « Petit.e.s ami.e.s ». Gênée tu tentais de changer, en vain, de sujet. Bientôt cette conversation d'un genre large se resserra sur vos petites personnes.

- Sortir avec moi ne te plairait pas, donc... Je ne suis pas... ton genre ? demanda péniblement Seungkwan.

- Je... Non... je n'ai pas dit ça !

Il sourit doucement :

- Non ? Alors qu'est-ce qui t'empêche de sortir avec moi ?

Il se rapprocha lentement vers toi :

- Tu ne ressens rien pour moi ?

Il posa sa tête sur tes genoux remontés, te regardant dans les yeux dans l'attente d'une réaction. Tu fuis son regard, agitée par cette promiscuité.

Il s'assit à tes côtés. Genoux contre genoux. Épaule contre épaule. Tu passas une main dans tes cheveux, nerveuse.

- Je... je... n'ai pas dit ça non plus...

- Alors quoi ? Soit clair s'il te plaît !

La chaleur de son corps qui proche s'éloigna un peu.

- C'est juste... Je déteste ta mère. Ta mère qui est la petite copine de mon père ! Je... c'est super cliché ! Pourquoi je suis pas tombée amoureuse de quelqu'un d'autre, hein ?!

Tu le regardas finalement. Il rayonnait de bonheur :

- « Pourquoi je ne suis pas tombée amoureuse de quelqu'un d'autre ». Tu m'aimes !

Oups... C'était quoi déjà la phrase ? Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler, non ? C'était une chose qui t'avais échappée...

Seungkwan se recolla à toi et pris ton menton pour t'obliger à relever la tête. Il te regarda fixement en souriant avant d'avancer son visage vers le tien. Tu sentis ton cœur battre plus fort et tes joues chauffer. Vos nez se frôlèrent. Tu sentis son souffle sur tes lèvres. Un frisson exquis te parcourra le corps lorsque ses lèvres rencontrèrent les tiennes. Tu crus que ton cœur allait exploser. À l'unisson et dans un accord silencieux vos lèvres se [mouvoir], d'abord lentement puis cela devient plus présent. Il passa une main sur ton dos et s'y arrêta en bas te pressant plus contre lui. De l'autre il te caressait la joue. Une main se perdant dans ses doux cheveux et une autre sur son torse, tu commençais à perdre ton souffle. Vous vous écartâtes de quelques centimètres haletants. Ses cils chatouillaient tes pommettes. Ses yeux ne cessait de te regarder amoureusement. Ses yeux glissaient, encore et encore, sur ton visage comme si il voulait imprimer l'image de ton visage en lui, en sa mémoire.

- Je t'aime...

Les mots s'étaient bousculés pressés en dehors de sa bouche avec une urgence adorable. Il les avait dits précipitamment de peur que ces simples mots si difficilement prononçable ne se dérobe sous le poids de ses sentiments. Et ton cœur ne pouvait qu'accueillir à bras ouvert ses mots si pure prononcés par Seungkwan.

- Seungk...

- Chut, ne dis rien qui puisse briser cet instant, s'il te plaît...

Il avait chuchoté ces mots à ton oreille te prenant dans ses bras aussi délicatement qu'une fleur fragile et en enfouissant sa tête dans ton cou. Angoissé de briser ce moment magique, tu lâcha dans un souffle :

- Seungkwan, moi aussi je t'aime.

Il te serra un peu plus fort et tu pus deviner son sourire si tendre et pure caché dans le creux de ton cou.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top