Jun #1
—— Attention scène violente (enfin j'ai lu pire mais au cas où je préviens u,u) ——
Tu attendis que Jun sorte du café avant de t'engouffrer à l'intérieur. Tu pris sa place encore chaude et commanda le même café avec son nuage de crème et ne pris qu'un sucre, exactement tout comme lui.
Tu regardais ton téléphone tout en buvant ton café. Tu imaginais que c'était SA tasse et que tu buvais juste après lui dans SA tasse et SON café. Tu jetas un coup d'œil à ton téléphone ce qui te ramenas à la brutale réalité. Tu ne boirais jamais dans la même tasse que Jun. Cette pensée t'attrista pendant que tu finissais rapidement ton café. Tu laissas quelques pièces sur ta table et filas quelques rues plus loins, là tu attendis dans le froid hivernale tout en soufflant sur tes mains, cette personne si fabuleuse qui bien malgré elle avait volé ton cœur. Ton regard allait de la porte à ton portable. 8h28. D'ici deux minutes il sortirait. Comme toujours. Au fil du temps tu avais appris que le bel homme allait voir sa mère tous les matins. Tu ne pouvais que soupirer devant tant de bonté. Tu te redressas quand il sortit et le suivis de loin, te faisant discrète.
Depuis combien de temps, maintenant, le suivais tu ?
Pour lui tu avais tout abandonné : ta famille et tes amis à qui tu avais dit être prise par les études. Les études aussi. Au lieu des cours tes cahiers regorgeaient de notes, d'adresses, d'heures. Une routine que tu connaissais par cœur. Tu savais que chaque matin à 8h il allait au « Délices » prenait un café noir avec un nuage de crème et un sucre.
Puis qu'il allait chez sa mère jusqu'à 8h30. Il sortait ensuite pour se rendre à 9h à la bibliothèque universitaire. Il y restait jusqu'à 11h45. Il allait ensuite au « Rest'Au Bar » mangeait et discutait avec les membres du restaurant. Il partait au alentour de 13h. Là il allait à la fac ou rentrait chez lui et y restait jusqu'à 15h. À 15h30 il sortait et rejoignait le parc où il retrouvait une fille. Jamais vraiment la même. C'était le seule moment où c'était irrégulier. Tu ne savais pas comment et pourquoi cela changeait tout le temps... Ils restaient ensemble et au alentour de 17h30, ils rejoignaient le groupe d'amis de Jun. Là ils rigolaient et se baladaient en ville, faisaient le tour des bars puis des boîtes. Jun rentrait chez lui vers 3h du matin.
Tu avais pris son mode de vie. Tu mangeais quand il mangeait. Dormais quand il dormait.
Tu étais tout le temps là à l'épier. À récupérer les miettes de son rire, de son sourire. Parfois tu avais des frayeurs quand il tournait la tête vers toi. Tu te cachais ou alors tu faisais comme si de rien était. Tu te répétais que tu étais invisible. Que ta banalité, ta normalité te rendait invisible, alors son regard glissait sur toi. Parfois tu avais l'impression que ses regards étaient pour toi. Mais tu savais au fond de toi que cela ne pouvait être réel.
Cette journée commença donc comme les autres. À 15h30 tu le vis retrouver la même fille que hier et avant hier. Il lui souris et elle aussi courant vers lui avant de sauter dans ses bras. Un point commun reliait toutes ses filles : elles étaient extraordinairement belles.
Tu sentis ton cœur se serrer quand tu les vis s'enlacer, s'embrasser. Tu voulais être à sa place ! Tu rageais intérieurement mais te répétais pour te calmer que « Le bonheur de Jun passe avant tout ».
Tu les suivais. Le reste de la journée s'était écoulée normalement. Tu baillas quand tu les vis sortir de la boîte. Tu regardas l'heure 3h30. Il sortait plus tard. Il était encore avec la fille et la ramena dans sa voiture. Tu les suivis. Il ramena la fille chez lui. Tu serras ton volant à en avoir les jointures de tes doigts blanches. Tu restais calme. Tu devais rester calme. Tu n'étais personne. Le bonheur de Jun passe avant tout. Le bonheur de Jun passe avant tout. Le bonheur de Jun passe avant tout. Tes larmes brouillaient tes yeux. Tu les séchas d'un geste de ta manche. Tu ne pouvais pas rester là... Tu partis, tu fuis, à contrecœur.
Le lendemain c'est le cœur lourd et les idées noires que tu te réveillas.
Pourtant sans hésitation tu rejoins le café à 8h. Tu le vis beau, sublime, royalement magnifique. Et tu sus qu'encore une journée tu allais ramasser les miettes. Mais les miettes te suffisaient amplement. Tu ne cherchais pas à rêver tu savourais chaque miette, simplement.
La journée se déroula simplement là encore. Jusqu'à ce que la nuit soit finie. À 3h les amis de Jun sortaient de la boîte, rentraient chez eux mais aucune trace de sa personne ou de celle de sa copine.
Tu attendis. Patiemment puis avec empressement.
Enfin vers 3h30 l'élu de ton cœur sortit avec sa pétasse de dulcinée.
Il entourait ses épaules avec son bras. Et l'autre riait aux éclats. Tu étais prête à démarrer ta voiture mais tu vis que le couple dépassait celle de Jun. Tu les vis s'éloigner et sans te poser de questions sortis de ta voiture et les suivis.
Tu t'aperçus que les rues devenaient de plus en plus étroites et de plus en plus sombres. Seul le rire de la fille résonnait dans les ténèbres noires et silencieuses.
Tu avais un pressentiment. Ton angoisse était adrénaline. Cela atteint son apogée lorsque le cri d'horreur et douleur de la demoiselle déchira le silence doucereux de la nuit. Cachais derrière une poubelle tu assistais à la scène, tétanisée. Là juste devant toi, Jun, ton Jun effroyablement magnifique, poignardé encore et encore le corps de la fille. Tu ne clignais pas des yeux, ils étaient écarquillés. Le sang giclait et éclaboussait Jun. Il se redressa et tituba, lâchant son couteau de boucher. Il passa une main sur son visage et ses cheveux, étalant le sang sur son visage. Il avait un sourire dément plaqué sur ses lèvres. Quoique effrayant tu le trouvais abominablement beau.
- Viens... Viens. Sors de ta cachette... Je sais que tu es là.
Sa voix doucereuse et grave te fit frissonner. Tu avais irrésistiblement envie de te montrer. Mais tu doutais tout de même, ne voulant pas mourir. Quoiqu'une mort sous le sourire magnifique de ton amour secret devait être la plus plaisante des morts.
- Viens... S'il te plaît ne te caches pas...
Il s'éloignait cherchant en tout sens où tu pouvais être.
Un gémissement cependant te fis détourner les yeux de ton soupirant.
La fille loin d'être morte venait de récupérer le couteau en rampant et commençait à se relever. Jun lui tournait le dos. Tu pris peur, mais face à l'état pitoyable de la jeune femme tu cessas de t'inquiéter pour reporter ton regard sur Jun qui s'éloignait lentement, te cherchant.
Ton cerveau fit off quand tu vis dans ton champ de vision la fille debout se dirigeant le plus rapidement possible vers Jun de dos, couteau en main.
Tu te redressas et pris une barre qui dépassait de la benne. Tu courus et abattus la barre de fer sur la nuque.
Elle s'écroula comme une poupée de chiffon. Tu tremblais de tout ton corps tu glissas contre un mur jusqu'au sol et fixais la barre toujours dans tes mains.
Puis tu vis devant toi des jambes. Jun s'accroupissait. Il pencha la tête sur le côté en plissant des yeux.
- Tu as fait ça...
Il tourna la tête vers le corps puis son regard si intense revient sur toi :
- ...pour moi ?
Tu le regardais, encore tremblante par l'atrocité de ton acte, le cœur néanmoins léger de voir d'aussi près l'homme de tous tes désirs.
Tu hochas rapidement de la tête, en accord avec sa demande.
Il passa un mèche de tes cheveux derrière ton oreille et ajouta :
- Je me demandais quand est-ce qu'enfin tu viendrais me voir... Quand est-ce qu'enfin tu t'apercevrais de mes faits... Tu sais ce n'est pas la première fois. J'avais tellement hâte que tu me vois à l'œuvre ! Je savais que tu me comprendrais, que tu étais comme moi. J'étais persuadé que tu étais quelqu'un de bien.
Tu rougis et baissa les yeux.
Tu sentis un souffle chaud au creux de ton oreille :
- Serais-tu capable de recommencer, pour moi ?
Tu frissonnas. Cette proximité te rendais folle.
- Je...
Ta voix étais grave, enrouée. Tu toussas.
- Je... Je ferais n'importe quoi. Pour toi.
Et c'était vrai ! Tu pensais chacun de ces mots. Il te prit le menton, pour qu'il puisse croiser ton regard. Il te sourit, d'une façon que tu crus pouvoir rapprocher de « tendrement ». Il te souriait à toi. Pour toi. Tu étais au ange. Et quand il scella vos lèvres dans un baiser parfait, tu te sentis mourir de bonheur.
Pour lui. Pour son sourire. Tu te sentais prête à tuer la terre entière.
Voilà ! Perso je me suis éclatée à écrire cet imagine (oui tu es faible et une stalkeuse légèrement bizarre voir psychopathe et Jun aussi et alors ? XD).
En attendant je tenais à dire que je pense que mon subconscient s'est beaucoup inspiré du manhua « Killing Stalking ». Je dis « je pense » par ce que je me suis rendu compte que ça ressemblait au manhua lors de l'écriture de l'imagine et que ce n'etait pas vraiment voulu. :/
Dites moi ce que vous en pensez, si vous avez aimé et si vous avez des idées de situations que vous voudriez que je fasses. :)
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