Chapitre 9 : Petite boîte.

Plus tard,

Mes mains plaquées sur le bord de levier, je me regardai dans la glace. Heureusement pour moi, les quelques larmes que j'avais versé n'avait pas rougit mes yeux.

- On va faire une alliance : on va chercher ce dossier.

On avait décidé de s'éclipser tour à tour pour ensuite se retrouver devant la porte du bureau.

- Voire une photo de ta mère te fait pleure, ça se comprend. Mais t'as-tu pas envie d'en apprendre plus ? Et puis, d'une certaine manière, n'as-tu pas envie de voire plus le visage de celle-ci ?

Oui... J'avais envie de savoir... Oui, je voulais plus voire son visage... Bon, il fallait aussi que j'ouvre la boite mais, avec tout ça, je n'avais pas eu le temps.

Je fis une mini-queue de cheval avec un ruban rouge.

Parfait.

- LINOA ! hurla Yuki depuis le salon. CALLEN EST ARRIVÉ !

Mon cœur accéléra d'un coup.

- J'ARRIVE !

Je sortis comme une furie de la salle de bain, manquant de percuter Cassandre. Je dévalai les escaliers et arrivai dans le salon. Ça faisait vraiment très très bizarre de voire Callen ici. D'ailleurs, il n'avait pas l'air très à l'aise... En même temps, Lilo et Philippe le fixaient avec attention comme si ils tentaient... De lire en lui.

- Finalement, on aura pas été séparé longtemps, lui lançai-je.

En me voyant, il parut soulagé.

- Effectivement.
- Et vous êtes ensemble depuis combien de temps ? demanda Philippe.
- Depuis le jour du bal d'hiver, répondîmes-nous à l'unisson.
- Et Callen est du genre à avoir ses petits secrets.., déclara Cassandre en arrivant tranquillement. Enfin, ça vous aviez finit par vous en douter quand Linoa parlait de ses lapins à répétitions.
- Comme toute personne normale je suppose, répondit Callen en se passant une main dans les cheveux.
- Pas forcément, répliqua mon père.
- Je ne suis pas non plus blanche comme neige dans ce domaine, répliquai-je à mon tour.

Lilo éclata de rire.

Je le fixai avec de gros yeux.

- Bah quoi ? lui lançai-je. Qu'est-ce que j'ai dit de mal ?
- Que tu avais des secrets ! répondit-il une fois calmé. Sans vouloir te vexé, on est tellement proche nous quatre que, dès que nous nous voyons, on ne peut pas s'empêcher de tout nous confier. Alors franchement, que pourrais-tu bien nous cacher ?

Oh... Juste que je suis la princesse du Chaos.

- Oui... Oui.., me contentai-je d'acquiescer en attrapant le bras à Callen.

- Bon et si on allait déposer ta valise ? déclara Cassandre. Suis-moi.

Mon petit ami la prit et suivit Cassandre que je décidai de suivre moi aussi. Une fois arrivée dans sa chambre, je me laissai tomber sur le matelas où allait dormir Callen tandis que Cassandre poussait son lit dans un coin.

Il me jeta sa couette et son cousin en pleine tronche tandis qu'il rajoutait :

- J'espère que je ne te fatigue pas trop !
- Non, répondis-je en émergeant.

Il balança son matelas en face de moi avant de s'asseoir en tailleur.

- Callen, tu peux fermer la porte s'il-te-plaît ?
- Euh... Oui...

Il obéit avant de s'asseoir devant mes jambes.

- Linoa, tu te souviens du plan ? s'enquit mon père.
- Parfaitement.
- « Plan » ? répéta Callen.
- Papa a un dossier qui contient sans aucun doute sa première aventure avec maman, répondit le roux.
- Et il y a une photo de ma mère biologique, rajoutai-je. Ça, c'est certain.

Il se tourna vers moi.

- Comment tu peux le savoir ? Et vous planifiez de lui voler, non ?
- Emprunter, rectifia Cassandre. Juste lui emprunter pour savoir son contenu.
- J'ai vu une photo de ma mère quand, en récupérant la boite, j'ai fait tomber un dossier.
- La boite ? La fameuse boite contenant tes affaires d'enfance ?

J'acquiesçai.

- Pourquoi tu ne l'ouvrirais pas maintenant ? proposa Cassandre.

J'hésitais un moment.

- Comme ça se sera fait, rajouta Callen.
- Ok. Je vais la chercher.

Je me levai, rentrai dans ma chambre où Astroméria lisait.

Au vu du nombre de pages qu'il lui reste, elle va le finir ce soir.

J'attrapai ma petite boite et ressortai sans même que la gardienne ne me remarque. Tranquillement, je rejoignis la chambre, fermai la porte et m'assis en tailleur à côté de Callen.

- Elle me paraissait plus grande dans mes souvenirs, lança Cassandre.

- Tout à l'air plus grand dans nos souvenirs, répliquai-je en la fixant.

Je pris une profonde inspiration avant de soulever le couvercle. Mon petit ami, curieux, se pencha pour voir le contenu.

- Il n'y a qu'un morceaux de tissu noir, annonça Callen.
- N'importe quoi, répliquai-je en dépliant le vêtement. C'est la jolie petite robe que je portais quand j'étais petite.
- Tiens... Nel a le même, déclara-t-il en s'emparant du collier au pendentif violet.
- C'est normale. Mais arrête de tout prendre !

Il me fixa un instant.

- Je ne pouvais pas attendre...
- La curiosité est un vilain défaut.

Il me sourit.

- Il paraît.
- Et sinon il y a quoi d'autre dans cette boite ? s'enquit Cassandre.

Je sortis un deuxième collier. Puis mes doigts attrapèrent un vieux papier.

- C'est quoi ?

- Flame !

La panique... La panique se ressentait partout. Même dans ses yeux rubis bordés de larmes.
Il m'avait donné avec son bec le papier avant de disparaître à tout jamais.

- FLAME ! MAMAN !

- Linoa ?

Sursautant, je reviens dans la réalité.

- Qu'est-ce qui t'arrive ? s'enquit Callen, inquiet.
- Non rien, répondis-je.

Je fixai un moment le papier avant de le déplier.
Au fur et à mesure que je lisais les phrases, les larmes me montèrent aux yeux. Mais, par miracle, je les retiens.
Doucement, Callen passa un bras autour des mes épaules et, de sa main libre, tira légèrement sur le papier.

- Ça te dérange si je regarde ? s'enquit-il.

Je hochai la tête de droite à gauche en relâchant le papier.

- Mais... C'est la chanson ! s'exclama-t-il.

J'acquiesçai.

- Ma mère la chantait souvent.., sanglotai-je. Elle avait même commencé à me l'apprendre.

Il me rapprocha de lui.

- Calme toi, me murmura-t-il en boucle.

Au bout d'un moment je commençai à me sentir mieux. Je pris une grande inspiration et expirai un bon coup.

- Voilà, me murmura-t-il. C'est bien.
- Alors cette chanson...

Cassandre, qui s'était levé, arracha le papier des mains de Callen. Il resta un moment silencieux avant de déclarer :

- Elle est sans queue ni tête.
- Tu dis n'importe quoi ! répliquai-je.
- Chaos et Harmonie
Entendez cet appel
Aujourd'hui l'ombre et la lumière ne doivent ne faire plus qu'un.
Pour protéger ce monde qui nous ait chère
Pour sauver vos familles et vos peuples,
Unissons-nous contre cette menace sortit des abîmes
Ainsi la fleur sombre arrêtera de se répandre
Les pantins seront libéré de leur corde
Les cauchemars se transformerons en rêve
Les humains ne seront plus corrompu de ses belles promesses
Ainsi le monde persistera.
C'est ici que tout s'arrête
Infâmes personnage voulant la mort des héritiers,
Nous voici pour sauver ce monde de ta folie
Aujourd'hui est ton dernier jour
Ici tu reposera à jamais dans ton lit de pierre pour l'éternité.
Que ton existence soit oublié.
Au nom du Chaos et de l'Harmonie, que tu sois ici scellé.

Il leva les yeux sur nous.

- Ah... En faîte t'y comprend rien.., lui lançai-je.

Normale, il ne connaît rien du Chaos et de l'Harmonie. Et encore moins du danger qui nous guette, nous les héritiers.

- De qui est-ce que ça parle ? Je veux dire... C'est directement adresser à quelqu'un...

- Ouais... Sans doute...

Il me lança un regard blasé.

- Fait pas l'innocente Linoa. Ça se voit à des kilomètres que tu connais tout de cette chanson.

Je poussai un soupir.

- Et te le dire, ça t'avancera à quoi ?

- À savoir.

Je poussai un nouveau soupir avant de céder :

- À un homme nommé Néant.
- Néant ? Genre c'est la destruction, l'allier du Chaos...
- Ce n'est en aucun cas not...

J'allais faire la PLUS GROSSE bourde de toute ma vie.

- No.. ? répéta-t-il, m'incitant à continuer.

- C'est n'est pas l'allier du Chaos.

- Tu allais dire « notre », n'est-ce pas ?
- Non.
- Mais bien sûre ! Et puis, imaginons que tu n'allais pas dire « notre », qu'est-ce qui te dit que le Néant et le Chaos ne sont pas allié ?
- Pour une raison très simple...

Je me levai et rajoutai :

- Et vu que la pratique vaut mieux que la théorie...

Il leva un sourcil, perplexe.

- Imaginons que tu représentes la Terre et moi le Néant, déclarai-je en m'approchant de lui.
- Ok...
- Ta jambe droite représente le Chaos et ta jambe gauche représente l'Harmonie. Moi, Néant, je détruis l'Harmonie.

Il leva sa jambe gauche, se retrouvant en équilibre sur une jambe.

- Et donc, je ne me retrouve que sur une jambe, c'est ça ?
- Exactement.

Je le secouai légèrement, le déstabilisant ainsi.

- Et tu remarques que tu es bancales comme ça.
- Oui parce que je n'ai pas mes deux appuis. Et tu veux en venir où comme ça ?

Je me plaçai à sa droite.

- Au but du Néant, répondis-je.
- C'est-à-dire ?

Voyant bien ce que je m'apprêtais à faire, Callen s'écarta.

- Ça.

Et sur ces mots, je poussai d'un coup sec sa jambe droite. Il se rétama sur le matelas dans un cri.

- Non mais t'es complètement folle !
- Et je détruis le Chaos, rajoutai-je.

Il s'assit et me lança :

- Ouais... Super mademoiselle. T'as détruis le Chaos. Et alors ?

Je m'accroupis devant lui avant de lui demander :

- Comment se retrouve la Terre ?
- Eh bien elle se casse la figure.

- En clair ?
- Bah elle est...

Il sembla réaliser.

- ... Détruite...

Il me fixa avec inquiétude.

- Le Néant... Veut détruire la Terre... ?
- Ouais. Et pour cela, il faut qu'il détruise les deux piliers qui la maintienne : le Chaos et l'Harmonie. Dont le « Unissons-nous contre cette menace sortit des abîmes ». Donc le Chaos ne peut pas être son allié vu que celui-ci veut l'exterminer.
- Mais... Mais il peut pas détruire la Terre ! répliqua Cassandre. Il a oublié un petit détail !

Je le regardai avec surprise.

- Comment ça ? m'enquis-je.
- Eh bien, le Chaos et l'Harmonie sont des figures abstraites ! C'est comme la mort : on ne peut pas les voire !
- Après, ce Néant ne doit être qu'une veille légende, lançai-je.

Veille légende qui tente de nous tuer...

- Ouais sans doute. C'est comme les sorcières ou les anges.
- Ouais.

On va dire sa comme ça...

- Mais bref, lança Callen. Vous avez pensé à un plan pour récupérer ce fameux dossier ?

- Un super plan infaillible. T'inquiètes pas.
- Pour une fois, je suis d'accord avec lui, ajoutai-je.

Callen me fixa un instant.

- Eh bah dis donc...

Son regard tomba sur Cassandre puis à nouveau sur moi.

- Si un jour où m'avait dit que vous pouviez vous allier tous les deux...

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