Trois personnes venaient de se rajouter au groupe d'Éden.
Pendant qu'Astroméria expliquait à Cassandre et Yuki ce qu'il avait à savoir à propos de l'Harmonie, Volt avait eu un éclair de génie.

- On est vraiment obligé d'écouter son idée ? S'enquit Théodore. Parce que celle d'un gardien, okay, ça passe. Mais celle de Volt...
- Ah et je ne vous ait pas dit ! S'exclama Astroméria. Volt est un gardien.

Cassandre fit les gros yeux.

- Comment l'équilibre du monde peut-il être préservé avec lui comme gardien ? S'écria-t-il.

- Nous, on se demande encore comment il peut-être préserver avec eux comme gardiens. Intervient Théodore.
- Il faut penser comme le psychopathe ! Annonça Volt.

L'ange lui lança un regard surprit.

- Et bien moi qui te croyais être un crétin finit... Déclara-t-il. Faut croire que tu as quelques étincelles d'intelligences de temps en temps.

- Euh... Je dois le prendre comme un compliment ? S'enquit-il un peu perdu.

- Prends-le comme une insulte ça m'arrangerait.
- Donc ça reviendrait à se demander où on se cacherait si on était un sérial killer... En conclut Yuki.

Éden ouvrit la bouche pour répondre mais Eve l'interrompit :

- Ne réponds pas à cette question.

Celle-ci, légèrement énervée, tira sur la corde de lumière.

- Dois-je te rappeler que tu es MA prisonnière ? Lui lança-t-elle. Alors, TU te TAIS.
- Mais je...
- Chut.

- Je...
- Chut.

Agacée, la jeune traîtresse poussa un soupir.

Son regard alla se balader derrière eux tandis que les autres parlaient. Dans la lumière du lampadaire, un peu plus loin, une personne apparu. En voyant ses cheveux turquoise, Eve sentit à nouveau la panique prendre possession d'elle. Rapidement, son regard croisa le sien.

En voyant qu'il allait parler, elle lui fit signe de se taire.
La princesse tenta alors désespérément de lui faire comprendre qu'il fallait qu'il s'en aille.
Le jeune homme fronça les sourcils.

- D'ailleurs, je me demande toujours comment Eve à réussit à s'enfuir. Lança soudainement Théodore.

- C'est vrai que c'est bizarre... Confirma Mélodie. Surtout que le seule moyen de sortir de l'île – à part à la nage ou alors avec une barque mais avec se qu'il lui est arrivé, elle ne retentera jamais – c'est de passer par le portails. Mais deux gardes surveillent les allées et venus.
- Mais ils se sont absentés. Rappela Éden. À cause de...

GROS BLANC.

Théodore grogna quelques insultes avant de hurler :

- CETTE FOIS-CI, TU VAS VRAIMENT CREVER CONNARD !

Mélodie poussa un petit cri.

- Théodore ! Laisse le tranquille ! Lui ordonna-t-elle.

Éden, qui avait croisé les bras, agrippa ceux-ci.

Elle voulait sauver Volt. Elle ne voulait pas le voir mourir. Mais... Mais...

« Non. Je ne peux pas. Je lui ai dit que la prochaine fois je le laisserai se faire tuer mais... »

Le ça l'en empêchait.

Pourquoi ? D'habitude, cela lui ferait ni chaud ni froid. Après tout, c'était juste un gardien. Pourquoi avait-elle besoin de lui ?

« Je suis juste malade. C'est rien. ».

Elle se tourna légèrement pour regarder Eve. Celle-ci regardait droit devant elle, dans la direction d'où ils venaient, et gesticulait dans tous les sens.

« Qu'est-ce qui lui arrive encore ? » Songea-t-elle en fronçant les sourcils.

La princesse posa les yeux sur ce qui attirait visiblement l'attention de sa sœur.
Gêné, il se gratta l'arrière du crâne.

- Oh princesse... Balbutia-t-il. Comment allez-vous ?

Elle serra le poing, la colère montant à la vitesse du son dans son corps.
Eve lui fit signe de se taire puis elle remarqua qu'Éden l'avait vu alors elle paniqua.

- Fuis ! Lui hurla-t-elle. Fuis !

Éden commença à avancer.

La traîtresse tenta vainement d'endiguer son avancé.

- Tu as passé une bonne journée ? S'enquit-t-elle.

- Euh... Pourquoi une telle question ?

Il recula petit-à-petit en ne quittant pas sa belle-sœur des yeux.

- Juste pour savoir si tu allais avoir des regrets en mourant.

Paniqué, le jeune homme se retourna pour décamper. Éden le poursuivit bientôt suivit par tout le petit groupe.

- REVIENS ICI PRÉTENDANT GARDIEN DE MEDEUX !

Elle lui lança quelques sorts qu'il évita tant bien que mal en criant.

- Vas-y Éden ! L'encouragea Théodore. Réduis-le en charpie !
- Laisse-le tranquille ! Ordonna Mélodie au même moment.

Naos tournait au moindre croisement, espérant semer la folle furieuse qui le poursuivait. Cela ne marcha pas.

- Surtout, n'arrête pas de courir ! Lui hurla Astroméria.
- Éden, laisse-le ! Cria Volt.

Le pauvre gardien avait des remords : si il ne lui avait jamais demandé de venir ici pour enquêter à sa place, il n'aurait jamais été dans ce pétrin.
Naos évita une lance de lumière.

- REVIENS !

Comme des furies, ils passèrent entre deux personnes qui évitèrent de justesse les sorts de Éden.

- HÉ ! Hurlèrent-elles à l'unisson. VOUS ÊTES PAS BIEN !

Le petit groupe s'éloigna rapidement.

Quelques secondes auparavant,

Épuisée, je rassemblai mes dernière force pour une dernière attaque. En face de moi, la blonde sembla faire de même.

Enfin, nous nous élançâmes, poings en avant.

- REVIENS !

Un groupe nous sépara.

De justesse, j'échappai à divers sorts.

- Hé ! Hurlâmes-nous à l'unisson. VOUS ÊTES PAS BIEN !

Le petit groupe s'éloigna rapidement.

- Non mais ils utilisent leur magie en pleine ville ! M'indignai-je. Ils sont complètement débiles !
- Ouais. Les habitants du Choas et de l'Harmonie ne peuvent vraiment pas s'empêcher de se battre. Soupira-t-elle.

- Cette gueguerre est complètement stupide. Rajoutai-je.
- Et ouais. Mais on va pas pouvoir les arrêter.

- Malheureusement...

La blonde se tourna vers moi.

- Je crois qu'on s'est jugé un peu trop vite, n'est-ce pas ?
- On a qu'à tout reprendre depuis le début.

- Carrément. Oublions ce qui s'est passé jusqu'à présent.

Elle me tendit la main.

- Ah et, en faîte, je m'appelle Aurore. Se présenta-t-elle. Enchantée.
- Linoa. Répondis-je en lui attrapant la main. Enchantée.
- Tu te bats pas trop mal. Me lança-t-elle.
- Je te renvoie le compliment.

Elle me sourit.

- D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici en pleine nuit ? Lui demandai-je.

- J'allais te poser la même question... Mais pour répondre en premier...

Elle regarda autour d'elle comme pour s'assurer que personne n'était là.

- ... Je suis à la recherche du sérial killer. Et apparemment, je serais pas la seule...
- C'est sûr, il y a la police...

- Nan. Répliqua-t-elle. À moins qu'un adolescent de dix-sept ans puisse être déjà policier.
- De dix sept ans ?

- Ouais... il avait de court cheveux brun... Et des yeux émeraude. Mais son prénom... Pas moyen de s'en souvenir... En faîte, ça avait une sonorité en Ca... Genre Canlin... Non... C'était...

Mon cœur rata un battement.

- Callen...
- Ouais ! C'est ça ! Tu le connais ?
- C'est... C'est mon petit ami... Et je le cherche lui et mon frère.

Son enthousiasme venait de s'en pendre un coup.

- Ah...
- Ils sont avec « l'assistante du sérial killer » qui menace de les tuer à l'aube...

Mon regard tomba sur mes pieds tandis que j'attrapai un bout de mon t-shirt que je triturai.

- Je les cherches désespérément depuis je-ne-sais-combien-de-temps.

Je pouffai.

- Mais, en faîte, je n'ai aucune piste.

Je sentis une main se poser sur mon épaule.

- T'inquiètes, moi je sais où il est partit ton petit ami !

Je lui lançai un regard surprit.

- Je l'ai vu tout à l'heure. M'expliqua-t-elle. C'est comme ça que j'ai su qu'il était lui aussi à la recherche du sérial killer. On a discuté et il m'a expliqué qu'il avait sans doute trouvé sa cachette... Bon j'ai décroché de son explication après qu'il ait parlé des barrages de police autour de la ville. Je pensais qu'il s'était trompé mais à ce que tu m'as dit...

L'espoir m'envahit.

J'avais une chance de les sauver !

- Où est-il partit ?
- Au manoir Heartless.

GROS BLANC.

- Ça m'a fait la même chose. Finit-elle par avouer devant ma tête ahurie et paniquée.