chapitre 6-Grand Peut-Être.
ALBUS DUMBLEDORE ÉTAIT
un homme extraordinaire, respecté et respectable. Puissant, humble et surtout un très bon professeur. Tout le monde et même Marlène qui n'avait écouté aucun de ces cours jusqu'au bout s'accordait à dire qu'il était prodigieux. Il combattait pour la justice et ne laissait personne de côté même celles et ceux qui le repoussent. Il avait rencontré, inspiré et fait rêvé des milliers de personnes à travers le monde. Sa rencontre était une chance et une bénédiction. Même ceux qui ne l'appréciaient guère lui vouait la plus haute estime.
Pourtant, Tom ne l'appréciait que très peu. Il reconnaissait que cela était personnel et que rare était les personnes partageant son avis. Même ses camarades serpentards admiraient énormément le vieil homme. Mais c'était indéniable, le jeune Jedusor ne pouvait pas s'attacher à ce bout d'humain que Dumbledore était à ses yeux.
Pour le jeune homme, il était trop là, toujours présent à vrai dire. Sous ses fines lunettes, il semblait épier l'élève de la plus innocente des manières. Mais le 6ème année n'était pas dupe, depuis un an à présent, depuis la chambre de secrets. La surveillance d'Albus Dumbledore était devenue quelque chose de trop pesant sur lui, constamment. Son regard paraissait se braquer sur ses moindres faits et gestes. Comme si il gâchait dans sa manche les démons de l'enfer.
C'est pour cette raison qu'il ne l'aimait pas, car il le connaissait. Non pas qu'il sache réellement qui il était, mais un peu trop pour que Tom l'accepte.
Mais il était fort, puissant, le jeune homme ne pouvait que l'admettre mais il savait qu'un jour proche, il ne serait que meilleur.
Alors il écoutait son professeur expliquer le nouveau sort à apprendre calmement. Il s'efforçait d'être l'élève studieux et parfait qui ne le dupait pourtant pas. Il fixait l'homme devant lui mais n'imaginait que son corps vieux et fatigué qui lui demanderait de l'épargner. Qui le supplierait de le sauver.
Un jour, Tom tuerait Albus Dumbledore, et le monde serait à lui.
- Tom, qu'est-ce qui te fait sourire de la sorte ? questionna alors le concerné par ses pensées.
Alors il souriait ? Il y avait de quoi, cet événement sonnerait sûrement le graal de son existence.
- Pour rien, professeur. Je songeai simplement à une amie.
Le même sourire et ce ton semblable a chaque fois qu'il entrouvrait ses lèvres pour parler. Il était doucereux et contenait les plus vils tentations ou son sein. Il représentait tout ce qui était mauvais en Tom car il y montrait toute sa manipulation, son habitude à se servir de tout, de tout le monde.
Mais personne ne voyait cela, ils voyaient tous le charme, le charisme et l'élégance d'un jeune homme promu à un grand avenir.
Dumbledore adressa un faible sourire à Tom et poursuivit son cours, un peu plus perturbé par les murmures de ses élèves.
Mais qui est cette amie ? Pourquoi pense-t-il a elle durant les heures de cours ? Était-elle plus qu'une simple amie ?
Mentalement, Tom se frappait violemment la tête sur la table, comment avait-il pu être aussi idiot ? C'était sûr que les gens parleraient, tout le monde parlait constamment de ce qu'il ne les regardait pas. C'était habituel mais cela ne signifiait pas que c'était agréable. Encore moins quand cela voulait dire qu'on parlait de lui. De lui et d'une amie imaginaire.
Après tout, ce n'était pas lui qui était idiot mais bien eux qui ne vouaient leurs vies à celle de autres. Pathétiques humains normaux
Une fois que la sonnerie annonçant la fin du cours retentit, Tom ramassa en vitesse mais toujours avec soin ses affaires. A l'instant même où le jeune serpentard put tourné la tête sans apercevoir celle de Dumbledore, il sut qu'il était libre. Cela lui provoqua une certaine joie, qu'il contenu mais qu'il laissa enveloppait tous ses membres avec douceur.
Mais comme le soleil chasse la pluie, une main vint détruire la béatitude acquise par Tom. Une main d'homme qui attrapa son épaule avec force. Avant même d'apercevoir, le sorcier put savoir que ce n'était pas un professeur, aucun n'avait de muscle.
Alors qui osait le déranger, le toucher et l'approche de la sorte. Il tomba alors nez à nez avec un jeune homme blond, aux yeux bleus. Plutôt grand et trapu, dans ses yeux comme à travers son corps, on pouvait déceler une force de caractère. Un poufsouffle de 6ème année, il venait d'avoir cours à ses côtés.
Que lui voulait cet imbécile ?
- Qu'est-ce que tu veux à Marlène ? annonça l'inconnu avec presque de la hargne entre ses dents.
Et bien, encore elle, songea Tom en observant l'élève devant lui. Il essayait de lui trouver un nom, pourtant même en triturant son cerveau, il était sûr qu'il n'avait aucun intérêt. Et puis qui était-il pour la 7ème année ? Il était sûr de ne les avoir jamais vu ensemble.
Peut être un frère, peu importe.
- Et tu es ?
Karl fut surpris, il ne s'attendait pas réellement à cela. À cette nonchalance profonde de l'élève. Il était vrai qu'il n'était pas connu pour sa sympathie exemplaire. Mais devant lui, Tom semblait crier en se taisant qu'il n'était rien tandis que lui était tout. Sa posture droite et élancée rendait la scène énervante pour le poufsouffle. Il était plus grand mais paraissait si insignifiant.
Il l'avait toujours haït de loin et n'avait jamais cherché à l'approcher. Mais être aussi proche rendait la chose différente. Ses yeux sombres avaient quelque chose de trop intimidants. Pourtant il ne flancha pas et garda son regard ancré dans le sien avec la même lueur de défi.
C'était pour Marlène qu'il était là.
- Karl Abernathy, son petit-ami.
Elle avait donc un ami, avec beaucoup plus d'affinités que ne l'imaginait Tom. L'image de cette petite idiote et de cet immense tête sans cervelle assemblés le faisait bien rire.
Leur idiotie les associait bien mais rien n'allait. Les deux adolescents ne pouvaient pas s'entendre. La force brute et l'étrangeté, ça ne colle pas.
- Peu importe ce que tu lui veux, ne t'approche plus d'elle, ordonna-t-il d'une conviction de feu, qui selon Tom allait vite l'immoler.
- Bien sûr, et sinon quoi ? Que pourrais-tu bien me faire ? Aberthy, Abarthy ?
- Abernathy.
Ridicule, il était profondément ridicule. Tom Jedusor ne s'abaisserait pas à voler le jouet quelqu'un pour quelque chose d'aussi insignifiant que l'attachement. Il était bien au dessus de tout cela. Bien au dessus de tous ses congénères. Et ce pauvre petit Karl avait peur que Marlène le préfère, cela prouvait alors qu'elle possède une once d'intelligence et de logique. Et prouverait bien à ce garçon qu'il valait bien mieux que lui.
- Très bien, Abernathy. Je ne m'approcherais plus d'elle, mais que puis-je faire si c'est elle qui requière mon attention ?
Un coup de poignard précédant un coup de vent. Et Tom était parti. Laissant le jeune homme seul ici bas, les poings serrés et la haine traversant ses yeux.
La salle commune de la maison Poufsouffle était familiale. Elle était le siège d'une bonne humeur constante, d'une certaine joie commune. Dans le petit chemin qui permettait de la rejoindre, chaque élève y laissait sa journée et leurs ennuis. Ils entraînent chacun dans l'unique endroit où ils pourrait être eux mêmes.
Comme leurs splendides caractéristiques le laissaient entendre, cette maison était le témoin d'une profonde gentillesse, acceptant tout et tout le monde.
Marlène adorait cet endroit, moins que le parc de Poudlard, certes. Mais elle pouvait enfin respirer sereinement quand elle y pénétrait. C'est pourquoi particulièrement après son dernier cours, elle appréciait y revenir.
Elle balança son sac en toile sur un fauteuil avant de faire pareil avec sa personne. Elle pencha sa tête à l'envers, ferma les yeux et soupira.
Elle était tellement fatiguée, elle ne supportait plus les cours. C'était pire qu'avant, à chaque minute le mot ASPIC retentissait. Et aussi avenir, travail, vie futur, répercussions.
Répercussions du travail fournit en cours et durant les ASPIC sur leurs vies futures et leur travail. Elle voulait dormir, dans son vie, chez elle. Loin de l'avenir et de la vie de grand personne. Très peu pour elle.
- Ça va, Marli ? demanda une voix pluot grave assise plus loin.
- Oh tu sais, Albert, toujours les mêmes choses. Toujours plus de pression et fatigue et beaucoup moins de temps, annonça-t-elle d'un ton détaché.
Même si sa phrase aurait pu paraître humoristique, le peu de personnes l'ayant entendu savait qu'elle ne l'était pas. Que la pression pesait trop sur la jeune fille qui n'avait pas assez d'épaules pour encaisser. Ou peut être qu'elle n'en avait pas vraiment envie.
- Parfois, je me dis qu'être moldue, ça serait pas si mal que ça.
- T'es sûre de ce que tu dis ?
La jeune McKindon fit mine de réfléchir sérieusement à cette question. Comme si elle aurait une quelconque incidence sur sa vie.
Elle clama ensuite d'une voix forte que oui, elle en était sûre.
- Donc plus de Quidditch ? annonça Albert muni d'un sourire moqueur.
L'air fier et enfin joyeux de Marlène redescendit à nouveau. Elle avait effectivement oublié ce petit détail de sa vie. Vie qu'elle n'imaginait que très peu sans balai. Le Quidditch n'était qu'un jeu après tout. Elle adorait jouer, son poste de poursuiveuse depuis sa deuxième année l'a rendait très fière. Mais par dessus tout, elle ne se voyait pas arrêter de sentir le vent fouettait son visage et ses cheveux. Aller à des hauteurs vertigineuses en tenant fermement entre ses mains sa vie.
Impossible.
- Oui et bien, parfois, je ne réfléchis pas assez à mes propos !
Elle dit cette phrase d'un ton boudeur avant de croiser ses fins bras devant son torse. Sous le rires de ses camarades, elle se dit qu'elle n'imaginerait pas non plus une vie sans Poudlard. Plus que tout.
Sans sa maison et ses élèves, et il faut le dire sans Slughorn également. Il lui manquerait un peu, il faut le dire. Elle sourit à cette pensée.
Durant quelques secondes, elle s'était efforcé de ne pas penser au faite qu'un jour bientôt, ça serait le cas. Que Poudlard prendrait fin et que c'était aussi inévitable que le destin. Car c'était écrit autant dans le calendrier scolaire que dans les étoiles.
C'était triste de songer que tout son bonheur accumulait durant ses 7 années scolaires allait se finir. Dans deux faibles mois, elle aurait fini son année. Elle semblait y penser constamment, cela la hantait. Pourtant elle était sûre que le directeur n'aurait pas besoin d'un personnel pour entretenir son parc, malheureusement. Elle allait devoir partir et se trouvait son Poudlard à elle. Celui dans lequel elle crierait, pleurait et exploserait. Mais par dessus tout, le seul endroit au monde où elle se sentirait encore plus à sa place. Heureuse.
Pourtant, sa réflexion enfin plus agréable fut à nouveau interrompu par un autre humain. Des pas forts, pressés et visiblement énervés se dirigeaient vers elle. Elle réfléchit à la personne que cela pouvait être mais elle n'avait énervé personne aujourd'hui, hier non plus. Il était rare qu'elle énerve les gens, elle préférait les amuser en général. Elle sourit à cette idée, elle ferait un très bon Peeves. Poste à réfléchir.
Elle ressentit une présence à ses côtés et Marlène ne fut pas choqué par cela. Mais sans même ouvrir les yeux, la jeune fille pouvait voir la colère qui émanait de cette personne. Les ondes autour d'eux se pressaient et oppressaient la poufsouffle. Les électrons étaient sûrement sur le point d'exploser.
Malgré l'appréhension, elle ouvrit les yeux, n'aimait pas l'ignorance. Elle découvrit alors Karl, la mâchoire serrée et son regard bleu aussi sombre que l'enfer.
- On peut parler, Marlène.
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