chapitre 5- Marlène.







TOM N'ARRIVAIT PLUS À DORMIR,
alors même si ce n'était pas dans ses habitudes, il sortit de sa salle commune. Tandis que le soleil se dévoilait peu à peu de derrière les montagnes entourant Poudlard, le serpentard marchait. Il n'avait pas de doute sur le fait qu'il ne croiserait personne aussi tôt le matin mais il n'était pas moins méfiant. Il gardait malgré tout son masque d'impartialité sur le visage, peut être maintenant était-il indispensable.

Et donc, même si le spectacle du levé du soleil n'était pas si mal à observer, aux yeux du monde, Tom n'en avait que faire. Pourtant il trouvait tout de même agréable de sentir petit à petit la chaleur de l'astre incandescent sur sa peau. Malgré sa préférence envers une obscurité totale, il appréciait voir la lumière emplir chaque espace du château comme si il lui était du.
Il se prit alors quelques secondes à se dire qu'il avait tout du soleil plus que de la lune. Car après tout la lune est seule, triste et mal aimé. Faible lumière et théâtre de trop de malheureux stupides.
Mais la boule de feu est celle qui éclaire tout chemin, combat chaque chose et gagne à travers tout. Parce qu'elle permet de faire vivre. Elle est tellement aimée, admirée mais sa lumière irradie car personne ne possède une plus puissante.
Il sourit à travers son esprit car de toutes les comparaisons possibles, il trouvait celle-ci tellement ironique.

Il détourna ensuite les yeux du soleil levant pour observer devant lui. Il avait bien raison, le château était vide. Après tout, il était bien trop tôt pour les autres âmes, pour lui aussi à son habitude.
Pourtant le destin est une chose irrévocable et bien plus puissante que le soleil. C'est pourquoi au détour d'un couloir ouvert sur le parc, il put voir qu'il n'était pas seul.
Et qu'elle était là. Observant les oiseaux dans le ciel tout en étant allongée peu gracieusement dans l'herbe trempée. Elle était étrange cette fille.

Marlène, quant à elle, ignorait tout de la présence de Tom. Elle souriait tel une enfant devant les oiseaux virevoltant. Parmi, il y avait à nouveau cet être bleu qui ne souhaitait pas être comme tout ses congénères. Alors observer ses mouvements qui différaient tant des autres la rendait heureuse. Car à certains moments de sa vie, elle se sentait comme cela.
A cet instant plus qu'à d'autres.
Car les mois défilaient et l'emportaient avec elle. Bientôt elle terminerait Poudlard. Et les mêmes questions tournaient en boucle dans son esprit. Mais à présent, plus aucune des propositions ne lui allait. Alors que pour beaucoup les choses se concrétisaient et que chacun trouvait sa vocation, elle était l'oiseau bleu qui cherchait désespérément un quoique ce soit inconnu.

Elle ne savait que faire car après tout elle ne savait rien faire. Elle n'avait jamais accordé le temps nécessaire à ses études mais ce fut la première fois qu'elle le regretta. Marguerite allait travaillé au ministère, et même si elle avait peur de ne pas être prise. Ce n'était que des inquiétudes idiotes, car elle serait prise.
Karl partirait pour le Quidditch.
Et elle serait là, sûrement à attendre que l'univers fasse les choses à sa place. Car elle tournait les yeux frénétiquement de gauche à droite pour suivre l'oiseau et c'était la seule chose qui l'intéressait pour l'instant. Alors qu'elle avait déjà 17 ans.

- Tu as un problème avec les oiseaux, je pense, suggéra Tom soudainement ce qui fit sursauter la jeune fille.

Marlène se redressa alors qu'un sourire de vainqueur se plaçait sur le visage du jeune homme. Il l'avait surpris et cela suffisait à le rendre un peu plus fier. Elle se posta donc devant lui, les yeux de feu et les bras croisés.
Elle n'aimait pas être dérangé, comme tout le monde à vrai dire. Mais par dessus tout, elle détestait qu'on vienne la couper dans ce moment de sa journée. Dans son unique habitude réellement quotidienne. La seule chose qui parvenait à la faire réfléchir convenablement tout en la détendant. Elle aimait se couper du monde de la sorte, en se rapprochant de ce que le monde a de plus beau. La nature simple et constante.
Et il était là, cet idiot.

- Sûrement. Qu'est ce que tu fais là ?
- Et bien, je te retourne la question, McKindon.

Elle fronça les sourcils, elle n'aimait pas sa présence mais elle appréciait encore moins cette discussion. La blonde ne comprenait pas son intérêt. Pourquoi était-il là, que lui voulait-il ?

- Je suis là tous les matins. Et mon prénom c'est Marlène, je n'aime pas qu'on m'appelle par mon nom de famille.
- Ça sera McKindon, je ne suis pas là pour te faire plaisir, ordonna-t-il d'un ton qui ne suggérait aucune réponse.

Elle avait les yeux imbibés de flamme et si elle aurait s'en servir pour l'immoler, elle ne se serait pas gênée. Tout d'abord, elle haïssait les ordres, et Tom également à cet instant. Alors combinés les deux et y ajoutant un soupçon d'air prétentieux n'arrangeait pas les choses. Elle voulait l'étriper.

- Alors pourquoi es-tu là ? questionna-t-elle en serrant ses poings pour se contenir devant la face goguenarde du serpentard.
- Pourquoi m'as tu fixé pendant tout un repas ?

Marlène soupira, donc il venait gâcher son unique moment de paix pour un regard dans la grande salle. Ils ne possédaient pas les mêmes priorités dans leur vie. Elle réfléchit quelques instants à ce qu'elle devait dire à présent. Pourquoi mentir ? Son honnêteté ne lui coûterait rien, et puis elle mentait très mal.
Elle fixa à nouveau le serpentard, pas comme ce soir là au repas. Mais plutôt comme pour répondre à la question de son ami la veille. Était-il réellement séduisant ou était-ce simplement du charisme accompagné d'un peu de charme ?
Elle n'avait pas encore sa réponse mais décida de tout de même lui donnait la sienne.

- Je ne comprend pourquoi certains personnes te craignent, tu n'es qu'un adolescent un peu orgueilleux et trop rêveur.

Tom s'attendait à bons nombres de réponse mais à vrai dire, pas à cela. Il ricana légèrement, elle ne savait pas à quel point elle avait tord. Les images de son père et ses grands parents défilèrent devant ses yeux. Dans un énième sourire narquois, il se dit qu'elle était trop idiote pour comprendre l'étendu de sa puissance.

- Je suis le plus grand élève que Poudlard est connu et lorsque j'en sortirai, je serais le sorcier le plus puissant de ce monde.

Il avait dit toute cette tirade comme si ces mots avaient été inventé pour sa langue, sa voix et sa personne. D'un calme et d'une prestance légendaire. Tout cela était inné et provenait de lui comme un nez pousse au milieu du visage.
Lorsqu'elle le regarda énoncé tout cela, elle se dit que malgré l'idiotie de ces paroles, il fallait bien admettre que l'espoir faisait vivre. Cet imbécile croyait bien en lui, elle était même sûre qu'il ne croyait qu'en cela.

- Trop orgueilleux également.
- On verra, McKindon.

Il sourit à nouveau, fier de lui pour une raison qu'il ignorait. Peut être souriait-il un peu trop. Mais il aimait simplement voir le doute s'installer dans ses yeux, qu'elle se dise que peut être. Qu'elle hésite, qu'elle ne sache pas. Et puis elle se trompe à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. La réussite lui était une habitude tandis qu'elle n'avait pas vraiment cela dans la peau.

- Tom, insista-t-elle.

Elle ne voulait pas lui parler, elle voulait même certainement qu'il parte. Mais avant cela, elle souhaitait avoir sa petite et infime victoire personnelle. Car cette pacotille lui tenait sûrement à cœur, ce qu'il ne comprenait pas réellement à vrai dire.
Mais le soleil est parfois doux, bonté d'âme il possède.

- On verra, Marlène.










- Ce matin, je me suis levé plus tôt qu'à mon habitude, dit-il en fixant son camarade.

Très bien Abraxas, très intéressant, songea Tom qui était plongé dans un livre plus que passionnant. Le préfet n'était pas psychologue, il n'était pas là pour entendre le blond lui racontait sa journée.
Il hocha donc la tête pour lui faire comprendre qu'il l'avait entendu mais qu'il n'en avait que faire.
Walburga, aux côtés des deux garçons, n'en pensait pas moins la même chose. Elle fixait pourtant le jeune Malfoy en se demandant où il voulait bien en venir.

- C'est ton départ qui m'a réveillé alors j'ai décida d'aller cherche un livre à la bibliothèque et ensuite...
- Où tu veux en venir, Abraxas ?

Le nom d'Abraxas n'était pas agréable à entendre dans la phrase prononcé par Tom. Il sonnait même comme une menace. Comme si tous les maux du monde allait bientôt s'abattre sur son unique personne. Qu'il devait être bref, il ne préférait pas imaginer s'il décidait de ne pas aller plus vite dans son récit.

- Je t'ai vu avec McKindon.

Marlène, encore elle. Personne ne pouvait se l'enlever de la tête cette poufsouffle. Et Walburga confirma cette pensée car à l'entente de cette phrase, son corps se crispa.
Elle n'aimait pas cette fille. Elle ne l'appréciait pas pour de bonnes raisons. Car la blonde représentait tout la déchéance des sangs purs de ce monde. Elle était stupide, trop rêveuse, faible et à vrai dire tout le contraire de ce qu'une femme devait être.
Car Walburga était une Black, toujours pure et continuellement plus forte chaque jour qu'elle faisait. La noiraude décidait que le jour se levait et Marlène était de celle qui vivait car le soleil se levait.
Elle subissait et aimait la vie. La serpentarde contrôlait son existence et ne l'appréciait qu'à l'unique instant où elle sera terminée sans aucune erreur.

- Qu'est ce que tu faisais encore avec elle ?

Au contraire du blond, la jeune fille aux côtés de Tom était trop pressée de connaître la réponse pour attendre. Sa voix s'était fait forte et implacable. Elle n'avait pas sembler demandé mais plutôt exiger. Elle voulait comprendre. Pourquoi cette idiote intéressait Tom ? Cela semblait inimaginable que ces deux êtres est la moindre chose en commun.
À contre cœur, le jeune Jedusor déposa le livre sur ses jambes afin de complètement rentrer dans cette conversation. Il soupira ensuite. Il pensait avoir été claire si le fait qu'il n'était leur ami.
Mais leur maître.

- Cela vous pose-t-il un problème ? questionna Tom, le ton monocorde, lassé.

Et cette question n'en était pas une. Elle était l'unique chance pour les deux serpentards de ne rien redire au garçon. De finir cette discussion avant qu'elle ne devienne un problème pour eux mêmes.

- Non.
- Bien sûr.

Au moment où les deux voix auraient dû s'accorder dans une parfaite harmonie de soumission, Walburga ne souhaitait pas faiblir.

- Voici une nouvelle preuve d'idiotie de ta part, Walburga.
- Elle ne t'apporte rien, Tom, je ne comprends pas ce que tu fais avec elle.

Sa voix n'était pas faible, elle était même un peu trop forte à son goût. Des regards commençaient à se tourner vers eux. Il n'aimait pas cela.
Et lorsqu'il s'apprêtait à répondre à la stupide phrase de la jeune fille, elle le devança pour avancer ses idées.

- Tu comprends qu'on veuille des réponses à nos questions, avoua-t-elle, le cœur lourd de doute.

Tom était-il réellement la bonne personne pour accomplir ce genre de chose ?
Peut être un voile s'était disposé devant les yeux de la jeune Black car elle ne vit le regard de Tom se couvrir momentanément de feu. Ardent et désireux de malheur.
Il n'aimait décidément pas cette gamine.

- Tu n'as pas à avoir de réponses car tu n'as tout simplement pas à te poser de questions. Évite de penser, cela t'évitera des ennuis, Black.

L'emploi des prénoms était certainement une façon de rapprocher la personne. Cela la considérait un peu plus proche de la cause de Tom, le nom de famille n'avait aucune valeur. Black n'était qu'un nom pourtant en or aux yeux de la jeune fille et bibelot entre les lèvres de Tom.
Elle était blessée pour si peu.

- Elle m'amuse, elle est divertissante.

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