chapitre 21- Journal, part 2.





















Tom n'avait pas pris le temps de révéler la tête. Il avait simplement tourné à nouveau la page. Il ne vit pas le soleil se déclinait peu à peu dans le ciel, le bruit des couverts non loin de sa chambre. Il écoutait la voix de cette jeune fille qui récitait ses sentiments dans sa tête. Il continuait de lire.

9 mai 1944

J'ai du patienté ma sortie de l'infirmerie pour coucher tout cela sur le papier.
Je crois déjà avoir évoqué Walburga, vaguement. Elle est une trop grande femme, elle est magnétique. Elle a ce genre d'attraction qui te fascine et te détruit de jalousie. Je la trouve splendide. Elle a toujours été le genre de femme que ma mère voulait que je sois. Celle qui devienne quelqu'un, ni la femme, ni la fille. Non, Walburga est une entité volatile et libre, si ce n'est toi, rien ne semblait briller à côté d'elle.
Mais à présent, les coupures qui ne partiront jamais de mon corps me brisent intérieurement et ternissent tout cela. Mes joues restent endoloris et ma respiration peine à se remettre de son poing enfoncé dans mes entrailles.
J'ai peur, Tom. J'ai peur de ce que tu fais à tes camarades, de ce que tu l'es pousses à devenir. La folie gagne leur cœur simplement pour épouser tes envies que je sais d'avance stupides et arriérés. Tu n'as rien d'un maître aux idées révolutionnaires, mais simplement d'un chef de gamins tortionnaires sans pitié.

La mâchoire du garçon se contracta en finissant ce paragraphe. Il ne sût pas réellement si ce fut du à l'agression de Walburga ou à tous ces mots brutes pour désigner ce qu'ils étaient, lui et ses fidèles. Comment une gamine comme elle pourrait comprendre tout cela ? Elle était si loin de la vérité.

Je n'arrive pas à réaliser pourtant ce qu'il s'est passé la nuit dernière. À cet instant, j'ai mis de côté toutes mes peurs et mes craintes et je me suis concentré sur tous les espoirs que je nourrissais pour toi.
Nos paroles, nos rires, tes sourires et tes yeux tournaient vers le ciel. Je ne te remercierai sûrement jamais assez de ce que tu m'as donné à ce moment là. De tout ce que tu m'as apporté durant cette heure à mes côtés.
Tu as réchauffé mon cœur, je prie pour avoir fait un peu fondre tes yeux sombres.

Comment pouvait-elle ressentir autant de sentiments contradictoires à son égard ? Était-il un tyran ou l'homme qu'elle aimait et qui semblait lui apporter tout ce dont elle avait besoin ? Il ne comprenait pas les sentiments qui traversaient cette jeune fille, l'amour prenait des tournures étranges dans un corps comme le sien.

15 mai 1944

Cela fait bientôt une semaine qu'on ne s'est pas parlé. A vrai dire, je vais bien. Je ne croule pas par le manque ou le désarroi de savoir ce que tu penses de moi. Je me rappelle simplement nous deux sous les étoiles. Deux élèves lambdas de Poudlard qui parlent de leurs notes et de leurs professeurs préférés. D'ailleurs je pense que ton animosité envers Dumbledore est causée par le simple fait qu'il soit un sorcier bien trop puissant pour toi.

- Stupide enfant, murmura-t-il en levant les yeux aux ciels.

Le temps ne paraît pas long et je profite autant que je le peux de ce que je n'aurais bientôt plus. Je passe beaucoup de temps avec mes amis dans la salle commune. Je suis apaisée d'une certaine manière, plus que je ne l'ai jamais été.
Tom, je chérie chaque regard que tu me lances car j'y vois l'éclat de sympathie et d'attachement que tu as pour moi. J'y décèle trop d'espoirs pour ne pas crouler de bonheur. Alors je profite de mon existence, car mon rêve de te voir un jour observer le ciel sans vouloir l'embraser était possible. Il était véritable. .

23 mai 1944

Je ne sais pas trop quoi te dire aujourd'hui. Un routine semble s'être à nouveau installée dans ma vie. Mais à présent, tu en fais parti. Je me lève chaque jour pour le parc, je déjeune et rit sûrement trop fort. Et tu es là, tes regards et tes légers sourires. Ton intérêt pour moi est présent, et cela suffit à transformer ma vie en une aventure. Je suis à la recherche de chaque chose qui prouve que tu es humain, j'espère faire parti de ces preuves.

Tom ne pouvait décemment pas lui enlever cette détermination profonde qui l'animait. Cela différait bien de la jeune fille qui traînait des pieds pour accomplir son existence. Elle semblait même briller d'une rage inconditionnelle de le faire réellement exister, comme les autres.

29 mai 1944

                    Te rends-tu compte de la date ? Il ne me reste qu'une semaine, personne ne me l'avait dis. Ou peut être que je ne l'ai écouté pas. Mais comment pourrais-je vouloir entendre une vérité pareille ? Je déteste les examens, d'autant plus quand cela signifie que je vais partir de Poudlard, pour toujours. Je ne sais pas pourquoi mon animosité est aussi grande, elle n'est pourtant liée à aucun traumatisme. Je pense que c'est simplement la consécration de ce que je déteste le plus dans le système scolaire.
Aujourd'hui, après mon cours de métamorphose, le professeur Dumbledore a demandé à me voir et il m'a parlé de toi.

- Saleté de vieillard, cracha le jeune homme à la lecture de cette phrase

Il m'a dit que tu étais différent des autres élèves brillants. Je savais pertinemment où tu voulais en venir, mais je ne l'ai pas laissé avant ses dires. Je lui ai simplement dit que je voulais t'aider et que je le ferais coûte que coûte. Il m'a ensuite laissé partir, il semblait touché, déçu et particulièrement perturbé par cette conversation. Je n'ai pas compris mais le bon point de cette journée, c'est que je suis heureuse de m'être rendu à la bibliothèque, ensuite.
Je ne sais pas bien pourquoi tu es venu me dire cela dans la bibliothèque. Mais ce conseil, bien qu'il soit aussi banale qu'une baguette magique, il reste au fond de mon cœur. Car il prouve tant de choses à mes yeux. Tout cela, toutes nos altercations forment quelque chose de si bancale dans mon cœur. Mais, notre histoire restera une trop de peut être, un trop plein de on ne saura jamais.

C'était presque beau, la manière dont Marlène percevait toute cette histoire. Si Tom avait pu, il aurait apprécié lire tout cela. Mais il ne voyait que l'emprise malsaine qu'il avait sur elle. Sa tendance à tout apprécié de lui et à chérir trop de choses sans intérêt. Il détruisait tout ce qu'elle était pour qu'elle se recrée autour de lui.

30 mai 1944

                   Aujourd'hui, j'ai passé une soirée fantastique. Nous n'avons même pas été mangé, je crois que toute cette bonne humeur nous a happé dans une trans bien à nous. J'étais allongé les trois quarts du temps sur les cuisses de ma meilleure amie, mes cheveux entre ses doigts et nous parlions simplement de tout. Clarisse a ramenait son appareil photo moldu et je me suis pris d'amour pour cet objet et cet art. Je préfère de loin celui créait par les moldus. Je trouve cela si spécial la manière dont l'instant est bloqué en image et où à jamais il sera enfermé dans ces couleurs. J'ai pris plusieurs clichés pour toi, regarde-les attentivement.

Tom soupira mais pris le soin de décrocher les quatre photos dans le coin de la page suivante. Il y a une où on voyait les trois amis de Marlène rirent aux éclats dans un blocage qui perturba profondément le jeune homme. La photo était un peu flou, mais cela rajoutait une certaine beauté qui caractérisait bien le personnage de cette blonde. La seconde représentait deux oiseaux qui semblaient s'élever dans le ciel, comme revenant là où tout a commencé. La troisième était le lac, les fleurs des arbres le recouvrant de toutes parts et le coucher de soleil. Tout cela était magnifique, elle avait un réel talent. Et la quatrième fut une photographie de Marlène, prise par je ne sais qui. Elle est postée devant l'appareil et souriait à pleine dent. Ses cheveux balayaient uniquement son dos à l'aide d'un serre-tête noir. Elle était belle, comme cela.

Il tourna finalement la page pour continuer sa lecture, tout en enlevant soigneusement la dernière photo des autres, la posant sur le drap à ses côtés.

31 mai 1944

                   Tout semble pareil aujourd'hui encore. Les mêmes rires, les conversations sans arrêt et l'oublie de se nourrir. Comment avoir faim alors que notre cœur est empli de papillon ? Je ne pense pas aux ASPIC, ni à la fin de Poudlard. Je pense simplement à eux, à moi et à toi. A toutes les choses qui me rendent heureuse. J'ai même raconté des souvenirs avec mon père, je suis fière de moi. Je n'ai pas pleuré.

3 juin 1944

J'écris tout cela en attendant que les dernières photos se développent. Je ne sais même plus par où commencer.
Je n'ai pas mangé ce soir, mais j'ai rencontré quelqu'un. Malgré qu'on soit de la même année, je n'ai jamais vraiment fait attention à Abraxas. Il était celui qui était à côté de Walburga, puis à côté de toi. Je me tenais éloignée de tout ce qui avait un lien avec la société des sangs-purs de Grande-Bretagne, dont lui. Mais dans ce parc, on s'est tout de même parlé, j'ai pris une photo de lui et je lui ai dit d'écouter son cœur.
J'espère profondément qu'il trouvera quelque chose qui l'animera au plus profond de lui. Une rage, un amour ou un désir. Qu'il soit lui même, qu'il veuille et qu'il obtienne. Qu'il vive pour lui et non pour toi.

Le jeune homme réalisa une nouvelle chose chez cette jeune fille. Elle n'était pas bonne avec lui parce qu'elle l'aimait. Elle étais simplement profondément bienveillante avec toutes les personnes. Malgré leur passé, leurs comportements et leurs avenirs. Abraxas, Walburga, Karl et lui. Peu importe le mal qu'on lui faisait, elle restait souriante.

Suite à cela, j'ai reçu un bout de papier de ta part. Et ma journée s'est égaillée mille fois plus. Lorsque je t'ai rejoint, j'ai pris une dernière photo, la seule que je ne ferais jamais de toi. Tu me tournais le dos et regardais le ciel, j'ai gardé ce cliché pour moi. Je le chérirais à tout jamais car il était la preuve que je suis quelque chose. Que tu m'attends et attends quelque chose de ma part. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta tête et ne veut pas vraiment le savoir. Je suis juste heureuse.

6 juin 1944

J'ai récupéré tout cela après mon examen d'Histoire de la magie. J'ai demandé à le reprendre car de toute manière, il n'y avait rien de scolaire sur ce papier. Je t'en prie, lis.

Il le fit, sans s'arrêter une seule seconde. Il lisait les écrits de Marlène après qu'il lui ai brisé le cœur dans ce parc, ce lundi. Il lisait et pendant un seul instant. Il cru pouvoir succomber. Simplement, les mots charment plus que tout. Il aurait voulu la garder enfermée avec lui pour toujours pour qu'elle soit idiote et amoureuse. Mais, cela ne dura qu'un instant. Car cette blonde était un oiseau, pas un animal dans sa cage. Elle était profondément libre autant qu'elle était à lui.

21 juin 1944

                    Je ne t'ai pas écrit depuis le début des examens. J'ose me rassurer en me disant que c'était pour me concentrer un peu plus mais c'est faux. Je n'avais tout bonnement pas la force de t'écrire. Plus la force d'espérer un jour toucher tes lèvres. Je suis désolée, Tom. Désolée d'être tombée amoureuse de toi, désolée d'avoir cru qu'un jour tu ressentirais la même chose. Je me suis entourée d'une couverture de mensonges déguisés en espoirs.
Mais pourtant, je crois toujours. Je crois profondément en toi et en nous. L'amour rend idiot autant qu'il m'a rendu forte.
Mais merci Tom. Merci inconsciemment de m'avoir rendu plus forte, de m'avoir fait mûrir, grandir. De m'avoir fait connaître les plus belles choses du monde, les plus beaux sentiments. Merci d'avoir été là sans le savoir, merci pour ton manque de question. Merci de ne pas savoir la mort de mon père, les regrets et le chagrin qui le torturent jour et nuit.
Merci tout de meme de m'avoir laissé t'aimer.
Et à présent, je sais que jamais je ne pourrais me détacher de cet amour, de ces espoirs et de ces désirs. Tu seras toujours là. Car j'ai goûté à quelque chose qui ne pourra jamais plus me sustenter. Car je sais pertinemment que l'éternité me prendrait pour faire seule la paix avec moi-même, mais une seconde suffirait si tu acceptais de le faire avec moi.

Maintenant, si tu as fini de lire tout cela. De te moquer de moi, de sourire à chaque compliment, de froncer les sourcils à toutes contradictions. Maintenant, ne reviens jamais, ne cherche jamais à me revoir. Si tu décides d'abandonner tout cela, toutes les horreurs que je ne connais pas et ne veux jamais imaginer. Si tu décides de vivre sans embraser le monde, ne reviens pas.

Je t'aime Tom, merci et adieu.

————

Voilà la fin du journal de Marlène, ce qui signifie qu'il ne reste maintenant qu'un seul chapitre qui sortira dans quatre jours, pour faire durer le suspens. J'espère que cette histoire vous a autant plu qu'elle m'a été plaisante à écrire.

Avez-vous aimé ce chapitre ? Des avis particuliers ?

Merci d'avoir lu, au revoir.

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