chapitre 12- Verre et verts.
Marlène était confortablement affalée sur un canapé de sa salle commune. Autour d'elle était rassemblé une majorité de septièmes années. Tous se connaissaient depuis leur première journée à Poudlard. Bien que leurs amitiés étaient plus que simplement scolaires, ils se plaisaient à parler des cours, des ragots et des professeurs en couple ou non. Ce soir là, la blonde n'appréciait que très peu la conversation de ses amis. Les ASPIC, les devoirs, la vie adulte. Tout cela, elle l'évoquait bien assez dans son esprit. C'est pourquoi elle portait peu d'intérêt à la carrière d'auror qu'Albert visait ou les rêves de Clarisse d'être un jour écrivaine. Elle gardait la tête en arrière, les yeux clos et se laissait porté par un vent imaginaire dans son esprit. Cela faisait bientôt un mois que Karl et elle ne s'était pas adressé la parole. Bien entendu, le jeune garçon avait essayé maintes et maintes fois d'interagir avec la sorcière mais celle-ci ne le voulait pas. Elle n'aimait pas être jugé et encore moins par ceux qu'elle aimait. Elle voulait pour sûr lui pardonnait de tout cœur mais cela était impossible. La jeune McKindon avait besoin d'excuses et d'actes. Elle avait besoin d'être sûre que tout cela servirait à quelque chose. Si le pardon ramenait à la même situation, elle ne ferait rien. Si Karl n'apprenait pas de ses erreurs, ils n'avanceraient jamais.
Elle gardait son crâne orienté vers le plafond de sa salle commune, elle observait les plantes accrochées ici et là. Elle avait toujours appréciée cette particularité. Leur maison avait ce lien avec la nature qui caractérisait d'autant plus sa personne. Les êtres vivants qui n'étaient les hommes étaient plus attrayants. Du rosier, du merle noir en passant par le chien, mille humains ne valaient pas la pureté d'un deux. Les animaux agissent sous des principes secrets ou des instincts naturels, aucunement par présence de méchanceté. Les humains, eux, font preuve de brutalité, de cruauté parfois dans le seul but d'être mauvais. La perversion de l'esprit de l'homme ne pouvait que la repousser. Marlène ne se décrirait jamais comme une bonne personne, humble ou même juste. Ce fut peut être cette pensée qui faisait d'elle tout cela. L'idée même de penser ne rien méritait justifie de recevoir tous les bonheurs du monde.
La jeune blonde observait toujours une tulipe qui aurait besoin de soin, tombant bien trop bas à son goût. Le silence attira pourtant son attention, bien plus que le bruit habituel des discussions. Elle redressa sa tête et fut soudainement happée par la solitude. Tous les élèves avaient quittés la salle commune. L'heure devait être tardive à présent mais Marlène n'avait pas sommeille. Et pour une première fois depuis longtemps, elle sentit tout le poids d'être seule un instant. Elle réalisa qu'au delà de l'absence de cœurs battants autour d'elle, elle se sentait simplement et profondément délaissée. Marguerite se concentrait sur sa vie, son futur et de plus en plus elle ne semblait pas en faire partie. Tous ses amis oublieraient ne serait-ce que son existence une fois leur diplôme obtenu. Elle fut donc attaquée violement par l'éphémère instant qu'elle était aux yeux du monde. Elle savait que le destin était d'être oublié, de disparaître aux fils des siècles et du temps. Mais comment réellement acceptait que sa vie ne se résume qu'à se terminer. Marlène, bouleversée par des pensées trop dures, laissa couler une larme sur sa joue. Elle aurait aimée ne pas penser à tout cela, se concentrait sur d'autres choses. Mais les larmes déferlaient doucement sur les courbes de son visage et elle pensait à trop de choses lui brisant le cœur. Elle avait pour sûr besoin d'aller se coucher, d'oublier. Malgré cela, quand elle s'installa entre ses épaisses couvertures, ses yeux se posèrent sur des pages vierges de son journal. Elle écrit ses maux à la seule personne qui pouvait réellement la comprendre.
Elle ignorait l'heure à laquelle Morphée l'avait enfermé dans ses bras mais elle devait être bien tard. Si son horloge interne n'était pas implacablement réglée à une heure, elle aurait fini en retard. Mais elle avançait calmement vers la grande salle comme chaque matin. Elle savait que Marguerite y était déjà mais elle avait préféré rester un peu plus dans le parc que d'habitude. Un mauvais pressentiment gagnait son cœur depuis qu'elle était sortie de son lit. Elle avait alors vérifiée l'état de sa baguette et la santé des oiseaux habituels de Poudlard. Elle aurait du être rassuré de voir que c'est deux choses se portaient bien mais ce n'était pas le cas. Le stress, au contraire, augmentait dans son cœur car l'ignorance nourrissait toujours la terreur. Quand une ombre suspecte nous effraie, tant qu'on ne sait pas que ce n'est qu'un porte manteau, la crainte d'un tueur en série est présente. Dans l'esprit de Marlène, la même terreur subsistait. Alors qu'elle s'approchait de la grande salle dont un bruit plus qu'assourdissant provenait, un corps se plaça devant elle. Elle reconnaissait bien évidemment la carrure de Karl et se stoppa à sa vision. Celui-ci semblait tout sourire, comme victorieux d'une bataille achevée il y a peu. Il lui chuchota une simple phrase avant de quitter le couloir :
- J'espère que cela suffira à nous réconcilier, moi cette blague, je la trouve plutôt réussie.
Et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, il était parti. Elle n'avait que le néant devant elle et un calvaire dans ses oreilles. Elle détruit donc les quelques pas qui la séparait de l'entrée de la grande salle. Quand elle fut assez avancée dans celle-ci, Marlène comprit enfin l'agitation de cette matinée, les cris de colère d'une certaine maison. Devant la jeune fille, des éclats de verres et un amas d'élèves verts et argents hurlant justice et paroles grossières. Tandis que ce qui servait à rassembler tous les points des serpentards étaient éparpillés parterre. Il ne restait que quelques émeraudes des centaines de points entassés toute l'année. Les serpentards, en plus d'avoir été ridiculisé par des dessins et des mots très peu recommandables, n'avait plus aucune chance de gagner la coupe des maisons. Ils étaient enragés, les professeurs peinaient à gérer cette situation autant que le professeur Slughorn à garder son calme.
Marlène était devant tout cela, abassourdie et incapable de penser convenablement. Karl pensait réellement que cela s'apparentait à une blague. Il n'y avait rien d'amausant à se moquer impunément et à encore une fois s'en prendre à des serpentards. Il n'avait pas fait cela pour elle, mais contre Tom. Il n'y avait aucun doute dans le coeur de la poufsouffle, elle ne pardonnerait pas cela au garçon. Elle ne pouvait critiquer l'idée, elle ne pouvait blâmer l'originalité. Mais elle accausait le manque de civisme, d'intelligence et de gentillesse dont il venait de faire preuve. Son obsession pour le jeune Jedusor lui coûterait à nouveau le bonheur d'être avec elle. La septième année voulait s'approcher d'Albert pour demander plus d'indications sur la situation actuelle mais une chose l'en empêcha. Une ombre vive et discrète venait de fondre à côté d'elle pour quitter la grande salle. Celle-ci n'était personne d'autre que le préfét de serpentard. Tom, au delà de tous ces camarades, devait être fou de rage. Elle peinait à imaginer son état, c'est pourquoi elle décida de tout mettre de côté pour l'instant et se lança à sa recherche.
Bien que le jeune homme marchait vite d'habitude, il était également connu pour ne pas faire de bruit, de glisser sur les dalles de pierre comme le vent. Ce matin-là, la colère lui faisait frappé le sol avant force. C'est pourquoi la jeune ne peina pas à le retrouver, bien qu'elle y perdit son souffle. Elle l'attrapa par la manche et l'empêcha de toutes ses forces d'avancer un peu plus. Alors le jeune se retourna, planta ses yeux dans les siens et elle ne put s'empêcher d'avoir peur. Elle aurait comprit la rage, la colère, l'indignation ou même une intense frustration. C'était le travail d'une année qui était mis en pièce, en bout de verre éparpillés sur le sol. Mais le regard de Tom ne montrait pas cela. Il était profondément empli de haine. Ces yeux si sombres étaient éclairés par une lueur de folie, animés par des pensées trop sombres pour être compris par un être comme Marlène. Pour une première fois depuis tant de mises en garde, la jeune femme comprit la peur de ses amis. La crainte qu'inspirait Tom, elle voyait la démence dans ses yeux et en était profondément terrifiée. Elle lacha sa manche, son bras se replaça rapidement le long de son corps.
Elle ne voulait plus rester, l'aider ou quoi que ce soit. Marlène voulait quitter cet endroit aussi vite que possible et c'est sûrement ce qu'elle aurait dans le seconde si le jeune homme n'avait pas ouvert la bouche.
- Donc, enfin tu comprends, tu saisis avec le peu d'intelligence que couvre ton cerveau pourquoi les gens doivent me craindre ? Je serais bientôt le plus grand sorcier du monde et tout le monde tremblera à la simple pensée de ma personne.
Si son regard n'avait pas assez terrorisé la blonde, la voix de Tom le ferait. Celle-ci n'avait rien de douce, d'agréable ou même d'amusante. Elle ne rassurait plus et ne calmait rien. Elle n'avait pas devant elle le Tom qu'elle avait aimé connaître durant leurs stupides altercations. Se tenait ici dans ce couloir, la vérité derrière tout ce qu'elle pensait vrai. Ces paroles avaient été dures, plus que sa voix, plus que son regard. Ces quelques mots avaient suffit à faire du mal à Marlène. Elle avait contenu les larmes perlant aux coins de ses yeux, le torrent qui s'apprétait à deferler sur son coeur. Pourtant, elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas laisser cet homme victorieux, se laisser dénigrer de la sorte, simplement parce que c'était Tom. Elle prit le peu de courage qu'elle possédait encore pour dire tout cela.
- Cela ne sert à rien d'être craint, de terrifier et de posséder du pouvoir de la sorte. Nous ne sommes pas puissants parce que nous le décidons, la puissance s'obtient par la force que les personnes à nos côtés nous donnent. Tu n'es rien, Tom, parce que tu ne sais rien de la vie, tu ignores tant de choses, murmure finalement la jeune fille, effarée.
- Ah bon ?! Et dis-moi, Marlène, qu'est-ce que j'ignore de la vie, qui pour toi est si limpide ?
Tom avait pour habitude de garder son calme, de ne jamais laisser la colère et la haine gagner sur son masque naturel. Mais ses traits étaient déformés par la rage, il n'avait rien de séduisant. Le jeune homme avait l'impression que les poufsouffles s'étaient liés pour qu'il les tue tous. Le sourire arrogant de Karl était ancré dans son esprit et il n'avait que la vengeance qui avait sa place à cet instant. Marlène, cette idiote de septième année, n'avait rien à faire là, surtout pour lui donner des leçons de morales. Elle n'avait rien d'amusant, de divertissant ou d'agréable. La jeune femme était simplement dérangeante.
- Tu me trouves étrange parce que j'accorde mon importance à des choses qui pour toi n'en ont aucune. Je préfère m'intéresser à des êtres vivants qui sont dépourvus de méchanceté ou de haine. Les humains sont mauvais et ne voient que par la cruanté et tu sembles être un de leurs dignes représentants. Tu ne vois pas l'amour ou même tout attachements comme quelque chose de bénefique et c'est ta plus grande erreur. Car si un jour tu terrifies, on se souviendra de toi durant quelques siècles mais peu à peu ton nom sera tut et tu disparaitras. Il n'y a que les gens qui t'ont aimé qui te feront vivre éternellement, dans le coeur de chaque personne qui écoutera leurs paroles.
Tom ricana aux idées délirantes de la jeune femme devant lui, elle n'était sincérement pas normale. Avant qu'il ne puisse lui faire comprendre sa vision de choses qui était évidente et réelle. Elle reprit la parole :
- J'aimerais t'apprendre à être heureux, Tom. Mais je ne sais si j'ai le courage de courir à la mort.
Elle quitta ensuite cet endroit, errant soudainement plus dans l'esprit de Tom que dans le monde.
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Bonjour à tous, plutôt bonsoir du coup. Je me suis rendue compte qu'à contrario de mes autres histoires, je n'avais jamais pris le temps de parler un peu avec vous donc il n'est jamais trop tard.
Je suis désolée du retard considérable que j'ai pris pour poster la suite mais promis ça n'arrivera plus.
Bon et bien, les petites questions...
Qu'avez-vous pensé de la blague que Karl a fait aux serpentards, voulez-vous plus d'indication sur ce passage ?
La discussion entre Tom et Marlène ? Qu'en pensez-vous donc ?
Ce chapitre fut plutôt rapide avec deux grands passages simplement. Je ne sais pas trop comment m'être en place la suite de la trame puisse qu'il reste maintenant un mois avant le fin de leur année scolaire et des examens de Marlène. Je pense que le rythme va donc être plutôt rapide mais d'où de même toujours logique.
Merci d'avoir lu, au revoir.
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