chapitre 3- Centre des émotions
MARLÈNE AVAIT APPRIT
à connaître les gens. Durant des années, elle avait fini par comprendre que ce n'était pas le nombre d'années qui bâtissait une amitié ou la quantité de mots balançaient l'un à l'autre. Elle se disait plutôt que cela se passait à l'intérieur des yeux. Presque indescriptible, le regard montrait toute chose que les mots n'avaient pas le courage de dévoiler. Il dévoilait les plus sombres secrets et les plus beaux sentiments. Les peines et les peurs.
Assise sur un muret près du parc de Poudlard, elle observait une flaque devant elle.
Le soleil venait de se lever, il était plutôt que d'habitude mais elle n'arrivait pas à trouver le sommeil plus longtemps. Trop de choses la tracassé.
Elle scrutait le reflet de ses yeux bleus dans l'amas d'eau qui l'était tout autant. Elle se demandait ce que les gens voyaient dans son propre regard. Quels étaient les pensées les plus personnelles qu'elle pouvait laisser paraître ? Montrait-Elle une profonde bonté ou paraissait-Elle peut être trop fermée ? Ce n'était pas dans sa nature de se torturer vivement sur ce que les gens pouvaient pensé d'elle. Elle ne s'intéressait qu'à ce que sa propre personne pensait d'elle même.
Mais ce matin, avec le souvenir des yeux sombres de Tom, elle se demandait ce qu'on faisait vraiment refléter dans nos pupilles. Il avait les yeux noirs, mais quelque chose de tellement plus sombre y sommeillait. Cela se lisait dans ses yeux comme le titre d'un livre sur sa première couverture. Il évide tel l'aurait été un niffleur dans le coffre fort d'un Black ou d'un Malfoy.
Avide de quoi, elle ne le savait guère. Mais une méchanceté de la sorte n'entraîne que ce qu'elle a, des choses mauvaises. Toujours plus, encore plus.
La poufsouffle avait l'habitude de se dire que lorsqu'on donnait trop d'importance à une chose, cela faisait l'effet de la gaver. Matérielle ou non, elle bombait le torse et s'emplissait de fierté. Donner de l'importance au courage et vous en serez empli. Au bonheur et vous en serez comblé.
Mais personne ne donnait d'importance aux bonnes chances. On donne plus d'importance à ce qu'on craint qu'à tout ce qui nous fait nous battre.
Il s'était empli d'une immense fierté et d'un droit idiot et autoproclamé d'être quelqu'un. Tom n'était personne. Il avait beau hurler, si aucun ne l'écoutait. Il se serait seul, et la solitude détruit toute amplitude. Car il n'y a plus rien.
Marlène se dit alors qu'elle pourrait peut être un jour être la seule, mais elle ne donnerai plus d'importance à ce stupide garçon.
Le déjeuné était important, c'était indéniable et incontesté. C'était également un des meilleurs moments de la journée à Poudlard. Pour beaucoup comme Marlène, c'était le dernier moment de liberté avant une journée entière de calvaire. Pour d'autre, le moyen de se réveiller convenablement en avalant le café le plus fort jamais ingurgité. Beaucoup dormait, certains étaient impatient. Sur les visages des élèves sorciers, on pouvait voir tellement d'humeurs différentes attablées dans la grande salle chaque matin.
A son habitude, la poufsouffle ne prenait pas garde à toutes ses différentes faces. Mais cette aube là, elle ne put s'empêcher de voir à quel point tous les visages enthousiastes contrastaient avec celui si maussade de Marguerite.
Elle fixait le journal entre ses mains, sa bouche n'égayait plus sa mine habituellement si radieux. Quelque chose s'était passé et cela semblait l'inquiéter.
- Tout va bien, Margua ? questionna son amie, bien qu'elle savait que cela était faux.
- Il est en France, il y a eu encore deux victimes.
Son ton était froid et distant. Comme si avec cette intonation elle espérait éloigner le mal et la peur que cela lui faisait. Elle faisait barrière avec tous ses sentiments. Mais Marlène connaissait ses inquiétudes.
La mère de la jeune Fawkes travaillait au ministère, elle était connue. Elle avait été une auror réputée en Angleterre. Même si à présent, elle travaillait dans son pays, rien ne ternissait sa gloire.
Sa fille était donc terrifiée. Elle était sang pure, ancienne auror, puissante et seule là bas.
Elle ne craignait pas pour les valeurs qu'elle continuerait pour sûr de défendre jusqu'au bout. Mais plutôt de ce que jusqu'au bout signifiait.
- Elle est forte, tandis que lui faiblit un peu plus chaque jour. Sa gloire est passée. Ta mère ne craint que le lancer de cuillères en bois de ta grand, rassura-t-elle du mieux qu'elle put.
Avec ses paroles douces, elle plaça sa main sur la sienne. C'était sa meilleures amie, même sans comprendre ou sans savoir, elle se devait de lui rendre son sourire.
Sinon, qui le ferait ?
Sa camarade releva la tête vers elle et s'efforça de lui sourire. Il n'était pas sincère, cela se voyait mais il était là. Il se battait pour l'être alors elle combattrait pour qu'il y reste.
- Dis, tu savais que Albert était allergique à l'essence de belladone ?!
- Chérie, c'est une plante vénéneuse, ça produit une réaction sur quiconque, soupira la brune devant elle.
Elle avait eu toujours ce ton avec elle. Une pointe d'exaspération, beaucoup trop de besoin de protection, une certaine moquerie. Une vraie mère.
C'était pour cette raison que la sienne ne lui manquait jamais, au delà du fait qu'elle ne lui manquait jamais, car elle en avait une de secours à l'école.
- Nan mais vraiment vraiment, il est rentré dans la salle de potions hier et un quatrième année avait oublié de le ranger et il a eu une réaction horrible apparemment, assura la blonde en hochant vigoureusement la tête.
- Ça expliquerait qu'il est manqué certains cours quand on utilisait cette plante...
Marlène arbora un sourire de vaincu, elle était fière d'avoir appris quelque chose à son amie. De plus qu'elle ne l'a croyait pas à la base. Comme cela, elle ressemblait encore plus à une enfant. Cependant, un étirement de ses lèvres narquoises attira son attention, Marguerite s'apprêtait à dire autre chose. Alors qu'elle faisait claquer sa langue sur son palais, satisfaire de ce qu'elle allait énoncé, elle fut coupée. Non par quelque chose mais plutôt par rien.
Un silence s'était abattu autour des deux sorcières. Le bruit émanant de la grande salle était moins important. Seuls les plus jeunes élèves continuaient avidement leurs activités sans prêter attention à celles des grandes personnes.
Grande personne comme celle qui cachait à Marlène le soleil traversant les fenêtres de la grande salle. Elle n'eut pas besoin de se retourner vers celle-ci car elle connaissait déjà son identité. La blonde voyait avidement chaque serpentard regardait vers leur table. Il n'y avait pas leur chef dans le lot.
- Quel très mauvais et stupide vent t'amène, Jedusor ? pesta la jeune fille sans regarder le vert et argent.
- Il faut qu'on parle.
Elle ria. D'un léger rire cristallin alors que le jeune homme semblait des plus sérieux, peut être même un peu contrarié. Beaucoup des élèves se demandaient ce qui lui passait par la tête. Tom également. Elle aussi.
Elle n'était pas réellement d'humeur à rire mais l'idiot à ses côtés était plutôt drôle à sa manière.
- Tu parles constamment de cette manière, comme si tout ce qui sortait de ta bouche était une évidence. Mais non, il ne faut pas qu'on parle. Je ne vois même pas ce que j'aurais à te dire.
Si les serpentards auraient pu entendre ses dires, ils l'auraient avec certitude envoyer au bûcher, sorcière ou non. Peu de personnes osaient parler de la sorte à Jedusor, mais surtout aucun ne se permettait de l'humilier comme elle l'avait fait.
Était-elle fière d'elle ? Avec certitude même. Elle n'avait jamais aimé la manière dont certaines personnes ne pensaient au dessus des autres. Elle se voyait donc dans l'obligation de remettre cet idiot à sa place quand elle en avait l'occasion.
Elle se retourna ensuite vers Marguerite et l'intima de continuer ses discussions.
- J'imagine que ce n'est pas Albert qui te l'a dit donc qui était-ce ?
Et l'éternel sourire narquois se replaça sur les lèvres de la jeune française tandis que les joues de Marlène se teintait de rouge.
La torture, voilà ce qu'employait son amie sur elle. À présent, prononcer des phases ayant un sens semblait impossible pour la blonde. Elle abandonna et se leva subitement.
- Je suis désolée mais j'ai cours de vol, tu sais que je n'aime pas du tout être en retard en cours, annonça subtilement la Poufsouffle. Donc, à plus !
- Tu veux dire que tu as entraînement ?
Elle ne prit pas la peine de répondre et partit vivement à l'extérieur de la grande salle.
La jeune McKindon contenait bien ses émotions. Lorsqu'un danger se présentait, elle restait calme. Une crise ou une dispute, des larmes de ses amis. Elle gérait plus bien les problèmes du quotidien.
Mais s'il y avait bien une chose où Marlène était novice si ce n'est mentir, c'était bien l'amour. Car elle n'avait bien sûr pas entraînement et simplement une réunion de Quidditch dans plus de 30 minutes, et puis Marguerite le savait.
Décidément, elle était vraiment nulle.
Tom s'était mis à sa recherche, à travers tout le château. Il l'a cherché activement et ne cachait à présent plus son énervement. Il se demandait comment avait-il pu la laisser l'humilier de la sorte devant tous ses stupides élèves. Il fallait qu'il lui règle son compte. Une bonne fois pour toute, il fallait qu'elle comprenne à qui elle avait affaire.
Mais sa colère faussait peut être ses recherches car il n'avait beau n'être parti que quelques secondes après elle. Elle avait disparu et ne semblait nul part.
Alors qu'il marchait, il entendait continuellement des pas précipités derrière lui. Deux personnes semblaient le suivre, ils savaient qui ils étaient.
Il s'arrêta soudainement, laissant donc le temps aux deux personnages de venir se placer devant lui. Les serpentards firent cela avec d'autant plus de précipitation.
Il put donc enfin apercevoir Walburga Black et Abraxas Malfoy.
Tandis que le jeune homme blond paraissait simplement surpris, la noiraude était en colère. Profondément.
- Tu peux nous expliquer ce que c'était cela, Tom ?
C'était la peu douce voix de Walburga qui avait clamé ces mots avec agacement. Comment pouvait-il s'étonner ? Tom avait l'habitude avec elle, elle semblait constamment croire qu'il devait lui justifier ses faits et gestes. Comme si chaque chose qu'il entreprenait pourrait causer la fin de tous leurs projets. Il trouvait cela tellement idiot. Il n'avait pas eu de mère, ce n'était pas pour en avoir une de substitution.
Il soupira alors et clama en détachant chaque mot de sa phrase :
- Je ne te dois rien, Walburga. Alors maintenant ferme la et bouge de mon chemin.
C'était dure. Elle était une Black, elle était respectée, sang pur désirée. Elle était Walburga. Elle était plus de choses que ce que Tom était, mais elle ne restait rien face à lui. Elle se décala à contre cœur et en pestant contre Merlin ou un autre sorcier dans ce genre. Le jeune Jedusor n'y prêta aucune attention et entreprit de reprendre sa marche mais Abraxas l'interrompit.
- Depuis quand tu connais McKindon ?
- Une simple altercation, je voulais régler cela.
Il n'attendit aucune réponse et quitta simplement le couloir où se tenait encore les deux serpentards.
Tom appréciait le pouvoir et le respect qu'il entretenait dans sa maison et peu à peu dans Poudlard. Cela le faisait même griser à certains moments. Il aimait voir l'admirateur dans les yeux de ses camarades qui comprenaient peu à peu à quel point il leur était supérieur, l'angoisse le rendait d'autant plus heureux.
Mais rien ne l'énervait plus que ces idiots qui part des idéaux communs pensaient entreprendre une amitié avec lui.
Il n'avait pas d'amis. Il n'avait que lui, et eux également ne devait n'avoir que lui.
Il était le centre, loin des autres tandis que tous ne vivaient qu'autour de lui.
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