Sammy regardait droit devant lui. Il ne regardait pas vraiment en faite. Il fixait un point au milieu du paysage mais sans plus. Il fixait quelque chose sans vraiment fixer quoique se soit de particulier. Il était enfuit au plus profond de ses pensées, ne faisait attention à rien d'autre qu'à sa respiration, qu'à ses pensées et à la boule qui lui monte dans l'œsophage et la trachée. Il avait les mains posées sur ses genoux respectifs. Il ne regardait rien et tout en même temps et personne ne saurait vraiment dire ce qu'il regardait. Personne n'y arriverait parce que c'est techniquement impossible.

Sammy pensait à l'amour qu'il ressentait envers la blonde. La belle et magnifique blonde aux yeux verts qui étaient sa petite amie. Il pensait à l'amour qu'il ressentait pour elle et à l'amour qu'elle ressentait pour lui. Il se demandait s'il était égal, s'il était vrai, il s'était équitable, s'il était juste. Il n'en avait pas la moindre idée et il ne cessait de se torturer l'esprit avec cela alors que les mots ne pourraient pas venir le sauver. Rien ne pourrait venir le sauver. Il commençait à se perdre et peut-être même à douter, il n'en savait rien. Il ne savait jamais rien de rien de toute manière. Il avait toujours baigné dans l'ignorance des la quantité, de la taille, de l'intensité des sentiments et émotions humanoïdes.

Sammy avait toujours douté de tout et il ne savait que très rarement quoi penser de telle chose ou comment décrire ce qu'il ressentait. Déjà parce qu'il n'avait été doué avec les sentiments, mais en plus parce qu'il était sûrement l'un des hommes les plus maladroits de ce monde avec les mots. Mais il ne le disait à personne, parce le contraire était écrit sur sa figure. Il n'était point doué avec les mots. Il les manipulait même comme un manche de pelle. Il ne savait pas comment s'y prendre, comment faire. Il ne savait pas et pourtant, cela n'était pas son principal intérêt non plus. C'était presque s'il n'en avait pas rien à foutre de ne pas savoir comment s'y prendre avec les mots, avec les gens.

Sammy n'écoutait jamais ce qu'on lui disait. Et c'était rare lorsqu'il écoutait vraiment Camille, même s'il l'aimait et qu'ils formaient sûrement le plus beau couple de l'histoire. Il se posait des questions vis-à-vis de lui, d'elle, d'eux. Il ne savait pas comment faire parce que la Saint-Valentin approchait et il n'avait toujours aucun cadeau pour la belle blonde. Il n'avait toujours rien pour elle alors qu'elle avait sûrement déjà un cadeau pour lui qu'il n'aimerait peut-être pas mais qu'il ferait semblant d'apprécier. En soit, c'est l'intention qui compte. Parce que Sammy n'aimait jamais les cadeaux que la belle lui offraient mais il faisait tout comme. Il faisait comme si de rien n'était et il se devait de faire comme si ça lui plaisait pour ne pas la vexer. Il ne savait pas quoi faire et il se demandait où il pourrait encore cacher ce nouveau cadeau sans la vexer, sans qu'elle ne le retrouve un jour et sans à devoir se rappeler tous les jours qu'il a ça chez lui.

Sammy était en train de douter comme jamais. Il doutait de tout et n'importe quoi, mais surtout de l'amour. Parce qu'au fond, c'est quoi l'amour ? Une panoplie de papillons qui virevoltent dans l'estomac ? Des frissons qui parcourent tout le corps ? Des joues qui changent de couleur ? Des sourires niais sur les lèvres ? Il n'en savait rien et c'était cela qui la terrorisait surtout. Parce que dans toute cette peur se cache en réalité, de l'inconnu. Sa peur de l'inconnu pouvait englober toutes les autres, même sa peur de lui-même.

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Musique ; Your Type - Carly Rae Jepsen