Jour 3 - Félin pour l'autre
– Jour 3 –
Félin pour l'autre
Erasermic
Tranche de vie, fluff
Sauvé d'une situation désespérée par Present Mic, un héros exubérant, un fier chat errant découvre malgré lui un nouveau foyer auprès d'un couple aussi improbable qu'attachant. Entre les attentions bruyantes d'Hizashi Yamada et le calme apaisant de Shota Aizawa, Micro observe avec tendresse une histoire d'amour sincère.
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Ce devait être une journée tranquille. Une de ces journées où le soleil, bien que faible, parvient à réchauffer les pavés froids et où la brise glacée de l'hiver décide enfin de s'assoupir. Pour un chat de gouttière, habitué aux nuits mordantes et aux matins gris, c'était un répit bienvenu. Il avait passé la matinée à s'étirer paresseusement sur le toit d'un immeuble, le ventre vide mais le moral curieusement léger. La douceur dans l'air promettait que le printemps n'était plus si loin.
Mais l'espoir du printemps n'emplissait pas son estomac. C'était donc pour cela qu'il avait décidé de se mettre en chasse. Aujourd'hui, il voulait un vrai repas, un trophée digne du chasseur aguerri qu'il était. Les poubelles des humains regorgeaient souvent de restes fades et indignes de son palais. Alors, aujourd'hui, il lui fallait beaucoup mieux : une souris dodue, un rat bien nourri... voire même un oiseau imprudent.
Il avait flairé une piste au détour d'une ruelle. Une odeur délicate, celle des plumes et des nids. Guidé par son instinct, il s'était retrouvé au pied d'un grand arbre solitaire, s'élevant fièrement au coeur d'une cour intérieure. Le chat avait levé les yeux, ses pupilles dilatées d'excitation. Il avait aperçu ce qui ressemblait à un nid prometteur, juste là, sur une branche basse, presque à sa portée.
L'escalade n'avait pas été facile. Ses griffes, pourtant aiguisées, glissaient sur l'écorce glacée, mais il était tenace. Branches après branches, il avait grimpé, jusqu'à enfin atteindre le nid. Un vieux nid détrempé par la saison, abandonné depuis des lustres. Pas un oeuf, pas une plume, rien. De rage, le chat avait donné un coup de patte, envoyant voler des brindilles. Et puis, il avait regardé en bas.
Grosse erreur de sa part.
Le sol semblait bien loin maintenant, presque un abîme sans fin. Il s'était figé, incapable de bouger. Ses muscles raides refusaient de lui obéir, son coeur battait si fort qu'il en oubliait presque de respirer. Les vieux mythes prétendaient qu'un chat retombait toujours sur ses pattes. Mais lui, il n'était pas prêt de les vérifier. Ce serait une honte indéniable pour un fier chat errant que de tomber, même en beauté. Alors, il avait juste miaulé. Une fois, puis deux, un appel à l'aide maladroit, déchiré par son ego blessé.
Les passant en contrebas semblaient l'ignorer, trop occupés par leur propre journée. Jusqu'à ce qu'une silhouette s'arrêta enfin. Ce fut un choc pour le chat de gouttière lorsqu'il réalisa que ses appels désespérés avaient finalement attiré l'attention. Il avait espéré une solution discrète, quelque chose qui ne froisserait pas trop son image de fier chasseur des rues. Mais non. Ce fut un humain bruyant, aux cheveux blonds hérissés étrangement et à la voix tonitruante qui vint à son secours.
Le chat observa, méfiant, alors que l'étrange énergumène escaladait l'arbre avec une détermination enthousiaste, parlant tout seul d'un ton exagérément dramatique à une foule invisible :
— Cher public, attention, breaking news ! s'exclama-t-il. Votre cher Present Mic a détecté une urgence de niveau félin non loin de là. Oui, vous avez bien entendu : un courageux chat s'est retrouvé coincé dans un arbre ! Va-t-il surmonter sa peur ? Présentera-t-il son mignon museau à son sauveur ? Le suspense est insoutenable !
Quelques commentaires plus tard et une fois arrivé à sa hauteur, l'humain tendit des bras chaleureux et des mains délicates, et cajola doucement l'animal :
— Eh, tout va bien, petit gars, t'es entre de bonnes mains. J't'ai entendu d'en bas, tu cries comme une rockstar !
C'était peut-être censé être rassurant, mais sa voix, forte et résonnante, fit grimacer le félin. Une fois saisi, il ne put s'empêcher de s'agripper un instant à la manche de l'humain, un peu nerveux. Pourtant, ses gestes étaient étrangement tendres, contrastant avec son apparence bruyante et désordonnée.
De retour sur le sol, le chat errant tenta immédiatement de s'échapper, mais c'était sans compter sur l'énergie débordante de Present Mic. Ce dernier le rattrapa sans mal, le serrant contre lui avec un enthousiasme difficilement supportable.
— Allez, calme-toi, micro-chat ! s'exclama-t-il en l'examinant sous toutes les coutures. T'as un collier ? Non ? Hmm... Alors t'es à personne, hein ? C'est parfait, parce que moi, je vais t'adopter !
Adopter ?! Le chat protesta d'un miaulement furieux, mais l'homme blond ne sembla pas comprendre.
— Je prends ça pour un oui ! Qui ne serait pas heureux d'être adopté par le grand Present mic, après tout ? Je vais t'appeler... Micro, ouais. Parce que t'es tout minus et que t'as miaulé comme si t'avais un micro branché. Franchement, t'as de sacrés poumons, on t'entendait de l'autre bout de la rue !
Micro ? Sérieusement ? Le fier chat de gouttière resta sans voix, partagé entre l'indignation et l'incompréhension. Mais son cri d'opposition fut une fois encore ignoré et Present Mic l'entraîna sans plus de cérémonie vers un nouvel endroit.
Le voyage, coincé dans les bras de cet humain bruyant, fut une véritable épreuve. Mais elle n'était rien comparée à ce qui attendait Micro une fois arrivé dans un petit appartement désordonné. Tout y était un mélange de chaleur et de chaos, mais ce qui attira immédiatement son attention fut une étrange forme roulée dans un coin du salon.
La chose semblait énorme, inerte et beaucoup trop jaune pour être naturelle ? Une chenille géante, peut-être ? Ces bestioles avaient des cocons trop effrayants... Les poils de Micro se hérissèrent et il émit un miaulement d'avertissement. Mais son humain adoptif éclata simplement de rire.
— Pas de panique, petit Micro. Ca, c'est juste Shota ! lança-t-il, amusé, tout en s'approchant de la forme.
Ledit "Shota" s'agita légèrement et révéla un visage fatigué en émergeant de son amas de tissus jaunes. Juste un autre humain, donc. Pas une chenille. Mais le soulagement de Micro fut de courte durée : cet humain semblait bien moins enthousiaste que le premier. Il posa sur le chat un regard lourd de lassitude avant de soupirer.
— Hizashi, qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-il d'une voix grave et monocorde.
— Le nouveau membre de la famille ! T'as vu, il est mignon, hein ? répondit l'énergumène blond qui, apparemment, portait aussi le nom de "Hizashi".
Shota, à en juger par sa grimace, ne partageait pas cet avis.
— On n'a pas besoin d'un animal. C'est beaucoup de responsabilités et on a déjà assez à faire comme ça.
Micro sentit son poil se hérisser à nouveau. Il n'avait pas besoin qu'on le nourrisse, il pouvait très bien se débrouiller tout seul ! C'était une question de principe, après tout, en tant que guerrier félin des rues. Il émit un miaulement agacé, mais ni Shota ni Hizashi ne semblaient y prêter attention.
— Allez, Shota, regarde comme il est tout petit ! Il ne prend pas de place. En plus, il a déjà adopté ton sac de couchage !
Avant même que l'intéressé ne puisse protester, Hizashi posa Micro sur l'épaisse couverture qui faisait office de lit de fortune pour Shota. A son grand étonnement, le tissu était moelleux et confortable. Peut-être même plus confortable que tout ce qu'il avait jamais connu jusque-là.
Malgré lui, Micro s'y lova, ses paupières s'alourdissant peu à peu. Un instant, il sentit la main de l'humain blond lui gratter doucement derrière les oreilles. C'était pas désagréable.
Dans un soupir résigné, Shota se détourna du nouveau venu et se laissa retomber plus profondément dans son sac de couchage.
— C'est toi qui le nourris, dit-il simplement à Hizashi avant de sombrer à nouveau dans le sommeil.
Quant à Micro, il décida de fermer complètement les yeux et de se laisser aller. Juste un instant. Ce n'était pas comme s'il allait rester, bien sûr ! Il faisait ça uniquement pour contenter les deux humains. Alors, en entendant, il pouvait bien profiter de ce confort inattendu. Juste un peu.
Mais les jours passèrent et Micro, contre toute attente, se mit à s'acclimater à sa nouvelle vie de chat domestique. Certes, il n'avait jamais demandé à être adopté, encore moins par des humains aussi... atypiques. Cependant, le confort du foyer, la chaleur de l'appartement et la certitude d'un repas chaque soir finirent par adoucir son esprit rebelle.
Hizashi, l'humain bruyant, était partout à la fois. Toujours en mouvement, il remplissait l'appartement de sa voix éclatante qui semblait percer même à travers les murs. Il chantait sous la douche, fredonnait en préparant à manger – ou plutôt en essayant, car il était souvent distrait par autre chose et finissait par brûler tout ce qu'il préparait, faisant râler Shota – et parlait à tout ce qui passait à sa portée : des plantes, des objets et, bien sûr, Micro.
— Regarde-toi, p'tit gars ! dit-il un matin en ébouriffant les oreilles de Micro. T'es tellement mignon qu'on dirait un vrai chat de star ! T'as de la chance que je sois ton manager.
Micro, bien sûr, ne voyait pas les choses de cet oeil. Il laissa échapper un miaulement courroucé avant de se faufiler sous un meuble, hors d'atteinte de ces mains toujours prêtes à le papouiller.
Le problème majeur, c'était qu'Hizashi avait une passion particulière qui hérissait le poil de l'animal : les vêtements. Presque chaque semaine, il ramenait un nouvel accessoire pour "embellir" Micro. Une fois, c'était un petit bonnet en laine ; un autre, un noeud papillon ridicule...
— Allez, reste tranquille, Micro ! Juste le temps d'une photo... et une seconde... Encore une autre, s'il te plaît !
Mais Micro n'en faisait qu'à sa tête et s'évertuait à disparaître dans les coins les plus inaccessibles de l'appartement à chaque fois que le sac de shopping faisait son apparition. Mais Hizashi ne semblait jamais abandonner.
A l'inverse, Shota était une énigme totale pour Micro. Dès les premiers jours, il avait perçu chez cet homme une aura de calme absolu, presque inquiétante. Contrairement à Hizashi, Shota ne cherchait jamais à l'attirer à lui et ne lui parlait que rarement. Il semblait préférer l'observer de loin, comme si le chat faisait simplement partie du décor.
Au début, cette indifférence avait un peu déstabilisé Micro. Il avait l'habitude que les humains s'intéressent à lui, même s'il ne voulait pas toujours de cette attention. Mais Shota, lui, donnait vraiment l'impression de ne rien aimer ni personne, flottant dans un monde loin de celui des autres.
Pourtant, avec le temps, Micro découvrit autre chose chez cet homme taciturne. C'étaient ces instants de silence, quand Shota s'allongeait dans son sac de couchage ou sur le canapé, les yeux mi-clos, une tasse de thé fumante à portée de main. Ces moments devinrent leurs préférés à tous les deux. Micro sautait doucement sur le bord du canapé, puis s'allongeait près de lui, parfois même sur son torse, bercé par la respiration lente de Shota.
— T'as bien choisi ta place, murmura un jour Shota, gratifiant le chat d'une caresse distraite.
C'était tout. Pas de grandes déclarations ni de gestes bruyants. Mais c'était amplement suffisant.
Ainsi, la vie du chat domestique se partageait entre deux extrêmes : le tumulte d'Hizashi et la sérénité de Shota. Le jour, l'appartement résonnait des éclats de voix, des rires et des chants maladroits de l'un. Le soir, tout redevenait calme, presque paisible, sous la présence silencieuse de l'autre.
Mais ce que Micro comprit rapidement, c'était que malgré leurs différences flagrantes, ses deux humains s'aimaient profondément. Hizashi, derrière ses airs exubérants, veillait toujours à ce que Shota ne manque de rien. Il remplissait le frigo de tous ces plats préférés, ramenait des couvertures supplémentaires quand il dormait et s'assurait que son partenaire mangeait correctement.
— Eh, Shota ! Tu veux du thé ou une tisane ? Je peux te faire une petite soupe, aussi, si t'as faim ! lançait-il souvent depuis la cuisine.
Shota répondait généralement par un grognement, mais Micro remarqua qu'il acceptait toujours, à sa manière.
De son côté, Shota, bien que réservé, montrait une tendresse discrète qui n'échappait à personne dans l'appartement. Dans ses conversations avec Hizashi, il glissait toujours un compliment ou un mot doux, presque imperceptible pour ceux qui ne prenaient pas la peine d'écouter.
— Merci pour le thé, Hizashi, murmurait-il à chaque tasse que lui préparait son compagnon. C'est vraiment attentionné de ta part.
Ces échanges, bien que simples, emplissaient l'appartement d'une chaleur douce, presque palpable. Même Micro, avec son instinct animal, pouvait sentir l'amour qui les unissait depuis des années. Et malgré lui, il se surprit à apprécier cet environnement.
Oui, Hizashi était souvent insupportable. Oui, Shota semblait parfois un peu trop distant. Mais ensemble, ils formaient un équilibre étrange, mais parfait et Micro s'y sentait à sa place.
Il s'était promis de ne pas s'attacher, pourtant. Mais un jour, alors qu'il observait ses humains partager un rare moment de complicité, riant doucement autour d'un bol de nouilles instantanées, le chat se surprit à ronronner. Peut-être, après tout, avait-il trouvé un foyer...
Un foyer qui connut une étrange effervescence au cours de la Saint-Valentin.
Cette journée commença comme n'importe quel autre jour pour Micro. Du haut de son perchoir sur l'appui de fenêtre, il observait la rue en contrebas, les passant emmitouflés dans leurs manteaux, les voitures glissant sur l'asphalte humide. Rien de bien extraordinaire. Mais dans l'appartement, l'ambiance était tout autre.
Hizashi s'agitait depuis l'aube, chantonnant une énième reprise d'une chanson romantique tout en traversant l'appartement comme une tornade. Micro, d'un oeil encore lourd de sommeil, le suivait du regard. Son humain blond sautillait, un rouleau de guirlandes colorées entre les mains, accrochant des coeurs en papier sur les murs et suspendant des lumières clignotantes au-dessus de la table.
Le chat poussa un petit miaulement d'agacement. Pourquoi s'affairer autant ? Ces morceaux de papier ne servaient à rien et, pire encore, ils étaient placés bien trop haut pour qu'il puisse les attraper. Il imaginait déjà le plaisir de plonger ses griffes dans les guirlandes criardes pour les réduire en confettis. Mais non, Hizashi avait tout installé hors de sa portée, comme s'il avait anticipé ses plans.
— Micro, mon pote, tu vas voir ! Ce soir, ce sera une soirée mémorable ! lança Hizashi en passant près de lui.
Micro haussa mentalement les épaules, son regard exprimant un profond scepticisme. De ce qu'il voyait, cette effervescence ne faisait que gâcher le calme habituel de l'appartement. Heureusement, Hizashi était tellement concentré sur ses préparatifs qu'il n'avait pas le temps de harceler le chat avec ses vêtements et ses séances photo. C'était déjà ça de gagné...
Quand Shota rentra enfin du travail, l'appartement avait été métamorphosé. Des guirlandes scintillaient un peu partout, des bougies sur les meubles diffusaient une lumière douce et l'odeur des plats fraîchement préparés flottait dans l'air. Micro, confortablement installé dans son panier, observa son deuxième maître froncer les sourcils en analysant le décor.
— Hizashi... tout ça pour quoi ? finit-il par demander en déposant ses affaires près de la porte.
Hizashi surgit de la cuisine avec un tablier parsemé de petits coeurs. Micro trouvait ça un peu ridicule, mais seul cet humain excentrique semblait pouvoir porter une telle chose.
— Pour toi, bien sûr ! répliqua-t-il avec un grand sourire. Allez, Shota, détends-toi. C'est la Saint-Valentin !
Shota leva les yeux au ciel, mais une ombre de sourire étira tout de même ses lèvres.
— On aurait pu commander quelque chose et regarder un film. C'était pas la peine de te donner tout ce mal.
— Pas question ! répliqua aussitôt Hizashi en agitant devant un doigt devant son visage. Toi et moi, on ne fait pas les choses à moitié, surtout pas aujourd'hui ! Alors, assieds-toi et profite.
Micro, depuis son poste d'observation, suivait l'échange avec curiosité. Ces deux-là étaient vraiment étranges, par moment. Pourquoi faire autant d'efforts pour un simple repas ? Ils étaient toujours ensemble. Mais il sentit aussi, à travers les gestes et les regards, une tendresse sincère pour cette soirée particulière.
Le dîner fut un véritable festin. Hizashi avait préparé tout ce qu'aimait Shota : un curry épicé, des tempuras croustillants et même un plat de poisson soigneusement grillé. Micro, bien que repu après son propre repas, observa la scène avec fascination. Shota, habituellement si stoïque, semblait presque gêné par toute cette attention. Mais il ne pouvait pas cacher le léger sourire qui jouait sur ses lèvres alors qu'Hizashi le servait de nouveau avec enthousiasme.
Le repas se termina dans un mélange de rires et de discussions tranquilles. Shota s'appuya contre le dossier de sa chaise, satisfait, tandis que son compagnon débarrassait avec une énergie débordante.
— Ne bouge pas, j'ai encore une surprise, annonça-t-il en disparaissant dans la cuisine.
Quelques instants plus tard, il revint avec un gâteau énorme en forme de coeur, recouvert d'un glaçage rouge vif. Micro, toujours dans son panier, plissa les yeux. Ce truc était presque aussi gros que lui !
— T'en fais trop, soupira Shota, mais il prit tout de même la petite assiette qu'Hizashi lui tendait.
Ils s'installèrent sur le canapé, prêts à déguster leur dessert devant un film. Mais avant qu'ils ne puissent se détendre, un petit miaulement attira leur attention.
Micro se tenait à leurs pieds, les fixant avec ses grands yeux ambrés, l'air indigné. Il avait attendu patiemment tout ce temps, mais là, c'en était trop : ses deux humains n'allaient pas oublier de partager un peu de leur soirée avec lui, tout de même !
Hizashi éclata de rire.
— Regarde-le ! Ce petit gars veut se joindre à nous.
Shota baissa les yeux vers le chat avant de soupirer, un sourire au coin des lèvres.
— Evidemment. Ce serait pas une vraie Saint-Valentin sans lui.
Il attrapa Micro et le posa doucement sur ses genoux. Le chat domestique, satisfait, s'installa confortablement, ronronnant presque immédiatement sous les caresses de son maître.
Hizashi se pencha pour poser un tendre baiser sur les lèvres de son compagnon.
— Joyeuse Saint-Valentin, murmura-t-il.
Micro, blotti tout contre eux, ferma les yeux. Ce quotidien étrange mais rempli de chaleur était devenu son foyer, oui. Le fier chat errant d'autrefois n'avait pas totalement disparu. Mais désormais, il était le gardien silencieux de cet amour qu'il observait chaque jour grandir un peu plus.
Et pour couronner le tout, avant de s'endormir, il avait entendu Hizashi lui parler de quelque chose... à propos d'un dessert spécial pour lui. Peut-être que cette vie d'intérieur n'était pas si mal, après tout.
Exercice très compliqué pour aujourd'hui puisque je me suis entraîné à écrire à partir d'un point de vue interne (sans que ce soit à la première personne). On a suivi toute l'histoire à travers les yeux de Micro, aujourd'hui, donc ça peut sembler incomplet (par exemple, on n'a pas vraiment les sensations de Shota ou Hizashi et on ne peut faire que des suppositions).
C'est toujours très difficile d'écrire de cette manière pour moi, mais j'espère avoir réussi le tout et, surtout, qu'on ressent bien l'amour que se portent ces deux personnages.
Et on n'oublie pas : on se retrouve demain pour la suite !
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