Chapitre 6 : Lucie / Chris.
J'ouvris brusquement les yeux en entendant tambouriner contre la porte. Je faillis insulter la personne qui oser me réveiller avant d'entendre sa voix.
- Mademoiselle Martinez, vous avez une demi-heure pour vous préparer !
Et de me rappeler que j'étais à Londres. Je grommelais en guise de réponse avant de saisir mon portable à mes côtés. 5h47. J'allais le tuer. Je me levais en soupirant, les yeux explosés. Je pris des habits au hasard et ma trousse de toilette avant de partir dans la salle de bain. 15 minutes plus tard, j'en ressortis habillée et maquillée. J'avais au moins eu de la chance en attrapant un jeans bleu et un haut près du corps blanc. Je descendis en finissant de faire ma queue de cheval, mes converses blanches au pied. Il me tendit un verre de jus d'orange que j'acceptais avec méfiance.
- Il n'y a pas de mort au rat, s'amusa-t-il.
- Ah ah, me contentai-je de lancer en m'asseyant.
Il s'assit à son tour et tapa un rapide texte.
- Vous savez que tout le monde dort à 6h ? Grommelai-je. Sauf les deux abrutis que nous sommes ?
Son portable sonna au même moment pour me contredire.
- Jake, répondit Miller dans un sourire narquois. Je serais au bureau dans une heure.
Son ami lui répondit surement et je perdis le fil de la conversation. Evidemment, je dus me taper la conduite, la tête dans le cul et d'une humeur massacrante. J'avais au moins pris mon ordinateur pour pouvoir travailler même à Londres. Nous partîmes donc pour son entreprise cinq minutes plus tard, en plein centre londonien. Nous gardâmes le silence tout au long du trajet, Miller dans son téléphone et moi, la tête dans le volant. Nous entrâmes dans un parking où un vigile me demanda ma « carte d'identité ».
- C'est une blague ? Demandai-je à Miller, incrédule.
- C'est la procédure. Marquez là sur le registre, Tom. C'est mon chauffeur.
Je levais les yeux avant de donner ma carte à Tom qui sourit avec amusement.
- Bonne chance... Mademoiselle Martinez, lut-il.
- Merci, soupirai-je.
Miller se contenta de ricaner et me fit le suivre dans toute son entreprise. Nous montâmes au dernier étage et entrâmes dans un bureau en fin de couloir. Un homme l'attendait. Il haussa les sourcils en me découvrant et jeta un regard interrogateur à Miller.
- Ma secrétaire, balaya-t-il en s'asseyant. Vous pouvez prendre place sur le bureau à côté, me dit-il sans plus faire attention à moi.
- Votre chauffeur ou votre secrétaire, il faudrait savoir ! Aboyai-je en français.
- Vous ferez merveilleusement bien les deux, me sourit-il avec amusement dans la même langue.
Et effectivement, je me retrouvais à 3 mètres de lui, sur un bureau à côté du sien. Je me contentais d'ouvrir mon ordinateur et répondis aux mails que j'avais reçus. Quelle ne fut pas ma surprise de trouver en pièce jointe ma « rupture conventionnelle » avec Styl'Art. Un gémissement m'échappa alors que je prenais la tête entre les mains. Miller leva un regard interrogateur sur moi, interrompant la conversation qu'il venait de commencer.
- Qu'est-ce que vous avez fait ? Murmurai-je.
Il se leva pour venir voir de quoi je parlais et haussa les épaules.
- Vous ne pouviez pas aller là-bas et être ici en même temps.
- Miller, c'est de mon boulot qu'on parle !
Les larmes me montèrent aux yeux alors qu'il repoussait lentement mon ordinateur.
- Vous saviez ce que cela impliquait.
- Je n'avais pas pensé que...
Mes mots se perdirent. J'accusais le coup. Et c'était dur.
- Vous êtes talentueuse, Lucie. Vous trouverez facilement à Londres.
- Vous savez combien de temps j'ai mis à avoir un entretien avec Styl'Art ?! Miller, cela a été des mois de négociation alors que j'étais encore en formation, merde !
Son ami se racla la gorge, nous faisant lever les yeux.
- Vous êtes styliste ? Demanda-t-il avec calme.
- Je l'étais, grinçai-je en fusillant Miller du regard.
- J'aurais besoin de vous, alors ! Sourit-il.
J'haussais les sourcils sans comprendre et il s'avança vers moi en me tendant sa carte. « Jake Wright. P-DG Les plumes d'or'.
- Je lance une collection privée, c'est une nouvelle filière. Vous pouvez travailler chez vous. Je vous fournis les tissus et vous, vous habillez mes mannequins. C'est juste une première collection dans la gamme chic. C'est en petit comité. Si cela vous intéresse.... Le salaire ira en conséquence, évidemment.
Je lui lançais un regard ébahi avant de dévisager Miller.
- Mais vous faites quoi comme boulot, putain ?...
- Je vous l'ai dit, je travaille dans la finance. Je l'ai aidé à monter un projet. Jake est un ami.
- Je vous envoie le projet par mail, me sourit le brun.
J'hochais la tête, lui gribouillant l'adresse sur un papier que j'avais trouvé sur le bureau. Il retourna s'asseoir et Miller se pencha sur mon bureau, ayant retrouvé son sourire narquois.
- Il est évident que... vos obligations envers moi passent avant, Lucie.
J'hochais la tête en le fusillant du regard. Il ne se soucia plus de cela et me tendit sa carte bleue.
- ll faudrait que vous alliez me chercher mon costume à cette adresse ainsi qu'un café. Sans sucre. Vous avez une heure.
Il me tendit un papier avec cette fois la mention de ladite adresse. Je lui lançais un regard ahuri par son culot alors qu'il retournait à sa place sans plus se soucier de moi. Et c'était parti pour une course contre la montre dans une ville inconnue...
~ Chris ~
Marc me rejoignit le soir à 18h alors que Lucie garait la voiture. Marc la remarqua et me lança un regard amusé.
- Tu lui as proposé quoi en échange ?
- Je te rappelle que son frère a bousillé ma bagnole ! Elle me doit 134 000 euros. Donc en contrepartie, elle me sert de chauffeur... et de femme à tout faire, en fait.
- Tu es sans cœur ! Ria mon ami. Elle te plait ?
- Je ne me suis pas posé la question.
- Mon cul, ouais !
Je laissais un rire sarcastique m'échapper alors que Lucie nous rejoignait, lasse.
- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
- Je dois effectuer des dernières retouches chez mon tailleur.
- Tu gardes ton tailleur en ayant une styliste avec toi ? S'étonna Marc.
Je lançais un regard amusé à Lucie qui se contenta de lever les yeux au ciel.
- Tant mieux. Je n'aurais pas voulu vous habiller de toute façon. Trop moche pour moi, me nargua-t-elle.
Marc explosa de rire alors que nous nous rapprochions de la boutique.
- Vous avez besoin de lunette ?
Elle me lança un grand sourire en guise de réponse et me précéda. Je la suivis dans la boutique et mon tailleur prit rapidement le relai, me faisant le suivre. Je passais le costume qu'il m'avait retouché pour la troisième fois et sortis rejoindre les deux énergumènes qui m'attendaient. Lucie haussa les sourcils avant de détourner les yeux, visiblement amusée.
- Vous vous sentez comment ? Me questionna mon tailleur.
- Serré. Vous ne le voyez pas ? Aboyai-je.
Il fila sans demander son reste, prenant l'excuse d'aller chercher un autre pantalon. Lucie se leva soudain et prit le bracelet d'aiguiller que mon tailleur avait délaissé sur la table basse pour le passer à son poignet.
- Qu'est-ce que vous faites ? Me méfiai-je.
- Je nous fais gagner du temps. Vous portez à gauche ou à droite ? Me demanda-t-elle avec sérieux.
J'haussais les sourcils, ahuri par sa question alors que Marc explosait à nouveau de rire. Quant à moi, je perdis tout simplement mes mots pendant près d'une minute. Puis mon cerveau s'irrigua une nouvelle fois.
- Vous êtes sérieuse ? Articulai-je enfin.
~ Et voilà pour la suite qui n'a pas changé mais qui est maintenant sur wattpad !
Je vous laisse toujours à vos votes, commentaires et vos claviers pour me dire ce que vous en pensez, ce qui était un peu plus compliqué à faire sur Fyctia ! Des bisouuuuuus ~
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