Jour 1: Mary

Elle demanda un verre à celui qui tenait le bar. Il jeta un simple coup d'œil sur la jeune fille et lui servit le verre qu'elle avait demandé sans poser aucune question. Elle bu d'un coup le verre. Elle n'en laissa pas une goutte. Elle aurait bien reprit un verre mais une main se posa sur son épaule. Elle se retourna avec agacement. Elle tomba face à Jean. Elle pensa "encore lui". Il voulait parler mais pendant la petite heure qui venait de s'écouler, il avait compris. Il avait eu un coup de foudre. Il n'oserait jamais le dire à Mary. Il l'aimait beaucoup mais ne pouvait pas lui faire part de cette nouvelle. Mary ne repoussa pas le jeune homme. Il la regardait sans perdre une miette de ses gestes. Il déposa un billet sur la table du bar et l'emmena. Elle ne dit rien. Elle n'avait rien à dire. Il la prit contre lui comme dans un film, à ce moment là dans un film, il se serait excusé et l'aurait embrassé. Il ne fit pas cela. Il la prit contre lui mais ne dit rien. Il ne l'a lâcha pas. Mary ne réagissait pas. Elle mit de longues minutes à comprendre. Elle essaya de se détacher de lui et partit sans poser de question. Elle avait confiance en elle à ce moment là. Il l'avait repoussé et revenait sans rien lui dire. La jeune fille retrouva son foyer. Sa petite maison dans la périphérie de la petite ville, lui permettait d'aller au centre de la ville rapidement. Elle entra dans sa petite maison. Elle ne se demanda pas si l'un de ses parents étaient rentrés. Elle n'allait pas leur dire qu'elle venait de boire sa première bière. Ses parents lui auraient fait regretté cela. Elle ne leur a pas avoué sa première cigarette proposé par Jean. Ils l'avaient fumé, l'un contre l'autre. Ils lisaient toujours leurs poésies. Elle n'arrivait pas à ne pas penser à Jean. Au fond d'elle, il lui faisait prendre confiance en elle. Elle s'installa dans le salon, sur le canapé. Elle prit un livre posé sur une petite étagère. Elle commença la lecture. Le livre qu'elle venait de prendre était triste. Elle continuait tout de même de lire, cela lui permettait d'oublier Jean. Elle s'était senti blessée. Elle ne comprenait pas la raison pour laquelle il serait revenu sans rien dire. Pourquoi l'aurait-il prit ainsi dans ses bras. Cette action la troublait énormément. Elle voulait l'interroger. Elle avait trop peur pour le faire. Elle ne savait pas pourquoi elle avait peur, à son habitude, Jean ne lui faisait pas peur mais c'était plus fort qu'elle, elle voulait comprendre mais avait trop peur. Elle referma le livre, le posa sur l'étagère où il était. Elle alla prendre ses chaussures. Ses chaussures toutes douces, qu'elle caressa longuement. Elles étaient douce.  Elle s'endormit en les effleurant du doigts. Les chaussures de cuire tombèrent au sol et le silence se fit entendre. Elle dormait paisiblement. Elle n'eut pas le courage de partir.

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