Shot Tree


  Jisung tomba dans une chambre d'habitation. Il pesta en face à la douleur de son derrière.

- Mais il est dur le sol ! Arg bordel !

Il ébouriffa ses cheveux bruns en retirant son chapeau, plus long que ses oreilles. Du haut de ses 18 ans, le jeune homme ne prenait pas soin de son apparence, toujours plus occupé à pourchasser les méchants. Il sortit donc de la maison, non sans des cris de la part des propriétaires, pour se retrouver dans la rue. Celle-ci était bondée de personne marchant partout, dans tous les sens. La ville de Busan était bien éveillé à cette heure-ci. L'ambiance était à la fête, une ambiance joyeuse. Mais dans l'esprit de l'écureuil, il ne pensait qu'à arrêter le tueur en série qui sévissait dans le temps. Il sortit de sa poche une petite montre, qui avait un écran avec deux points lumineux. Son partenaire n'était pas loin. Il marcha dans les rues, replaçant son chapeau sur sa tête. Il sortit des routes bondées pour s'enfoncer dans les petits quartiers plus populaires. Busan n'était pas la capitale, mais elle la talonnait de près en 1920.

Sa mission était simple : retrouver le tueur et l'attraper. Et après, il serait tranquille pendant 1 semaine. Il pourrait enfin se concentrer sur ses devoirs. Et dormir. Parce qu'à force de revenir presque le même jour alors qu'il partait et vivait plusieurs temps dans le futur, il devait prendre des forces. Au pire, il irait se reposer dans sa chambre du QG.

Soudain, alors qu'il était perdu dans ses pensées, un jeune homme sorti d'une ruelle un peu plus loin, et s'arrêta, visiblement essoufflé. Jisung se stoppa. Il était couvert de sang, qui coulait sur ses mains. Il passa sa manche sur son front, étalant du liquide rouge aussi sur son visage. Le jeune homme aux cheveux bruns se tourna et l'observa. Un frisson parcouru l'écureuil. Il avait un regard terrifiant. Ce devait être lui. Alors il souffla avant de le pointer du doigt en s'approchant.

- Hey, toi. Tu es en état d'arrestation.

Le jeune homme ne réagit pas, toujours à le fixer. Jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à quelques pas de lui.

- En quel honneur ?

- Pour meurtre. Dit Jisung en le pointant toujours du doigt.

Celui-ci baissa la tête pour se regarder avant de la relever. Et l'écureuil eut un instant le souffle coupé par la beauté du jeune homme. Il devait être un peu plus vieux que lui. Avec un regard hypnotisant, des lèvres pulpeuses, un petit nez parfait... et quelques mèches se perdant devant ses yeux. Il avala sa salive avant de se reprendre.

- Le meurtre dans le temps est doublement puni.

- Je ne sais même pas de quoi vous parlez. Foutez-moi la paix.

Jisung s'approcha, alors que le jeune homme plaçait une main devant lui pour le dissuader. Le plus jeune en profita pour l'attraper, le mettre face au sol avec une prise simple et lui attaché les mains avec des menottes. Mais le plus âgé se débâtait.

- Mais vous êtes taré ! Lâchez-moi immédiatement !

- Je ne crois pas non...

- Jisung, qu'es-ce que tu fous encore ?

Celui-ci sursauta en se tournant vers la voix grave. Félix le regardait, sourcil froncé, tenant un homme avec des menottes.

- J'attrape le tueur...

- Tu t'es trompé. Bouge, on doit des campé rapidement !

Félix était déjà parti un peu à l'écart. Il fallut une seconde avant qu'il ne réalise sa connerie. Il fouilla dans ses poches, mais aucun effaceur de mémoire. Il avait dû l'oublier. Tant pis, il reviendrait une autre fois avant que le conseil ne s'aperçoive de son erreur. Alors il s'excusa en se relevant avec ses menottes et couru vers le rouquin. Celui-ci avait déjà activé son horloge et la montre du prisonnier qui semblait dormir. L'écureuil activa lui aussi son horloge en appuyant sur le cadran après l'avoir synchronisé avec l'époque de son choix. Mais une main l'attrapa. C'était le jeune homme qu'il avait tenté d'arrêter, et qui avait un regard terrifié.

- Hey, tu ne vas pas filer comme ça !

- Désolé, mais...

- Jisung, c'est ça ? T'as intérêt à ramener ton cul rapidement ici.

Il le relâcha en reculant, pile au moment où il disparaissait. Des deux côtés, l'incrédulité les avait pris. Pour Jisung, c'était de voir que le jeune homme avait tout vu, et comment il lui avait parlait. Il avait l'étrange sensation qu'il ne l'avait pas seulement interpellé pour s'énerver contre lui. Quant à Minho, c'était ce si soudain changement d'humeur. Il l'avait accusé, mit à terre, avant de disparaître dans le sol en s'excusant. De quoi troubler n'importe qui. 

Deux jours plus tard, Minho courait à nouveau dans les rues, prit d'une panique folle. Il courait sans relâche, la peur lui tenant le ventre. Ce n'était pas qu'une simple course. C'était une course pour survivre. Soudain, il rentra dans quelqu'un alors qu'il vérifiait ses arrières. Il tomba à terre avant de se relever bien vite. En face de lui, se trouvait l'écureuil de l'autre fois. Avec un petit bâton dans les mains qui avait un petit cercle rond. Il fronça un instant les sourcils.

- T'es revenu... J'ai des tonnes de questions... et c'est quoi ça ?

- Un effaceur de mémoire. J'ai fait une erreur, je suis venu la réparer.

- Quoi ?

Le brun se recula légèrement, visiblement perturbé. Lui effacer la mémoire ? C'était impossible. Mais il voulait bien le croire, vu comment il avait été embouti par la terre. Jisung ne disait rien, mais il avait remarqué les marques sur le jeune homme. Les bleus et les traces. Et même sa lèvre fendue. Le plus jeune se demandait encore comment il arrivait à courir. Mais il devait lui effacer la mémoire, il n'avait pas le choix.

- Minho ! Tu as signé ton arrêt de mort. Je vais vraiment te tuer cette fois !

Le brun sursauta à la voix grave qui avait tonné dans les rues. L'autre jeune homme aussi. Jamais il n'avait entendu une voix aussi terrible. C'est alors qu'apparu un homme imposant, un sourire sadique, et un immense couteau à viande à la main. Minho avala sa salive avant de se placer devant l'écureuil. Il allait vraiment mourir. Et vu que le jeune homme n'avait pas l'intention de l'aider, il préférait le laisser fuir.

- Va t'en, je m'en charge.

Sa voix avait tremblé. Mais alors que le brun allait s'avancer, Jisung lui attrapa la main et se mit à courir dans le sens opposé. Il l'entraîna derrière lui. Leur course devenait de plus en plus difficile et l'homme gagnait peu à peu du terrain. Ils ne pouvaient courir infiniment. Il ne lui restait plus qu'une solution dans l'esprit de Jisung. Il devait l'emmener avec lui. Même si le conseil des voyageurs du temps allait être furieux et qu'il allait prendre une grosse sanction. Il sorti sa montre de secours de sa poche, se stoppa, et la tendit à Minho, qui hésita un instant.

- Met là à ton poignet. Maintenant.

Voyant le regard confiant du jeune homme, il hocha la tête en l'enfilant. Il n'avait jamais vu de montre aussi proche de sa vie. Il avait d'ailleurs du mal à savoir comment c'était possible. L'homme se trouvait maintenant à quelques mètres d'eux, faisant presque trembler le sol. Le plus jeune sorti son petit bâton, sous l'étonnement du brun, qui le regardait faire en retrait. Et quand enfin il fut proche et qu'il levait son couteau pour l'enfoncer dans le corps de Jisung, il activa le mécanisme. Presque immédiatement l'homme s'étala de tout son long sur le sol. Sans perdre un instant de plus et sans laisser du temps à Minho pour se remettre de tout ça, il régla son horloge puis la montre et les activa. Puis il lui prit la main et lui dit :

- Quoi qu'il arrive, ne bouge pas de l'endroit où tu es. Je te retrouverais.

Quelques secondes après, les deux furent emporté par le trou noir. Ce jour-là, Jisung avait sauvé Minho d'une mort certaine. L'homme se trouvait être son tuteur qui l'obligeait à tuer des animaux, et qui n'aurait pas hésité à le tuer aussi. On aurait retrouvé son corps quelques semaines plus tard, et il n'aurait jamais eu de sépulture ou même d'enquête. Il aurait été une simple erreur de ce monde.

Un liquide froid réveilla en sursaut Minho, qui était un peu perdu. Sa vue était trouble, sa tête lui tournait et il avait un étrange goût de sang dans la bouche et une douleur à la joue. Il se mit à tousser, reprenant petit à petit connaissance. La pièce était noire. Où plutôt le sous-sol. En fait, il ne faisait pas tant noir que ça. Très peu de fenêtres, seulement en hauteur. En face de lui, le kidnappeur de son fils, un sourire aux lèvres avec une bouteille d'eau à la main. Il essaya de se relever, en vain. Ses genoux étaient collés au sol, les poignets attiré l'un vers l'autre dans le dos, attiré par le sol, ce qui le laissait impuissant et vulnérable. Et la couronne sur sa tête. Il avait l'impression qu'elle pesait trop long pour lui.

- Tu as bien dormi, j'espère ?

- Vous devez savoir que la torture ne marche pas pourtant. Dit froidement Minho.

Le jeune homme ne voyait plus l'heure passer, mais il avait bien dû perdre 2 fois connaissance. Ou 3. Il était passé par une torture psychologique, puis physique avec une barre de fer et les poings. Et même par l'eau. Mais rien à faire, Minho n'avait rien dit sur Jisung ou l'organisation. L'homme qui se tenait en face de lui ricana.

- Oh oui, je le sais très bien. Mais... c'est amusant de torturer son pire ennemi. Tu ne trouves pas ?

Il serra les dents. À cette repartie, il n'avait aucune réponse. Parce que bien qu'il est fait du bien, il n'avait pas toujours été un sage. Il comprenait la haine qu'il avait envers lui et Jisung. Mais avoir emporté leur enfant dedans, il ne le laisserait pas faire.

- Vas-y si ça te fait plaisir. Mais ne touche pas à un cheveu de mon fils. Sinon...

- Quoi ? Tu vas me tuer ? Tu as déjà eu ta chance. Maintenant, c'est trop tard.

Le jeune homme ne dit rien. Il n'avait rien à dire. Oui, il aurait pu le tuer ce jour-là, quand il avait trahi l'organisation. Mais il l'avait laissé partir. Pour Jisung. L'homme se rapprocha, tira les cheveux de Minho en arrière pour placer un tissu sur son visage et l'imbiber d'eau. Encore et encore. Le jeune homme toussait, avait la tête qui tournait, mais aucun cri ou hurlement. Il ne dirait rien. Au bout d'un moment, fatigué et à bout de souffle, sa tête tourna pour tomber. Il allait à nouveau perdre connaissance. Pourtant, il entendit ses quelques paroles.

- Monsieur, le petit à disparu. On pense...

- Ce n'est pas grave. Je suis sûr qu'il l'a récupéré. Jisung est si prévisible.

Puis trou noir. Le noir. Et à nouveau, de l'eau froide pour le réveiller. Il sursauta, frissonnant face au contact désagréable. Il toussa encore, sa gorge le brûlant affreusement. À force, il allait vraiment y passer.

- Bon, puisque l'eau ne marche pas, et que tu commences à me les briser, autant mettre fin à tout ça. Ce sera plus marrant avec ton mari quand je l'aurais chopé. Lui au moins adore parler et crier. Tu te souviens de ce jour-là ? Ah, comme c'était marrant de l'entendre hurler son désespoir.

- Espèce de...

- Quoi ? Vas-y, ce seront tes derniers mots.

Minho serra les dents à nouveau. Le brun allait le tuer. Sans aucune hésitation. Quand soudain son regard fut attirer par un objet en or que tenait son bourreau. Une bague de mariage. Sa bague.

- Elle vaudra sûrement une petite somme au marché noir de cette époque.

- Rends-la-moi. Elle n'est pas à toi !

Minho avait haussé le ton. Ses émotions commençaient à refaire surface. Ce qui fit sourire l'homme qui, d'un petit geste de la main, alourdi les liens du jeune homme. Son torse était un peu plus à découvert, en sang. Il ne dit rien, mais ses muscles commençaient à lui faire mal. Il le vit s'approcher de ses outils pour attraper un couteau. Il frémit en voyant la lame. Le sourire de son bourreau c'était agrandit.

- C'est la fin Minho.

Et il approcha le couteau de son torse pour l'enfoncer doucement à l'intérieur. Mihno, qui se retenait de crier, ferma les yeux. La douleur était de plus en plus vive. Il allait donc mourir. Et puis un grand bruit de verre cassé. Et d'autre son, ceux d'une lutte acharnée. Il essayait de rouvrir les yeux.

- Ça c'est à mon mari connard.

Minho ouvrit à nouveau les yeux en entendant la voix. Jamais son ton n'avait été si grave et en colère. Jisung était penché sur lui, les larmes aux yeux, alors qu'il enlevait la couronne de la tête de son mari avant de lui remettre sa bague au doigt. Le plus âgé soupira.

- Tu es venu alors...

- Je suis désolé d'arriver trop tard, je m'en veux tellement...

Minho sourit en lui attrapant le visage. Sa plaie lui faisait mal. Mais s'il était encore conscient, c'est qu'elle devait être superficielle. Et il comprenait enfin pourquoi le jeune homme avait été si raisonnable. Il avait tout gardé pour lui. C'est ce qu'il aimait chez lui. Cette force de toujours surmonter les épreuves. 

- Tout va bien maintenant.

Et le plus jeune éclata en sanglots, le serrant aussi fort qu'il le pouvait. Les deux restèrent ainsi un instant, le temps aux deux jeunes hommes de se remettre de leur émotion, avant que finalement Minho se redresse, après avoir déchiré sa chemise sale pour placer le tissu autour de lui et de faire un nœud sur sa plaie. Il eut tout d'abord du mal à se lever, mais réussit néanmoins à tenir sur ses jambes. Et en face de lui, tous les hommes au sol. Il fronça les sourcils en regardant l'écureuil qui se gratta l'arrière de la tête.

- J'ai peut-être... Je dis bien peut-être... laisser ma colère sortir ?

- J'aurais aimé voir la scène. T'es super sexy quand tu es en colère.

Il leva les yeux au ciel sous le rire du plus âgé. Mais là n'était pas la question. Il leur restait encore des choses à régler. Minho se tourna vers lui.

- Et Hay?

- Il va bien, ne t'inquiète pas. Je vous ai suivi jusqu'ici et en rentrant à l'intérieur du bâtiment, j'ai croisé notre bébé. Il était tellement content. Alors je l'ai emmené à l'ancêtre de Félix qui m'a au passage passer des armes pour que je revienne te chercher.

- J'ai disparu combien de temps ?

- Seulement 5 heures. Et ça fait peut être même pas 2 heures qu'il est là-bas.

C'est à ce moment précis que Minho eut une révélation. Ce qu'il avait entendu de la part de l'homme qui l'avait enlever.

- Vous êtes vraiment con...

La voix était faible. Les deux baissèrent le regard pour voir l'homme au sol sourire. Les pièces du puzzle s'emboiraient. Minho pâlit avant d'attraper Jisung par le bras.

- Jisung, l'ancêtre de Félix est un complice !

- Quoi ? Mais non, voyons, c'est...

- Alors comment il a su qu'on venait du temps ? Tu ne trouves pas ça étrange qu'il se pointe pour nous laisser une chambre ? Et que le lendemain, ils débarquent comme des fleurs dans son hôtel sans qu'il soit présent ?

- Je...

- Et Hay est avec lui...

Les deux ne mirent qu'un instant à comprendre. Sans prendre la peine de s'occuper des hommes au sol, les deux mariés se mirent à courir pour sortir au plus vite de ce lieu et retrouver leur petit garçon à temps.

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