quatre
Je me souviens encore de ce jour et de l'expression livide du visage de ma maman. Les larmes prêtes à s'échapper de ses jolis yeux noisettes. C'est compliqué de faire face à la maladie à l'âge où tout ce que l'on veut, c'est de
faire la fête. Seulement pour moi, le plus dur, ce fût de voir ma mère se briser suite à l'annonce du médecin. C'était horrible, j'aurais tellement voulu que cela se passe autrement. Mais, lorsqu'on tombe gravement malade, on ne le choisit pas. C'est à ce moment-là qu'on réalise que cela n'arrive pas qu'aux autres.
Je revois encore ma maman me serrer la main de toutes ses forces, en me disant que tout cela allait bientôt cesser. Elle essayait de s'en convaincre elle-même, je le sais.
Je ne comprends pas. Tout ce que je voulais, c'était de vivre normalement. Et pas de vivre en me demandant si je serai encore ici le jour suivant.
Si par miracle je m'en sors, je prierai pour que toutes ces maladies n'existent plus. Je prierai pour enlever toute la tristesse dans les yeux de ma mère, et qu'elle n'y revienne jamais.
La maladie affecte, mais je crois que c'est la tristesse qui tue.
- Loreen Martin, 16 ans
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