I.
C'est une journée orageuse de Septembre. Le mois n'a commencé que depuis trois jours, mais l'été est déjà en train de laisser sa place à un automne précoce.
La tempête frappe le coeur de la ville quand Louis termine une longue journée de travail. Il est vingt deux heures et il pleut des cordes depuis les premières lueurs du jour.
Il habite depuis un an dans cette ville, mais il ne s'habituera définitivement jamais à son changement de météo soudain. L'été est de loin sa saison préférée. Les soirées à traîner dehors avec ses ami.e.s sur les quais du fleuve jusqu'à tard dans la nuit chaude, boire des bières, fumer des cigarettes et rire à gorge déployée.
L'automne ou l'hiver, c'est autre chose. Différent. Le temps devient triste, froid et gris. Même si les boutiques et les rues de la ville s'habillent toujours de couleurs chaleureuses pour tenter de chasser la brume. La neige même, parfois.
Mais il pleut, il fait froid, et Louis déteste ça. Il râle en remontant sa capuche sur sa tête puis serre les pans de sa veste en jean autour de lui. A côtés de son master en sciences humaines à l'université, il travaille en tant que serveur dans un vieux bar en ville afin d'assurer son loyer et ses dépenses. Souvent le soir, après ses cours.
Il préférerait plutôt être bien au chaud dans son petit appartement, emmitouflé dans des couvertures, mais il n'aurait même pas le droit à un toit au-dessus de la tête sans son salaire. La vie requiert des sacrifices. D'ici quelques années, il pourra en profiter pleinement, il espère.
Elle a beau ne pas être aussi dense que durant la journée, la pluie lui frappe tout de même le visage. Ce n'est pas sans difficultés qu'il avance, bravant le froid du vent et des gouttes qui s'abattent sur son corps déjà secoué par des tremblements.
Quand il arrive au bout de la rue, après longues cinq minutes de marche, il s'arrête et commence à maudire la terre entière. Des barrières en plastiques postées en ligne tout le long de la route lui bloquent le passage, le même chemin qu'il a emprunté ce matin pour se rendre à l'université. Une voiture de police est garée juste derrière, ses gyrophares bleus et rouges tournent et éclairent brièvement les façades des bâtiments alentours.
Louis plisse les yeux, soupire puis s'avance vers l'agent de police, de l'autre côté des barrières. Abrité sous son grand parapluie noir, il termine de parler dans son téléphone. Son regard s'arrête sur Louis, détrempé par l'averse, mais il ne semble pas pressé de terminer sa conversation pour autant.
Exaspéré, Louis lève les yeux au ciel et s'apprête à passer sur le côté des grandes barrières pour retourner chez lui. Le policier raccroche son téléphone en soupirant de manière exagérée puis s'approche jusqu'à lui faire face.
– Désolé mon garçon, mais ce ne sera pas possible de passer par ici. L'eau du fleuve a débordé dans la fin de la journée, le chemin derrière est inaccessible.
Mon garçon, Louis se retient de lui crier qu'il n'a plus treize ans. Et surtout, qu'il voudrait se mettre au chaud, au sec. Il serre les poings dans les poches de sa veste en jean, malgré sa capuche des gouttes tombent depuis ses mèches de cheveux sur son front dans ses yeux.
– Mais, je dois rentrer chez moi.
– Dans ce cas, il faudra trouver un autre chemin. C'est trop dangereux, on ne laisse personne emprunter cette route jusqu'à ce que la situation soit revenue à la normale.
– C'est-à-dire ?
Le policier hausse grossièrement les épaules, regarde autour de lui, même si d'ici Louis ne voit aucun dégât des eaux.
– Demain dans la fin de matinée au mieux. On a dû évacuer des maisons pour la nuit, tu n'habites pas dans le quartier ?
– Non, j'ai encore de la marche.
– Alors désolé mais il va falloir faire un petit détour.
Réellement agacé, Louis tourne le dos et fais demi-tour sans adresser un autre mot à l'agent de police. D'habitude, il met un peu plus d'une vingtaine de minutes pour rentrer du bar à chez lui. Mais ce soir, sous une pluie froide et à cause de cet obstacle en plein milieu de sa route, il va certainement y passer quarante minutes.
Il se retrouve contraint de passer par des rues derrières, reculées, des chemins qu'il ne connaît pas aussi bien. Au fil de ses pas, la pluie semble s'intensifier, se transformer en averse. Louis est mouillé jusqu'aux os et ce serait vraiment un coup de chance s'il ne tombe pas malade demain.
En passant au milieu d'une route boueuse, son pied dérape et il se retrouve à quatre pattes au sol. Ses mains, les manches de sa veste et son pantalon sont alors détrempés et recouverts de gadoue. Il pousse un juron, se relève et manque de trébucher une seconde fois.
S'il n'était pas aussi en colère, il aurait déjà fondu en larmes. La malchance a visiblement décidé de s'abattre sur lui aujourd'hui. Son paquet vide de thé ce matin, la mauvaise note qu'il a reçu à son dernier contrôle, ce client qui lui a hurlé dessus parce que son morceau de viande n'était pas assez cuit, la tasse de café qu'il a renversé sur ses nouvelles chaussures. La vie se fait un immense plaisir de lui rire au nez et de tester sa patience depuis son réveil.
L'averse orageuse se transforme petit à petit en tempête, et Louis réalise qu'il ne peut pas continuer à marcher sous cette pluie diluvienne, dans un noir quasi complet, au milieu d'un quartier qu'il ne reconnaît pas.
Cela fait déjà un moment qu'il marche ainsi, il est certain d'être perdu parce que le paysage ne lui est pas familier du tout. Il sort son téléphone de sa poche et regarde l'écran, il est vingt deux heures trente six. Son portable est presque déchargé et il lui est impossible de l'utiliser sous la pluie.
Son premier réflexe est alors de chercher un endroit où s'abriter le temps que le pire soit passé. Mais il ne trouve que des arbres sur sa route, des champs vides, pas une seule âme qui vive. Il aurait dû chercher un refuge avant de s'aventurer dans l'inconnu.
Malgré sa récente chute, il se met à courir. Il n'a pas le choix. Et c'est au détour d'une petite forêt qu'il la voit. Une maison qui semble abandonnée.
Louis ne réfléchit pas une seconde de plus, il se précipite vers l'habitat ravagé par le temps. C'est une petite maison de campagne, avec un étage, visiblement isolée du reste du monde. Il y a quelques trous dans le toit et plus aucun carreau aux fenêtres, mais ça fera l'affaire le temps que la tempête se calme.
Pour entrer Louis n'a pas besoin de pousser la porte, elle est déjà enfoncée et ne tient que sur un clou. Il fait sombre et aussi froid que dehors. Le parquet grince sous ses pieds tandis qu'il avance doucement à l'abri du vent et de la pluie.
Ce qui intrigue le plus Louis, c'est que les meubles sont encore entreposés dans la maison, presque intactes en dehors de la couche de poussières, de feuilles mortes et plus ou moins petites araignées qui ont pris possession du mobilier ou des murs.
Piqué par sa curiosité, Louis sort à nouveau son téléphone et allume l'option torche dessus afin de mieux voir l'intérieur des pièces. Le salon est assez grand, il y a encore des cadres accrochés, de travers, d'autres brisés au sol, un écran de télévision dont l'écran est fissuré, des rideaux suspendus qui volent au gré du vent, des fleurs séchées, mortes depuis longtemps.
Ainsi, Louis fait le tour de la maison. La cuisine où gisent de la vielle vaisselle sale et de la nourriture rassie, que des fourmis ou autres animaux sont déjà venus dévorer. La salle de bains, les affaires de toilettes sont encore dans les placards, des serviettes au sol, il tourne le robinet de la baignoire mais aucune goutte d'eau ne s'en échappe. Une première chambre avec un grand lit double, une imposante armoire en bois très ancienne qui lui donne presque le vertige tant elle est grande. Une deuxième plus petite, un lit simple, des couvertures défaites, retournées, des livres éparpillés sur un bureau poussiéreux, au sol près d'une bibliothèque renversées.
Cette pièce paraît plus désordonnée que les autres, comme si une tornade était passée uniquement entre ces quatre murs. Intrigué, Louis se penche vers les livres, il en récupère un au hasard dont la couverture est toute cornée.
Un frisson lui traverse l'échine, la température semble baisser d'un coup. Alors qu'il allait continuer ses fouilles, un bruit survient dans le couloir de l'étage. Comme un objet tombé au sol. Louis se redresse subitement puis se retourne vers l'entrée de la pièce, son rythme cardiaque s'accélère et les poils sur ses bras, sa nuque se hérissent.
– Il... il y a quelqu'un ?
S'il était dans un de ces films d'horreur qu'il adore tant regarder avec son meilleur ami, Louis serait déjà mort rien que parce qu'il est assez idiot pour poser cette question. Bien moins sûr de lui que lorsqu'il a mis les pieds dans cette maison, il prend son courage à deux mains et braque sa lumière sur la porte tout en avançant.
A nouveau, ses pieds font grincer le vieux parquet. Son visage s'étire en une grimace, il retient son souffle et avance le plus prudemment possible vers le couloir. Une fois arrivé, il projette son flash un peu partout autour de lui. Mais il n'y a personne.
Il remarque toutefois une petite statue en bois au sol qui n'y était pas avant. Louis regarde de tous les côtés, pour s'assurer quand même que personne n'a eu aussi l'idée de venir se mettre à l'abri ici. Et donc lui faire la frayeur de sa vie. Il va ramasser l'objet décoratif qu'il repose sur l'armoire en bois, où il y a la trace précise de son emplacement grâce à la traînée de poussière.
– Idiot, souffle-t-il contre lui même, c'est seulement le vent.
Cependant, Louis ne peut pas s'empêcher de remarquer que le vent n'aurait pas eu assez de force pour faire tomber un objet de ce poids. Mais, il ne cherche pas à trouver d'explication. Il passe devant un bureau de travail, des carnets et papiers empilés sur une table, en bazar au sol, une machine à écrire, un bougeoir et un stylo à plume.
Lorsqu'il retourne au salon, la lumière de son portable s'éteint. Il tente d'allumer l'écran, en vain, la batterie est à plat. Un soupir las sort de sa bouche.
Pendant son exploration, Louis avait oublié la pluie abondante qui ne s'est toujours pas calmée. Ce n'est pas tout de suite qu'il retournera chez lui, mais au moins il est un minimum au sec. Des gouttes s'infiltrent dans les trous au plafond à l'étage, d'autres passent par les fenêtres brisées, mais rien de comparable à la tempête dehors.
Épuisé, il frotte du revers de sa manche déjà tachée de boue le coussin du canapé puis se laisse tomber dedans. Il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre. Le temps est affreusement long sans aucune distraction. Malgré la pénombre, il observe encore une fois partout autour de lui. Une grosse araignée immobile dans le coin, en haut d'un mur, ses longues pattes étendues autour de la toile épaisse qu'elle a tissé au fil des semaines, voir des mois.
Bien que la pluie fasse un bruit assourdissant sur le toit de la maison, Louis parvient à entendre le parquet grincer au-dessus de sa tête. Un nouveau frisson lui traverse le corps, il lève les yeux au plafond puis se met droit dans le canapé. Il ne se sent franchement pas à l'aise dans cet endroit. Depuis que l'objet est tombé dans le couloir, il a l'impression d'être constamment observé.
Mais il n'y a personne d'autre que lui dans la maison, il en a fait le tour. Et surtout, il n'y avait aucune trace de pas sur le sol poussiéreux avant les siens. C'est certainement son esprit qui lui joue des tours, la fatigue qui le pousse à bout. Il voudrait être chez lui. Il voudrait que son coeur cesse de battre aussi vite pour un simple bruit.
– Ce n'est vraiment pas ma journée...
Après ce qui lui semble être un moment interminable, la pluie se calme. Au moment où Louis se lève du canapé, un bruit de verre brisé provient de la cuisine. Son souffle se coupe, il n'attend pas une seconde de plus et se précipite vers la porte sans chercher à comprendre ce qui se passe dans cette maison.
Sur la route, il court pour rentrer chez lui. Il marche de longues minutes, mais étant donné que la pluie est moins forte il a plus de facilité à se repérer. Les alentours lui deviennent familiers, et il est soulagé de finalement atteindre la rue de son immeuble puis son appartement.
Il est tellement épuisé et frigorifié qu'il commence à s'endormir sous le jet chaud et rassurant de la douche. Son téléphone charge sur la table de chevet près de son lit, il ne voit pas tout de suite les notifications qui s'affiche à l'écran. C'est seulement quand il est totalement séché et habillé, ou plutôt emmitouflé dans un jogging, de longues chaussettes et un gros pull qu'il prend son téléphone.
Tout en allant s'installer près de sa fenêtre pour fumer une rapide cigarette, il rappelle le numéro et porte l'appareil à son oreille. Après trois sonneries, Liam décroche et c'est par son ton à la fois inquiet et réprobateur qu'il est accueilli.
– Louis ! C'est pas trop tôt, ça fait des heures que j'essaie de te joindre.
Une cigarette entre les lèvres, il tente de l'allumer d'une main avec un briquet. Ce qui est une victoire dont il se félicite au vu de la manière dont ses doigts tremblent encore, malgré la douche brûlante et le chauffage et la couche de vêtements sur lui. Il tire une longue bouffée et se racle la gorge ensuite.
– Désolé, je viens de rentrer.
– Mais, tu finissais pas à vingt-deux heures ?
– Si.
– Il est bientôt minuit.
Louis expire lourdement et la fumée de la cigarette s'échappe de ses narines pour s'envoler vers le ciel d'un noir presque total. Ce soir, il n'y a pas d'étoiles.
– Ouais, j'ai eu des... complications sur la route.
– Comment ça ?
Immédiatement, le ton de Liam est très alarmé. Louis sourit autour de sa cigarette. S'il y a une chose dont il est certain dans ce monde c'est que Liam sera toujours, toujours, un ami sur qui il peut compter. Ils se connaissent depuis des années pourtant, leur rencontre remonte au début du lycée, mais ça surprend encore Louis de voir à quel point il s'inquiète pour lui après tout ce temps.
– Par où je commence ? L'averse en sortant du travail, la route pour aller chez moi condamné à cause du fleuve qui a débordé, je me suis perdu en chemin et abrité dans une maison hantée ?
Habituellement, Louis aime dramatiser les choses, leur donner plus d'importance qu'elles n'en ont en réalité. Mais là, c'est loin d'être une exagération. Pour une fois, il aurait aimé qu'il ne se passe rien dans sa vie.
A l'autre bout du combiné, il y a un petit silence suivit d'un bruit étouffé. Comme si Liam venait de se redresser de son lit.
– Une maison hantée, t'es sérieux ?
– C'est tout ce que tu retiens, vraiment ?
Le rire de son ami joint le sien, épuisé. Dès que sa tête touchera l'oreiller, il est certain qu'il dormira dans les secondes qui suivent et pourrait même se réveiller dans un mois ou deux, le temps de laisser son corps et son esprit récupérer.
– Non, je plaisante, c'est juste que t'as l'air tendu... Tout va bien ?
– Je suis trempé jusqu'aux os et j'ai certainement attrapé la mort, mais ouais ça devrait aller.
Un instant, Louis ferme les yeux et laisse la fumée de cigarette lui brûler la gorge. C'est presque bénéfique. Puis, il passe sa langue entre ses lèvres et demande avant que Liam ne puisse s'inquiéter de son état plus longtemps :
– Mais pourquoi tous ces appels manqués sinon ?
– Zayn et Harry étaient chez moi, j'allais te proposer de passer aussi. J'ai trouvé ça bizarre que tu ne répondes pas à plus de vingt-trois heures, alors que d'habitude tu aimes te plaindre de ta journée de travail dès que tu en sors.
Un rire étouffé sort de sa bouche, il ouvre les paupières puis écrase sa cigarette avant de fermer la fenêtre.
– Ce sera une autre fois, désolé.
– Pas de soucis, Harry ne s'en porte pas plus mal.
Cette fois, Louis grogne en se laissant tomber sur son matelas. Le coussin est extrêmement doux et moelleux contre sa joue, il remonte la capuche afin de couvrir sa tête et préfère ne pas répondre au rire de Liam.
Il adore ses amis. Liam. Zayn qu'il a rencontré grâce à Liam, car ils suivaient un même cours l'année dernière. Ceux à l'université avec qui il s'est plus ou moins rapproché en arrivant en première année de master il y a un an.
Mais Harry. Harry c'est différent. C'est compliqué. Harry n'est pas un ami. Si Louis devait définir leur relation, il dirait qu'il est plutôt son ennemi. Ils sont comme chien et chat, toujours à se disputer. Dès leur première rencontre, par le biais de Zayn, ils ont su qu'ils ne pourraient jamais s'entendre ou se supporter.
Et pourtant, Louis n'a pas pu s'en empêcher. Parce qu'en vérité, parfois, souvent même pour être honnête, il a plus envie de le plaquer contre un mur et de l'embrasser jusqu'à la fin des temps plutôt que de l'assassiner du regard.
Louis commence à comprendre qu'en amour il n'y a pas de règle et qu'on peut développer des sentiments même pour une personne qu'on est sensé haïr.
– Pourquoi tu ne viendrais pas demain après-midi ? Juste toi et moi.
– D'accord, souffle-t-il plus bas avant de bailler, mais pas avant seize heures.
– Tu travailles ?
– Non, j'hiberne.
Après encore quelques phrases et rires échangés, Louis raccroche et se redresse pour aller se préparer une tasse de thé bien chaude, vérifier que la porte est fermée et éteindre les lumières. Dehors, la pluie recommence à tomber averse. Maintenant qu'il est à l'abri, Louis ne s'en soucie plus.
C'était simplement une mauvaise journée, une très mauvaise journée.
Une fois dans la chaleur confortable de son lit, il fait un petit moment le tour des notifications et des réseaux sociaux sur son téléphone en buvant son thé. Le sommeil le rattrape avant qu'il ne puisse terminer sa tasse.
Au beau milieu de la nuit, vers trois heures et demi du matin, il n'a pas vraiment enregistré l'heure, Louis se réveille en sursaut. Le corps en sueur et le pouls palpitant. Sa main tremblante trouve l'interrupteur de sa lampe de chevet, il regarde partout autour de lui. Mais ce n'était qu'un mauvais cauchemar.
Il n'y a personne dans sa chambre. Personne qui cherche à l'étrangler ou lui courir après avec une hache comme il était en train de s'imaginer, un peu trop vivement, dans son sommeil agité. A moitié perturbé par ce réveil soudain et encore endormi, il tend la main pour prendre sa tasse et boire plusieurs gorgées de thé. Peu importe s'il est froid et a un goût étrange.
Mais, les images de son cauchemar lui reviennent en tête dès qu'il se couche à nouveau. Il éteint la lumière, prend son portable et fouille à la recherche d'un certain nom sur les réseaux. Le sourire d'Harry sur la première photo qu'il trouve le fait sourire aussi, caché derrière la couverture remontée jusqu'à son nez. Une autre qui date de cet été, où il porte un simplement un short de bain, les pieds enfoncés dans le sable et une planche de surf à la main, lui donne chaud aux joues. Il passe de longues minutes à détailler les tatouages sur ses bras, un autre sur sa cuisse, bien trop près du plie de son short. Il quitte brusquement la photo, le visage en feu.
Ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard qu'il se rendort, après avoir parcouru toutes les photos du compte d'Harry. Et son rêve est teinté du vert de ses yeux pour le reste de la nuit, personne n'a besoin de le savoir.
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