II : Prisonnière

Ça faisait une semaine que j'étais sorti de l'hôpital. Une semaine que, tous les jours, le docteur venait me voir.

Nous devions partir en tournée. Dans un mois. À Los Angeles.

Je suis dans la merde.



PDV Marco

J'étais inquiet. Dim n'allait pas bien. Pas bien de tout.

En plus, nous devions aller à Los Angeles, et son visa n'était toujours pas arrivé. Cela signifiait qu'il ne pouvait pas partir.

J'avais appelé la-bas. Nous avions tous appelé. À chaque fois, c'était la même chose. Un problème. On ne savait pas lequel. On n'avait aucune réponse. C'était toujours la même chose. Un problème de paperasse. On ne savait pas pourquoi le sien, alors que les nôtres n'avaient rencontré aucun soucis. Personne ne comprenait. Nous savions très bien que le problème de paperasse était dû à sa personne, que les américains ne voulaient pas qu'il aille sur leur sol.

Mais il n'y avait aucune raison à ça, il était toujours respectueux envers leurs hôtes, il était aimable, bien éduqué et intelligent. En plus, ses problèmes avec l'alcool et la drogue n'étaient pas des raisons suffisantes pour l'empêcher de venir, plusieurs de leurs stars étant pires que lui. Alors pourquoi gâchaient-ils leur rêve de se produire aux USA ?

Je savais que Dimitri n'avait jamais adoré ce pays. A chaque fois qu'on évoquait une tournée là-bas, son regard se teintait d'une mélancolie si profonde que le monde semblait s'assombrir devant son chagrin. Mais chaque fois, il reprenait vite contenance, ne laissant rien paraître de sa douleur.j'étais le seul à l'avoir remarqué.

Il fallait que je comprenne pourquoi.



PDV Externe

ADX Florence Supermax Prison, USA, 3h du matin

La jeune fille leva son visage vers la voute étoilée. Dix ans qu'elle n'avait plus que cette vision du monde. Dix ans qu'elle n'était plus considérée comme une humaine, mais plutôt comme une bête sauvage, une bête violente, sans âme ni cœur.

Dix ans qu'elle n'avait plus de contact avec le monde extérieur. Elle ne sortait plus que de 2 à 5 heure du matin. Elle courait le long d'une piste, et elle ne pouvait rien faire d'autre. Elle avait déjà tenté, elle savait qu'ils tiraient sur les prisonniers qui tentaient de s'enfuir. Mais ils l'avaient gardée en vie. Elle les avaient suppliés de lui donner des nouvelles de ses frères et sœurs.

Rien. Le néant. Ils s'amusaient de la voir les supplier. Ils s'amusaient de la voir souffrir. Elle ne pouvait rien faire. Elle, autrefois si puissante, si respectée, état réduite à l'état de chaton inoffensif.

Cependant, dans leur grande gentillesse, elle avait obtenu d'avoir des nouvelles une fois par an, sans savoir si elles étaient falsifiées. Et elle ne pouvait même pas sortir en plein jour, contrairement aux autres prisonniers. Elle ne pouvait pas aller dans la cour, où il y avait des recoins sombres. Alors elle ne courait que sur cette grande piste, aussi bien éclairée qu'un terrain de foot en plein match.

Elle aurait dû sortir voilà cinq ans, mais ils l'avaient déclarée trop instable pour sortir. Alors elle était de nouveau prisonnière. Elle avait aujourd'hui 19 ans. Il y a 10 ans, elle passait devant le juge pour une lourde accusation.

Meurtres.

100...


Voili voilou !!

Sinon, pour la prison, elle existe réellement, donc allez voir si vous voulez :

http://hitek.fr/actualite/top-15-prisons-violentes_5995


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