- Je... Antoine, tu sais très bien à quel point tu comptes pour moi, tout comme, visiblement, je compte pour toi... Simplement comme tu me l'as si bien dit et répété à plusieurs reprises, tu n'es pratiquement jamais avec ta femme, et je ne veux pas que cela brise encore plus votre relation..

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- Mais Elena, est-ce que tu m'aimes ?

Il ne m'a jamais paru aussi sérieux que maintenant, ses traits sont si tendus qu'on pourrait croire qu'il est inquiet comme si sa fille était à l'hôpital, et je ne mets que quelques secondes avant de comprendre que c'est réellement le cas.

- Que je ne t'aime ou non, cela ne change pas le fait que tu as une famille Antoine ! Je vais repartir chez moi, l'année prochaine je passerais mon bac, et c'est tout. Toi, tu reprendras ta vie, on se l'était dit bordel, on s'était dit qu'il ne se passerait rien entre nous car c'est trop compliqué Antoine, ça me brise le coeur de te dire ça de cette manière, mais ça n'est pas possible, et ça le sera sûrement jamais d'ailleurs, ça n'est pas possible... Dis-je les larmes coulant le long de mes joues, sûrement rosâtres.

Ça me brise le coeur de le voir aussi sombre que maintenant, son regard est presque devenu noir, je ne l'ai jamais vu de la sorte. Même lorsqu'il était jaloux, il n'était pas à ce point en colère. Mais il sait que j'ai raison, et que c'est quelque chose d'irrévocable...

Il ouvre la porte de ma chambre, et y sort tout en claquant celle-ci. Oh mon dieu, je n'aurais jamais pensé que cela serait si compliqué et dur pour ma part... J'ai juste envie de lui courir après, et de le serrer dans mes bras, vous savez, comme la plupart des gens l'aurait fait, mais moi non. Je reste assise, au bord de mon lit, songeant à chaque paroles dites, je les analyse puis me laisse tomber sur mon lit, et je m'endors ainsi, je crois bien.

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- Elena !!! On va être en retard si tu continues comme ça..., Elena tu fais quoi !?

J'entends les cris de mon père, ainsi que les frappements sur la porte. Que me veut-on encore ? Je prends mon téléphone et... Oh non c'est pas vrai ! Notre avion est dans exactement 2h15. Je me dépêche de prendre des vêtements dans ma valise, que j'avais par chance préalablement rangés deux jours avant, et me dirige en courant dans la douche, tout en criant à mon père que je serais prête dans 10 minutes.

Je sens l'eau chaude couler sur ma peau glacée, je repense aux paroles échangées hier soir avec Antoine, à la froideur de son « est-ce que tu m'aimes ? ». D'ailleurs. pourquoi m'avait-il posé la question, connaissant pertinemment la réponse bon sang ! Qu'il peut être stupide parfois ce garçon, plutôt que me dire quelque chose de... je ne sais pas, de plus cohérent, il me parle simplement de mes sentiments, mais parfois les sentiments ne suffisent pas, malheureusement.

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Je suis enfin rentrée, ça fait du bien, malgré ce que je peux dire sur cette région plutôt éloignée du monde, je suis heureuse d'être rentrée. Même si j'ai passé, sûrement, le plus beau mois de toute ma vie. J'y ai fait des rencontres extraordinaires et inoubliables, des voyages merveilleux, puis j'ai tout simplement aimé quelqu'un comme je ne l'avais pas fait depuis tant de temps, c'était simplement extraordinaire et je sais que dans ma vie, je ne revivrais en aucun cas la même chose. Jamais.

Je défais ma valise vaguement puis je prends soigneusement le paquet réservé pour mon meilleur ami. Je descends rapidement les escaliers, tout en prévenant mon père que je vais voir Mike et je ferme la porte d'entrée de notre maison derrière moi.

J'arrive après même pas une minute devant la porte d'entrée de chez mon meilleur ami, que j'ouvre comme si c'était chez moi. Nous sommes lundi, et il est déjà pratiquement 21h, le repas doit donc être terminé, pour lui et sa mère, qui, d'ailleurs, ne travaille pas le lundi étant donné qu'elle travaille dans une banque. Par conséquent, elle travaille le samedi matin, mais au moins, elle a le lundi en plus pour une demie journée de travail donc au final ça vaut le coup je trouve.

Quant-à son père, comment dire... Il travaille dans une agence assez bizarre, à mon goût, et même si Mike ne veut pas l'admettre, je sais qu'il n'en pense pas moins. Son père travaille donc par conséquent énormément, ce qui désole un peu Mike, mais vu ce qu'il gagne, je trouve que finalement il ne travaille pas tant que ça.

En gros avec son salaire, il peut s'acheter tous les deux-trois mois une Maserati, donc voilà quoi... Ils vivent dans une maison banale à l'extérieur, mais à l'intérieur, on voit bien que c'est tout de même une maison habitée par des gens qui ont les moyens. En réalité, lorsque j'ai connu Mike, je ne savais pas qu'il avait des parents comme ça, mais en fait, ils sont totalement normaux et je les adore comme ils m'aiment. Pour moi, Amanda, sa mère, est un peu comme la mienne.

- Elena, ma puce, comment s'est passé ton voyage ? Me demandait d'ailleurs Amanda en se levant de son tabouret.

- Amanda ! Rétorquais-je en la serrant fort dans mes bras. C'était vraiment génial, j'ai rencontré l'équipe de France, enfin c'était extraordinaire !

- Bon, je vais te laisser un peu avec Mike, tu dois avoir beaucoup de chose à lui raconter, il est dans sa chambre, me souriait-elle.

Je la lâche et me dirige donc vers la chambre de mon meilleur ami. Lorsque j'arrive devant sa porte, je l'entends gémir, non pas comme vous pourriez l'insinuer, il vient simplement de perdre une partie de fifa avec son petit frère, Ron, qui a 11 ans le mois prochain.

D'ailleurs, j'ai été drôlement étonnée d'apprendre que cette petite tête avait une « petite copine » alors qu'il n'est qu'au CM1. C'est fou comme il grandit vite, on dirait vraiment son grand frère au même âge, j'espère juste pour lui qu'il ne sera pas aussi beau que Mike, non que Mike me plaît, pas de malentendu, mais tout simplement parce qu'il fait tomber beaucoup trop de filles, à mon tout bien évidemment.

Je pousse légèrement la porte pour ne pas faire de bruit, malgré le fait que je m'efforce de ne pas rire face à la scène qui s'offre à moi, je ne peux m'empêcher de rire, et un son sort d'ailleurs de ma bouche. Ron se retourne immédiatement et vient s'accrocher à mon bassin, puis part lentement dans sa chambre, mais je sais qu'il attend juste derrière le mur, pour écouter notre conversation, je le connais par coeur, comme s'il était mon petit frère.

Un jour, il aurait rêvé que Mike et moi nous embrassions, alors de un, depuis quand des enfants de 10 ans rêvent de ça, et de deux pourquoi Mike et moi sérieusement. Après, c'est ce que m'a raconté Mike et je n'ai jamais eu le cran de le demander à cette petite tête, se trouvant actuellement derrière le mur. Mike marche vers moi, l'air déçu.

- Tu pourrais être un tout petit plus enthousiaste de me voir non ?! Lui dis-je.

- Non mais tu aurais vu ce que Ron m'a mis, ça fait mal au coeur..

- Bon bah moi je vais y aller, rétorquais-je pour l'embêter et surtout le réveiller.

- Non, d'ailleurs si tu veux tu peux rester dormir ?! Tentait-il pour se rattraper.

- Mmh, c'est d'accord, finis-je par dire après plusieurs secondes pour bien le faire stresser.

Je lui saute ensuite dessus et il retombe sur son lit deux places avec moi par-dessus, et nous rions sans plus nous arrêter. Comme c'est bon de le retrouver, lui.

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Hello mes ananas d'amour.🍍

Alors voici un chapitre assez joyeux sur la fin, contrairement au début, qui fait un peu plus de 1300 mots. L'inspiration met revenue soudainement d'ailleurs.😅

Alors ce chapitre vous a plu ? En tout cas j'ai beaucoup aimé l'écrire.💛

Bisous.❤️