chapitre 7

Une douce brise vint chatouiller le visage endormi de 10-10. Le hululement de certains hiboux, le bruissement des feuilles mortes et le froufrou des branches secouées par le vent du soir, son esprit embrumé les percevait à peine. Et pourtant, tous ces sons inconnus bordaient assez son entendement pour faire de ses intestins, un nœud amer.

Son corps était étendu sur une chose bien trop dure pour être son lit. Le contact désagréable de ce qui semblait être des feuilles sèches et la chaleur ambiante lui fit comprendre qu'elle n'était pas dans sa chambre. Ajoutés à cela, l'impression désagréable que son crâne se faisait broyer dans un mortier et ses membres ankylosés la mena à un conclusion qui la fit tressaillir : elle n'était pas dans la sphère. 

Son coeur martelait sauvagement sa cage thoracique et le nœud dans son ventre paraissait se resserrer, agrandissant son sentiment d'asphyxie. Soudain une idée lui effleura l'esprit, un idée qu'elle chassa bien vite, elle et le sentiment de réconfort qu'elle lui avait apporté. Elle ne pouvait pas s'être faite élargir. Ses sueurs glacées, son coeur affolé et son vertige grandissant le prouvait bien.

Progressivement, la brume qu'était son esprit commença à se dissiper, aspirée par le tourbillon de questions et l'ouragan d'angoisse qui l'agitait.

La blonde entrouvrit une paupière douloureuse, lorsque, subitement, un mal cuisant fendit son crâne et un gémissement brisa la barrière serrée de ses lèvres. Le paysage oscillait, se bousculaient devant ses yeux tel une toupie. La tête lui tournait. Et son vertige s'accrut lorsque sa seconde paupière se souleva.

Doucement sa vision devint plus claire et elle discerna avec soulagement l'astre lunaire qui brillait dans la noirceur hostile du ciel. Un grand réconfort prit possession de son être, comme si la lumière apaisante de la lune atteignait son coeur et perçait les ténèbres ambiants de doutes, peurs et inquiétudes. Ymiris lui accordait sa protection. C'était bon signe. Elle oublia la chaleur, les sons inconnus et le nœud dans son se délia. Ses yeux étaient absorbés par elle, lune, endroit où son dieu s'était exilé.

Malheureusement, cette tranquillité restait éphémère.

Les yeux de 10-10 descendirent plus bas. Véritable descente aux enfers. Elle tressaillit. Son coeur se remit à galoper et la sueur à couler. Des arbres immenses aux feuilles vertes, aux troncs marrons parsemaient l'endroit, des feuilles sèches parcouraient le sol, certaines portées par l'air chaud.

La sphère ne comptait que des arbres d'un blanc vif. Mais la zone zéro, non.

Les précédents événements regagnèrent bien vite son anamnanésie, s'insérèrent brutalement dans son crâne et dansèrent lentement devant ses yeux comme pour faire durer l'expression de peur et d'effroi qui modelait son visage.

Le visage de la non-élargie blêmit. La panique la regagna, s'engouffra dans sa gorge, gonflant ses poumons et liant son estomac. Il fallait s'enfuir au plus vite. Mais comment ? Elle ne savait pas où elle se trouvait ni où aller. Étais-ce les rebelles qui l'avaient laissé là ? Allaient-ils revenir la chercher où l'abandonner ici ? La blonde était incapable de bouger. Ses membres étaient cloués au sol. Sûrement, les effets de l'étrange gaz qu'ils avaient utilisés pour l'évanouir. Incapable de se défendre, elle finirait sûrement dans le ventre d'un des animaux qui regorgeaient les étranges forêts de la zone zéro.

Elle se sentait au bout du rouleau et elle fit ce qu'elle était habitué à pratiquer dans ces cas-là. Fermant les yeux, matérialisant la forme et la couleur de la lune dans son esprit, elle pria. Pour Qu'Ymiris l'aide, pour qu'il lui accorde sa protection, pour qu'il veille sur elle et à ce qu'elle rentre chez elle, dans la sphère.

On racontait Qu'Ymiris vivait autrefois sur terre lorsque pour une raison inconnue de tous, s'exila sur la lune et y demeura depuis. Dès lors ses sujets se dirent que pour être sûr que le dieu écoute leurs prières, il devait se tourner vers la lune.

Soudain, des bruits de pas et des voix se firent entendre au loin. Tous ses sens étaient aux aguets. Son coeur avait repris son tambourin et elle sentait ses mains tremblées. Réunissant toutes ses maigres forces, elle entreprit de se relever mais ne réussit qu'à rouler sur le côté, faisant bruisser avec insistance les feuilles sous son corps. Les voix devenaient plus nettes mais une seule assez fluette semblait diriger la conversation. Étais-ce des rebelles ? Si c'était bien le cas, ils venaient la chercher. Subitement, 10-10 se mit à tousser avec force. La crainte lui avait fait oublier de respirer. Sa quinte de toux sembla alerter ses assaillants car deux silhouettes se dessinèrent rapidement sous ses yeux fatigués.

La silhouette svelte et fine d'une jeune fille et l'autre un peu plus imposante mais tout de même élancée d'un jeune homme. L'arrivante s'approcha de 10-10. Un sourire bienveillant flottait sur ses lèvres fines. Le vent balançait ses courts cheveux aurbuns attachés en prêle et d'épais sourcils roux enjolivaient son regard pétillant. Des tâches de rousseurs parsemaient ses pommettes et son petit nez mutin. Un pantalon olive élastique habillait ses jambes et une chemise immaculée et boutonnée aux manches courtes, le haut de son corps. Sa peau hâlé tirait vers le brun. Elle ne possédait pas un charme à couper le souffle pourtant, elle avait quelque chose qui attirait le regard, envoûtant. Mais ce même atout vous forçait à baisser les yeux tant il dégageait un charisme écrasant. C'était bien sûr ses petits yeux bridés. Plusieurs teintes de bleu nuançaient ses iris, du pur au ciel tout y passait.

Ce n'est que quand la rousse s'accroupit que la réalité lui fouetta le visage, restituant son sentiment lancinant de peur.

La blonde esquissa un mouvement de recul, retrouvant brusquement l'usage de ses membres, mais déjà elle sentit le tranchant d'une lame frôler dangereusement sa jugulaire. Un faible souffle s'échoua contre sa nuque.

  — Célestin ! gronda la jeune fille.

Le jeune homme émit un "tss" silencieux avant de s'éloigner et de s'adosser contre un arbre, là il engaina sa dague. 10-10 leva la tête vers lui, la lueur assassine qui colorait son regard disparaissait peu à peu. Il avait été vif. Elle ne savait même pas à qu'elle moment le rebelle s'était retrouvé derrière elle. À présent qu'il était plus loin, elle se permit d'expirer. La non-élargie se sentit frissonner. Son regard lui donnait la chair de poule. Si son visage conservait une expression placide, ses yeux noirs encres brûlaient de méfiance. Il émanait de lui quelque chose de bien trop sombre pour être... quoi ?

  — Bonsoir ! Moi c'est Amandine mais tu peux m'appeler Am et toi ? commença joyeusement la jeune rousse.

  - Fais attention, fit Célestin les yeux rivés sur la voûte céleste. 

Am roula les yeux et sans se tourner vers lui répliqua :

  - Je ne risque rien, regarde elle a l'air inoffensive et en plus, elle est plutôt mignonne. Alors comment tu t'appelles ?

La rousse se tourna ensuite vers 10-10 qui se contentait de la fixer. Elle était... censée lui répondre ? Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ouvert la bouche, prononcé un mot, qu'elle en avait oublié le son de sa propre voix. La blonde vit le regard d'Amandine s'illuminer quand elle entrouvrit les lèvres mais 10-10 la referma aussitôt.
Elle était en zone ennemie, il ne fallait pas l'oublier, il ne fallait pas baisser sa garde.

  — Tu n'es pas très bavarde on dirait, mais bon. Désolé pour l'accueil pas très chaleureux, c'est juste que certaines personnes — elle lança un regard lourd de propos à Célestin —sont un peu sceptique quant à ta venue. Mais ne reste pas au sol voyons, relève toi.

Amandine lui tendit une main chaleureuse. 10-10 l'observa méfiante. Tout chez cette fille inspirait bienveillance mais, elle ne devait pas oublier où elle était, qui elle était, d'où elle venait et avec qui elle parlait. La non-élargie ignorait encore ce qu'il lui voulait mais, en vue des circonstances et avec ce garçon qui pouvait l'assassiner à tout mouvement, mieux valait jouer la carte de la prudence. Elle accepta enfin la main d'am et se releva. Son mal de tête ne l'étraignait que faiblement et son vertige était passé.

  — Suis moi, tu veux ? Tu peux marcher au moins ? Les effets du gaz doivent être encore présents.

10-10 hocha la tête, et fit un premier pas puis un deuxième. Elle pouvait certes marcher, mais elle était consciente d'être trop faible pour courir et donc s'enfuir. En plus avec sa vitesse Célestin la rattrapait en un éclair.

Amandine ouvrit la marche et Célestin la referma. Ils avancèrent dans les bois, la lune guidait leurs pas, le hululement des hiboux, le gazouillis de grillons et le fredonnement joyeux d'Amandine rythmaient leur avancée. La blonde tentait de paraître le plus clame possible même si une angoisse sourde lui pinçait l'estomac. Elle sentait Célestin épier du coin de l'œil tous ses gestes et cela ne la rassurait pas. Tout était si différent ici. Du paysage aux personnes qui l'entouraient rien ne ressemblaient à la sphère. Soudainement un détail flagrant la happa. À bien observer seul Célestin portait une arme et semblait méfiant. La rousse elle, n'avait rien qui puisse être assimilé à quelque chose de dangereux et paraissait naturelle. Comme si elle accueillait un ami de longue date. Et l'endroit où elle était tout à l'heure était loin d'être gardé comme s'ils étaient sûr qu'elle ne s'enfuirait pas.

Ses réflexions l'accompagnant, les jeunes gens passèrent la lisière de la forêt.

Le paysage qui se formait devant elle, froissa ses sourcils.

"Quelles étranges habitations..." pensa-t-elle.

En effet d'innombrables tentes de taille et de forme semblables étaient situées de part et d'autres d'un long sillon que les jeunes gens empruntaient. Ses bâtisses paraissaient vides, la jeune fille ne se douta pas une seconde que dans chacune de ses tentes habitaient des êtres humains endormis. Ou plutôt des êtres apeurés qui cherchaient le sommeil, troublé par le moindre son qu'il prenait pour une attaque.

Et là, une pensée s'insinua dans son esprit : ici une chose ne différait pas de la sphère et c'était le silence. À la différence que les deux signifiaient deux choses dissimilaires. 

Dans la sphère, le silence qu'il conservait montrait leur infériorité face aux vampires.
Ici, le silence montrait la peur et la souffrance des habitants. Comme si le moindre bruit pouvait briser le semblant de quiétude, le cocon qu'il s'était forgé.

10-10 observa avec minutie chacune des tentes. Pourquoi son coeur se serrait-il ? Ils continuèrent leur marche silencieuse jusqu'à déboucher sur une habitation beaucoup plus imposante.

Amandine se tourna vers 10-10 et lui intima de patienter ici avant de pénétrer la tente. Quelques secondes s'égrènèrent lorsqu'à nouveau, une idée germa dans son esprit. Personne n'était là. C'était le moment de fuir, non ? Elle sentait ses forces partiellement revenus mais elle en avait assez pour s'éloigner le plus possible, une fois hors de leur portée elle aviserait ensuite. La non-élargie ne savait pas ce qu'il voulait d'elle. Si ce n'était qu'une simple information à moins que... ,elle frissona, et si les rebelles envisageaient de s'adonner à la purification ? Étrangement, cette supposition sonna claire à ses oreilles. Peut-être que c'était sa situation qui la rendait hystérique mais, elle n'avait pas le temps d'y songer.

Elle se tourna vivement, s'apprêta à courir mais son geste fut suspendu par le tranchant d'une lame qui commença à coulisser sur la peau de son cou. Sur les premiers instants, la chair plia sur la pression mais resta souple. Mais les tissus de l'épiderme ne résistèrent pas longtemps au métal acéré qui les parcouraient et se déchirèrent lentement.
 
— Pas un pas de plus.

Sa voix rauque et suave s'insinua dans ses pensées et lui donna des frissons. Célestin. Le mutisme dont il avait fait preuve et la distance qu'il avait immiscé entre eux avaient du raison de sa mémoire. Il avait senti son intention de fuir.

Une goutte rouge perla à la surface de la gorge de la jeune non-élargie. Celle-ci ressentit le picotement de l'ouverture sur sa peau, mais resta immobile, sachant que la plaie n'était pas importante, qu'au moindre faux pas elle aurait la gorge tranchée et que Célestin ne cherchait qu'à l'avertir et pas à l'éliminer.

— Vous pouvez... Mais qu'est ce que tu fais Célestin ! Relâche là immédiatement !

Célestin s'exécuta et Amandine accourut vers 10-10.

  — Est ce que ça va ? s'enquit-elle

10-10 hocha la tête soulagée, elle porta une main à sa gorge et recueillit sur son index la goutte de sang qu'elle examina. Elle fût quelque peu surprise de constater qu'il était d'un rouge vif, commun. Bizarrement, elle avait cru qu'à force de prendre ses pilules bleus son fluide corporel finirait par en avoir la teinte mais, ce n'était visiblement pas le cas. Son regard alla vers Célestin qui s'était remis à fixer les étoiles.

Une mèche châtaigne, traîtresse, de ses cheveux hirsutes lui barrait le front. Ses traits virils conservaient un soupçon de féminité dans sa posture élégante et dans la souplesse de ses mouvements. Son visage à la peau hâlé par le soleil conservait toujours cette expression placide et de clame absolu. Ses sourcils épais accentuait le côté sauvage de ses lèvres charnues et de sa chevelure négligée.  Son faciès et ses yeux d'un gris mordant aux reflets métalliques formaient à eux seuls, un magnifique contraste. Car à l'inverse de son faciès, plusieurs émotions dansaient dans les yeux du jeune homme. Toutes plus sombres les unes plus que les autres.

— Le chef est prêt à nous recevoir. Et Cel' plus de bêtises.

C'était la boule au ventre que 10-10  pénétra l'imposante tente, auprès des deux jeunes gens. Une odeur sucrée-acide l'accueillit une fois à l'intérieur, plaisante à sentir elle titillait les narines de la non-élargie. Au centre de la pièce, accoudé à un table recouverte de parchemin en tout genre, un homme se tenait. Un sourire taquin étira ses lèvres d'un rouge rubis et 10-10 aperçut une fossette se creuser dans sa joue dextre. Ajouté à cela, ses yeux chocolats rieurs et pétillant de malice lui donnait un air d'enfant, même si sa virilité était relevé par la barbe naissante qui égayait son menton carré, l'arc hautain de ses sourcils et sa silhouette athlétique. Ses cheveux bruns était assez long et certaines mèches rebelles qu'il s'empressa de remettre en place plus tard, flattait la naissance de son nez droit. Quand il se leva, la blonde constata alors qu'il était vraiment grand. Il devait la dépasser d'une bonne quinzaine de mètre sachant qu'elle était de taille moyenne. Il émanait de lui quelque de rassurant.

Encore une fois, elle se dit que la zone zéro était très différente de la sphère: L'homme était vêtu d'un T-shirt blanc terne et d'un futal marron, dans la sphère les hommes d'âge mûr-vampires-portait un pantalon noir et une chemise blanche au manches courtes surpomblé d'une veste sombre et pour les professeurs caché par une cape d'un noir profond. Elle ne pouvait examiner l'accoutrement des deux adolescents car tout deux revêtaient un pardessus tellement long qu'il cachait leur vêtements.

  - Approches.

La voix de l'homme était grave mais son timbre était chaud et doux.

10-10 avala difficilement sa salive. L'angoisse lui rongeait les entrailles. Elle fit un pas et un deuxième jusqu'à se trouver près de la table. Elle lança une œillade au meuble. Une miséricorde, une carte et plusieurs parchemins reposait sur celui-ci.

— Dis moi, comment t'appelles-tu ?

La non-élargie sentait le regard de l'homme sur lui mais, gardait obstinément les yeux rivés sur ses souliers. Pourquoi voulait-il son nom ? Pour orner sa pierre tombale ? Elle n'était pas sûr qu'il l'enterrait convenablement de toutes les façons. Jouait-il avec elle ? À cette pensée elle serra la mâchoire. Ses yeux aubergines se promenèrent sur le sol jusqu'à rencontrer les hautes bottes d'Amandine qui se tenait près d'elle. Un liquide violacé tâchait ceci. Un liquide que 10-10 ne connaissait que trop bien. Sa mâchoire se contracta, ses poings se serrèrent et son sang ne fit qu'un tour. Le sang des vampires. L'angoisse et la peur avait réussi à étouffer depuis son réveil, toute la haine qu'elle leur vouait. Et décidée, 10-10 encra ses prunelles brûlantes dans ceux du chef.

— Est-elle muette ?

— À bien y réfléchir, je ne l'ai pas entendu prononcer un mot depuis son réveil.

 La rousse se tourna vers Célestin, resté près de l'entrée. Le jeune homme haussa les épaules.

— Pareil.

— Ça c'est bien embêtant, si elle est vraiment muette se sera difficile de communiquer.

10-10 observait la scène. Pendant un instant, son regard rencontra celui du chef qui froissa les sourcils. La blonde n'y prêtait pas attention. Sa mâchoire commençait à la faire souffrir mais elle s'en moquait. Tout ce qui comptait était de leur faire comprendre à qu'elle point elle les détestait, sans avoir à ouvrir la bouche car : il ne le méritait pas et avait tué des membres de sa famille sans scrupules.

— Parles nous. 

Encore une fois 10-10 ne pipa mot et comme pour provoquer la bête, secoua la tête.

— Non, tu ne peux pas ou non tu ne veux pas ?

De nouveau ses cheveux longs cheveux blonds se balancèrent.

— Chef, si je peux me permettre, on dirait qu'elle ne peut vraiment rien dire, intervint Am.

— On dirait bien... Tant pis on fera avec.

Mais qu'avait-il en tête ? Impossible de le savoir. Quoi qu'il en était, une chose était indubitable : il ne comptait pas l'éliminer. Après avoir longuement observée les traits de l'homme, elle n'avait discerné aucun intention meurtrière. Ou du moins aucune pour le moment. S'il voulait des informations, le fait qu'il la croit muette jouait en sa faveur. Aussi si elle souhaitait élargir selon espérance de vie ici, elle devait se montrer docile. Non pas qu'elle doutait de ses aptitudes au combat, mais tant que cet étrange gaz qui affaiblissait son corps serait en leur possession, elle ne pourrait rien tenter.

— Je vais être bref : rejoins-nous.

La voix grave et limpide du chef mit du temps à arriver au cerveau de 10-10 qui froissa les sourcils. Étais-ce une plaisanterie ? Comme ça il l'avait enlevée dans le seul but de lui faire rejoindre leurs troupes. Un rire jaune l'étrangla dans sa poitrine et mourut dans sa gorge. Mais l'expression des rebelles la laissaient perplexe. Tous ceci tournait au délire. L'ambiance devint soudain pesante. Ils attendaient une réponse claire, ils l'auraient.

La blonde secoua la tête.

Elle préférait mourir — non pas sans avoir lutter pour sa survie — que de rejoindre ses montres de rebelles. Les yeux levés vers le chef, elle attendait son jugement.
 
Un sourire taquin étira ses lèvres aux commissures malicieuses.

— Alors c'est un nom. Ne te détrompes surtout pas, je n'abandonnerai pas aussi facilement. Je te laisserai découvrir par toi-même les atrocités qu'on commit sans once de pitié, ceux que tu ne veux pas quitter. Reviens dans deux mois. Si dans deux moi, tu penses toujours de la même, alors, j'abandonnerai de te faire rejoindre nos rangs.

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Salut à tous !

comment ça va ? On va enfin en savoir un peu plus sur la zone zéro, youpii !!

N'hésitez pas à me donner vos impressions sur ce chapitre qui met un peu en avant la vie des rebelles.

Que pensez vous d'Amandine ? De Célestin ? Du chef ? De la zone zéro en générale ?

Merci d'avoir lu jusqu'au bout.

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