chapitre 12 (2/2)
Le professeur écrivit longtemps. Très longtemps. Il ne tira le point final que quand il sentit sa tête vide et ses pensées stables.
Une fois ses compagnons de dates rangés, une grande solitude l'envahit. Lui qui aimait s'éloigner le plus possible de ses pairs rencontrait maintenant l'envie d'être entouré. Qu'elle ironie. Devait-il les faire venir ? N'était-ce pas pour cela qu'ils étaient là ? Non, ils avaient maintenant leur propre vie, il ne pouvait pas les déranger à cause de petits caprices. Il devait s'y faire. Et pourtant, il n'y arrivait. C'était typique de lui.
Brusquement, l'un de ses poignards trancha l'air et se retrouva planté dans un tronc d'un arbre. Les sens aux aguets, il scruta les environs une autre dague en main. L'inconnu avait esquivé son attaque, restait à savoir où il se terrait et qui était-il. Bon nombre de bêtes féroces, étranges et morbides peuplaient l'endroit et même s'il était rare que l'une d'elles s'approche trop près, il ne pouvait exclure cette possibilité. Ce qui le chiffonait le plus était le fait qu'il ne ressente pas d'aura, propre aux bêtes et aux vampires. Bon pas de quoi se fendre le crâne en deux, il ferait face au danger quand il se montrerait.
Un silence morbide habitait l'endroit. Même les cajolets, des oiseaux immenses s'apparentant aux corbeaux, aux gros becs blancs distortordus et aux chants nasillards, s'étaient tus pour une fois. Ces bêtes adoraient chanter. Eux aussi craignait son adversaire.
S'il avait l'avantage d'être situé en hauteur, la pénombre de l'endroit ne lui permettait pas de voir arrivé son adversaire. Mais à cette altitude et si proche de la lune, son adversaire avait tout le loisir de l'observer. En somme, c'était plus un inconvénient qu'un avantage.
L'air était morbide et une odeur nauséabonde commença à assaillir ces narines. Il avait beau chercher, incapable de mettre la main sur le nom d'une bête au louvoiement rapide, au parfum fétide et ne possédant pas d'aura.
Les minutes s'égrènèrent et la bête ne montra pas signe de vie. Mais Myrius le savait, elle était encore là. Qu'est-ce qu'elle attendait ? Étais-ce le genre de créature qui aimait sentir sa proie effrayée avant d'attaquer ? Si c'était le cas, elle avait du temps à gaspiller. Voulant en finir au plus vite, il se décida à mettre fin à ce petit jeu. Le blond prit les trois dernières dagues qui pendaient à sa ceinture et fermant les yeux, ne se concentrant que sur les éléments qui l'entouraient, il lança les trois dagues simultanément à trois points différents, extrêmement éloignés. Un gémissement plaintif et un bruit de couteaux s'enfonçant dans un tas chair eut à peine le temps de parvenir à ses oreilles que déjà une silhouette immergea de la pénombre.
Le nouvel arrivant avait les cheveux aurbun lissés derrière le crâne et une barbe naissante. Ses yeux verts brillaient d'intelligence. Une dague était plantée dans chacune des deux épaules et une autre dans le ventre. Myrius n'avait pas raté sa cible. Le sourire racoleur qui s'étalait sur son visage contrastait fortement avec la douleur lancinante que les poignards lui infligeaient.
En l'apercevant, le professeur poussa un soupir d'exaspération. Ça ne pouvait être que lui. Il observa les tâches de sang qui commençait à s'agrandir sur sa chemise immaculé, ignorant le plus possible la boule d'angoisse qui lui nouait la gorge.
— Bien le bonsoir, Myrius, commença le nouveau venue d'une voix sonore.
— Rends moi mes armes, fit le professeur les yeux occupés.
Les tâches violettes s'élargirent.
Le sourire de l'homme s'agrandit.
— Pourquoi est ce que tu traines avec ce genre d'armes ? Il retira la dague encrée dans son épaule gauche et examina le liquide qui colorait la lame. Une miséricorde. C'est très dangereux pour les nôtres, on croirait que tu voudrais notre mort.
Myrius leva les yeux vers lui.
— Rends les moi, maintenant.
— En tous cas, tu as toujours l'intuition d'un chasseur. Tu as réussi à me repérer alors que j'avais masqué à la perfection mon aura, en plus j'ai tâché d'être le plus discret possible.
— Sauf que je ne suis pas un chasseur.
— Tu ne l'es plus.
— C'est la même chose.
— Tu te trompes et tu le sais. Contrairement aux autres...
— Va droit au but, qu'est ce que tu me veux ?
— Je perçois un soupçon d'inquiétude dans ta voix.
Le blond déglutit difficilement. Une énorme boule lui retournait l'estomac. Son anxiété n'échappa pas à son interlocuteur dont les lèvres s'étirèrent, dévoilant une rangée de dents diamantées aux canines légèrement pointues.
— D-de quoi aurais-je peur ? Je n'ai rien à cacher.
— Ais-je insinuer le contraire ?
Une goutte de sueur glissa le long de son échine.
— Pas d'inquiétude, reprit le nouvel arrivant, ce ne sont pas tes pensées qui m'amènent mais autre chose.
La boule qu'était à présent les intestins du blond se défit et il fit d'une voix plus assurée :
— Ah ! Vraiment ? Tu connais déjà ma réponse. Je me demandais d'ailleurs pourquoi c'était toi qu'on m'envoyais cette fois -ci ?
— Tu sais très bien que je suis le seul à pourvoir mettre la main sur toi et ne tire pas trop vite de conclusion, tu es obligé d'y assister.
— Ah ! Et depuis quand ?
— Tu ne voudrais pas y être même si ça concernait tes deux amis : Hermosa et Fayène ?
— Je n'ai plus d'amis.
— Tu n'as pas d'amis.
— C'est la même chose.
— Je constate que tu es encore rattaché au passé.
Qu'il la ferme !
Si tout le monde craignait la langue bien pendue de Zoïa, lui craignait cet type qui arrivait à mettre le doigt sur tous vos points sensibles, notamment à lui.
— C'est pas tes affaires.
L'homme haussa les épaules.
— Je ne m'en mêlerai pas tant qu'on ne m'enjoindra pas.
— Et je peux savoir ce que mes "amis", mon passé et mon instinct on a voir avec une convocation.
— Je me doutais bien que si je ne passais pas par là, tu ne m'écouterais guère.
Myrius soupira. Il en avait assez de lui. Qu'il s'en aille. Lui qui voulait de la compagnie, Oberus lui en avait donné de bien bonne. Ça lui apprendra à l'avenir, à être capricieux.
— Va-t-en maintenant.
— Deux jours après le réveil de Fayène au cinquième coup de la cloche, tu connais le chemin. Ne sois pas en retard surtout.
Les ténèbres de la nuit l'engloutir en un voile sombre et il disparut, au plus grand plaisir du blond. Alors comme ça ces deux là étaient impliqués... Ça risquait d'être intéressant.
**
Mademoiselle Hermosa immergea tous son corps dans l'eau. L'eau réussit à tiédir quelque peu son irritation. Ses chevilles la faisaient souffrions à force d'avoir chercher monsieur myrius dans tous les recoins possibles. C'était pire que chercher une épingle à cheveux dans du foin. Comment le trouver ? Si le professeur ne compatissait pas, monsieur Fayène n'allait pas pouvoir ouvrir les yeux de sitôt. Comment allait-il ? Avait-il toujours aussi mal ? Ses plaies s'étaient-elles résorbées entièrement ? La jeune femme n'en avait connaissance. Tout ce qu'elle savait c'était ce que cette Zoïa avait bien voulu lui révéler, avec des paroles aussi froides que du givre et aussi tranchantes que des lames de miséricorde.
Elle sortit la tête de l'eau et s'accouda au rebord de sa baignoire. Les carreaux éclatants de sa salle de bain reflétait vaguement l'image d'une jeune femme soucieuse. Mais comment ne pas l'être, quand on avait pour ennemie Zoïa Tréhol ? Cette adolescente peut-être d'à peine seize ans était crainte par la plus part des professeurs, soldats et chef de troupes, ici. Et ce n'était pas à cause d'une puissance disproportionnée ou un autre atout particulier. Non. C'était plutôt à cause de son savoir de la vie des autres. Cette adolescente pouvait conter la vie d'une personne sur les moindres détails. Déterrant tous vos plus noirs secrets. Mettre l'accent sur chacun des points douloureux et ceux que l'individu s'efforçait de cacher. Étais-ce là son pouvoir ?
La jeune femme n'en savait rien.
Avec une sérénité déconcertante, elle détruisait l'individu en révélant des faits, des révélations choquantes et troublantes. Être lapidé par des centaines de pierres lisses et coupantes était préférable à être la cible de Zoïa.
Mademoiselle Hermosa quitta la baignoire, mettant fin à ses sombres pensées. Enroulée dans une serviette, elle se souvint que le lendemain elle n'aurait pas cours car ses élèves devaient avoir leur "lavage corporel". La jeune femme prit place sur son lit et entreprit de masser ses chevilles douloureuses, lorsque que quelque chose poser sur sa table de chevet attira son attention. Elle se rapprocha un peu plus et ses yeux s'écarquillèrent. Figée, elle observa pendant un long moment l'enveloppe au saut violet qui reposait près de la lampe. Elle cligna plusieurs fois des yeux pour vérifier qu'elle ne rêvait pas, puis d'une main tremblante saisit la lettre. Plus aucun doute, c'était bien une convocation du conseil.
*Hermosa qu'as-tu encore fait ?*
*********
**[ IMPORTANT ]***
Salut, salut !
***Comment vous allez ? Bien j'espère en tous cas, moi pas du tout. Je m'en veux de pas avoir pu lire et poster un chapitre la dernière fois.... 😢
La raison : ma mère l'avait confisqué mon téléphone pour une semaine.
Et maintenant c'est officiel, je ne pourrais avoir accès à mon téléphone que le vendredi soir 😭
Comment vais-je faire pour publier dans les temps ? 😭 vous demandez ?
À moins que vous vous réjouissez comme des petits diables parce que vous n'allez plus être obligez de me lire plus souvent.
Et bah pour la première catégorie, soyez ce que je compte écrire sur papier dans la semaine, tout retranscrire le vendredi soir et corriger tous ça le samedi matin pour publier aux alentours de midi et treize heures. Je vais essayer de tenir le rythme, du mieux que je peux. ( puisque je suis un peu malade, la fièvre du manque des vacances, existe ! )
Faut dire que le papier m'a un peu manqué. Je pensais aussi à un truc. Ça dirait à quelqu'un si j'écrivais un livre sur la routine, les problèmes et les astuces des écrivains ? Au programme des débats, des astuces, ma routine d'écriture et la vôtre puisque c'est avant tout un livre d'échanges et de partage en auteur un peu comme un "livre d'entraide".
J'ai rédigé déjà l'avant propos et le premier chapitre, je n'attends que vos avis. Parce qu'entre nous, c'est pas cool de se retrouver seul et parler dans le vide. ^^"
Sur ce je vous laisse, passez une bonne journée.
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