9

Lui

08:20.

J'étais à table avec toute ma famille. Ils mangeaient tous joyeusement et parlaient entre eux.

Mais je ne partageais pas leur joie. Ce n'est pas que j'étais de mauvaise humeur, j'étais juste dans mes pensées.

Je commençai à me sentir de plus en plus fatigué et bizarre. Mais je devais tenir, dans une semaine et demi nous avions notre premier match avant les régionales.

Mes parents parlaient entre eux de choses qui les regardaient, enfin surtout de choses qui ne m'intéressaient pas.

Mon frère et ma sœur se disputaient comme à leur habitude à côté de moi. Ma mère se tourna vers moi et me sourit.

-Alors Justin, comment se passe tes cours avec la fille du colonel Jam...

-Sofia. Elle s'appelle Sofia, dis je en la coupant. Oui ça se passe bien.

-Tant mieux, tu nous la présenteras? Proposes lui de venir manger à la maison, dit ma mère.

-On est même pas ami, dis je.

-Eh bien apprends à la connaître, elle a l'air gentille, je me trompes ?

-Vous dites ça parce que son père travaille pour l'armée américaine ?

-Comment tu peux dire ça Justin, s'exclama ma mère.

-Pattie, il n'est pas ami avec elle, laisses le, dit mon père en regardant ma mère. Tu manges pas Jay?

-J'ai pas vraiment faim, bon je vous laisse, je pars avec Jacques, dis je en me levant.

-Avec Jacques? Mais tu ne veux pas que je t'accompagne? Ou même prends ta moto, s'inquiéta ma mère.

-Patricia, il veut partir avec son meilleur ami, laisses le y aller, s'imposa mon père.

-Voilà merci papa, bon à ce soir, dis je en prenant mon sac.

-Au revoir Justin, dirent Jazmyn et Jaxon.

-Salut, dis je en sortant.

Jacques était en effet devant chez moi et m'attendait pour aller au lycée. Il commença à klaxonner quand je lui demandai d'arrêter.

Ça ne m'amusait franchement pas.

-T'as oublié que je vivais avec ma famille ? En plus déjà que ma mère était pas trop d'accord pour que j'aille au lycée avec toi, dis je en entrant.

-Je comprends pas ce qu'elle a contre moi, dit il en démarrant.

-Moi non plus, on se connaît pourtant depuis tout petit, dis je en regardant la route. Mais où on va ?

-J'ai une petite commande avant d'aller au lycée, t'inquiètes ça prendra quelques secondes à peine, je donne et on s'en va, on arrivera même avant la sonnerie, dit il.

-Jack je t'ai toujours dit que je voulais pas que tu m'entraînes dans tes courses illégales, soufflai je.

-Jay, c'est pour quelques secondes a peine, t'auras même pas à sortir de la voiture, dit il en essayant de me rassurer.

-Dac, soufflai je.

Je gardai mes bras croisés sur mon torse. Il arriva au nord de la ville. LA est une grande ville, je doutais qu'on arrive avant la sonnerie.

Ce quartier ne me rassurait pas, ce genre de ghetto pas fréquentables. Là où les mecs déscolarisés, les vrais caïds de la ville, les fils de tueur ou qui tournaient mal traînaient. Et je n'aimais pas savoir Jacques dans tes conneries pareilles.

-Je reviens dans 5 minutes, bouges pas, dit il en sortant.

Je marmonnai quelques jurons en le regardant s'en aller.

J'avais terriblement chaud, et commençais à avoir mal à la tête. Ça devenait exaspérant.

Je cherchai une plaquette de médicaments quand je vis un sac remplie de bouteilles d'alcool.
Je trouvai cependant ce que je cherchais.

Je soufflai. Il continuait à boire au volant. Jacques tournait vraiment mal et j'avais envie de l'aider, mais il était trop têtu pour m'écouter. Il souffrait surtout de l'absence totale de sa mère au sein de son éducation.

Et il ne pouvait pas non plus aller vivre avec son père, qui le battait étant petit.

Je pris un comprimé et me détendus pour que ça passe. Il revint après plusieurs minutes, il nous restait 10 minutes pour arriver au lycée, qui devait être à l'autre bout de la ville vu le chemin que nous avions pris.

Il avait l'air essoufflé. Il prit rapidement le volant.

-Qu'est ce qu'il t'arrive ? Demandai je.

-On dégage vite, dit il en roulant sans attacher sa ceinture.

Il se mit à conduire vraiment vite. Je compris rapidement qu'il était poursuivi.

-Quelle putain de conneries t'as encore fait ? Demandai je en essayant de ne pas vomir.

-Longue histoire je t'expliquerais une fois qu'on sera arriver.

Je me tournai et vis la police à nos trousses. Putain de merde.

-Jacques arrêtes toi, les flics nous suivent, lui dis je.

-T'es fou, ma mère ne peut pas payer l'amande, on va prendre un raccourci, t'inquiètes pas, dit il.

Il prit un chemin que je n'avais sûrement jamais vu, après même plus de 14 ans de vie dans cette ville.

Nous arrivâmes après plusieurs minutes devant le lycée. Jacques souffla de soulagement.

-Si ma mère savait ce qu'on venait de faire, elle me butterait, dis je essoufflé.

-On a 10 minutes de retard mais on a semé les flics, remarqua Jack.

-Oui bah je veux plus jamais refaire ça avec toi, t'es complément malade putain, crachai je.

Je me sentis soudainement très mal, et vomis par la fenêtre.

-On peut dire que tu ne supportes pas les les courses poursuites comme celle-là, dit-il en riant.

-Ça ne m'amuse pas Jacques, bon on devrait aller en cours parce que sinon on va encore se faire gueuler dessus par la prof de physique, proposai je.

Nous sortîmes du véhicule et entrâmes dans l'enceinte de l'établissement. Les couloirs étaient vides, c'était sur on était réellement en retard. Jacques marchait tranquillement derrière moi, je n'étais pas pressé mais je craignais qu'elle me fasse encore la morale sur ma scolarité etc etc.

Nous arrivâmes devant la salle de classe. Une place vide était présente à côté d'Ella devant, et une autre à côté de Sofia, vers les rangs du fond. Je trouvai ça étrange, elles étaient inséparables en principe.

-Bon on y va, soufflai je.

Jacques toqua puis entra sans attendre l'autorisation de la prof.

-Bonjour madame, dis je.

-Monsieur Webster et monsieur Bieber, vous êtes en retard, dit elle en fronçant les sourcils. Prenez vite place.

J'allai au fond comme à mon habitude quand elle me fixa plus sévèrement. Je compris que je devais m'installer à côté de Jamora.

J'allai m'asseoir à côté d'elle.

-Salut, dis je tout d'abord.

-Salut, me répondit elle en écrivant. Pourquoi t'es arrivé en retard?

-Je ne pense pas que ça te regarde, dis je.

-Très bien, si tu le prends comme ça. Tu vas mieux?

-Ouais je me suis shooté au médicaments ce matin, dis je ironiquement.

-Justin je suis sérieuse, je ne blague pas avec ça, j'étais vraiment inquiète pour toi vendredi, dit elle en fronçant les sourcils.

Je pris sa main, la faisant rougir. Je l'apportai à mon front.

-Tu sens de la température là? Demandai je.

-Pas plus que ça, je trouve même que tu vas bien, dit elle estimant que j'allais bien.

-Alors tu as ta réponse, conclus je.

-Monsieur Bieber et mademoiselle Jamora, au lieu de vous tripoter pendant mon cours venez expliquer à la classe l'exercice qui était à faire pour aujourd'hui, dit soudainement la prof.

Toute la classe se tourna vers nous alors qu'elle enleva sa main de mon front. C'était presque gênant.

-Très bien, dis je en me levant le premier.

Je la regardai pour qu'elle me suive. Elle n'osait même pas regarder le reste de la classe. Elle trouvait sûrement la situation trop gênante pour essayer de croiser un seul regard.

Mais j'étais serein, j'avais compris l'exercice et je me foutais clairement de l'avis des gens, plus facile quand on est populaire au sein de son lycée.

...

Je rentrai dans le réfectoire avec mon plateau. Je me demandai si créer une tolérance avec Jamora était partagé un repas avec elle.

La principale passa au même moment dans le réfectoire. Si ça pouvait lui faire plaisir de me voir proche de Jamora. Je partis vers sa table, sous le regard choqué de mes amis.

Elle mangeait avec Ella. Quand je posai mon plateau en face de Sofia, Ella me regarda longuement avant de comprendre qu'elle devait s'en aller.

Et ça se sentait dans son prétexte.

-Bon je vous laisse je vais manger avec Jacques, je me suis souvenue qu'il devait m'expliquer un truc sur le basket, dit elle en s'en allant.

Je ris intérieurement en la voyant partir. Je me tournai vers Sofia qui était à présent gênée par les regards sur nous.

-Tu vas jusqu'à manger avec moi? Demanda la blonde gênée.

-Si ça peut faire plaisir à notre chère principale, dis je en m'installant. Bon appétit, lui souhaitai je.

-Merci. A toi aussi, dit elle doucement.

Je commençai à manger. Le silence qui régnait entre nous était gênant, je suppose que je devais faire débuter la conversation.

-Ça allait en physiques? Tu avais l'air mal à l'aise ?

-La classe entière nous a surpris, ma main sur ton front, je me sentais gênée surtout avec ce que la prof avait dit, dit elle en baissant la tête vers sa nourriture.

-Moi j'ai trouvé ça amusant, surtout quand elle a vu que je connaissais la réponse à l'exercice, dis je en riant.

Elle me regarda en me souriant.

-Ça ne te dérange pas?

-Qu'est ce qui devrait me déranger ? Demandai je.

-Tous ces regards sur toi, tout le temps ?

-Non, on s'y habitue rapidement, au début c'est relou, limite flippant, mais ça me dérange pas plus que ça, lui dis je sereinement.

-Ah d'accord, mais si tu n'es jamais sorti avec une fille, tu es encore puceau ?

La question m'irrita légèrement. Je ne vois pas pourquoi elle voulait en savoir autant sur moi.

Mais quand j'y réfléchissais j'avais aussi un peu peur, je ne savais pas comment m'y prendre, j'avais peur de mettre la meuf en cloque, et j'avais envie d'assumer tout sauf un enfant. Je voulais profiter de la vie encore un peu avant ce genre de grosses décisions.

-Tu pars loin dans tes questions, dis je pour contourner la question.

-Pourtant elle est simple, moi par exemple je suis encore vierge, à vrai dire si mon père apprend que je ne le suis plus il risque de pas le prendre positivement, faut comprendre qu'il me voit encore comme une petite fille quelque part, m'expliqua-t-elle.

Je me demandai subitement pourquoi il était plus simple pour une fille d'avouer qu'elle était vierge que pour un gars? C'était tellement pas banale que le mec le plus populaire du lycée soit en réalité puceau.

N'importe quel mec de mon style aurait vite chercher à régler ce problème, mais tant qu'on ne me posait pas la question je ne me sentais pas obligé de le faire.

Je raclai ma gorge pour lui faire comprendre que je voulais changer de sujet.

-T'es proche de ta mère ? On n'en parle jamais au lycée, on parle juste de ton père parce qu'il est un mec assez important quand même.

-Je n'aime pas parler de ma mère, elle ne vit pas avec mon père et moi, je l'ai connu que deux ans de ma vie, dit elle en regardant son assiette.

-Tes parents ont divorcé ? Lui demandai je.

-Euh...oui...c'est ça, oui, quand j'avais 2 ans, je n'ai plus jamais revu ma mère après, avoua-t-elle.

-Ah je suis désolé, tu aimerais la revoir?

-Je ne pense pas que ça soit une bonne idée, je me suis attachée à mon père et le mieux c'est qu'on ne brise pas ce lien parce que je revois ma mère, dit elle. Bon arrêtons de parler de ça s'il te plaît.

-Tu n'es pas à l'aise avec ce sujet à ce que je vois, conclus je.

-Non pas trop. Et toi? Je vois que ça a l'air d'aller avec ta famille.

-Ouais ça va, j'ai une vie assez banale, bon avec ma mère c'est un peu chaud ces derniers temps parce qu'elle est tout le temps dans mes pattes, mais je l'aime malgré tout.

-Tu as de la chance de l'avoir auprès de toi. Et tu as un frère et une sœur c'est ça?

-Jazmyn et Jaxon oui, dis je.

-Tu as beaucoup de chance, moi je suis fille unique.

Elle avait l'air vraiment gênée, peut-être que parler de famille n'était pas la meilleure solution.

-Et c'est qui la meuf qui vient souvent te chercher ou qui vient à la remise des bulletins avec toi ?

-C'est Nadia, une amie à mon père qui me garde depuis que je suis toute petite quand mon père est absent.

-Ta belle mère ?

-Non. Elle est juste une amie de mon père et une amie pour moi aussi, plus comme une mère, elle a toujours été présente elle.

-Pourquoi ton père ne se remarie pas?

-Il n'a pas le temps pour ça et puis il a du mal à oublier ma mère, dit elle.

-Je le comprends mais, après 15 ans il faut tourner la page, dis je en finissant de manger, pour le peu que j'avais avalé.

-Oui, mais tu vois, c'est plus compliqué que ça.

Je ne dis rien de plus. Je la mettais trop mal à l'aise à ce que je voyais.

-Tu ne manges pas beaucoup dis donc, fit elle remarquer.

-Manque d'appétits, dis je simplement.

-Je pense que tu devrais prendre rendez vous, dit elle d'un ton sérieux.

-Pourquoi faire ? Je me sens très bien, dis je en fronçant les sourcils.

-Tu saignes souvent du nez comme tu me l'as dit, et j'ai remarqué que t'avais souvent des mal de crâne ou des essoufflements importants, avec le manque d'appétit ça fait beaucoup, tu en as parlé  à ta mère? Ou même à ton père ?

-Ils vont s'inquiéter inutilement, dis je. Et je vois pas pourquoi ça t'importerait que j'aille chez un médecin ou non, dis je sèchement.

-Justin, après ça peut s'aggraver, ne joues pas avec ta santé, dit elle.

-Ça ne te regarde pas.

-Très bien, conclut elle.

-Tu me donnes l'adresse de ta salle de sport, je viendrais te voir ce soir, lui dis je pour apaiser les tensions.

-Donc tu tiens vraiment à venir? Demanda-t-elle.

-Je fais ça parce qu'on me le demande ne te sens pas flatter, la calmai je.

-D'accord, dit elle en riant.

Elle me l'écrit sur un bout de papier et me le donnai.

-Je serais là-bas à partir de 19 heures, dit elle. Soit à l'heure si tu veux me voir Bieber.

-Je serais à l'heure, affirmai je en me levant en même temps qu'elle.

Je tournai un instant la tête et vis nos meilleurs amis respectifs rire en nous regardant.

-On ferait mieux de s'en aller, je trouve qu'il y a beaucoup de commères par ici, dis je à Sofia.

Elle rit en me suivant.

...

J'avais perdu. J'avais remarqué cette perte de poids depuis quelques petits jours. Je voulais m'inquiéter mais je me disais que ça ne servait à rien de paniquer, je faisais beaucoup de sport c'était normal. En plus de ça je me nourrissais peu, c'était normal que je perde du poids.

Je regardai l'horloge. 18 heures 45. Je devais partir pour ne pas arriver en retard.

J'enfilai un jogging gris avec un tee shirt blanc et un sweat noir par dessus, j'allais en profiter pour me faire quelques pompes.

Je mis mes baskets, pris mon casque et sortis de la chambre, mon cellulaire dans ma poche.

Ma mère me vit passer devant la cuisine et m'arrêta.

-Tu vas où comme ça ?

-Je vais à la salle avec la fille du colonel, tu sais Sofia?

-Mais, tu nous disais que vous n'étiez pas amis?

-Oui mais la principale veut qu'on s'intéresse aux activités extra scolaires de chacun, elle a assisté à mon cours de basket alors je vais à la salle de sport avec elle.

-Ah d'accord, tu peux lui dire de passer après, nous serons ravis d'apprendre à la connaître.

Je pense que ma mère s'était mise dans la tête que Sofia était devenue ma petite amie, ou bien qu'elle n'allait pas tarder à le devenir.

Mais elle pouvait rêver, je la fréquentais peut être depuis un certain temps, mais cela ne voulait pas dire que je l'appréciais comme une véritable amie, c'était une fille comme une autre, qui ne bugait pas en prononçant mon prénom.

Je sortis de la maison en la prévenant que je rentrerais avant 21 heures 30.

Je pris ma moto et m'en allai vers l'adresse qu'elle m'avait indiqué. Il faisait bon pour un mois de Décembre.

J'arrivai rapidement a l'adresse indiquée sur le bout de papier. Je descendis de ma moto et entrai dans l'infrastructure, prenant soin d'enlever mon casque à l'entrée.

Les hommes présents dans la pièce s'entraînaient durement, certains avaient l'air de souffrir, d'autres trouvaient ça simple.

Je n'aimais pas m'entraîner dans ce genre d'endroits, seul ou avec des amis était mieux pour moi.

J'allai à l'accueil pour savoir où était Jamora.

-Bonjour, dis je au mec de l'accueil.

-Bonjour, qu'est ce que je peux faire pour vous?

-Je cherche mademoiselle Jamora, ça vous dit quelques choses ?

-Hum... c'est une salle de sport pour hommes, aucune femme ne s'entraîne ici.

Putain, elle m'avait quand même pas pris pour un con en me donnant une fausse adresse.

-Mais monsieur Jamora viens ici, non? Vous avez James Jamora?

-Ah oui, il vient souvent ici avec son fils Josh Jamora, je pense que c'est de lui que vous voulez parler, dit il en cherchant. Il est au quatrième étage, vous avez un ascenseur à votre disposition à droite.

Je le remerciai en me dirigeant vers l'ascenseur. Je n'arrivais pas à le croire, elle avait osé faire ça.

Venir à une salle de sport pour homme et se faire passer pour un homme. Je pensais Sofia capable de faire certaines choses, mais ça ? Putain.

J'avais déjà envie de lui rire à la gueule.

Je sortis de l'ascenseur et la cherchai du regard, quand je vis un espèce de truc au fond de la pièce vêtu d'un gros sweat bouffant, je compris que c'était elle, enfin lui.

Je m'avançai vers elle discrètement et me collai à son postérieur alors qu'elle faisait ses squattes.

Elle se releva subitement gênée. Je mis mes mains sur ses hanches pour l'intimider encore plus.

J'approchai mes lèvres à son oreille.

-Bah alors Josh tu me reconnais pas, dis je amusé.

-Justin, souffla-t-elle.

Elle se détacha de moi alors que je riais amusé. Je n'avais jamais surpris une fille de cette manière, mais ça m'avait fait rire.

Ce qui me laissait presque à terre, c'était la façon dont elle s'était vêtue. Elle portait un legging noir, avec une casquette aussi noire dans laquelle elle avait rangé ses cheveux juste deux mèches sortaient de sa casquette.

Elle avait un espèce de gros sweat bouffant plus grand qu'elle et portait des baskets de sport normales. Mais elle n'était pas maquillée. Si je devais mourir aujourd'hui juste en riant, j'étais prêt.

-T'as fini de rire ? Moi ça ne m'amuse pas, me dit elle sèchement.

-T'es ridicule, pourquoi tu fais des conneries pareilles? Tu me fais la morale sur mon comportement mais le tien est tout aussi pathétique, ris je de plus belle.

Elle s'éloigna de moi, vexée. Je la suivis pour la rattraper.

-Bon j'arrête de rire, excuses moi, mais expliques moi, dis je sérieusement.

-La salle de sport féminine était trop chère et comme ce n'était que pour faire passer le temps que je faisais ça alors j'ai pris un abonnement pas cher avec mon père dans cette salle pour homme et tu imagines bien que je pouvais pas venir habillée en « fille », se justifia Sofia.

-Tout ça pour ça? T'es pas croyable, et t'as pas chaud avec ce gros truc bouffant?

-Si un peu, avoua-t-elle.

-Enlèves le alors, lui proposai je.

-Pour qu'on voit que j'ai une poitrine alors que je suis censée être un homme ? Jamais.

-Tu n'auras qu'à dire que tu es en plein opération pour changer de sexe, ça passera t'inquiètes pas, dis je en posant mes mains sur son sweat pour l'aider à l'enlever.

Aussi bizarre que ça pouvait l'être, mes yeux se posèrent sur sa poitrine imposante dans sa brassière de sport. Elle n'était ni trop petite, ni trop grosse, juste à la taille normale, mais assez imposante pour une fille de son âge.

Je n'avais aucune expérience dans ce domaine, je n'avais pas mon mot à dire. Mais comme si ce n'était pas tout, je sentis qu'il se passait quelques choses dans mon caleçon. Et je maudissais de penser à ça maintenant.

Cela répondait au moins à une de mes questions. Même si je refusais de toucher une fille intimement, j'avais bien mon caractère de garçons et arrivais quand même à réagir à un corps trop bien formé. Merde.

Elle remarqua que je l'observais éperdument et rit.

-Bieber tu te perds dans mon corps ou je rêve ? Demanda Sofia amusé.

-Qu'est-ce que tu racontes, rétorquai je perturbé.

-Tu sais c'est naturel de fantasmer, dit elle.

-Je ne fantasme pas. Bon on commence, dis je sérieusement.

Elle rit encore avant de se placer sur les appareils de musculation.

Et nous passâmes deux longues heures à se muscler ensemble, comme deux bons camarades de classe.

Nous finîmes vers 21 heures. Nous sortîmes de la salle en riant ensemble. Je commençai réellement à la trouver sympa, quand nous ne nous provoquions pas.

-J'te ramène ?

Elle ne déclina pas mon invitation. Je mis mon casque sur ma tête et attendis qu'elle soit derrière moi, bien accrochée pour démarrer.

Il commençait à faire froid et j'avoue que j'essayais de rouler vite pour ne pas avoir trop froid.

Je l'entendis essayer de me dire quelques choses de derrière.

-Ça fait longtemps que tu conduis, enfin en moto ?

-C'est un cadeau de mes parents quand j'ai intégré l'équipe de basket, y a un an, dis je en gardant les yeux fixés sur la route. Mais avant je partais en voiture au lycée, avec une voiture que mes parents m'avaient loué pour l'année.

-Mais ça ne te fait pas peur de conduire avec moi derrière ?

-Ça me gêne un peu que tu n'aies pas de casque mais ça n'a aucun risque, en un an je n'ai jamais fait d'accident, et je ne conduis pas quand je bois.

-Tu bois ?

-Que pendant les fêtes arrosées de mes potes, dis je.

-Tu n'aies pas très crédible comme mec populaire, si je résume bien tu n'es jamais sorti avec aucune fille du lycée, tu es raisonnable et prudent sur la route, tu dois sûrement être puceau, et tu bois que par occasion. En fait tu fais juste la caïd en classe ?

-Je n'ai jamais dit que j'étais puceau, dis je sans réfléchir. J'ai simplement dit que je n'étais sorti avec aucune des filles du lycée, même si elle rêverait toute que ça arrive, déjà poser ses fesses sur ma moto les rendraient folles.

-Tu es en train de dire que je suis une exception ? Dit elle amusée.

-Jamora tais toi je conduis, lui dis je.

Je devinais qu'elle souriait derrière moi. Nous arrivâmes enfin devant chez elle. Je la laissai descendre et la regardai.

-En parlant de soirée, tu viens à la soirée de Jack pour le nouvel an?

-Tu sais les soirées et moi, ça fait deux, dit elle en se grattant la tête nerveusement.

-Allez Jamora, je serais là pour te surveiller, lui fis un clin d'œil.

-Tu veux pas être ma baby-sitter aussi?

-Allez Jamora, s'il te plaît, la suppliai je.

Elle avait intérêt à accepter je détestais prier les gens.

-Ma réponses reste non Justin, et puis je suis sûre que tu te fous de savoir si j'y serais ou pas, dit elle en roulant des yeux.

-Ça aurait été sympa de te voir autre part que dans tes cahiers, dis je amusé. Bon je te laisse, demain on va chez moi n'oublies pas, lui dis je en mettant mon casque.

-Ouais c'est ça, à demain Bieber, dit elle en entrant chez elle.

Je souris sous mon casque en m'en allant. Je sentais que Jamora n'allait pas être que de passage dans ma vie.

Je vais poster d'aujourd'hui jusqu'à dimanche et la semaine prochaine je posterais un jour sur deux à cause du temps, je vous fais quand même un cadeau en postant 4 jours d'affilés ☺️❤️

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