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Lui
16:00.
Il y avait deux nouvelles : une bonne et une mauvaise.
La bonne nouvelle c'était que Jazmyn savait tout à présent. La mauvaise, c'est qu'elle nous en voulait à tous.
Et comme par hasard, c'était purement ma faute. Mais je n'avais en aucun cas demander à Sofia de me...enfin bref.
Elle faisait la gueule et ce n'était pas ce qui m'arrangeait le plus. Parce que du coup mes parents m'en voulaient un peu aussi.
Selon eux j'aurais dû faire venir Sofia pour qu'elle m'explique les circonstances de cette photo, et qu'avec ces explications on aurai déjà été plus fixer.
Et pire, je n'avais pas à faire entrer mes problèmes personnels dans la vie de Jazmyn, que je l'avais déjà inclus dedans en refusant d'appeler Sofia pet principe, et pleins de petits trucs comme ça.
Et j'en avais vraiment par dessus la tête que personne ne me soutienne. Franchement quoi, ils étaient limite en train de la féliciter de m'avoir trompé. Je croyais vraiment rêvé.
Je sortis de ma chambre, me sentant étouffer à l'intérieur. Je ne voyais d'ailleurs pas l'intérêt d'y rester c'était pour ne rien faire.
Je partis dans la cuisine prendre la bouteille de jus.
Ma mère rentra au même moment. Je ne voulais vraiment pas m'embrouiller avec elle alors elle avait intérêt à ne pas me prendre la tête.
Elle avait l'air épuisé. Je trouvai ça presque bizarre.
-T'as déjà fini de travailler ? Lui demandai je.
Elle s'était affalée sur le canapé. Ce n'était pas à son habitude. D'autant plus qu'il était à peine 16 heures.
-Oui, j'ai fini plus tôt, soupira-t-elle. Où est ton père ? Tu es seul?
-Ouais enfin il est juste parti faire une course rapide, dis je.
-Mais je lui avais plusieurs fois répété qu'il ne fallait pas que tu...
-Maman, la coupai je. C'est qu'une course en bas de la maison. Il n'en a que pour 30 secondes. Il est parti il y a tout juste 10 minutes.
-Oui mais s'il t'arrivait quelques choses pendant son absence, le médecin a dit qu'il ne fallait pas que tu restes seul même pour 30 petites secondes, dit elle remontée.
-Oui bah c'est bon, je vais pas faire une crise cardiaque non plus maman. Et puis t'es sur que ça va ?
-Oui oui, souffla-t-elle. Je suis juste grave fatiguée.
Je fronçai les sourcils. Elle avait l'air soûlée. Elle prit soudainement des médicaments dans sa main.
Je lui arrachai le paquet des mains.
-Justin qu'est-ce que tu fais ?
-C'est quoi ces saloperies ? Haussai je le ton.
- Je suis juste un peu fatiguée en ce moment, j'ai besoin de les prendre, dit elle.
-Maman, tu prends des conneries pareilles, pour te décompresser ? Mais putain t'as vu le nombre que t'en mets ? Tu déconnes complètement là !
-Écoute Justin ne commences pas à me soûler toi aussi ! Je vais bien et j'en ai marre de tout ce rythme juste...insupportable ! Ta maladie, tes frères et sœurs, et puis l'arrivée en France, j'ai juste besoin qu'on me laisse tranquille d'abord. En plus ton père ne travaille pas donc c'est encore plus dur pour moi. Alors oui je prends des médicaments pour me redonner la forme mais ce n'est pas ton problème.
-Mais t'es consciente que...et puis merde ! Papa est au courant au moins?
-Non, et je ne veux pas qu'il le sache s'il te plaît.
-Tu veux que je lui cache ça ?
-Justin...
Je soufflai bruyamment. Je croyais presque rêver.
-Bon...d'accord mais arrêtes ces conneries, ça va te tuer et tu le sais, dis je. Ou au moins baisses la dose.
Elle acquiesça vaguement. Elle était têtue, elle continuerait à les prendre, même si je pouvais le dire à mon père à tout moment.
Mon père rentra subitement.
-J'ai pris de quoi manger Jay, on pourra regarder le film tranquillement, dit il en entrant dans la pièce. Oh chérie tu es déjà là ? Dit il en souriant.
Ma mère ne dit rien et sortit tout simplement de la maison, en prenant soin de claquer la porte.
J'étais moi-même choqué. Pourquoi réagissait elle comme ça ?
-Tu sais ce qu'elle a, dit il en posant les chips sur la table.
Je haussai les épaules. Elle me cachait quelques choses et je voulais savoir quoi.
...
14:00.
Je ne savais pas trop ce que je faisais ici, mais j'avais compris ça allait être vraiment chiant et long pour moi.
La relation avec mes grands parents ne s'était pas encore atténuée et il fallait dire que je ne serais pas vraiment facile à repêcher niveau confiance et amour familial.
Quoiqu'il en soit nous étions venus manger, un dimanche après midi, dans la petite maison familiale de mes grands-parents.
Jaxon et Jazmyn jouaient dans le jardin alors que mes parents discutaient à table avec mes grands-parents.
J'avais décidé de garder le fait que ma mère prenne des médicaments pour garder son calme pour moi, mais je pensais réellement qu'elle devait aller voir un médecin elle aussi.
Mais j'étais sûr qu'elle me cachait un truc. Un truc qu'elle ne voulait pas dire. Un truc qui était important.
Et bizarrement, mon père était mal à l'aise face à mes grands-parents. Cette famille devenait de plus en plus louche.
Je tentai de comprendre la conversation qui se produisait face à moi mais je n'avais pas le courage de comprendre.
Je ne pouvais pas jouer avec mon frère et ma sœur vu que Jazmyn ne me parlait plus.
Ma grand-mère annonça qu'elle allait chercher les desserts et je me proposai pour l'aider.
Je ne supportais plus l'ambiance et la conversation qui flottaient autour de moi et si c'était un « bon » moyen pour renouer les liens entre ma grand-mère et moi.
Elle fut d'ailleurs agréablement surprise. Je la suivis donc et l'aidai a couper le gâteau.
-C'est gentil de ta part de m'aider pour le dessert, dit elle satisfaite.
-Si on doit renouer et rattraper le temps perdu, dis je simplement.
-En effet, tu sais je regrette de ne pas avoir plus profité de toi, je n'ai même pas pu rencontrer ton ancienne petite copine et c'est dommage. Pour une mère c'est bien de voir sa fille grandir et avoir des enfants mais pour une grand mère c'est encore mieux de profiter de ses petits enfants.
-Hum...tu dois avoir raison.
C'était assez bizarre de parler avec elle. Les seuls dialogues que nous avions eu ne nous liaient pas directement.
-Ça te dirait de venir avec moi la semaine prochaine pour préparer et acheter les cadeaux de ta sœur pour son anniversaire?
-Pourquoi pas, dis je en haussant les épaules. C'est pas toujours facile pour moi comme j'ai le traitement qui me prend beaucoup d'énergies mais ça peut se faire.
-Oh oui je comprends, dit elle.
-Dis moi grand mère, si maman nous cachait quelques choses qu'elle ne peut pas nous dire, tu nous le dirais ?
-Ça dépend de si c'est à elle ou non de vous le dire, dit elle.
-La question c'est, est-ce que maman nous cache quelques choses ?
-Elle devrait ?
-Je ne sais pas. Je la trouve bizarre, avouai je.
-Eh bien demandes lui directement si elle doit vous dire quelques choses. Ou bien demande à ton père.
-Il est aussi bizarre qu'elle. Depuis hier il ne se parle pas vraiment avant-hier.
-Bon je vais essayer de comprendre ce qu'il se passe et je te tiens au courant d'accord ? Dit elle en me faisant un clin d'œil.
-Merci grand mère, dis je en lui souriant timidement.
Elle était en réalité plus sympa que je ne pensais. Les apparences sont donc parfois trompeuses.
Mais depuis deux jours, ma mère et mon père ne s'adressaient plus vraiment la parole. Peut-être qu'ils n'avaient pas le temps de trop se parler, mais c'était bizarre car d'habitude, ils étaient tout le temps en train de se parler.
Et puis ça me perturbait car j'avais été habitué à voir un couple heureux et amoureux.
Et je comptais bien découvrir ce qu'il se passait entre eux.
...
17:00.
Le déjeuner serait plutôt bien terminé et ma grand-mère avait essayé de cuisiner un peu mes parents. Ça n'avait pas vraiment marché mais on savait déjà qu'il y avait un truc vu leurs réactions un peu douteuse.
J'avais donc décidé d'aller en faire part à Karim, mon confident et seul ami à présent, que je n'avais pas vu depuis la dernière fois.
Mais en arrivant devant le café, je vis Eva sortir du café. Je me demandais ce qu'elle faisait ici.
Elle avait l'air d'ailleurs l'air pressée.
-Bonjour Eva, ça v...
-Oh bonjour Justin, excuse moi mais je n'ai pas le temps de te parler là je suis vraiment navrée, dit elle en passant furtivement à côté de moi en rentrant du côté conducteur dans sa voiture garée juste devant qui créait un embouteillage affreux vu comme elle l'avait garé.
J'eus à peine le temps de cligner des yeux que Karim suivi derrière.
Il ne me vit sûrement pas et rentra dans la voiture rapidement. Ils s'en allèrent rapidement, sans même que je puisse comprendre.
Je me tournai et vis quelques collègues observés la voiture s'en aller.
-Vous savez ce qu'ils ont ?
-Apparemment ils ont un problème avec leur fille et doivent se rendre à l'hôpital d'urgence.
-Sérieux ? Dis je.
-Ouais, dit le collègue en question.
Décidément, j'avais l'impression que tout mon entourage me mentait ou me cachait des choses, et je détestais être pris pour un idiot.
Que j'étais peut-être, en vue des derniers événements.
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