Elle

22:00.

Il était choqué comme heureux. Il ne pensait pas qu'on ferait autant pour lui. Et pourtant...

-Alors ? Ça te plaît ? Lui demandai je.

-Si ça me plaît, putain fallait pas Sofia, c'est tellement, putain, dit il en me ramenant vers lui.

-Pour te montrer qu'on t'aime tous Justin, qu'on est tous là pour toi, dis je en l'embrassant tendrement.

Il répondit à mon baiser quand nous fîmes appeler par Alfredo pour aller sur la piste de danse.

-Allez viens danser Justin, le forçai je.

-Non je sais pas danser Sofia, dit il en refusant d'avancer.

-Mais c'est pas grave personne ne sait danser ici, affirmai je.

-Bon alors on boit d'abord et puis on danse après, d'accord ?

-Boire c'est pas une bonne idée pour toi, dis je.

-Bon alors des bières sans alcool, rectifia-t-il.

Nous dirigeâmes donc vers le bar.

-Mais combien de temps ça vous a pris pour organiser tout ça ?

-Pas beaucoup, c'était pas compliqué tu sais, et puis tes parents ont été vite d'accords, dis je.

-Tant mieux alors, franchement je ne vous croyais pas capable de me faire un truc pareil, merci mille fois, dit il.

Je lui souris simplement. Je n'avais pas eu de nouvelles de Ella depuis la veille. Je m'inquiétais un peu pour elle et je ne savais pas si elle était présente ce soir.

Mais je ne devais pas montrer mon inquiétude à Justin. Il discutait avec ses amis alors que je buvais la bière que j'avais prise.

Je n'avais pas su quoi prendre à Justin, et je ne savais pas si le cadeau que je lui avais pris allait lui plaire, il m'avait coûté cher mais je ne sais pas si ça allait être à la hauteur de ses attentes.

Je fus coupée dans mes pensées par Justin.

-Maintenant on peut aller danser, dit il en m'entraînant avec lui.

Je souris et le suivis. Nous nous mîmes donc à nous fondre dans la foule. Tout le monde dansait sans se soucier des personnes autour.

Justin et moi y compris. Je passais un bon moment et je voulais que ça ne s'arrête pour rien au monde.

Justin et moi dansions n'importe comment, ensemble, seuls, coller serrer...

On entendait les amis de Justin commenter ce qu'on faisait.

Mais nous les ignorions. La soirée se passait pour le mieux, Justin avait l'air heureux et c'était le principal.

Nous repartîmes vers les amis de Justin. Il n'avait pas l'air de s'entendre avec Jacques et je trouvai ça bizarre. Que s'était il passé entre eux?

-Elle est chaude ce soir Sofia, siffla Martin.

-Fais attention à ce que tu dis Martin, prévint Justin.

-Bah quoi j'ai raison? Tu ne trouves pas Jacques?

Ce dernier m'observa mais ne dit rien de plus. Heureusement d'ailleurs.

-M'entraîner pas dans vos discussions sans aucun sens, dit il simplement en buvant une deuxième bière.

-Bon. Je vois que Cole a l'air de bien s'amuser avec ta nouvelle amie Alfredo, dit Martin.

-Ta gueule idiot, dit il en sirotant sa bière nerveusement.

L'amitié qu'il entreprenait avec Cole devait s'envenimer à cause de cette fille. J'avais l'impression que leur équipe n'était plus ce qu'elle était.

-Bon on devrait faire avancer la soirée, qu'est-ce que vous en dites ? Dis je.

-Bonne idée Sofia, affirma Jaden.

Justin resta donc avec ses autres amis tandis que Jaden et moi allions prendre le gâteau.

-Je trouve que c'est assez réussi pour une fête surprise, dis je.

-Ouais, j'avoue, tout le monde a l'air de prendre du plaisir à cette fête, dit il en cherchant le gâteau.

-La mère de Martin ne dira rien pour le désordre ?

-Elle revient que demain soir elle ne risque pas, dit il en sortant le gâteau.

-Oh je vois, tu veux que je t'aide peut-être ? Lui proposai je.

-Oui je veux bien, trouves des allumettes, dit il.

Je ris et sortis une boîte d'allumettes puis allumai les bougies.

Nous amenâmes le gâteau dans la pièce ou tout le monde était et commençâmes à chanter. Tout le monde chanta avec nous.

Justin était au centre de l'attention. Il riait nerveusement en regardant les personnes présentes autour de lui.

Après avoir chanté, les gens l'encouragèrent a faire un vœu. Il le fit puis souffla ses 18 bougies.

Ils l'applaudirent tous.

-J'espère que t'as pas fait un vœu de merde, c'est tes 18 ans quand même, dit Jaden.

-Non t'inquiète, dit il.

-Avant qu'on mange le gâteau faut que tu vois tes cadeaux, dis je.

Nous l'emmenâmes vers le jardin en lui cachant les yeux.

Nous comptâmes jusqu'à 3 puis nous le laissâmes découvrir la magnifique voiture que ses parents lui avaient offerts.

Un magnifique 4x4 noir, il n'en croyait pas ses yeux.

-Oh putain de merde, dit il choqué.

Il n'en croyait pas ses yeux. Son père sortit de la voiture en lui donnant les clés. C'était un moment assez émouvant, Justin courut vers son père et le prit dans ses bras en le remerciant.

-Mais comment vous avez fait pour me la payer vous êtes fous? Demanda Justin a son père.

-On avait déjà mis beaucoup d'argent de côté pour ce cadeau, dit il. Tu aimes ?

-Si j'aime ? Putain papa ! Dit il.

-Hey Justin te réjouis pas trop vite, notre cadeau est mieux, dit Martin.

-C'est un cadeau de tous les gars de l'équipe, ajouta Jacques, qui avait l'air blasé.

De la voiture une deuxième personne sortit. Justin écarquilla les yeux en voyant le grand, le célèbre, Michael Jordan y sortir.

Il fut si surpris et si heureux qu'il se mit presque à pleurer. C'était un des rêves de Justin de le rencontrer.

-Mais putain mais...put il a peine dire.

-Mon père a appelé Michael, dis je.

-Et puis toute l'équipe lui a parlé pour qu'il vienne à ton anniversaire aujourd'hui, dit Jaden.

-On a pataugé pour qu'il accepte, on a dû lui montrer ton niveau, il n'aurait jamais accepté sinon, dit Martin.

Justin prit tous ses potes ainsi que moi dans ses bras en nous remerciant.

Il était si nerveux de le voir qu'il allait sûrement se pisser dessus.

-J'ai vu ton niveau mon garçon, et tu joues extrêmement bien, dit Michael.

-Mer...merci...merci monsieur Jordan, dit Justin en lui serrant la main.

-Appelles moi Michael petit, dit il en lui souriant.

Je lui donnai un coup de coude dans Le bras.

-Vas y Justin, lui dis je.

-Oh...euh...est-ce que vous pouvez signer...hum...

-Ton maillot ? Lui dis je en lui tendant le maillot que je lui avais en plus acheté.

Il fut sans voix face au maillot que je lui avais pris. Il n'arrivait plus à parler.

-Ton amie a tout prévu apparemment, dit Michael.

Il signa le vêtement et le fit porter à Justin.

-Il te va comme un gant, dit le père de Justin.

-Merci putain j'ai pas les mots, finit il par dire.

-Évite de trop ouvrir la bouche tu vas baver Justin, dit Cole en riant.

Ils rirent tous.

-Bon eh bien qui veut faire une partie de basket? Demanda Michael.

Ils furent partant pour une partie.

J'avais parlé de l'état d'esprit de Justin, mais le monde autour était tout autant choqué et enthousiaste que lui.

Et la soirée put continuer naturellement.

Justin était heureux, je ne l'avais jamais vu aussi heureux depuis que je le connaissais, et j'étais contente que son anniversaire se passe aussi bien.

Minuit avait sonné et il était à présent majeur. Ça faisait bizarre de maintenant le savoir majeur, alors qu'il avait toujours été le Justin de 17 ans pour moi.

Un moment où j'étais seule regardant Justin jouir de son moment de bonheur, le père de Justin vint à côté de moi.

-Je ne l'avais jamais vu aussi heureux, dit il.

-Et qu'est-ce que ça vous fait de le voir comme ça ?

-Ça me donne de l'espoir pour sa maladie, il était anéanti et là, il reprend la joie de vivre, c'est juste beau pour un père de famille de voir son fils dans cet état d'esprit.

-Je vous comprends, dis je. Moi aussi je suis heureuse qu'il soit heureux, et j'espère que ça lui donnera de l'espoir pour la suite.

-Je l'espère aussi Sofia, merci de rendre mon fils heureux, merci infiniment.

-Je ne fais que mon boulot de petite amie Jeremy, dis je en lui souriant.

Justin se rapprocha de nous, laissant les autres discuter avec Michael.

-Ça te dérange si je parle seul à seul avec Sofia, demanda-t-il à son père.

-Absolument pas, dit il en souriant.

Il m'ordonna de monter tandis qu'il disait quelques choses à son père.

Il me rejoignit assez rapidement puis nous allâmes sur le toit.

Il laissa un silence s'installer puis il commença à parler.

-Ça aura été de loin le meilleur anniversaire que j'ai jamais passé de ma vie, grâce à vous Sofia, dit il.

-Ce n'est rien Justin, c'était just...

-Ce n'est pas rien, je ne me suis jamais senti aussi heureux, me coupa-t-il en me regardant. Je sais pas comment vous remerciez, c'est tellement, putain...

-Commences déjà par accepter ceci, dis je en sortant une bague d'une petite boîte noire.

Je lui mis à l'annulaire droit et le regarda.

-Si tu regardes bien, dessus on peut voir gravé « Stronger Than », dis je en lui montrant sur sa bague. J'espère qu'elle te plaît, je me disais que ça serait le meilleur moyen de te donner toujours espoir, et qu'en même temps tu penses à moi.

Il observa la bague puis me regarda droit dans les yeux. Il m'embrassa le plus tendrement possible, d'après mes souvenirs, il ne m'avait jamais autant bien embrassé.

Je posai ma main sur sa joue. Il me ramena vers lui pour que je sente la chaleur que dégageait son corps. J'étais dans un autre monde, il m'emmenait dans un autre monde, il n'y avait plus que lui, moi, et ses lèvres.

Il mit fin au baiser en me regardant droit dans les yeux. Son regard me déstabilisait.

-Je t'aime Sofia Jamora, dit il en touchant mes lèvres avec son doigt.

Cela me déstabilisa quelques secondes avant que je le regarde à nouveau.

-Je t'aime aussi Justin Bieber, dis je.

Il fit passer son bras autour de ma hanche et je posai ma tête contre son épaule. Il caressait ma hanche tout doucement, me procurant quelques frissons par moment.

Après plusieurs minutes, il commença à bailler.

-Bon, je pense que je vais m'en aller, je commence à me sentir fatigué, j'ai demandé à Jacques qu'il te ramène doc une fois que tu as besoin de partir tu lui demandes, dit il en s'étirant. Moi je rentre avec mon père et Michael.

-Tu parles encore à Jacques?

-Je t'expliquerais plus tard, promis, dit il en m'embrassant le front.

-D'accord, passes une bonne nuit Justin, et encore joyeux anniversaire, lui dis je en le laissant passer par l'échelle.

-Merci bébé, passes une bonne nuit aussi.

Il s'en alla enfin. Je restai quelques minutes supplémentaires puis me décidai à rentrer comme je n'avais pas vu Ella et que Justin était parti.

Je cherchai donc Jacques quand je le trouvais dans un coin de la maison en train de fumer.

-Hum...Jacques ? L'interpellai je.

-C'est pour rentrer chez toi c'est ça ? Dit il en sortant les clés de sa voiture, passes devant je te suis.

Ça avait été rapide. Je marchai donc devant lui et l'attendis devant la maison. Il m'emmena vers le parking.

Nous entrâmes quelques minutes plus tard dans sa voiture. Je lui donnai l'adresse et il démarra le véhicule.

-Vous vous êtes disputés avec Justin? Demandai je timidement.

-Ne me parles pas de lui Sofia, tu n'auras qu'à lui demander, dit il sèchement.

-D'accord, répondis je encore plus timidement.

Il jeta un coup d'œil rapide sur moi mais je préférai suivre son regard. Il prit une autre direction.

Je fronçai les sourcils.

-T'es au courant que c'est pas la bonne route ? Dis je intriguée.

-Oui je sais.

Il arrêta soudainement la voiture. Mes yeux s'écarquillèrent. Je ne reconnais pas l'endroit où nous nous trouvions.

-Hum...Jacques on n'est pas chez moi la.

Il ne répondit pas et posa ses lèvres sur mon cou. Je le repoussai doucement.

-Jacques tu sais que je suis en couple avec Justin, dis je perturbée.

Il ne dit à nouveau rien et empoigna mes poignets.

Il tenta à nouveau de m'embrasser. Je me débattais mais en vain, il me tenait trop fortement.

Je lui mis un coup de talons dans les couilles. Il cria en jurant puis j'essayai de m'enfuir. Je forçai la portière, en vain, il les avait bloqué.

Il reprit ses émotions et tira mes cheveux en arrière.

Je me débattais comme je pouvais même si je souffrais. Mes larmes coulaient abondamment sur mon visage maquillé.

Je suppliais à Jacques de me laisser tranquille, mais il n'allait pas s'arrêter et je l'avais compris.

J'entendis la braguette de son pantalon s'ouvrir. C'est à ce moment-là que je compris qu'il était cruel.

-S'il te plaît Jacques ne fais pas ça, suppliai je entrecoupé par mes larmes.

Mais rien n'y fit.

Il serait prêt à violer la petite amie de son propre meilleur ami. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé entre eux, mais ça devait avoir mis Jacques hors de lui.

Je ne savais pas si c'était l'alcool qui lui faisait cet effet, mais je priais pour qu'il ne soit pas conscient de ce qu'il s'apprêtait à faire.

Je sentis son gros pénis me pénétrer par l'arrière, déchirant ma culotte violemment, et c'est à ce moment là que je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Je criais de douleur, je voulais que ça s'arrête, tout de suite. On entendait juste mes larmes et mes cris dans la voiture.

-Ta gueule salope ! M'ordonna-t-il en tirant mes cheveux.

Mon corps, qui ne cherchait qu'à s'enfuir, s'arrêta de fonctionner. J'arrêtai de crier et ne fis que pleurer en silence.

-C'est bien Jamora, tu es une gentille fille, dit il en sortant je suppose son téléphone.

Je ne faisais que pleurer, priant pour qu'un miracle se produise. Jacques était un monstre.

Je souffrais, il me regardait souffrir en me filmant, il donnait des gros coups de rein, j'avais l'impression de mourir.

Il n'acheva pas son acte et se retira de moi. Mes larmes continuaient à couler. Il avait osé me violer, il avait osé me violer en sachant qui j'étais pour son meilleur ami.

Je voulais mourir. Je me sentais sale. Mon cerveau n'arrivait plus à se remettre en marche. C'est comme s'il était en arrêt.

Je ne faisais que pleurer, comme s'il me permettait uniquement de pleurer.

-Tu diras à ton Justin que c'est une vengeance de ma part, il saura pourquoi.

Il déverrouilla les portières. Je mis du temps avant de reprendre mes esprits. Lui, avait l'air d'attendre que je m'en aille.

Je me retournai faiblement en le regardant. Il fumait a l'autre fenêtre. J'étais dégoûtée face à son indifférence.

Il venait de me violer et il trouvait ça presque normal. Comme si ce n'était pas la première fois qu'il violait une fille.

J'ouvris finalement la portière et sortis. J'attendis qu'il s'en aille pour me remettre à pleurer. Je marchai inconsciemment dans les rues. Je tenais mes chaussures à la main.

Je m'arrêtai en chemin puis me mis à vomir en pleurant. Je me sentais trop mal pour continuer à marcher. Je pleurais un bon moment.

Je remettais ma vie en questions, qu'avais je fait pour mériter ça?

Je ne savais même pas quoi faire, devais je appeler mon père ? Devais je prévenir Nadia? Devais je le dire à Justin?

Je n'avais le courage de faire aucune de ses propositions.

Je me relevai en essuyant mes larmes et continuai a marcher, me sentant vide d'émotions.

Je marchai pendant plusieurs heures. En m'arrêtant un instant, fatiguée de marcher, j'entendis du bruit au fond de la rue. Je m'approchai pour voir ce qu'il s'y passait.

Je vis la police et les pompiers. La zone avait l'air sécurisé. Je passai les banderoles colorées pour voir ce qu'il se passait.

Un policier m'arrêta.

-Excusez moi mademoiselle mais cette zone est sécurisée, dit il.

-Que s'est il passé? Réussis je a dire.

-Un accident de voiture, selon nos sources, cette voiture a foncé dans ce grillage en métal, et nous pouvons en déduire que le conducteur était conscient de ce qu'il faisait et que cela est ni plus ni moins un suicide, dit il.

Je regardai la voiture présente derrière lui et coupai ma respiration en reconnaissant la voiture de Jacques. Oh mon Dieu.

-Vous avez reconnu la victime ? Demandai je.

-Heureusement pour nous, oui. C'est Jacques Webster, il est connu de nos services pour des petites affaires pas trop grave.

Je cachai mes lèvres avec mes mains. Ce n'était pas possible, tout mais pas ça.

Il venait quand même de me violer, et j'étais censée le détester du plus profond de moi-même, même si c'était déjà en parti le cas, mais ce n'était pas le moment, surtout que Justin commençait à reprendre goût à la vie.

...

08:50.

Je n'avais rien dit à personne. Je n'avais pas parlé du viol, je n'avais pas parlé de Jacques, je n'avais pas parlé de la fête de Justin, je n'avais rien dit.

Je me sentais mal dans ma peau, ça se sentait dans ma façon de m'habiller. J'avais reçu un message du père de Justin ce matin pour me dire que je ne devais me lever pour aller à l'hôpital avec lui, car il allait s'en occuper lui-même.

Et j'avais trouvé ça tout-à-fait normal donc n'avais rien de plus et avais simplement accepté.

Je savais que j'avais eu tort de garder ça pour moi mais je ne pouvais pas dire ce qu'il s'était passé dans la nuit de samedi à dimanche.

J'avais honte de raconter ce qu'il s'était passé. Alors je faisais comme si de rien était, et ça serait plus simple vu que Jacques s'était suicidé et que je ne risquais pas de le croiser.

Mais je culpabilisais pour Justin. Ils étaient meilleurs amis depuis tout petits.

Et j'avais bien compris que Justin avait appris la nouvelle vu qu'il était injoignable. J'imaginais seulement la peine qu'il avait en lui, à quel point il devait souffrir alors que tout allait pour le mieux pour lui.

Et encore pire, ils venaient apparemment de se disputer. Je ne savais du coup pas si je devais aller le voir ou si je devais le laisser tranquille.

Quoiqu'il en soit, j'étais sûr qu'il était vraiment mal.

J'avais donc enfilé un jean avec un gros pull et des bottes, j'avais attaché mes cheveux d'une façon assez brouillon et avais ressorti mon sac à dos.

J'étais tellement mal. C'était comme si je pensais tout le monde allait me violer, et quand j'y pensais, je n'allais peut-être pas m'en remettre si c'était la première fois que quelqu'un me pénétrait tout court, ou bien si je ne connaissais pas la personne.

Mais un viol restait un viol, et j'allais m'en souvenir toute ma vie. En arrivant au lycée, je baissai la tête, comme si tout le monde savait ce qu'il m'était arrivé.

Devant le casier de Jacques, des fleurs étaient déposées et des mots aussi. Je m'arrêtai devant ce casier, presque apeurée. Les photos de lui, les mots, les fleurs, tout me rappelait Jacques et me mettait mal à l'aise.

-Tant mieux, qu'il aille au diable ce connard, entendis je.

-Oui, il a fait du mal à toutes les filles du lycée et maintenant c'est une vengeance pour nous toute.

Je tournai ma tête vers les filles qui avaient dit ça.

Pourquoi étaient elles aussi méchantes ? J'avais entendu dire que Jacques avait la réputation de sortir avec les filles du lycée juste pour coucher avec elles. Ces rumeurs devaient donc être réelles et les filles du lycée se sentiraient donc vengées.

J'aurais pu être du même avis mais je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser pour Justin.

Ce que je ne comprenais pas c'était pourquoi il s'était suicidé ? Je n'avais aucune réponse qui me venait à l'esprit à ce moment-là.

Je pris un mot et le lus, pour savoir ce que les gens y inscrivaient. Et je tombai malheureusement sur un mot d'insultes. Je le reposai là où je l'avais eu et reculai de son casier pour aller vers la salle de cours quand je croisai Ella.

Je fus contente, enfin de l'intérieur, de la voir. Mais quand je vins vers elle, elle voulut s'éloigner.

-Ella qu'est-ce qu'il t'arrive ? Demandai je.

-T'as encore le culot de venir me voir après ce que tu m'as fait ? Dit elle sèchement.

-Qu'est-ce que je t'ai fait? Dis je ne comprenant pas ce qu'elle voulait dire.

-Tu veux tout savoir ? De 1 Jacques n'a jamais couché avec moi, le soir où il m'avait dit qu'il avait couché avec moi c'était faux, j'ai couché avec un mec mais je ne sais pas avec et il m'a fait croire que c'était avec lui parce qu'il n'était pas capable de me répondre, dit elle énervée. Et pire, toi ma propre meilleure amie, tu te le tapes le lendemain que je l'ai quitté, t'es vraiment qu'une salope.

-Mais qu'est-ce que tu racontes Ella je ne pourrais jamais tromper Ju...

Elle sortit son téléphone et me montra une vidéo que Jacques lui avait envoyé.

Mes larmes coulèrent en voyant la vidéo. C'était à ce moment là que j'avais le plus souffert.

A ce moment là que j'avais vu à quel point les gens pouvaient être mauvais.

Je n'arrivais pas à regarder la vidéo sans pleurer, j'avais tellement voulu que ça ne soit pas réel, et pourtant il l'avait réellement fait.

-Ella je te jure que c'est pas ce que tu crois...dis je ne pouvant arrêter de pleurer.

-Ah oui? Alors tu es carrément en train de me dire que ce n'était pas toi sur la vidéo ?

Je baissai la tête. Bien sûr que c'était moi. Je cachai mon visage pour pleurer.

-C'est bien ce que je me disais, vas rejoindre ton pote Jacques en enfer pauvre chienne, dit elle en s'en allant.

Je venais de perdre ma meilleure amie. C'était irréel, je voulais me réveiller de ce cauchemar.

J'allai dans les toilettes et m'enfermai dans une cabine.

Je laissai mon corps descendre le long de la porte des toilettes tout en pleurant toutes les larmes qu'il me restait encore dans mon corps.

Je passai les mains dans mes cheveux, qu'avais je fait pour mériter tout ça ?

Et si Justin tombait sur la vidéo ? Et si pour se venger Ella la lui montrait ? Je ne supporterais pas de perdre Justin.

Je décidai de me confier à quelqu'un, et ce quelqu'un était Justin. J'avais besoin d'entendre sa voix pour me réconforter.

J'appuyai sur son nom puis attendis qu'il réponde. Répondeur.

J'avais oublié qu'il ne répondrait pas et qu'en plus il était à l'hôpital. Je soupirai et continuai a pleurer, parce qu'à cette heure ci c'est tout ce que je pouvais faire.

Jacques m'avait détruit de l'intérieur, il avait gâché ma vie, je lui en voulais, mais je n'arrivais pas à le haïr parce que Justin était en train de souffrir de sa mort.

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