5
Lui
19:00
Jamora venait de quitter son rendez alors que j'attendais pour le mien avec ma mère. Elle était perplexe, mais je ne voyais pas pourquoi elle l'était, après tout ça n'était qu'un rendez-vous de remise de bulletins.
— J'espère que ce trimestre ton comportement ne laisses pas à désirer, dit-elle en faisant bouger sa jambe nerveusement.
Je me mis à rire, je riais tellement fort que les parents aux alentours nous regardaient sans comprendre.
— Justin je parle sérieusement, dit ma mère en me tapant la cuisse.
— Tu espères sincèrement que j'ai été sage ce trimestre, maman je suis ton fils quand même, dis-je en reprenant mon calme.
Elle soupira de désespoir. La porte s'ouvrit et la prof principale nous laissa entrer en nous accueillant. Je ne pris même pas la peine de lui sourire. Nous nous assîmes.
— Bonjour Justin, et bonjour madame Bieber, dit-elle en nous serrant la main.
— Bonsoir, dis-je sèchement.
Un malaise s'installa avant qu'elle commence.
— Donc Justin est un élève qui a de bonnes capacités sportives, et de bons résultats dans certaines matières, cependant Justin choisit un peu trop ses matières autant dans le comportement que dans le travail et surtout dans les matières fondamentales pour les examens de fin d'année, donc vous comprenez que nous devions trouver une solution pour Justin le plus vite possible, nous sommes encore au premier trimestre donc ça peut aller, mais il faut agir maintenant et vite, dit-elle. Donc nous sommes en train de mettre en place un système particulier pour votre fils, comme nous savons que sa relation avec les professeurs du lycée est compliquée, dit-elle en grimaçant, nous essayons d'établir quelque chose de plus adapter à ses préférences, vous comprenez ?
Ma mère hochait la tête en me guettant. Je restai de marbre, j'en avais clairement rien à faire.
— Donc je pense que ça sera tout pour aujourd'hui, je vous donne le bulletin, et je vous demanderais de rester vigilant Justin, votre réussite est notre objectif, dit-elle en me serrant la main.
— Eh bien commencez par me laisser tranquille puis on verra si je travaille, rétorquai-je.
Je sortis rapidement avec ma mère. Une fois dehors, elle se lâcha complètement.
— Mais qu'est-ce qu'il t'a pris Justin, il faut toujours que tu en fasses trop, je te préviens si tu continues comme ça...
— Pourquoi tu t'énerves ? Elle a dit qu'ils allaient trouvé une solution pour moi, adaptée à mes préférences comme elle dit, y a pas de quoi s'énerver, dis-je en mettant les mains dans mes poche, avançant vers la voiture.
— Mais comment je peux être sûre que tu t'y mettras vraiment? Dit-elle exaspérée par mon comportement blasé.
— Je sais pas, ça dépend de ma volonté et de mon investissement, dis-je en souriant.
Elle ouvrit la portière de la voiture et la claqua quand je fus rentré. Je n'allais quand même pas me plier à tout ce qu'on voulait que je sois juste pour leur faire plaisir.
...
10:00
Je n'arrivais pas à croire que j'étais venu à ce rendez-vous de merde. Je ne voulais même pas venir en cours à la base. Je ne comprenais même pas ce que je venais faire ici.
Mes parents discutaient entre eux de ce qu'on leur avait dit lors de l'appel concernant la convocation. J'étais vraiment blasé. Ils n'avaient pas songé à m'adresser la parole depuis qu'ils avaient réussi à me faire venir. Je fus surpris de voir Jamora et son père devant le bureau aussi. J'essayais de comprendre ce qu'elle avait à faire dans l'histoire.
La principale ouvrit rapidement la porte en souriant. Elle salua la famille de Jamora puis la mienne, mais je ne pris une fois de plus, pas la peine de lui sourire.
Nous entrâmes rapidement. Elle commença à parler mais son discours ne m'intéressait vraiment pas. Au final ils disaient tous la même chose sur moi. C'était lassant.
Mais lorsqu'elle commença à donner un rôle à Jamora dans toute cette histoire, je me mis enfin à écouter et vis l'irritation de cette dernière en entendant la décision de la principale vis-à-vis de moi. Puis je réalisai à mon tour.
— Excusez-moi madame la principale, mais est-ce vraiment nécessaire de faire tout ça ? Je veux dire, c'est son échec scolaire pas le mien, je ne vois pas pourquoi je l'aiderais, en plus je ne le supporte pas, dit la blonde sans aucune gêne, devant moi.
Je ne l'aimais pas mais elle exagérait tout de même.
— Écoutez mademoiselle Jamora, si nous avons pris cette décision c'est pour aider votre camarade, et bien qu'il ne soit pas agréable à votre égard, vous êtes notre élève la plus sérieuse et appliquée dans cette classe et aider votre camarade sera bonifié sur votre bulletin, rectifia la principale.
C'était sûre, Jamora était remontée. Je décidai d'intervenir parce qu'au final, j'avais quand même mon mot à dire dans tout ça.
— Mais je n'ai jamais dit que j'étais d'accord, dis-je.
Ils se tournèrent tous vers moi, voyant que j'avais donné mon avis, donc enfin ouvert la bouche.
— Oui mais vous monsieur Bieber vous êtes obligés de le faire, et vu que tous les professeurs sont au courant, vous serez donc surveiller derrière, ils s'assureront tous, je dis bien tous que vous vous investissez bien dans vos devoirs, et vous verrez, mademoiselle Jamora est une fille adorable, affirma-t-elle.
C'est ça, ma bite.
Ils finirent de parler de la décision, alors que Jamora boudait comme une enfant. Elle avait quand même presque insinué que j'étais un échec scolaire. Une fois le rendez-vous terminé, nous sortîmes tous.
— Je vais accompagner vos parents à la grille, quand à vous jeunes gens, rejoignez vos cours, dit la principale. Vous commencez les cours de soutien dès demain.
Jamora parla encore avec son père quelques temps avant de le laisser partir avec la principale. Elle avança devant moi sans même m'attendre. C'était qu'elle avait du caractère.
— On a cours où? Demandai-je.
Elle m'ignorait littéralement. Sauf que j'aimais qu'on me réponde.
— Tu pourrais au moins m'attendre, me plaignis-je.
Elle était décidément têtue. Elle n'en faisait qu'à sa tête. Elle ne m'attendait pas et avançait sans gêne. Je pris de l'avance sur elle et la plaquai contre un mur. Elle poussa un cri aiguë qui me viola littéralement les tympans. Elle se débattait comme si j'allais la violer.
— Calmes toi merde, dis-je en essayant de l'empêcher de bouger.
— Lâches moi dépêches toi, dit-elle en s'arrêtant soudainement.
— Déjà tu vas éviter de hausser le ton avec moi, toi et moi on est pas pote, et j'aimerais que tu me répondes.
— Lâches moi putain de merde, répéta-t-elle.
— Je te lâcherais que si tu te calmes et que tu me réponds, dis-je calmement.
— Je te répondrais que si tu me lâches.
— On n'est pas dans la merde écoute, dis-je ironiquement même si je ne trouvais pas ça très drôle.
Elle soupira puis me regarda dans les yeux.
— On a cours en physiques au deuxième étage, tu permets maintenant ?
Je la lâchai.
— Tu comptes me faire la même chose demain ? Demanda-t-elle.
— Ça dépend, si tu es sage ou non, dis-je en reprenant la marche d'un pas nonchalant.
— Je ne suis pas ta chienne Bieber, cracha-t-elle.
— C'est sûr, j'ai toujours eu horreur des animaux, dis-je fièrement.
— Fais signe quand t'as fini, souffla-t-elle. Je me suis trompée, même seul t'es exaspérant.
— Je n'ai besoin de personne pour être exaspérant, dis-je. Bon demain on va chez toi ou chez moi?
— Quelle importance?
— Réponds seulement, dis-je.
— Chez moi, ça sera plus calme vu qu'il n'y aura personne, enfin en principe.
— Très bien alors je t'attendrais devant la grille demain après les cours, conclus-je alors que nous étions arrivés devant la salle de classe.
— Ouais c'est ça, dit-elle en toquant.
...
— T'imagines ? Elle m'a sorti ça comme ça « des cours de soutien », elle m'a pris pour un gosse de 6 ans? Dis-je en enfilant mon short.
— Ils abusent toujours trop dans ce bahut, tu les feras? Demanda Jacques.
— Bah je pense parce que je crois qu'il y a ma place dans l'équipe qu'ils peuvent me retirer si je le fais pas, soufflai-je.
— Bah comme ça t'auras Jamora dans tes filets sans effort, dit-il en souriant malicieusement.
— Tu penses vraiment qu'à ça, soupirai-je en riant.
— Je pense à toi mon petit Justin, dit-il. Il faudrait quand même que tu ne sois plus puceau un jour, dit-il doucement.
Oui j'étais puceau. Aussi bizarre et improbable que ça pouvait paraître, j'étais puceau. Mais rien qu'à l'idée de toucher une fille j'étais mal, c'est quelque chose qui me rendait mal à l'aise.
Jacques était le seul à le savoir, et il m'avait juré que ça resterait entre nous. Il y avait beaucoup de choses qu'on se disait qu'entre nous, mais nous étions vraiment un groupe soudé, on en laissait jamais un tomber. Nous rejoignîmes les autres sur le terrain. Ils s'entraînaient déjà. Je vis dans les gradins Ella, le nouveau plan cul de Jack.
-Qu'est-ce qu'elle fout là? Demandai-je.
— Elle est un peu collante, mais pas méchante, laisses la elle a insisté pour venir, dit-il comme si c'était normal.
— Tu devrais arrêter de te foutre de sa gueule, elle risque de mal le prendre. C'est une meuf qui supporte mal ses ruptures.
— Tu penses vraiment que je vais arrêter pour ça ? Justin, mon pauvre Justin, tu me connais mal, dit-il en rejoignant les autres.
J'observai un instant cette Ella. Je connaissais très bien Jacques et il irait jusqu'au bout s'il voulait aller jusqu'au bout. Et c'était le problème, il se foutait de la gueule des filles pour s'occuper parce que sa vie n'était pas toute rose.
...
17:20
Je vis Jamora arriver vers moi. Ça faisait quelques petites minutes que j'avais commencé à l'attendre mais ça va, elle était ponctuelle.
— Salut, dis-je en souriant.
— Salut, dit-elle en se passant de me sourire. On y va ?
— Le « on y va » il est là, dis-je en montrant ma moto à mes côtés.
— Attends on part en moto ? Où sont les casques?
— J'ai oublié le mien et je n'en ai qu'un, on fait avec ? Tu n'as rien à craindre il suffit que tu t'accroches à moi.
Elle me regarda d'un air peu rassuré mais de toute façon, elle n'avait pas le choix.
— J'espère que tu sais ce que tu fais, dit-elle sèchement.
— C'est pas la première fois que je roule en moto, tu me prends pour qui?
Elle mit ses mains autour de ma taille en roulant des yeux. Je démarrai, guidé par Jamora sur la route. Après plusieurs minutes de route nous finîmes par arriver à destination. Elle descendit la première puis je la suivis.
— C'est ici? Demandai-je.
— Oui, dit-elle sans émotions.
Je compris qu'elle resterait froide avec moi alors j'arrêtai de lui parler jusqu'à ce qu'on commence à travailler. Elle posa son sac au pied de la table. Elle s'installa et attendit que je la copie.
— Bon t'as de la chance on n'a pas grand chose à faire pour demain, on va peut être se mettre au travail et s'avancer pour...
— T'aurais pas un truc à boire j'ai grave soif, la coupai-je.
— Euh Justin on est là pour travailler, dit-elle perturbée.
— Oui bah j'ai soif et je te demande à boire y a rien de mal à ça, dis-je.
Elle souffla bruyamment et se leva. Elle me ramena un verre d'eau.
— Ça y est t'es content? Demanda Jamora agressivement.
— Oui, merci, dis-je calmement.
Elle se réinstalla puis sortit ses affaires.
— Commençons, lâcha-t-elle.
Elle commença les potentiels exercices. Je la regardai faire, attendant que ça tombe, comme d'habitude. Elle avait l'air concentrée.
— Bon t'attends quoi Bieber? Lâcha-t-elle après un temps.
— J'attends que tu finisses, dis-je comme si c'était normal.
— Tu es censé réfléchir, tu connais réfléchir ?
— Je vois pas à quoi ça sert, avouai-je.
— Mais c'est normal que tu aies des notes catastrophiques dans les matières fondamentales, tu cherches même pas à t'investir, souffla-t-elle.
— Excuses-moi de pas aimer l'école, dis-je sarcastiquement.
— Tu peux faire un effort, c'est ton avenir, dit-elle.
— Mon avenir c'est le basket, rectifiai-je.
— Donc tu veux vraiment finir basketteur?
— Tu dis ça on dirait que je veux faire éboueur, et puis t'es personne pour me juger.
— Je sais, ça m'étonne juste que tu veuilles continuer dans ça, je pensais que c'était un loisir pour toi, m'enfin bref, on devrait travailler.
— Tu devrais travailler, je recopierais, dis-je en m'affalant sur la chaise.
— Je vais plutôt t'expliquer et tu vas être obligé de réfléchir, dit-elle en se levant et se mettant au-dessus de moi.
Elle ne comprenait décidément pas ce que je disais. Je n'allais pas réfléchir pour un truc que je ferais une fois dans ma vie. Elle expliquait mais je m'en foutais clairement et rester de marbre face à ses explications. Je ne cherchais même pas à comprendre et me mis à copier sur elle. Il fallait juste que je fasse mes devoirs au final.
Elle coupa ses explications un moment, voyant que je copiais. Je finis de copier les maths et posai mon stylo.
— Autre chose à faire? Demandai-je d'un sourire provocant.
— Tu veux vraiment jouer avec mes nerfs, t'as écouté ce que je racontais ?
— Non bon maintenant réponds, dis-je.
— Bon dégages, dit-elle sèchement en rangeant mes affaires.
— C'est tout ce qu'on avait à faire?
— Tu m'énerves dégages, t'expliqueras aux autres profs pourquoi t'as pas fait les devoirs demandés, dit-elle en lâchant mon sac sur mes genoux.
— T'es sérieuse ? Dis-je.
— Tu te lèves et tu fous le camp Bieber, dit-elle désagréablement.
Je me levai, heureux d'enfin partir.
— Bon bah ça veut dire que le mardi on va chez moi et le vendredi chez toi, déduis-je en souriant.
— Dans tes rêves, dit-elle en me poussant hors de chez elle.
— Laisses moi au moins ton numéro, insistai-je.
— Bieber va te faire voir, dit elle en claquant la porte de chez elle.
Super, dès le premier jour elle me virait déjà de chez elle. Ça promettait avec elle, elle ne me supportait pas et elle avait du mal à s'adapter à mon caractère. J'allais donc devoir faire avec. Elle était une fille que j'allais avoir du mal à dompter.
—
Désolée pour le retard aujourd'hui 🤷🏾♀️🧡
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