37
Lui
07:50.
Je sentis des mains sur mon corps. Ses mains me secouaient en m'appelant. J'ouvris les yeux une grosse migraine m'accompagnant.
Ma mère se présenta devant moi.
-Justin tu vas être en retard mon chéri, réveilles toi, me dit elle.
Je me couvris à nouveau en soupirant. Je voulais tout sauf aller en cours.
-Justin tu es sûr que ça va ? Demanda-t-elle.
-Maman je suis fatigué fous moi la paix, dis je remonté.
J'avais passé une salle nuit. J'avais dû éjecté tous mes repas de la journée. J'avais aucune idée de si c'était les effets secondaires de la maladie.
-Justin on a rendez-vous avec ta principale réveilles toi, insista-t-elle.
-Très bien je vais me lever c'est bon, soufflai je.
J'entendais la porte claquer. Je pris mon téléphone sur mon chevet et appelai Sofia, je vomissais plus qu'une meuf enceinte et j'avais besoin de savoir ce qu'il m'arrivait.
Elle répondit rapidement, j'adorais ce genre de personnes.
-Bonjour Justin qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-Bébé dis moi s'il te plaît : les vomissements c'est un effet secondaire de la chimio ? Demandai je.
-Attends deux secondes...
J'en profitais pour me lever un minimum.
-Oui, c'est ça, pourquoi?
-J'ai vomi toute la nuit c'était infernale, dis je en me grattant la tête.
-Tu as prévenu ta mère ?
-Non. De toute façon on a rendez-vous avec la principale donc faut que je grouille pour me préparer, dis je.
-Et tu lui en parleras bien sûr, fit elle.
Je laissai un blanc s'installer.
-Oui oui, mentis je.
-D'accord alors à plus tard Justin, dit elle. Je t'aime.
-Moi aussi Sofia, dis je.
Je me levai complètement pour prendre un douche et m'habiller. Je fus prêt 30 minutes plus tard.
Ils m'attendaient dans le salon.
-Ou sont Jazmyn et Jaxon ? Demandai je.
-Partis à l'école avec les voisins, bon on y va prendre de l'eau et un...dit ma mère.
-Je n'ai pas faim, dis je.
Ils se regardèrent étonnés mais ne dirent rien. Nous sortîmes et rentrâmes dans la voiture.
Mes parents discutaient entre eux tandis que j'observais le paysage du siège arrière, mon sac entre mes jambes.
-Jay ça va? Me demanda mon père voyant que j'étais passif.
-Ouais ouais, dis je d'un air nonchalant.
-T'as du mal parce que c'est le matin, dit il en me souriant.
-Ça doit être ça, dis je en haussant les épaules.
Nous arrivâmes enfin devant le lycée. Je sortis de la voiture, suivant mes parents.
Les gens me regardaient arriver d'un air intrigué. C'était juste mes parents bande de cons.
-C'est normal que les gens te regardent autant ? Demanda ma mère.
-Ton fils est populaire c'est tout simple, il est beau, il a des yeux magnifiques, il est élancé, c'est normal que toutes les filles le veulent, dit mon père en me tapant l'épaule.
-C'est vrai Justin? Demanda-t-elle.
-Il exagère un peu mais oui, c'est vrai, dis je.
-Oh je ne savais pas, dit elle agréablement surprise.
Nous longeâmes le couloir. Nous arrivâmes en face du bureau et attendîmes, ma mère et mon père assis.
Je vis Sofia fermer son casier au loin. Cela me fit du bien, je la voyais tous les jours mais chaque jour en la voyant je me sentais bien car je l'aimais.
J'avançais vers elle suivi par le regard curieux de mes parents. je les entendais commenter ce que je faisais.
Je la pris par les hanches et lui embrassai la nuque. Son corps sursauta avant de se détendre en sentant mes doux baisers sur elle.
-Justin, soupira-t-elle.
-Comment tu as su ?
-Ton odeur, elle embaume mes narines quand tu es à proximité de moi, j'ai du flaire, dit elle en se tournant vers moi.
Je lui souris. Ca me faisait plaisir de voir qu'elle pouvait me sentir arriver, dans tous les sens du terme.
-Qu'est-ce que tes parents font ici? Demanda-t-elle en les voyant.
-On a rendez-vous avec la principale, dis je.
-Ah d'accord, tu leur as parlé du dîner?
-Oh non, pas encore, mais je le ferais t'inquiètes, de toute façon ils ne peuvent qu'accepter.
-Tant mieux, dit elle en leur faisant un petit coucou.
La sonnerie retentit.
-Bon alors est-ce que je t'attends en cours? Demanda la blonde.
-Non, on se voit en sport, dis je en la rapprochant de moi. Penses à moi, souris je.
-Comme tous les jours depuis que nous sommes ensemble, confirma-t-elle.
Je souris et lui posai un simple baiser sur le front. Elle s'en alla en me souriant. Je revins vers mes parents.
-Je ne savais pas que tu aimais autant Sofia, dit mon père.
-Il faut avouer que c'est une fille adorable et formidable pour notre Justin, remarqua ma mère.
Je ne dis rien. Pour l'instant, Sofia et moi sortions ensemble qu'au lycée, libre choix à nous de continuer après ou pas, et de donc, approfondir notre relation. En y repensant, n'étais-ce pas un peu tôt de coucher ensemble le jour où nous nous étions mis ensemble?
Je fus coupé dans mes pensées à cause de la principale qui ouvrit la porte de son bureau en saluant mes parents. J'avais tellement mis les pieds dans ce bureau que ça ne me faisait plus rien d'y rentrer.
Nous nous installâmes, mes deux parents à mes côtés et moi au milieu.
-Donc j'ai pu constater que Justin avait enchainé les absences ces deux dernières semaines, et j'ai trouvé ça presque étrange, donc si je vous ai convoqué c'est pour nous mettre au point sur les absences de votre fils.
Je la regardai en haussant les sourcils, rien que ça?
-Justin a commencé son traitement pour guérir de sa leucémie, alors chaque semaine il manquera quelques jours de cours histoire de récupérer, c'est le médecin qui l'a conseillé, mon mari et moi-même faisons en sorte de rester au maximum avec lui ce qui nous amène à faire quelques sacrifices, et surtout quelques heures supplémentaires, c'est vraiment compliqué pour nous et surtout pour nos enfants, en particulier Justin, bien sûr Justin sollicite sa petite a...euh Sofia pour qu'elle lui transmette les devoirs, dit ma mère.
-Oh oui, en parlant de Sofia, j'ai remarqué en effet qu'elle était devenue très proche de vous Justin, dit la principale.
-C'est ma vie privée, ça ne vous concerne pas, rétorquai je.
-Oui, c'est vrai et je le respecte. Enfin bref, êtes vous dispensé d'un sport quelconque? Par exemple le basket?
Ma mère voulut répondre mais je répondis avant.
-Le médecin ne m'a interdit aucune activité physique alors si la question est est-ce que j'arrêterais le basket à cause de ma maladie, la réponse est non, dis je froidement.
-Mais Justin tu es conscient que tu n'as pas l'énergie suffisante pour faire du basket? Rétorqua ma mère.
-Votre mère a raison Justin, l'équipe de notre lycée a besoin de joueurs compétant.
-Vous, on ne vous a rien demandé ! Vous savez très bien que je suis le capitaine de cette équipe et je ne les laisserais tomber pour rien au monde ! Alors non, je n'arrêterais pas le basket ! M'énervai je.
-Justin veuillez vous calmer s'il vous plait. Le plus judicieux serait au moins que votre entraineur soit au courant, et puis Justin soyez raisonnable c'est votre santé, dit la principale pour me raisonner.
-Si vous osez en parler à l'entraineur je vous jure que ça va mal finir ! Gueulai je en me levant.
-Justin s'il te plait rassieds toi, intervint (enfin) mon père.
-Non je ne vais pas me rassoir, elles veulent me retirer de l'équipe de basket putain ! Maman je te jure que si tu fais ça je ne te le pardonnerais jamais ! Sur ce, le rendez-vous s terminé, moi j'me casse, dis je en prenant mon sac.
J'avais l'impression d'halluciner. Ma mère serait donc capable de me retirer de l'équipe de basket ? C'était une putain de blagues.
...
-Non mais t'y crois toi? Lui demandai je outré.
-J'ai toujours trouvé ta mère vraiment étrange mais là, elle dépasse un peu les limites, dit Jacques en posant le ballon. Franchement, elle croit qu'elle peut te faire arrêter le basket du jour au lendemain ? Et comment on fait nous sans capitaine? Comment on fait sans notre Jay hein?
-Je sais pas, mais je ne les laisserais pas m'enlever de l'équipe, dis je déterminé.
-Mais tu ne veux pas en parler à l'entraineur Braun?
-Hors de questions, il sera favorable pour que je quitte l'équipe, et c'est lui qui peut me faire quitter l'équipe quoiqu'il arrive, je ne veux pas prendre ce risque. Déjà qu'il n'y a normalement que la principale, l'infirmière et la psychologue du lycée qui ont été mises au courant de ma maladie, je trouve que c'est déjà assez.
-En tout cas j'espère qu'ils ne décideront pas de le faire.
-J'ai prévenu ma mère, elle ne sera pas tentée je peux te l'assurer, dis je en enlevant mon tee shirt.
-Hey les gars j'organise un truc dimanche soir comme c'est mes 19 ans, ça sera dans une boite chic qu'un ami m'a proposé les places sont limités mais bien sûr, vous serez comptés dans les prioritaires, je peux compter sur votre présence? Nous demanda soudainement Sean.
-Moi c'ets bon, dit Jacques.
-Et toi Jay?
-Je sais pas trop, dimanche je suis chez Sofia, et puis je dois éviter l'alcool ces derniers temps avec mes problèmes de santé, dis je embarrassé.
-Oh mais laisses la seule un moment, elle n'a pas besoin d'être en permanence avec toi, dit Sean.
-Je lui ai dit que je resterais chez elle dimanche Sean, insistai je.
-Oui mais dimanche c'est mon anniversaire, en plus de ça tu ne seras pas obligé de boire, un ou deux verres n'a jamais tué personne en tout cas, dit il.
-Je vais y réfléchir Sean, dis je simplement.
J'aimais beaucoup Sean. C'était un mec bien et je le connaissais depuis plus d'un an maintenant, mais je ne préférais pas manquer à ce que j'avais dit à Sofia, en plus de ça le lendemain j'avais une visite à faire à l'hôpital.
Je me rhabillai rapidement et m'en allai. J'arrivai chez moi et entrai sans gêne.
Je n'avais pas d'appétit et j'avais encore vomi dans la journée et je comprenais que ce traitement allait rapidement me soûler.
Ma mère se leva en m'entendant rentrer.
-Ou étais tu ? Demanda-t-elle.
-A l'entraînement de basket, dis je sans même la regarder.
-Justin tu sais que ton comportement devant la principale a été inacceptable, dit elle.
-C'est votre putain de décision la chose inacceptable, dis je.
-Justin parles mieux à ta mère s'il te plaît, dit mon père qui était en train de travailler à table.
-Tu vas pas t'y mettre toi aussi? De toute façon c'est clair et net, si l'un d'entre vous ose m'enlever de l'équipe, je vais vivre chez Sofia ou Jacques, je reste pas ici, menaçai je.
-Mais Justin nous sommes tes parents tu ne peux pas nous menacer, dit ma mère.
-J'en ai rien à faire d'accord ? J'ai l'impression que depuis qu'on a appris que j'étais malade vous voulez limite m'enlever ma vie, me garder avec vous, m'enfermez dans la maison, comme si je méritais d'être en quarantaine. Mais je vous rappelle qu'en un mois et demi, je continue de faire du basket, j'ai trouvé une petite amie, je m'entends encore très bien avec chacun de mes amis, et je ne suis plus puceau, et tout ça malgré la maladie ! Gueulai je.
Je montai à l'étage puis m'arrêtai.
-Et en passant, demain je vais dormir chez Sofia, elle m'invite à dîner chez elle, dis je en claquant la porte de ma chambre.
Je n'en pouvais plus. Ce n'était que le début et je sentais déjà que je n'allais pas m'en sortir. Je me demandais même si les gens mourraient à cause de la maladie ou du rythme de vie que leurs familles leur imposaient.
Pris d'une soudaine migraine, je me réfugiai dans les toilettes pour vomir à nouveau.
Putain de maladie de merde.
—
Le temps que je reprenne le rythme, je posterais le soir ☺️
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top