29

Lui

20:00.

J'étais assis sur le canapé, parlant avec Martin par messages. J'avais décidé qu'aller au match de basket n'avait plus aucun sens, et puis j'étais trop fatigué pour y aller avec mes potes.

Sofia aurait au moins la chance d'y assister avec son père. Ma mère regardait à la télévision à côté de moi.

Jazmyn ne communiquait pas avec nous et ma mère commençait à s'inquiéter. Jaxon ne savait rien pour le moment et mon père essayait de remonter la pente, du moins c'est ce que je voyais. Il s'était proposé pour préparer le diner.

Ma mère était en réalité la plus forte de nous tous, elle avait pleuré quand elle avait appris que je devrais obligatoirement avoir recours à la chimiothérapie mais elle essaie de soutenir tout le monde, j'appréciais beaucoup ma mère pour cette qualité.

Mais même si elle voulait nous montrer qu'elle était forte, je savais qu'au fond ça lui faisait mal. Mon père donc de finir de préparer le repas, la dernière fois qu'il l'avait fait remontait assez pour tout dire.

-Tu t'en aies sorti? Demanda ma mère.

-Ouais ça peut aller, appelles les enfants pour elur dire qu'on apsse à table.

Ma mère s'exécuta, puis quelques minutes plus tard nous passâmes à table.

Mon père avait l'air gêné, fallait que je pense à parler avec lui.

-Bon et bien bonne appétit, essaya de dire ma mère pour apporter de la gaieté.

Un remerciement général se fit entendre. Nous nous servîmes et commençâmes à manger.

Personne ne parlait, et ça devenait presque gênant.

Ma mère décida de couper ce malaise entre nous.

-Alors tu as commencé à chercher du travail ? S'adressa-t-elle a mon père.

-Non, pas vraiment, et puis franchement a quoi ça sert? Dit mon père désintéressé.

Elle fronça les sourcils d'un air insistant vers lui.

-C'est pour Justin Jeremy, fais un effort, soupira-t-elle.

-Une semaine pour trouver du travail tu crois que c'est facile pour moi?

-Mais il le faut si nous voulons que la vie de notre fils ne soit pas mise en danger, dit elle.

-Stop, les coupai je. Pas à table.

Ils se calmèrent. Jazmyn avait l'air encore plus déprimé suite à la discussion que mes parents avaient abordé.

-Ma chérie ça ne va pas ? Demanda ma mère inquiète.

Jazmyn écrasa ses petits pois en fronçant les sourcils. Ses yeux brillaient, elle allait craquer.

-Jazmyn si tu as un problème tu peux nous en parler tu sais, continua ma mère.

Jazmyn se leva de table et monta précipitamment dans sa chambre. Cette fois-ci j'allais être présent pour elle.

Je la suivis sous le regard perdu de mes parents de Jaxon.

Je toquai à la porte en demandant doucement à ma sœur si j'étais autorisée à entrer.

Elle ne répondit pas alors je me permis d'entrer. Je la vis affalée dans son lit, pleurant à chaudes larmes.

-Jazmyn...soupirai en me mettant à côté d'elle.

Je mettais ses cheveux derrière son oreille et lui embrassai la joue.

-Je veux pas que tu meurs, je veux pas que tu partes Justin, pleurait elle.

-Jazmyn je ne vais pas mourir, la rassurai je.

-Si j'ai tout entendu, papa ne pourra pas trouver un autre travail et on ne pourra pas payer ton traitement, dit elle en continuant à faire couler ses larmes.

-Jazmyn. On va trouver une solution, maman ne me laissera jamais mourir, je suis désolé de ne pas te l'avoir di plus tôt mais je ne voulais pas que ça te blesse, je suis malade depuis maintenant un mois et je dois me faire soigner au plus vite Jazmyn, mais ça ne veut pas dire que je vais mourir immédiatement, je suis sûr qu'on s'en sortira et qu'on trouvera des solutions, fais moi confiance.

-Alors tu ne vas pas mourir? Demanda-t-elle.

-Non princesse, je ne t'abandonnerais jamais, tu m'entends jamais, dis je.

Elle essuya ses larmes et s'assit sur moi en me tendant son doigt.

-Promis, juré, craché ? Demanda-t-elle.

-Promis, juré, craché, lui affirmai je en joignant mon doigt au sien.

Après cette promesse, elle se réfugia dans mes bras.

-Je t'aime Justin, dit elle.

-Moi aussi je t'aime Jazmyn, je t'aime plus que tout au monde, dis je en la serrant contre moi.

Nous restâmes ainsi quelques longues minutes.

-Ça t'as fait mal? Demandai je en caressant sa pommette.

-Oui, j'ai cru que tu allais nous laisser, et partir, avoua la gamine.

-Je ne partirais jamais, je te l'ai promis, lui souris je. Tu as encore faim?

-Non pas vraiment, dit elle en grimaçant.

-Alors prends ta douche et va te coucher, dis je en lui souriant.

-D'accord, sourit elle en retour.

-Parce que là tu pus trop c'est horrible pour mes narines.

-Mais euuuuh, pleurnicha-t-elle, t'es méchant, dit elle en me tapant.

-Pitié reine Jazmyn, ne me faites pas de mal, suppliai je pour la faire rire.

-Vous serez puni, Justin, 100 guiliguilis pour vous être moqué de votre reine, dit elle.

-Non reine Jazmyn, fis je semblant en riant.

Elle essaya de me faire rire mais n'y arriva pas. Je l'attrapai en revanche et la chatouillai jusqu'à ce qu'elle en pleure.

-Allez va-t-en, dis je en la lâchant.

Elle rit en se dirigeant vers la salle de bain.

Je sortis de sa chambre et redescendus en bas.

-Alors? Demanda ma mère qui était encore à table.

-Elle va mieux, ne vous inquiétez pas, dis je.

-Pourquoi elle était mal ? Demanda mon père.

Je laissai un blanc s'installer.

-Elle sait tout, pour moi, la situation actuelle, tout, dis je. Et ne l'attendez pas elle n'a plus faim, dis je.

Les parents furent gênés. Nous finîmes de manger et débarrassâmes.

Une heure plus tard, Jaxon et Jazmyn furent couchés. 

Mon père était à table sur son ordinateur cherchant je ne sais quoi.

Ma mère me fixait alors que je continuais à parler avec Martin du match qu'il m'expliquait en détail. Je fronçai les sourcils en la regardant.

-Bon quoi, dis je exaspéré par son regard perçant.

-Tu ne m'as pas dit la vérité à l'hôpital, dit elle.

Et merde. Que devais je faire ?

-Je te dis que c'est des mecs d'un aut...

-Justin ça ne passe pas avec moi, la vérité, c'est tout ce que je veux, insista-t-elle.

J'inspirai profondément. Pardonnes moi Jacques.

-Bon. Un jour, Jacques m'a demandé de lui rendre une service, je devais juste aller donner de la marchandise à un mec qu'il connaissait, dis je.

Elle haussa les sourcils sur le mot « marchandise ».

-De la drogue, du shit, tu veux un dessin? Bref. Au début j'ai refusé, je n'aime pas être entraîné dans des histoires pareilles tu le sais, mais j'ai accepté parce que c'était mon meilleur ami et qu'il avait promis à sa petite sœur d'assister à son spectacle de danse, et je ne voulais pas qu'il ait des problèmes. Je ne pensais pas que ça allait être risqué pour moi, j'ai donné le paquet et je suis parti. Sauf qu'il se trouve qu'il n'y avait absolument aucune drogue dans le paquet et que ce mec n'a pas trop apprécié alors il s'en est pris à moi et j'ai payé pour Jacques.

Les yeux de ma mère ne quittaient les miens. Je savais que ce que je venais de dire était la plus grosse connerie que j'ai faite de ma vie.

-Dis moi que ce n'est pas possible, dis moi que c'est une blague, dit elle en essayant de garder son calme.

-Je suis conscient que c'est une grosse bêtise de ma part et je suis aussi conscient que vous ne me ferez plus confiance après ça mais Jacques m'a assuré qu'il réglerait ses comptes avec eux et s'est mille fois excusé pour ce qu'il s'était passé, expliquai je.

-Mais tu te rends compte Justin?! Je suis catégorique, il faut porter plainte !

-Non maman ! Déjà ça ne sert à rien on n'a pas le nom des mecs qui m'ont agressé et en plus de ça ça ne ferait qu'empirer les choses, rétorquai je.

-Mais Justin as tu perdu la raison? Tu ne vois pas que c'est grave ?!

-Pattie, Justin a raison, c'est inutile et si ton fils ne veut pas porter plainte pourquoi le ferions nous? Intervint mon père.

J'étais content qu'il soit avec moi.

-Jeremy ne commences pas, j'ai toujours su que ce garçon serait de mauvaises influences pour notre fils, et on en a la preuve, à cause de lui Justin a failli mourir, dit elle outrée.

-Certes Patricia, mais si Justin n'avait pas vécu ça nous n'aurions jamais su qu'il avait besoin d'une chimiothérapie, rectifia mon père.

-Peu importe, si je ne peux pas porte plainte contre ses garçons, je vais dénoncer Jacques à la police, dit elle.

-Quoi? Maman tu ne peux pas faire ça ! Haussai je le ton.

-Justin ouvres les yeux, il peut t'entraîner dans des choses pires, je ne veux pas que tu finisses en prison ! Je fais ça pour ton bien Justin.

-Mais bordel de merde maman pourquoi tu ne veux pas comprendre, Jacques peut faire des choses stupides mais il sait que je suis atteint d'un putain de cancer du sang, et il sait que je suis devenu un cas fragile, alors il sait qu'il ne devra plus me mettre dans la merde à présent, dis je.

-Mais est-ce que c'est normal pour toi qu'il vende de la drogue? Hein? Non mais franchement c'est être inconscient de faire ce genre de choses, dit elle. Tu sais combien il purge ? C'est grave ce qu'il fait !

-Maman je suis ami avec Jacques depuis que nous sommes tout petit, et j'ai toujours essayé de le garder dans le droit chemin, il se faisait maltraité par son père, il a subi des actes de violences putain ! Il n'a jamais reçu aucune affection maternelle, ni même paternelle, tu peux le comprendre ça ? Depuis que son père est parti, il vit un réel cauchemar à voir passer tous les amants de sa mère, à la voir boire et l'insulter à longueur de journée, et sa petite sœur n'était même pas désirée alors il est obligé de s'en occuper quoiqu'il arrive parce que sa mère ne le fait pas, tu m'étonnes qu'après il vende pour survivre, même si je sais que c'est interdit par la loi ce qu'il fait, je ne peux rien faire de plus que de lui dire que c'est mal, il souffre maman. J'ai grandi avec lui, il m'a appris tout de la vie, il est comme un frère pour moi, il a comme tout vécu, et même si tu ne me feras plus confiance à présent, saches que je n'ai jamais osé frapper une fille, saches que je n'ai jamais osé toucher une fille, je suis encore puceau maman, non je ne suis pas gay, et si je suis en train de faire que de la merde en ce moment, c'est parce que je suis en train de tomber amoureux d'une putain de fille pour la première fois de ma vie et que je ne sais pas comment gérer tout ça, alors si tu dénonces Jacques je ne te le pardonnerais jamais tu m'entends? Ja-mais.

Je montai dans ma chambre sans réfléchir. J'avais avoué trop de choses en même temps, j'avais besoin de souffler un bon coup.

Putain de merde.

Je m'enfermai. J'avais dû les laisser sans voix. Je leur avais dit mes quatre vérités, tout ce que j'avais sur le dos.

Quelques minutes plus tard, mon père entra dans ma chambre et ferma discrètement.

-Justin, tu dors? Demanda-t-il doucement.

-Non, dis je dos à lui.

-Tu nous a surpris, plus ta mère que moi, mais nous n'étions vraiment pas prêts à ce que tu te confis autant, tu as hein défendu Jacques, et je peux te dire que ta mère a du mal à s'en remettre, expliqua mon père.

-Merci d'avoir été de mon côté, dis je enfin en me tournant vers lui.

-C'est normal, il faut bien qu'on se soude entre hommes de la maison, dit il en souriant. Plus sérieusement, elle a abandonné l'idée de dénoncer Jacques, mais elle refuse que tu traines avec lui, et elle est catégorique là-dessus.

-Je ne vois pas qui ça va arrêter, dis je.

-Justin...c'est ta mère, tu pourrais au moins prendre juste des distances avec lui, dit mon père.

Je soupirai. Ça me soûlait.

-Je pense que ces derniers jours je t'ai pas mal déçu, mais tu comprends ce travail c'était toute ma vie, je vous faisais vivre avec ce travail et puis...

-Ne perds pas espoir, je ne t'en veux pas tu sais, et puis tu en retrouveras un autre, j'en suis sûr, dis je pour l'encourager.

-Mais comment ? Je ne sais pas si on va m'accepter en si peu de temps, dit il.

-Alors tu expliques ta situation et tu leur dis que c'est une question de vie ou de mort là.

-Tu as raison, ta mère me met beaucoup de pression, mais je pense qu'elle est juste stressée, bon je te laisse te reposer, bonne nuit fiston, dit il en ébouriffant mes cheveux.

-Bonne nuit papa, souris je.

...

17:30.

Elle m'ouvrit, étonnée de me voir devant chez elle. Elle n'était vêtue que d'un tee shirt noir assez long qui lui arrivait au dessus des genoux et elle était pieds nus.

-Justin? Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Sofia en rougissant.

-Je suis désolé de venir sans prévenir mais il faut que je te parle, dis je.

-Ça tombe bien moi aussi, dit elle en souriant.

Elle me laissa entrer et me fit asseoir dans sa salle à manger. Mes parents ne savaient bien sûr pas que j'étais venu chez Sofia.

-Alors comment ça va chez toi? Demanda la blonde.

-Oh je me suis un peu disputé avec ma mère là hier mais sinon ça va, j'ai parlé à Jazmyn et j'ai parlé aussi à mon père, donc aujourd'hui il est parti chercher du travail, il essaie de remonter la pente, expliquai je.

-Tant mieux, dit elle.

-Et toi? Cette anniversaire?

-C'était sympa, il a vraiment aimé, et je te remercie encore de m'avoir aidé, dit elle. Tu veux boire quelque chose ? J'étais en train de faire du thé, dit elle.

-Oui je veux bien merci, acceptai je.

Elle se baissa pour prendre la boîte de thé. Mon regard se focalisa sur ses fesses bien formées, il n'y avait qu'elle qui pouvait me donner des idées aussi malsaines.

Je tins mon jean pour contrôler un peu mes membres.

Elle revint en attendant qu'il chauffe.

-J'ai une bonne nouvelle pour toi, enfin pour ton père, dit elle.

-Vas-y dis moi.

-Mon père a un ami dentiste qui recherche un assistant, je sais que ce n'est pas le meilleur métier du monde mais mon père m'a dit qu'il lui proposerait les services de ton père uniquement si ça lui convient, en attendant qu'il trouve un travail, dit elle.

-Vraiment? C'est cool, je lui en parlerais.

-D'accord, je suis contente si ça peut vous aider, dit elle.

-Bien sur que ça pourra nous aider, affirmai je. Merci Sofia, dis je.

Elle sourit simplement en partant prendre nos thés.

-Je voulais aussi te dire que...je te pardonne, j'ai compris que tu n'étais pas une fille comme les autres, que tu n'aurais jamais embrassé Abel de ton plein gré, dis je. Donc je m'excuse d'avoir douté de toi, finis je par dire.

-Je te pardonne Justin, dit elle souriant. Bon tu voudrais qu'on avance dans nos devoirs ?

J'acquiesçai. De toute façon nous n'avions que ça à faire.

Les minutes passaient et nous étions concentrés dans nos leçons. Je sentais que mes sentiments pour elle ne faisaient que se manifester. Sofia se leva un moment pour aller déposer nos tasses.

Je la suivis et me collai à son dos. Je sentis que son corps montait en température. J'étais déjà en train de bander. Que Dieu me pardonne pour toutes les mauvaises pensées qui défilaient dans ma tête.

Je posai mes lèvres sur la nuque de Sofia. Elle poussa un soupire. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas réellement touchée.

Je caressai ses cuisses nues. Elle pencha par réflexe la tête en arrière. Elle se tourna vers moi et agrippa ses mains à mon tee shirt.

Ses lèvres m'appelaient, elle avait envie de moi. Elle passa sa langue sur ces dernières et l'envie fut trop intense, je l'embrassai sauvagement. Elle suivait mon baiser, et sa langue venait chercher la mienne.

Je la portai et la fis asseoir sur le comptoir de la cuisine. Elle enlaça ses jambes autour de moi. Mon penis était contre son pubis, sûrement tout droit dans mon jean.

Elle laissa ses mains accroché à mon tee shirt et finit par me le retirer. Je confirme, elle avait vraiment envie de moi.

Notre baiser sensuel me soulageait,je ne voulais pas que ça s'arrête.

Mais je fis quand même descendre mes lèvres jusqu'à son cou. Je mordis durement sa peau, ce qui lui arracha un gémissement. Elle griffait mon dos.

Je suçai la marque que j'avais commencé à lui faire, elle m'avait manqué putain.

Quand je détachai mes lèvres, une marque rouge qui allait bientôt changer de couleur apparaissait sur son cou.

Elle voulut reprendre le contrôle de mes lèvres. Et elle fut satisfaite. Elle faisait parcourir ses doigts fins sur mon torse nu.

Je coupai le baiser. Je me baissai vers sa cuisse et commençai a l'embrasser, me rapprochant de sa partie intime.

-Oh putain...Justin, grogna la blonde.

Je souris. J'adorais avoir le contrôle de ses émotions. Je passai mes doigts par dessus sa culotte en dentelle cette fois ci, rose, lui arrachant de longs soupires de plaisir.

Je remontai à ses lèvres pour l'embrasser à nouveau. Notre baiser se faisait des plus sensuels jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur son père, qui rentrait je pense, de courses.

Et merde. Putain de merde.

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